Bocages
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Bocages
bocages
Agrumes des printemps
Parfument ces crémières
Dérivantes en bocages
Pâtures qui s’enivrent
Aux gaz des foins coupés
Il reste encore parfois
Sur les vieilles maisons
Des impacts de balles
Tout contre les persiennes
Et des bovins charnus
Aux mamelles repues
S’évadent par les chemins
Qui percent le bocage
Y flétrissent noisettes
En des étés brumeux
Les filles sont mafflues
Teint de lait
Blonds cheveux
Qui leurs font comme dirait
Des chapeaux de ficelles
Sur des tracteurs oranges
Vacillent les casquettes
Qui trébuchent en cherchant
Dans le creux des sentiers
Et les petits clochers
Dénués de leurs flèches
Appellent aigrelets
En de vieux angélus
Les nuages de pluie
Qui viennent à Jersey
Et décèdent en Coutances
Sous le dais des églises
Une grotesque fanfare
Aux haleines de cidre
Piétine dans les flaques
Plus loin près de l’usine
Y tintent les bidons
Que des vikings blonds
En d’agrestes amplitudes
Dépotent en gueulant
De camions assidus
Agrumes des printemps
Parfument ces crémières
Dérivantes en bocages
Pâtures qui s’enivrent
Aux gaz des foins coupés
Il reste encore parfois
Sur les vieilles maisons
Des impacts de balles
Tout contre les persiennes
Et des bovins charnus
Aux mamelles repues
S’évadent par les chemins
Qui percent le bocage
Y flétrissent noisettes
En des étés brumeux
Les filles sont mafflues
Teint de lait
Blonds cheveux
Qui leurs font comme dirait
Des chapeaux de ficelles
Sur des tracteurs oranges
Vacillent les casquettes
Qui trébuchent en cherchant
Dans le creux des sentiers
Et les petits clochers
Dénués de leurs flèches
Appellent aigrelets
En de vieux angélus
Les nuages de pluie
Qui viennent à Jersey
Et décèdent en Coutances
Sous le dais des églises
Une grotesque fanfare
Aux haleines de cidre
Piétine dans les flaques
Plus loin près de l’usine
Y tintent les bidons
Que des vikings blonds
En d’agrestes amplitudes
Dépotent en gueulant
De camions assidus
Re: Bocages
Le rythme d'hexasyllabes parlés me paraît trop saccadé et trop monotone à la fois pour les images que le texte cherche à évoquer. Cela m'a gênée dans ma lecture, et ma strophe préférée, du coup, est sans conteste :
"Les filles sont mafflues
Teint de lait
Blonds cheveux
Qui leurs font comme dirait
Des chapeaux de ficelles",
même si, là encore, on marche toujours par trois. Je crois vraiment que vous auriez intérêt à varier davantage le rythme, il y a un risque de lasser le lecteur...
"Les filles sont mafflues
Teint de lait
Blonds cheveux
Qui leurs font comme dirait
Des chapeaux de ficelles",
même si, là encore, on marche toujours par trois. Je crois vraiment que vous auriez intérêt à varier davantage le rythme, il y a un risque de lasser le lecteur...
Invité- Invité
Re: Bocages
Moi qui ne rafolle pas de poésie, j'ai beaucoup aimé ce texte
je le trouve très pittoresque avec un vocabulaire solide et adéquat
du beau travail
je le trouve très pittoresque avec un vocabulaire solide et adéquat
du beau travail
Re: Bocages
Pas folle de l'analogie entre les bovins et les fermières mafflues, même pour la bonne cause.
En revanche, la fin du poème à partir de "Et les petits clochers" m'a bien plu, avec son côté charme de province.
En revanche, la fin du poème à partir de "Et les petits clochers" m'a bien plu, avec son côté charme de province.
Invité- Invité
Re: Bocages
bocages
Agrumes des printemps
Parfument des crémières
Sur l’herbe dérivantes
Pâtures qui s’enivrent aux gaz des foins coupés
Et des bovins charnus
Aux mamelles repues
S’évadent en bocages
Tout percés de chemins
Y flétrissent noisettes en des étés brumeux
Les filles sont mafflues
Teint de lait, blonds cheveux
Qui leurs font comme dirait
Des chapeaux de ficelles
Petits tracteurs oranges
Y vacillent casquettes
Trébuchantes éperdues
Dans le creux des sentiers
Y pointent des clochers tout dénués de flèches
En ruraux angélus ils Appellent aigrelets
Les nuages de pluie
S’en venant de Jersey pour mourir à Coutances
Sous le dais des églises une grotesque fanfare
Aux haleines de cidre piétine dans les flaques
Y tintent les bidons plus loin près de l’usine
Que des vikings blonds en d’agrestes amplitudes
De camions assidus, dépotent en s’engueulant
je l'ai refait il ne me plaisait pas...
