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Du ciment sous les plaines

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Message  Alexis Christ Bukowski Mer 4 Fév 2009 - 17:58

Du ciment sous les plaines

Parfois ils demandent. Là-bas. Qu’y a t-il ? Je ne sais pas. Ils veulent des mots. Sans sens. Sans âme. L’essence. Elle se perd. Chaque fois. A travers chaque mot que je lui inflige. A ce lieu. A sa mémoire. L’essence. Ce lieu. Dévasté. Vide. Pur.

Déchéance. Damnation. Ils disaient. Cette ville. Tijuana. On vendait la mort aux suicidaires. De l’alcool aux alcooliques. Les Péchés. La Foi. L’oubli. La fin à travers chaque rue. Chaque homme. Dans chaque regard.
Je ne sais pas. Ici. Ce bruit. Mon crâne. L’alcool. Mes veines. Ces chiottes. Moi. Entre ces deux plaques. Blanches. Froides à en crever. Ce type. Ses dix dollars que je n’avais pas. Ces flics. Le sac de ce bordel. Ma queue entre mes mains devant. Ce latex éclaté. Devant cette cuvette pleine de merde. Cette pute. Ces mots. Sida. Mort. Décomposition. Vente d’organe. Capitalisme. Sépulture. Quête. Plaisir. Absolu. Néant. J’y suis retourné. Elle était là. Une lueur. Ses gémissements. Une lueur obscure. Sa respiration. Sa peau. S’enfonçant dans les ténèbres. Je la perdais. Absolu. J’ai… J’ai oublié. Extase ils disaient. Mon crâne noyé dans mon sang. J’ai tout oublié. Le sida. Le pourrissement de ma chair. Ma mort. Je la voyais. La puissance. Le monde. Mon empire. Un auto-génocide. J’étais le dernier. Le premier homme. J’emporterai l’humanité avec moi. L’éternité. Une poignée de seconde. Ecroulée.
Il a réapparu. Lorsque mes yeux clos. Leur monde. Se sont ouverts. Leur réel. J’ai pu voir. Même ivre. Cette pute s’habiller. Les rideaux s’ouvrir. Les tables enfumées. Les bières délaissées. Les hommes. Leurs billets. La scène. Les barres. Ces femmes. Perdues. Leurs corps. Leurs cendres.
Il n’y avait rien ici bas. La chute. Quelques secondes entre l’extase et le néant. Addiction. Chaque fois plus violente. Quelques secondes chaque fois plus courtes. Les femmes le néant. Plus profond. Plus noir. Leur odeur. Obsession. Leurs cuisses. Un gouffre. L’amour ils disent. Aimer. Un sens. Dieu me sauvera. Ils disent. L’amour me sauvera. Si l’alcool ne me tue pas, elles le feront. Les femmes. Il n’y a rien.

Ils l’appellent la Grande Savane. Claire. Solaire. Vide. Sans autre limite que l’horizon. Rien ne vit. Les plantes s’étouffent dans sa terre acide. Les hommes suffoquent face à son néant. Sa grandeur implacable. Insoumise. Eternelle. Seule l’herbe et quelques arbres survivent ici. Seule une poignée d’hommes n’a pas cédé. Vierge. Façonnée depuis le chaos. Intacte. Je viens d’ici. Du désert. Humble. Avant qu’ils ne le façonnent. Avant qu’ils ne créent leurs dieux. Avant qu’ils ne croient le comprendre. Je suis ici car la poussière retourne à la poussière. Je suis ici. Epuisé. Ils l’appellent la Gran Sabana.

