Alice au pays des cauchemars.

[Marchombre]

Alice s’est rendue au pays des cauchemars, elle a vraiment peur
Là-bas, entre les chemins de ténèbres, trop de tombes sans fleurs
Seule, la lune pâle éclaire faiblement la nuit éternelle, lueur dérisoire
Elle suffit pourtant à faire étinceler ses larmes, sanglots de désespoir

Elle pourchasse le bonheur qui se prend pour un lapin blanc
Il fuit inlassablement, infatigable dans sa course, il cherche le temps
Dans sa course folle, elle plonge dans un trou noir, chute mortelle
Sans renoncer, elle se remet sur pied et repart de plus belle

Sur sa route, elle croise un chat étrange, au sourire malsain
Il se délecte de sa fragilité, la noie de ses propos sibyllins
Jouant avec elle, il lui indique le chemin, vers un ailleurs
Puis il disparaît, enveloppé de tout son mystère, joueur

Progressant sur sa voie, elle se trouve face à un jardin désolé
Les jardiniers maudits, la contraigne à lui rendre ses couleurs
Résignée, elle peint pour sauver les apparences si malmenées
Allongée parmi ses créations, elle goûte un instant de bonheur

Visite royale, prise sur le fait de bien être, elle est condamnée
La reine déchue prononce sa sentence, qu’on lui coupe la tête
Joyeux bourreau, l’emporte sur l’échafaud, c’est jour de fête
Des larmes de rage mouillent sa robe, silence, elle n’a pas crié

Lorsqu’on nettoya son sang, il en resta toujours qui ne parti jamais. Comme soudé à la pierre, gravé pour l’éternité. Cela formait ces mots :

« Dans un pays aux horreurs, où chacun participe à la chute d’autrui, l’innocence est le premier crime. Dans un pays de malheur, le bonheur est un privilège mal accepté.»

[Invité]

Je n'ai pas réussi à terminer ce poème que j'ai trouvé fort pataud... A mon avis, vous auriez plutôt dû l'écrire en prose, je crois qu'il aurait pu être plus intéressant.

[Marchombre]

Tant pis. =)
Merci d'avoir essayé.

[Invité]

C'est fou ce que Alice inspire souvent les poètes !
A mon avis, ton poème est trop linéaire, il ne fait que raconter, sans surprises, que ce soit sur le fond ou la forme. On lit cela comme on se promènerait au fil de l'eau, sans s'arrêter, sans se questionner, ça manque de piquant en fait.

NB :

Les jardiniers maudits, la contraignent

[Arielle]

Revisiter les classiques est un exercice périlleux !
Il y faut beaucoup de doigté et d'imagination. Ici, on n'apprend rien de nouveau. J'ai toujours trouvé le Pays des Merveilles infiniment triste et tu me confortes dans cette vision.
Ces vers si longs perdent tout rythme et s'essoufflent avant qu'on ait pu s'accrocher à la rime ...Autant écrire en prose, effectivement !

[mentor]

ce texe, malgré ses maladresses, de forme mais aussi de fond, me donne envie de relire le livre, et c'est déjà bien !
en effet, je me souviens (mais c'est loin !) d'avoir vraiment vécu cette lecture comme si je rêvais moi-même, je rêvais que j'étais Alice et par conséquent je subissais cette aventure sans avoir prise sur les événements, comme un vrai rêve, donc
oui, je suis curieux de voir ce que donnera une nouvelle lecture à présent

c'est bien essayé

[Ba]

Je retrouve mes angoisses de jeune fille agitée et macabre qui parcourait les cimetières en pensant vivre...

[Lucy]

Un peu trop long, pas vraiment un poème, non plus. Peut-être un travail sur le texte existant pour en faire autre chose. Ton écriture est agréable mais il me manque un tout petit quelque chose.

[Sahkti]

Cette mise en page centrée ne sert guère le texte, ni cette mise en forme grasse qu'il aurait peut-être fallu préserver pour certains mots et non pour l'ensemble.
La prose autait sans doute mieux convenu à l'exercice. Ici, c'est comme si tu coupais les phrases sans leur laisser le temps d'exprimer tout leur sens. Dès lors, cela sonne par moments un peu lourd, un peu faux; dommage, parce qu'il y a de l'idée.
Peut-être aussi es-tu resté trop cantonné dans l'univers bien connu d'Alice, ce qui ne crée aucune surprise chez le lecteur et le déçoit sans doute un peu aussi que tout cela soit si convenu, presqu'attendu.

[Contenu sponsorisé]