Nihilisme de pacotille
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Nihilisme de pacotille
Un poème en vers libres que j'ai écrit en cinq minutes.
La forme est assez mauvaise je pense c'est la première fois que je fais ce genre d'exercice.
Quant au fond, il faut s'en détacher le plus possible ^^
Mes idéaux n’ont de sens que portés.
Peu importe l’attelage.
Peu importe ce que je porte.
Mon nihilisme est forcé, moral; c’est un nihilisme de pacotille…
Je ne charrie que des idées mortes,
Des idéaux tronqués
Assujettis à leur sens courant.
Je m’esbaudie de mes propres paroles
La prétention portée jusqu’à l’esbroufe.
Jusqu’à croire aux bêtises, aux truismes
Et leur donner un sens.
Je mugis des turpitudes dictées et vocifère des révoltes surannées
J’harangue des procrastinateurs diaphanes.
Bercé de grandiloquence j’ai l’illusion d’être grand et magnanime.
D’avoir un message à faire passer, une impression à laisser.
Ma suffisance crasse incarne la bêtise.
D’aussi loin que je me souvienne il n y a rien que je ne puisse porter.
Ou penser.
L’aube ranime la vieille inquiétude
Du non-sens et de l’inanité.
Ne rien avoir à dire
Ou à revendiquer.
Pas de grands mouvements.
Pas de combats sociaux légitimes.
Et je ne veux pas être étiqueté, ne faire partie d’aucun groupe, d’aucune pensée.
Le rouge, le noir, tout ça…
Je ne porte plus rien sinon le rien lui-même.
Je ne cherche plus les combats ni les idées.
C’est pas seulement que tout a déjà été dit…
L’esprit du siècle c’est la flegme, l’ataraxie,
Les grands mots vidés de substance et les déférences vaines.
C’est aussi ma bêtise.
Et la vacuité de mes prétentions.
La forme est assez mauvaise je pense c'est la première fois que je fais ce genre d'exercice.
Quant au fond, il faut s'en détacher le plus possible ^^
Mes idéaux n’ont de sens que portés.
Peu importe l’attelage.
Peu importe ce que je porte.
Mon nihilisme est forcé, moral; c’est un nihilisme de pacotille…
Je ne charrie que des idées mortes,
Des idéaux tronqués
Assujettis à leur sens courant.
Je m’esbaudie de mes propres paroles
La prétention portée jusqu’à l’esbroufe.
Jusqu’à croire aux bêtises, aux truismes
Et leur donner un sens.
Je mugis des turpitudes dictées et vocifère des révoltes surannées
J’harangue des procrastinateurs diaphanes.
Bercé de grandiloquence j’ai l’illusion d’être grand et magnanime.
D’avoir un message à faire passer, une impression à laisser.
Ma suffisance crasse incarne la bêtise.
D’aussi loin que je me souvienne il n y a rien que je ne puisse porter.
Ou penser.
L’aube ranime la vieille inquiétude
Du non-sens et de l’inanité.
Ne rien avoir à dire
Ou à revendiquer.
Pas de grands mouvements.
Pas de combats sociaux légitimes.
Et je ne veux pas être étiqueté, ne faire partie d’aucun groupe, d’aucune pensée.
Le rouge, le noir, tout ça…
Je ne porte plus rien sinon le rien lui-même.
Je ne cherche plus les combats ni les idées.
C’est pas seulement que tout a déjà été dit…
L’esprit du siècle c’est la flegme, l’ataraxie,
Les grands mots vidés de substance et les déférences vaines.
C’est aussi ma bêtise.
Et la vacuité de mes prétentions.
Oeildenuit- Nombre de messages : 168
Age : 35
Date d'inscription : 07/09/2008
Re: Nihilisme de pacotille
J'aime la première strophe, sa rage, sa cruauté. La deuxième me paraît en revanche un rabâchage sans intérêt de la première, son écriture assez fade.
