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Les aventures de Lol, volume I

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Arielle
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Message  lol47 Ven 20 Fév 2009 - 6:59

Je n'aurai vraiment aimé que la vérité, écarlate, éclatée, vécue, réelle saignante, saignée; qui, que n'ai-je pas tué, par amour d'elle, y compris moi-même ? » (15 mars 1965, Ecrits Intimes, ROGER VAILLAND)

Mon sexe de plastique se glisse sous ta peau.
Nos vies normales . Mille euros. Relation avec le patron. Politesse matérielle.
Puis me blottir contre toi, chère langue latine. Le tissu luxueux de l’arc-en-ciel.
Derrière une porte blindée, une utopie m’attend. Il m’est égal que personne ne veuille ou ne puisse la partager. Elle m’attend. Ses longs cheveux coulent le long de son dos. Elle a les bras croisés sur sa poitrine.

Demain je m'arrête en face du miroir et je me dis tout.
Je me dis que j'ai presque du talent. Je me dis que je suis presque intelligent, presque beau. C'est à mourir de rire, vraiment.

Veuillez agréer, Madame, l'expression de mon formidable désolement.

Pour m'avoir croisé, sans doute, il en faut.
Du courage.


Volume I, Lol et Porcelinette.


Il ne me restait plus que quatre malheureux mois avant les vacances du mois d'août.
Et en deux mois, elle n'avait pris que deux kilos et demi, malgré les pains beurrés au tarama,les crêpes au Nutella et toutes les cochonneries sucrées dont raffolent les femmes.
De mon côté, les nombreux packs de bière m'avaient déformé le visage et le ventre. Ils m'avaient engraissé de six kilos.
Comme un flash, l'impression d'être en Irak comme un américain.
J'en venais même à me demander si elle ne pratiquait pas un sport de full contact avec un amant régulier.
Des cuisses qui s'écarteraient à mon insu.
Je me fais des idées. Tout ça c'est une question d'hormones. Il faut y réfléchir posément. J'avais tout de même remarqué un très léger embonpoint au niveau du ventre. Cependant, au vu des efforts consentis sur le plan financier, avec trois restos par semaine et des plateaux repas
multipliés par deux, les résultats n'étaient pas flagrants.
Sur la base du volontariat, nous conclûmes un accord qui visait à prendre rendez-vous chez un diététicien. Les trois premiers appels téléphoniques se soldèrent par des échecs retentissants. Soient tous les rendez-vous étaient bloqués jusqu'à mi -juin, soit notre problème ne les intéressait pas, soit ils nous prenaient pour de petits plaisantins.
Le dernier de la liste répondit par l'affirmative. Un certain Jonas. J'aurais bien dû me douter qu'avec un nom pareil…!
Les visites chez un praticien m'ont toujours excitées. Alors, je lui ai demandé de s'habiller un poil sexy.
Une mini noire, bottines, un décolleté pour mettre en valeur son petit 85B.
En se regardant dans la glace, d'une moue dubitative , elle m'a balancé sans rire :

– Tu crois pas que dans cette tenue je fais un petit peu boudin ?

La secrétaire nous accueillit froidement. Mais comme je suis grand romantique, je ne pus m'empêcher de lui faire un clin d'oeil . Je vis ses seins se soulever de bonheur.
Nous sommes passés dans la salle d'attente , comme tant d'autres, avec des chaises posées en rond et des magazines entassés sur une table basse.
Je crus comprendre pourquoi le rendez-vous avait été si rapide. A part nous, il n'y avait personne et je crus déceler sur les murs une odeur de moisi.
La secrétaire avait sûrement peur qu'on s'en aille car on s'était à peine assis depuis trente secondes qu'elle est venue nous chercher.

Le dit « Monsieur Jonas », diététicien de son état, ressemblait bel et bien à une baleine. Un monstre à tête de boucher, sorti tout droit des halles, au bas mot cent quarante kilos de graisse, et une barbe très grise lui envahissait le visage.

– Monsieur Lol, I présume ?

Pas besoin de présumer, c’est bien moi.
On s’assoit. Je regarde ma chère et tendre tirer sur sa jupe et baisser les yeux.

– Est-ce que vous voulez qu'elle grossisse du haut ou du bas ?

– De partout, docteur !

Je sais qu'en disant le mot magique, le gros allait être ravi. Monsieur le Président, Monsieur le Docteur, Monsieur le Ministre, Madame la
Député, Monsieur l'Ecrivain, Monsieur le Réalisateur…

– Oui mais ici c'est pas un club de gym pour détraqués sexuels !
Cent trente euros la consultation et au plaisir de ne pas se revoir.
Cette foutue journée m’a coûtée deux gifles, deux journées de salaire et cette question pointue qui me revient en mémoire :

– Mais pourquoi tu veux que je grossisse absolument ? Je veux bien faire tout ce que tu veux, mais pourquoi ?