J’étais là. Recroquevillé. Un fœtus pourrissant. Sobre. Sans argent. Les murs lézardés. La chaleur. J’étais là. Moite. Impuissant. Je pensais. Alcool. Dénuement. Argent. Tequila. Foie. Cirrhose. Je voulais foutre le camp d’ici. Impossible. J’étais à la fin. Prêt à rendre l’âme. Immortel. Au bout de cette péninsule. Des centaines de kilomètres. De désert. Des ces terres arides. Stériles. Baja California. Je ne pouvais pas nager. Je ne pouvais pas remonter. Pas descendre. J’avais échoué ici. Cerné par les eaux. Les cieux embrasés. Les terres calcinées.
De l’alcool pour conquérir le monde. Pour voir leurs empires s’effondrer. De l’alcool pour voir leurs dieux pendus. Leurs guides immolés. De l’alcool pour tenir jusqu’au soleil levant. L’aube. De l’alcool pour descendre parmi eux.
J’attendais. J’espérais. Les choses passent. Les maux finissent par se terrer. Peu importe le temps. Peu importe la foi.
Je rampais. Je dégueulais. L’endroit où les hommes deviennent des dieux. Anéantis. Juste. L’endroit où ils s’entassent. Juste. L’endroit où ils meurent. Mexico. Je me relevais. Cette rage. Sainte. Celle. Transcendante. Celle qui vous fait dépasser leur condition. Leur monde. Fils de pute. J’hurlais. Hijo de puta. Des bouteilles éclataient. J’étais au dessus. La condition humaine. De la merde. Mon crâne. Le bruit. Le sang. Mes poings forgés par chaque coup. Il était là ce flingue. Ce putain de flingue entre mes deux yeux. Je pensais. Délivrance. Gloire. Non. Je ne pouvais pas mourir. Pas avant que. Non. Le destin. Ces choses. Grandes. Immortelles. Tout ce que j’allais réaliser. Je ne pouvais pas mourir avant ça. Peu importe les armes. Les hommes. Les maux. Je le savais. Je le sentais. Mon destin à travers chaque bouteille. Chaque regard. A travers ma chair. Il était là. Immarcescible.
Dans mon sang. Dissous. Mes veines dilatées. Chaque organe. Sous ma peau. De l’alcool. A travers mes tempes. Mon crâne englouti. Pour quelques instants. Jusqu’au prochain verre. Jusqu’à la prochaine bouteille. Mes yeux. La vie. Les hommes. Mon esprit. Mon destin. Limpides. Lumineux. De l’alcool pour voir le monde. Dévoilé. Jusqu’à se qu’il s’effondre. Jusqu’à la chute. Implacablement. Jusqu’à m’éveiller dans mes tripes. De l’alcool. Il n’y a rien.

Je marche. Sans aucun autre but que l’horizon. On voit se mouvoir les nuages dans les cieux jusqu’à l’infini. Les limites ne sont plus. On voit la noirceur s’abattre. Puis disparaître. Les orages se déchaîner au loin. Je vois les choses arriver puis partir. Sereinement. Il n’y a pas d’avenir ici sinon les nuages qui arrivent. L’horizon devant moi. Il n’existe de passé sinon l’étendue d’où je viens. Je ne vois plus de présent ici si ce n’est mon corps et cette pluie. Pure. Me lavant. Rompant mes derniers liens. Absolution. Refaisant de moi ce que j’ai perdu. Un être. Sans autres possessions que mes songes. Sans avoir. Un être.
Il n’existe de temps ici sinon les arbres grandissant. S’affaissant. Mourant. Sinon la terre s’abreuvant d’eau. Se calcinant. Sinon l’aube. Le crépuscule. Les hommes ont disparu. Emportant leur avidité intestine. Comprendre. Nommer. Dominer chaque chose. Ici il n’y avait rien à comprendre. Juste entendre ce silence indescriptible qu’ils ont laissé. Juste sentir l’essence sous ces plaines passer à travers moi. M’emplir. Sentir l’ivresse d’un endroit sans monde. Sans ces mondes artificiels qu’ils ont élevé, qui ont croulé pendant des millénaires. Cet endroit. Mon corps. Mon esprit. Les barrières ne sont plus. Je suis matière parmi la matière. Fondu dans ces plaines sans aucun de leurs mondes pour m’en séparer. Je suis l’herbe. Ces monts plats forgés depuis le chaos originel. Je suis les origines. Je suis le terme. Le dernier des hommes. D’une espèce éteinte.
Il ne reste plus que ce ciel ensanglanté après la chute du soleil. Des milliers d’années, d’innombrables civilisations, de leur orgueil. Il ne reste quelques pierres. Une demeure en ruine. Le dernier vestige d’une espèce éteinte. Un fossile. Si personne n’est la pour le nommer, pour le dominer. Elle s’enfonce. Elle devient cet endroit. Je ne suis pas un des leur. Je n’ai rien à dominer. Rien à comprendre. J’emporterai mon espèce dans le temps. Comme ces arbres qui s’affaissent et qui meurent. Comme l’aube emportera la noirceur des cieux.