"Je m’esbaudis" et non "m'esbaudie".
Bravo pour l'alexandrin : "Ma suffisance crasse incarne la bêtise."
Fort, simple, élégant.
"Je m’esbaudis" et non "m'esbaudie".
Bravo pour l'alexandrin : "Ma suffisance crasse incarne la bêtise."
Fort, simple, élégant.
Invité- Invité
Re: Nihilisme de pacotille
J'aime bien ce texte qui ne se prend pas au sérieux en démontrant précisément ce qu'il se reproche. La fin m'a fait sourire :
C’est pas seulement que tout a déjà été dit…
L’esprit du siècle c’est la flegme, l’ataraxie,
Les grands mots vidés de substance et les déférences vaines.
C’est aussi ma bêtise.
Et la vacuité de mes prétentions
C’est pas seulement que tout a déjà été dit…
L’esprit du siècle c’est la flegme, l’ataraxie,
Les grands mots vidés de substance et les déférences vaines.
C’est aussi ma bêtise.
Et la vacuité de mes prétentions
Invité- Invité
Re: Nihilisme de pacotille
Ayant tendance à jeter n'importe où tout ce qui passe à portée des mots je ne peux que m'intéresser à des textes de l'immédiateté assez propres à la jeunesse prise dans le vif.
Oui, la "pacotille de l'ataraxie " quand tout bouillonne fait sourire les vieux singes.
Oui, la "pacotille de l'ataraxie " quand tout bouillonne fait sourire les vieux singes.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: Nihilisme de pacotille
Une belle lucidité, en effet.
J'aime bien : les procrastinateurs diaphanes
Il y a beaucoup de sincérité dans ce texte mais est-ce de la poésie ? Me manquent la musique, les images. J'y vois plutôt une suite de réflexions qui demanderaient à être travaillées, mises en forme. Le sujet a suffisemment de force pour en faire quelque chose de chouette. Tel quel, je le trouve un peu indigeste.
La flegme : la flemme, le flegme ?
J'aime bien : les procrastinateurs diaphanes
Il y a beaucoup de sincérité dans ce texte mais est-ce de la poésie ? Me manquent la musique, les images. J'y vois plutôt une suite de réflexions qui demanderaient à être travaillées, mises en forme. Le sujet a suffisemment de force pour en faire quelque chose de chouette. Tel quel, je le trouve un peu indigeste.
La flegme : la flemme, le flegme ?
Re: Nihilisme de pacotille
Dès le départ, ta petite intro condamne le poème: écrit en cinq minutes, ne pas s'attarder sur le fond... pas idéal comme envie donnée ;-)
Et en effet, du fond il vaudra mieux s'écarter car l'hypothèse est bancale et incorrecte à mes yeux, si on y colle le terme de nihilisme, mais bref, je ne donnerai pas de cours de philo. Comme ce thème m'est personnellement très cher, j'ai effectivement du mal à m'en détacher et dès lors, ton texte ressemble beaucoup trop pour moi à une succession d'idées toutes faites. Basta le fond donc...
Reste la forme. Elle ne me convainc pas non plus, inégale et par moments trop lisse.
Pas vraiment pour moi cette fois, désolée.
Et en effet, du fond il vaudra mieux s'écarter car l'hypothèse est bancale et incorrecte à mes yeux, si on y colle le terme de nihilisme, mais bref, je ne donnerai pas de cours de philo. Comme ce thème m'est personnellement très cher, j'ai effectivement du mal à m'en détacher et dès lors, ton texte ressemble beaucoup trop pour moi à une succession d'idées toutes faites. Basta le fond donc...
Reste la forme. Elle ne me convainc pas non plus, inégale et par moments trop lisse.
Pas vraiment pour moi cette fois, désolée.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Nihilisme de pacotille
20 ans, dites-vous ? Écrit en 5 minutes. Tout cela est cohérent. De plus, nous étions prévenus... Ce qui n'empêche pas de jolies fulgurances.