– Chérie, je n’attends rien, je n’attends que du dérisoire. Du tragique, de l’infâme si tu veux. J’attends que la prunelle de tes yeux me dise bonjour, m’embrasse.
Je m’attends. Sans espoir.
J’attends que la vie me prenne, puis me rejette…

A suivre, sur ce fil
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Message  Invité Ven 20 Fév 2009 - 7:53

Un début intrigant... Effectivement, je suivrai !

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Message  Arielle Ven 20 Fév 2009 - 9:16

Tiens, du Lol que je parviens à déchiffrer ... Je devrais changer plus souvent de lunettes !

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Message  Invité Ven 20 Fév 2009 - 16:00

Porcelinette, elle ne l'est pas encore. La suite donc.

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Message  lol47 Sam 21 Fév 2009 - 6:02

Lol aux Marquises, volume II

Il avait raison.

Si j’avais écouté la patience, je n’en serais pas là.
La course à pied est une véritable drogue. Mon frère. m’avait dit: « Tu vas voir, si tu commences et que ça te plaît, tu continues. Après, les autres se demandent pourquoi tu continues ? Il fait froid, il fait chaud, il pleut, il neige. On s’en fout. On court. Entre eux ils se reconnaissent. Même malades, fatigués, blessés. Les bons et les moins bons. Entre mecs ils parlent de gonzesses, elles, elles font pareil . Elles parlent de mecs.»

Courir, le but qui n’a jamais été atteint.
Alors, en attendant on court. On court vers un monde qu’on atteindra un jour à jamais. Un monde que certains voudront meilleur, le pensent-il sérieusement ?

Alors tu vois je cours. Il suffit juste d'une preuve d'amour pour que rien ne disparaisse.Tu sais, ils viennent d’enfermer les cathédrales. Ces tas de petits enfants, ces dernières lettres.
Puis ils les ont fait brûler.
Longtemps après, on a retrouvé des bagues, des dents en or. Des parcours du vivant.
On a retrouvé ce qui ne pourra jamais être. L’après ou l’avant. Cela n’a aucune importance.

La vie d’une vertu puise son sens. Mes yeux me blessent alors je te regarde. Tu es féconde. Tu es
l’oreiller de ma tête.
Mon amour, il pleut, je cours.
Mes épaules s’affaissent sous le poids du ciel lourd.
Je cours avec l’humiliation permanente que m’a infligée ma mère à la naissance, en mettant sur son sein et me souhaitant un « Bon courage ! » tellement banal et à la fois tellement humain.

Nom, prénom, date de naissance, votre activité : néant., d’où venez-vous ? Je ne sais pas, je n’étais pas là. Sports préférés : l’amour et la bière, les jupes des filles, ma tête et la terre qui tourne…
Reçu cinq sur cinq, consulté par le psy, racontez-moi votre histoire.


Salut mon ami !
Est-ce que tu vas bien depuis que tu as lu ma dernière lettre?
Je t'écris de mon lit du plus profond de moi-même, rajoute -ou au moins, j'espère que la postérité le rajoutera- du plus profond de la France profonde.
Tu sais, mon père veut acheter un ordinateur pour noël, sûrement pour oublier que le cancer le ronge depuis quelques années, des fois qu' à l'improviste , sait-on jamais, de petits asticots ne viennent subrepticement le dévorer trop vite.
Tu viendras ?
Tu sais qu'après la messe, comme de coutume, on ira se soûler la gueule dans l'ancien bistrot qui aujourd'hui tient lieu de foyer pour l'amicale laïque.
Écoute-moi bien mon LOL, je ne viens pas de me taper trois heures de bagnole, sur des départementales pourries, où n'importe quel virage est prétexte à un bouquet de fleurs, une croix en carton pâte nous incitant à lever le pied parce que la vie a tant de haine, puis aussi pour
m'entendre dire à ton tour que tu vas mourir bientôt et que l'art est grotesque.
J'aimerais beaucoup te parler de l'amour qu'on porte en bandoulière, ce mal absolu, nécessaire,
qui nous tue à petit feu, nous fait souffrir, comme si nous devions toujours retourner à l'essentiel.
J'ai presque envie de te dire que j'aime ta souffrance , qu'un animal blessé est beau à regarder, que ta peine me rend joyeux, dansant, égalitaire, pied à pied avec l'abandon, clown, roi, sans hérédité,les larves sont aux abois s les larmes, elles …?
As-tu pensé à tous ces trottoirs glissants, la bande blanche, gisante, à ces mots tordus, chantonnés à voix haute et qui résonnent de toute l'amertume mensongère. Tu es Narcisse et je suis ton autre.
Je t'écris de mon lit où je suis nu. Je viens d'éteindre ce putain de chauffage. Le ronronnement de la chaudière me faisait trembler d'effroi. Et je ne supporte plus la chaleur. Plus je vieillis plus j'ai envie de découvrir la solitude des pays froids. Lubie paradisiaque, l'insomnie de Lucifer et en arrière toute, la fuite, l'orage qui gronde, de grosses gouttes tombent, le souffle du vent, j'ai peur maman, où-es tu, je ne veux plus jouer à cache-cache dans le noir , mes genoux saignent et j'ai peur.
Mon LOL, pourquoi veux-tu à tout prix savoir tout dans le moindre détail ?
Laisse-moi parler alors et n'essaie pas de m'interrompre pour faire diversion.
Un verre, deux, trois, quatre, on tombe ?
Dix-huit ans que j'ai planté ma 104 ZS contre un pylône électrique.
Tout le monde me dit encore que c'est de ma faute, tu te rends compte ?
Si cet enfoiré de videur n'avait pas cassé ma paire de lunettes parce qu'on faisait les fous sur la piste de danse avec Anne-claire, Chris, que tout le monde appelait Monsieur le curé.
Monsieur le curé allait souvent vomir dans les toilettes de la Régence , la messe était dite et tout Périgueux était au courant.