J’étais nu. Mon cerveau m’avait lâché. Suffoquant. Nu. Errant. Plus que du tissu comme armure. Je mourrais. Leurs mots. Leurs gestes. Sous ma peau. Incrustés. Chacune de mes plaies. S’ouvrir. Je les sentais. Une par une. Je mourrais dans cette fumée. Asphyxié. Lacéré. C’était ma fin. Je survivais. Comme à chaque fois. Immortel.
Un endroit sans nom. Sans sol. Nul part où marcher. Un ours. Mes veines prêtes à s’arracher. Mon crâne à imploser. Leur vacarme. Des voix d’outre-tombe. Leur monde m’avait planté. La mort m’avait planté. Je gisais. Seul. Oublié. Mon corps m’avait lâché.
Des chiottes. Le sol. La pisse. Un ombre derrière. Moi. Accroupis. Obsédé. Lignes blanches. Ils essayaient de rentrer. La porte. Close. L’ombre derrière. Les lignes. Je sortais. Différent.

Ils étaient semblables. Les hommes. Manger. Forniquer. Suivre. Mourir. Leur vie. Je ne voulais pas de leur merde. De leur monde. Leur condition. Ma langue. Je buvais. Anesthésiée. Plus rien. Je ne sentais rien. Mon corps était mort. Je l’avais surpassé. Je les avais surpassés. Je voyais quelque chose. De plus grand. Au-delà. Je pouvais le toucher. J’étais proche. Au-delà de leur peur, de leur chair, de leur esprit. Mon immortalité. J’allais la créer. Et ils disparaîtront. Et je disparaîtrai.
Ce bruit. Mes tempes prêtes à céder. De la bière. Ecstasy. Mon corps. La foudre à travers moi. Ma langue dans la bouche d’une lesbienne. Engloutir des litres de vodka. Jusqu'à ce qu’il me lâche. Mon corps. Mon cœur. J’étais immortel. Jusqu’à ce que je la crée. Ma vie éternelle. Ma mémoire. Je n’ai pas peur de la mort. Je ne connais plus la peur. Leurs chaînes. Leurs terreurs. Non. La mort. La fin. Le commencement. Peu importe. J’irai. Sans peur. Après m’être jeté dans l’éternité.
Des décennies de souffrances. Des hommes. Noyés. Brisés. Le bagne ici parmi ces camés. Cayenne. Je les voyais. Le prix. Ils ont payé. Accablé par la chaleur. Errant. Leur chair meurtrie. Leur esprit rongé. Obsédé. Mourant. Le prix de mes visions ? Un cadavre ambulant. Etait-ce le prix pour surpasser leur monde ? Ne l’ont-ils jamais vu ? L’au-delà de leurs peurs. De leurs cages. Un monde contre un autre. De la came. Une réalité contre une autre. Non. Aucun échange. Je n’en voulais pas. Leur merde. Annihilation. Mon espèce s’éteindra avec moi. Aucun compromis. Je les voyais. Faibles. Affalés sur le béton. Se vidant. Faibles. Je ne paierai pas. Je n’étais pas eux. J’étais le chainon manquant. L’initiateur. La fin. L’ère nouvelle. Je n’étais personne. Personne n’existe là où j’allais. Là où je les menais. Les drogues. Il n’y a rien.

