La dépendanse

[Andylan]

Je vois ces bras ondulants comme des flammes bleus et rouges, brûlantes et hypnotisantes. Et je les envie. J'aimerais n'être que ce corps qui s'ondule sans cesse, exposer une vie et un esprit plus forts, avec de simples mouvements. La vie ne se résume qu'à ça. Je bouge, je rythme. Comme une danse infernale, comme une envie qui se consume. J'en dépends. Je crée ce manque en moi pour avoir quelque chose à combler, à remplir et donc me créer un but de toutes pièces. Simple, clair, précis. Bouger. Sans ça, on n'est qu'un corps sans vie. Sans ça, je ne verrais les autres que comme des marionnettes insensibles. Qu'ils sont.

On me traite de folle, d'incapable. A quoi bon ? Seul ce corps m'importe. Seuls ces mouvements psychédéliques se confondent à mon esprit et créent une quelconque envie. J'extériorise ma haine, ma rancœur. Tout ce que mes mots ne peuvent prononcer, mon corps le crie, le hurle, le dégobille. Ça brûle la gorge, comme un cri trop longtemps étouffé. Mais lorsqu'on crie à l'intérieur de soi-même, y a-t-il une oreille à notre écoute ? Un cœur pour nous ? Non. Il n'y a rien de cela. A l'intérieur de nous, il y a un vide. Encore et toujours ce même vidé à combler. Ce manque profond.
Certains boivent, d'autres se droguent : voyez où cela les mènent. A quoi bon crier ses angoisses et ses doutes dans les bouteilles et les cônes, tout en se prenant pour un génie fou, digne de l'impossible. Il y a d'autres moyens d'oublier que ce monde n'est pas le meilleur, que les gens ne sont pas tous bons.. D'autres manières de s'aliéner et de baîlloner son mal-être d'adolescent convaincu. J'ai trouvé ma solution éphémère. J'ai trouvé le meilleur moyen de cri, de pleurer, de me plaindre, de sourire, de jouir sans faire de bruit, sans créer des rumeurs ou des inquiétudes. Je bouge. Sans cesse. Jusqu'à ne plus avoir de souffle. Jusqu'à ne plus avoir de vide, d'envie. De rage. Jusqu'à n'être plus rien qu'une imbécile heureuse.
Je ne me vois pas arrêter ma valse endiablée ; chaque geste produit par mon corps doit être élégant et gracieux, pour ne pas laisser apparaître mon esprit. Cette imondice déblatérant sur le mal et le bien, le mauvais et le bon, le noir et le blanc.. Je ne suis que d'un futile intérêt, me croyant moi aussi, comme ces humains sans cervelle, différentes des autres. Mais le plus grand paradoxe réside dans cette phrase sans réel sens : Différents mais tous les mêmes. Tous les mêmes mais différents. Différents tous mais les mêmes. Qu'importe. Voilà donc pourquoi je me mouve, ayant pu inspirer Camille Claudel ou Degas Edgar, sur la violence de sons ésotériques. Le rêve de cette beauté ne s'entrevoit que dans les moments où je me perds, où je ne suis que ce son, et ce bras, et cette grâce ; ce moment imperceptible, incroyable, innommable.
Un jour, j'atteindrais le haut de la montagne que je gravis ; je sais que cet effort ne sera jamais vain. En attendant de planter mon drapeau sur ce pic vierge, je ne peux m'empêcher de gravir les roches, un à un, tous les jours.
Et quand je devrais mourir, ce sera ainsi. Mes bras onduleront lentement jusqu'au dernier instant, le dernier battement , le dernier rythme sera aussi mon dernier souffle qui s'étendra dans l'infini.
L'immensité n'est rien, comparée au pouvoir de la danse.

Spoiler:

[Invité]

Le sujet ne m'intéresse guère, mais votre écriture est très énergique, et c'est plaisant...

Une remarque : on écrit "Voilà donc pourquoi je me meus".

[Kash Prex]

Beaucoup de fautes... Une récurrente notamment : il n'y a pas de "s" à la personne "je" au futur.

Sinon : "Mais lorsqu'on crie à l'intérieur de soi-même, y a-t-il une oreille à notre écoute ? Un cœur pour nous ? Non."
Je ne suis pas vraiment d'accord avec ça... Je crois que tu oublies le jeu des regards, des attitudes, qui font partie de ce cri intérieur et que certaines personnes percevront toujours.

Plus globalement, j'aime bien ce texte parce qu'il dégage une combativité, presque une rage, comme alternative à la détresse. Le message est positif, énergique comme dit socque. =)

[Charles]

beaucoup de fautes oui, orthographe, conjugaison, grammaire... parfois, juste relire et ça irait mieux ...

une, notamment, qui résonne plus que les autres :

Voilà donc pourquoi je me mouve
je me meus ? ou alors c'est un jeu de mot avec "move" ? sais pas.


pour le reste, c'est vrai qu'il se dégage une énergie intéressante mais en lisant ton texte, j'ai l'impression que tu tournes en rond, redis ... alors que le propos, finallement, pourrait tenir en quelques lignes, bien plus succintes.

[Invité]

C'est vrai que tu as réussi à créer une impression de mouvement perpétuel (!) Pourquoi ne pas essayer de resserrer le propos en te focalisant plus sur le thème de la danse, évoquer plus précisément encore comment tu la ressens et la vis - plutôt que de tourner en rond sur le simple besoin de te mouvoir ?

[Sahkti]

Pas mal de maladresses et de tournures hésitantes, ça handicape le texte et c'est dommage, parce qu'il y a de la fougue dans ton écriture. Peut-être est-ce cet enthousiasme débordant qui est responsable de ces erreurs fébriles, possible.

J'ai l'impression que tu te perds dans ton mouvement ou alors c'est celui-ci qui finit par faire du surplace, étirant à l'extrême son fil conducteur. Le mouvement se fait trop précis, répétitif et le général laisse place au détail, ce qui n'est pas toujours réussi.

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