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Nihilisme de pacotille
Merci à vous tous.
socque je suis d'accord avec toi : la deuxième strophe n'est qu'une répétition plus claire de la première mais je l'aime moins il faut le dire.
Arielle Tu as raison également je ne suis pas certain que ce soit véritablement de la poèsie. Ce sont des non-idées jetées comme ça de manière assez hasardeuse^^
Pour finir, Sahkti, quand je disais l'avoir écrit en 5 minutes, c'était évidemment une expression pour dire que je ne m'y étais pas attardé de trop, ce qui est mal, je sais ^^
Pour la forme je ne peux trop rien dire mais pour le fond j'ai l'impression que tu trompes quant à ce que j'ai voulu dire.
Je ne parle même pas du nihilisme. Ce n'est ni une critique, ni un apologie.
J'occulte volontairement le côté philosophique du nihilisme.
Mon texte est une histoire sans récit. L'histoire d'un type qui regrette le temps des "valeurs" ( qu'il ne connait pas et donc dont il a une image tronquée car idéalisée ) et qui souhaite à tout pris en avoir et promouvoir des luttes, des combats quels qu'ils soient.
Mais il tombe sur un os : une société amorphe, calme, fade.
En outre toutes les valeurs qu'il arbore sont vides de sens et il s'en rend compte qu'elles n'ont plus aucune légitimité. Déjà historique... et en plus ces grands termes, ces grandes idées sont assujettis à leurs sens courant, à ce qu'on nous apprend en philosophie entre autre...
Et même le nihilisme ne semble plus pouvoir exister car instrumentalisé et trop souvent utilisé comme un moyen détourné d'emmerder la société et le monde.
Ca signifie en gros qu'il ne nous reste plus rien et à la fin le personnage se méprise car il sait qu'il est comme les autres et que ces prétentions, ces intentions ce qu'il pense... tout ceci est vain.
Evidemment je n'arrive pas à m'expliquer.^^
socque je suis d'accord avec toi : la deuxième strophe n'est qu'une répétition plus claire de la première mais je l'aime moins il faut le dire.
Arielle Tu as raison également je ne suis pas certain que ce soit véritablement de la poèsie. Ce sont des non-idées jetées comme ça de manière assez hasardeuse^^
Pour finir, Sahkti, quand je disais l'avoir écrit en 5 minutes, c'était évidemment une expression pour dire que je ne m'y étais pas attardé de trop, ce qui est mal, je sais ^^
Pour la forme je ne peux trop rien dire mais pour le fond j'ai l'impression que tu trompes quant à ce que j'ai voulu dire.
Je ne parle même pas du nihilisme. Ce n'est ni une critique, ni un apologie.
J'occulte volontairement le côté philosophique du nihilisme.
Mon texte est une histoire sans récit. L'histoire d'un type qui regrette le temps des "valeurs" ( qu'il ne connait pas et donc dont il a une image tronquée car idéalisée ) et qui souhaite à tout pris en avoir et promouvoir des luttes, des combats quels qu'ils soient.
Mais il tombe sur un os : une société amorphe, calme, fade.
En outre toutes les valeurs qu'il arbore sont vides de sens et il s'en rend compte qu'elles n'ont plus aucune légitimité. Déjà historique... et en plus ces grands termes, ces grandes idées sont assujettis à leurs sens courant, à ce qu'on nous apprend en philosophie entre autre...
Et même le nihilisme ne semble plus pouvoir exister car instrumentalisé et trop souvent utilisé comme un moyen détourné d'emmerder la société et le monde.
Ca signifie en gros qu'il ne nous reste plus rien et à la fin le personnage se méprise car il sait qu'il est comme les autres et que ces prétentions, ces intentions ce qu'il pense... tout ceci est vain.
Evidemment je n'arrive pas à m'expliquer.^^
Oeildenuit- Nombre de messages : 168
Age : 35
Date d'inscription : 07/09/2008
Page 1 sur 1
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