Réaliser. Ils me poursuivent jusqu’ici. S’apercevoir. Leurs couleurs, leurs mots. Eux. Hantant mon esprit. Se rendre compte. Ils m’ont appris. Ils m’ont transmis leur cancer. Ils m’ont tué. Me laissant errer, pourrir. Qui a posé du ciment sous les plaines ? Qui a fait ce que je vois ? Des plaques de béton sous les arbres, sous l’herbe, sous les montagnes. Ils ont amené leur monde jusqu’ici. Au-delà de leur disparition. Tout ce que je vois. Tout ce qu’ils m’ont appris à voir. Ils m’ont infecté. Rien n’est naturel. Rien n’est originel. Représentation artificielle. Ils sont éternels. Tant que je suis en vie. J’emporterai l’éternité. Le ciment sous les plaines. Les noms. Je suis la dernière sphère où ils vivent. Où respire leur mémoire. Je suis leur reste ultime. Conditionné. Emprisonné.
Je peux la sentir. Mes yeux entachés. L’essence. Corrompus. Des entrailles de ce sol. Plus profond que leur ciment. L’âme de cet endroit. Au-delà. De leur monde. De leur cancer. L’essence d’un lieu vierge. Un lieu qui était là avant. Qui me survivra. L’unique chose naturelle. La seule chose qu’ils n’aient pas enfoncée dans ma chair. Je marche. Aveugle. Avec l’essence pour seul guide. L’Absolu. Cette essence originelle. Chaotique. Peu importe les femmes. L’alcool. Peu importe les drogues. Je suis arrivé ici. En dix-neuf ans. A mon terme. A une nouvelle ère. Où la dernière sphère de l’humanité se sera éteinte. Où quelque chose de nouveau recommencera dans les forêts en ruine de Manhattan. Dans le désert glacé de Moscou. Dans les marécages infectés de Hong Kong. Dans les entrailles des lieux purgés de leur passé. Où mes traces auront disparu. Où l’éternité. Mes illusions. Où l’absolu m’aura dévoré. Où il n’existe de temps sinon l’aube. La nuit. L’Apocalypse.
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Message  Alskay Mer 4 Fév 2009 - 18:43

Je me suis arrêté après "un écran" de ton texte. Au tout début, les deux premières lignes, je me suis dit : voyons où va ce texte.

Et puis trente lignes plus loin, j'avais l'impression de rouler sur des bandes goudronnées en travers de la route depuis une heure.

Après je ne sais pas si "ça se fait", si c'est un genre d'écriture que tu exploites, mais personnellement je n'y vois que l'apposition successive de synonymes et/ou le développement de champs lexicaux.

Du coup, je n'ai que peu d'éléments de ton histoire puisque je me suis arrêté bien avant la fin, mais c'est beaucoup trop là. Tu m'as presque filé le hoquet. =-P

Non, décidément je n'ai pas compris où tu voulais en venir, avec ce style d'écriture où une phrase simple est déjà terriblement longue en rapport avec le nombre de mot/phrase moyen.
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Message  Alexis Christ Bukowski Mer 4 Fév 2009 - 19:39

