Bris de glace

[Ba]

Je te vois planté devant magique
Reflet de tes doubles incendiés
Tourner ce visage en caustique
Saturé de coutures dédiées

Aux petites victoires pénibles
Sur tes morts inscrites en vrai
A l'intérieur lent inaudible
Qui te tient sans te délivrer

Un quart de tour ne fait rien à l'enfer
Poli brillant fort nuancé
Poupée de sons prête à défaire
Les babils mous et défoncés

Tous les jours occupent ces heures
Malades de dérives gercées
Les plus grands froids sont intérieurs
Le mort le sait de s'agacer

A nous le crier derrière les tains...

[Invité]

Je n'ai pas trop vu l'intérêt, désolée... Le rythme m'a paru mal maîtrisé.

[Ba]

Ne soit pas désolée, les mots font ce qu'ils peuvent, le lecteur ce qu'il sait, et le plaisir ce qu'il veut.

[David]

Bonjour Ba,

Je lis un drôle d'effet, comme si des mots avaient été enlevé après une première écriture, c'est plus ou moins heureux au final, bravo pour ces vers là en tout cas:

"Un quart de tour ne fait rien à l'enfer
Poli brillant fort nuancé"

Qui m'en a rappellé un célèbre :

"Et tu marchais souriante
épanouie ravie ruisselante"

C'est un passage de "Barbara" de Prévert

[Ba]

La comparaison finale avec un peu de Prévert vient de chatouiller mon ego plumé David et je te remercie de ce commentaire.
Il est vrai aussi que toute ces images sont parfois désarticulées.

[Invité]

Le titre aide à mieux comprendre ce dont il s'agit ; il me semble qu'il y a là des potentialités qu'il serait intéressant de retravailler...

[Ba]

Je suis d'accord : à retravailler. En tout ca merci pour votre accueil et vos lectures.

[Arielle]

Il y a des éclats qui scintillent là dedans comme :
Les plus grands froids sont intérieurs
mais l'ensemble n'est pas franchement clair à déchiffrer. Normal pour un miroir brisé!

[Invité]

Difficilement compréhensible. Peut-être une ponctuation aiderait un peu ?

[Ba]

Je vais donc tenter de " recoller " ces morceaux afin qu'ils soient plus miroitants.
Merci à vous.

[Ba]

Bris de glace. 2

Je te vois regard posé oblique
Reflet de tes doubles incendiés
Traquer ce trait en caustique
Sous le dard prêt de s'élancer

Un quart de tour pavé l'enfer
Poli brillant fort nuancé
Déballe au jours les affaires
Ridicules qui nous firent signer

A chaque jour trempe son heure
Pendue au rappel régulier
Les plus grands froids sont intérieurs
Que le mort porte en balancier.

Remanié comme un mini stère...

[Invité]

Sous le dard prêt de s'élancer

Je cherche la raison pour laquelle tu n'as pas choisi
Sous le dard prêt à s'élancer.
Ce texte reste un peu opaque pour moi.

[Ba]

Oh, coquetterie de vieille dame ! Le dard " de " glisse mieux à mon oreille dans le jeu des allitérations que le dard " à ".

[Sahkti]

La seconde version me paraît plus convenue, plus politiquement correcte, presque soucieuse de rentrer dans le moule, le rang. Je n'y retrouve pas, malgré ses qualités, le côté hétéroclite de la première version, opaque mais non déplaisant.
C'est comme si le fil conducteur prenait trop de place dans ce second texte. J'aime qu'on me prenne par la main mais pas qu'on la tienne trop longtemps. Dans le premier, c'était le règne de la débrouille. Je préfère.

[Ba]

Je resterai donc telle " qu'en moi-même enfin ". Ouf, je préfère aussi.

[Invité]

deux textes, un même thème, un même titre, le premier plus"spontané" il me semble, donc plus fort, moins explicite aussi, plus suggéré, bref, plus à mon gout.
des blessures externes qui nous feraient presque rire, si l'on savait l'interne.

[Arielle]

Je relis ce texte (la première mouture) et j'y vois, telle une illumination, le sens que je n'avais qu'entraperçu lors de ma première lecture. C'est souvent bénéfique de repasser devant les miroirs !

[Ba]

Voila au moins quelques morceaux recollés. Merci pour vos remarques intelligentes et constructives.

[loic]

au départ je ne l'avais pas commenté, je n'entrais pas dedans, ta seconde version éclaire la première qui du coup devient ce tableau mal éclairé qu'un conservateur ivre n'avait pas su mettre en valeur..

[Ba]

Bourrée de fautes la seconde version !

[Ba]

Bourrée de fautes la seconde version ! au jour au lieu de au jours, la mort au lieu de le mort

A le relire je le trouve ampoulé, sec et confus.

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