Agrumes des printemps
Parfument des crémières
Sur l’herbe dérivantes
Pâtures qui s’enivrent aux gaz des foins coupés
Et des bovins charnus
Aux mamelles repues
S’évadent en bocages
Tout percés de chemins
Y flétrissent noisettes en des étés brumeux
Les filles sont mafflues
Teint de lait, blonds cheveux
Qui leurs font comme dirait
Des chapeaux de ficelles
Petits tracteurs oranges
Y vacillent casquettes
Trébuchantes éperdues
Dans le creux des sentiers
Y pointent des clochers tout dénués de flèches
En ruraux angélus ils Appellent aigrelets
Les nuages de pluie
S’en venant de Jersey pour mourir à Coutances
Sous le dais des églises une grotesque fanfare
Aux haleines de cidre piétine dans les flaques
Y tintent les bidons plus loin près de l’usine
Que des vikings blonds en d’agrestes amplitudes
De camions assidus, dépotent en s’engueulant
je l'ai refait il ne me plaisait pas...
Re: Bocages
A l'inverse d'autres, je n'aime pas la strophe avec les filles mafflues, que je trouve peu heureuse.
Sinon, j'ai apprécié cette poésie champêtre, ces tableaux immortalisés par les mots. La longueur du poème fait peut-être ressortir la répétition du rythme, à voir, mais je me suis laissée promener du début à la fin.
Sinon, j'ai apprécié cette poésie champêtre, ces tableaux immortalisés par les mots. La longueur du poème fait peut-être ressortir la répétition du rythme, à voir, mais je me suis laissée promener du début à la fin.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Bocages
loic a écrit:bocages
Agrumes des printemps
Parfument des crémières
Sur l’herbe dérivantes
Pâtures qui s’enivrent aux gaz des foins coupés
Et des bovins charnus
Aux mamelles repues
S’évadent en bocages
Tout percés de chemins
Y flétrissent noisettes en des étés brumeux
Les filles sont mafflues
Teint de lait, blonds cheveux
Qui leurs font comme dirait
Des chapeaux de ficelles
Petits tracteurs oranges
Y vacillent casquettes
Trébuchantes éperdues
Dans le creux des sentiers
Y pointent des clochers tout dénués de flèches
En ruraux angélus ils Appellent aigrelets
Les nuages de pluie
S’en venant de Jersey pour mourir à Coutances
Sous le dais des églises une grotesque fanfare
Aux haleines de cidre piétine dans les flaques
Y tintent les bidons plus loin près de l’usine
Que des vikings blonds en d’agrestes amplitudes
De camions assidus, dépotent en s’engueulant
je l'ai refait il ne me plaisait pas...
Telu tableau de Brueghel, j' aime à s'attarder sur chaque détail, précis, coloré. Qu'est-ce que la poésie sinon un rendu émotionnel d sa propre vison des choses.
Foin des puristes qui s'attachent à des détails de mise en forme. Ce poème aurait pu être écrit en prose, allant à la ligne à chaque détail:
"Agrume des printemps parfument des crémières sur l'herbe dérivante."
La poésie ne se trouve point dans une disposition des mots en lignes choisies mais dans la forcedes mots et leur agencement, leur juxtaposition.
Je vois ici des gens qui prôn, des modes aussi. C'est bien dommage, à mon sens. La forme, quelle qu'elle soit, n'est pas un critère de bonne poésie, c'est son contenu qui est essentiel, qui fait vibrer ou non, le reste n'est que lverbiage.
Tout cela pour dire que ton poème, Loïc est d'une force d'xpression qui me remue les tripes par sonréalismeetton regard bienveillant sous-jacent.
Je suis une inconditionelle de cette poésie qui frappe en plein oeur.
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Bocages
Zut!On ne peut pas corriger les fautes de frappe! J'en suis déolée.
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
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