Je suis conscient que l'esthétique de ce texte est quelque peu particulière et qu'elle peut heurter, agacer voire horrifier certaines personnes.
C'est un texte sur ce besoin intestin que certain ont de chercher quelque chose de plus grand, de plus pur; quelque chose au-delà de ce qu'une société sous-vide nous propose, au delà d'une certaine condition humaine en fin de compte assez médiocre. On peut appeler ça Dieu, l'absolu, l'essence, un sens, peu importe les mots. Une chose que l'on peut parfois apercevoir Lorsque votre sang arrive à toute vitesse dans votre crâne avant d'éjaculer, lorsque l'alcool s'incruste dans votre sang ou encore lorsque vous vous retrouvez à dominer le monde avec quelques lignes de cocaïne. Du moins C'est une vision que je donne dans mon texte. Il y a 1 paragraphe pour le sexe, 1 pour l'alcool et 1 pour les drogues où l'on atteint une sorte d'absolu artificielle qui s'écroule à chaque fois tôt ou tard, malgré les doses toujours plus importantes. Paragraphes écrits de manière hachée pour représenter la confusion, la frénésie qui s'empare de moi lorsque je me retrouve dans certains états. Ah oui, c'est d'inspiration autobiographique au fait. Les autres paragraphes sont sur cette sorte d'absolu, d'apaisement trouvé lorsque les hommes, le monde a disparu dans un endroit presque désert appelé la Gran sabana dans le sud du Vénézuéla. J'oppose Le monde comme entité artificiel à la planète comme entité natuelle. Une entité naturelle qui en fin de compte n'est peu être qu'une simple représentation artificielle que l'on a d'elle même. Mais j'ai senti qu'il y avait quelque chose de plus profond que ces choses que l'on m'a appris à voir. La solution est peu être de surpasser sa culture d'essayer de revenir à une sorte d'état de virginité, de devenir aveugle pour voir la planète et non plus le monde. Bref je pense qu'il y a plus à ressentir qu'à comprendre dans mon texte. Je ne sais pas si ce que je viens de dire est très clair mais c'est plus ou moins le sujet principal du texte avec quelques autres sous-jacent. Mais chacun y verra finalement quelque chose qu'il lui est propre. Je l'espère du moins! a+!
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Message  claude Mer 4 Fév 2009 - 19:46

(Je n'ai pas lu ton explication de texte.)

Une démarche expérimentale. J’encourage l’audace. Dans l’écriture. Comme ailleurs. Alors j’ai lu ton texte. Je me suis perdu. Retrouvé. Décroché. Accroché. Ecorché. Raccroché. Reperdu. Expérience initiatique ? J’aurais bien vu un début avec des mots d’une ou deux syllabes. La genèse. Puis des mots plus longs. L’évolution. Puis des phrases. La civilisation. Et un rétrécissement. Une contraction. Le chaos.
Là je ne sais pas. Pas compris. Vaguement ressenti.

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Message  Invité Mer 4 Fév 2009 - 21:53

Je n'ai pu aller bien loin dans ma lecture, et pourtant j'aimais l'ambiance horrifique et gore vite et bien installée... Mais cette écriture hachée, saccadée, je ne peux pas ; pour moi elle clôt le texte, interdit complètement de s'y glisser.

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Message  Alskay Jeu 5 Fév 2009 - 0:06

Alexis Christ Bukowski a écrit:Je suis conscient que l'esthétique de ce texte est quelque peu particulière et qu'elle peut heurter, agacer voire horrifier certaines personnes.
C'est un texte sur ce besoin intestin que certain ont de chercher quelque chose de plus grand, de plus pur; quelque chose au-delà de ce qu'une société sous-vide nous propose, au delà d'une certaine condition humaine en fin de compte assez médiocre. On peut appeler ça Dieu, l'absolu, l'essence, un sens, peu importe les mots. Une chose que l'on peut parfois apercevoir Lorsque votre sang arrive à toute vitesse dans votre crâne avant d'éjaculer, lorsque l'alcool s'incruste dans votre sang ou encore lorsque vous vous retrouvez à dominer le monde avec quelques lignes de cocaïne. Du moins C'est une vision que je donne dans mon texte. Il y a 1 paragraphe pour le sexe, 1 pour l'alcool et 1 pour les drogues où l'on atteint une sorte d'absolu artificielle qui s'écroule à chaque fois tôt ou tard, malgré les doses toujours plus importantes. Paragraphes écrits de manière hachée pour représenter la confusion, la frénésie qui s'empare de moi lorsque je me retrouve dans certains états. Ah oui, c'est d'inspiration autobiographique au fait. Les autres paragraphes sont sur cette sorte d'absolu, d'apaisement trouvé lorsque les hommes, le monde a disparu dans un endroit presque désert appelé la Gran sabana dans le sud du Vénézuéla. J'oppose Le monde comme entité artificiel à la planète comme entité natuelle. Une entité naturelle qui en fin de compte n'est peu être qu'une simple représentation artificielle que l'on a d'elle même. Mais j'ai senti qu'il y avait quelque chose de plus profond que ces choses que l'on m'a appris à voir. La solution est peu être de surpasser sa culture d'essayer de revenir à une sorte d'état de virginité, de devenir aveugle pour voir la planète et non plus le monde. Bref je pense qu'il y a plus à ressentir qu'à comprendre dans mon texte. Je ne sais pas si ce que je viens de dire est très clair mais c'est plus ou moins le sujet principal du texte avec quelques autres sous-jacent. Mais chacun y verra finalement quelque chose qu'il lui est propre. Je l'espère du moins! a+!

C'est drôle, ton commentaire me rappelle une discussion qu'un prof. de littérature avait lancé en cours : à savoir l'intérêt (et le danger) qu'il faut porter à une production issue d'états particuliers. La drogue, par exemple.

Du coup, je pense que "l'esthétique" de ton texte, pour reprendre tes mots, est doublement bancale.
Premièrement : cette hachure permanente façon licence poétique ne fonctionne pas du tout sur un texte aussi long. cf. mon premier avis sur ton texte.
Mais deuxièmement : quelle légitimité donner à ton texte, si comme tu le dis il est sensé représenter la confusion/frénésie par sa forme même ? Il me semble qu'un mec sous produits, comme on dit, ne sera pas très intelligible. Et je ne crois pas beaucoup au fantasme de l'artiste dont les sens s'aiguisent (vers la transcendance et le vrai) sous la drogue. Hors là, ton texte émule par écrit un tel état, dans la forme même, ce qui le rend très très opaque et fermé. Je pense qu'il t'aurait fallu un narrateur externe, pour écrire de manière plus ouverte et claire, ou peut-être mieux contrôler les divagations de ce personnage dans des états de transe.

Dernier point : tu as dédié 3 paragraphes à 3 états différents. Pourtant la syntaxe et le style sont rigoureusement les mêmes. -- ?



Bref, tu dis dans ton commentaire :
Mais chacun y verra finalement quelque chose qu'il lui est propre. Je l'espère du moins!
Je ne pense pas que ce soit possible, car ressort de ton texte le stéréotype des élucubrations d'un homme passablement bourré, très "rebelle contre ce monde méchant", sans rien apporter de neuf.
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Message  Alexis Christ Bukowski Jeu 5 Fév 2009 - 18:35

Eh bien décidément Alskay mon texte a l'air de t'agacer!;-) Mon texte ne traite pas des drogues mais comme je l'ai expliqué plus ou moins clairement une volonté d'accès à quelque chose de plus grand. Dieu, l'absolu, l'âme, peu importe. J'ai traité ces trois choses que sont le sexe, l'alcool et les drogues comme je les ai ressenti avec une espèce de frénésie chaotique suivi d'un écroulement , d'une sorte de désillusion commune aux trois choses qui sont dans le fond assez proches. Mais bon c'est la manière dont je les ai ressenties... Voilà pourquoi j'ai utilisé le même style pour créer une sorte de lien. Mais le texte est à prendre dans son ensemble. De L'absence de cet "absolu" malgré la conscience que j'en ai, malgré le fait que je l'aperçoive dans la dépravation découle sa recherche maladive dans un lieu où les hommes ont disparu. Ce n'est pas une simple description d'états seconds. Oui, je me rend compte que mon texte est quelque peu "hermétique" pour les autres ou opaque comme tu dis mais bon, peu être que ça touchera certaines personnes. On verra! Je suis désolé que tu n'y vois que les élucubrations d'un alcoolique rebel contre "un monde méchant" car ce n'est pas la direction que j'ai prise. Enfin je l'espère!
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Message  Sahkti Jeu 5 Fév 2009 - 18:39

Si jamais, pour discuter en détails :
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-t2779.htm
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