A la fac au lieu d'aller en cours, j'allais surtout visiter les quais ou les chiottes de la gare de Bordeaux.
J'y allais surtout pour espionner maladroitement, pour voir les mecs se s…er entre eux. Mon petit carnet sous le bras, des odeurs de p..sse et de f…tre dans le nez. Tant bien que mal, après leur passage à l'acte, une fois qu'ils s'étaient rebraguettés, à la va vite, tremblant, j'essayais de
me remémorer les dialogues, les graffitis sur les murs, les invectives, les mots d'amour de ces prisonniers blessés.

Je me souviens. Un grand type bien baraqué m'avait coincé contre le mur.
– Qu'est-ce que tu fous là connard ?

Il m'avait laissé partir. Je n'avais pas eu peur mais j'avais ressenti beaucoup de honte par rapport à mon acte.

Et il avait rajouté :
– T'es un petit bourge, toi. Lève-toi et arrête de chialer. La saleté, c'est pas fait pour toi ! Dégage!

Depuis, j'ai toujours pensé qu'être sale, c'est ne pas être aimé.
Je vais finir par m'endormir. Pas la peine de me raccompagner. De toutes façons, l'escalier craque et je ne saurai pas le descendre sans faire de bruit. On aurait pu se boire une dernière bière mais le frigo est vide.
Il ne faut pas faire trop de bruit, mon père commence sa nuit au son rythmé d'une grosse bonbonne qui l'aide à respirer.


*Marquise est le pseudo d’un collègue écrivaillon comme moi, sur le net.
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Message  Invité Sam 21 Fév 2009 - 7:34

Oui. J'aime.

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Message  Arielle Sam 21 Fév 2009 - 10:39

Et Porcelinette, alors ?

– Est-ce que vous voulez qu'elle grossisse du haut ou du bas ?
– De partout, docteur !


Pffft ! Elle a éclaté :-(

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Message  lol47 Sam 21 Fév 2009 - 12:30

Arielle a écrit:Et Porcelinette, alors ?

– Est-ce que vous voulez qu'elle grossisse du haut ou du bas ?
– De partout, docteur !


Pffft ! Elle a éclaté :-(

Porcelinette fera son come-back en temps voulu. C'était apéricube, les cuisses serrées, on tire sur la jupe.
Je vais enclencher sur des textes plus gratinés. Des textes qui tachent, éloignez les grandes personnes de l'ordinateur. Du mieux compact et plus ramassé.

Restez vivants, soyez concrets.

En attendant le prochain, je mets une mire. L'écran de la veille.
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Message  Invité Sam 21 Fév 2009 - 12:33

Porcelinette a pris la tangente tandis que Lol pris de vertige tourne sur lui-même...

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Message  lol47 Sam 21 Fév 2009 - 16:49

Volume III, Lol et le "jeu" de la vérité

Le chagrin ne tue pas seulement les vivants, il tue aussi les morts, il les enterre deux fois.
Ils partaient de l’île de Gorée comme des cochons que l’on transporte vers l’abattoir. Course effrénée à travers l’Atlantique, il était un petit navire.
Sur mille, il n’en restait que cent, faméliques, qui parviendraient à bon port.
Victuaille, marchandise déhumanisée que l’on destinait à la récolte du coton, plus tard une autre humanité en robe blanche, dégâts des os, lynchage et pendaison.
« Cinq, six, de la chair que trop avons nourrie… »
Chère madame, je vous offre ce bouquet de fleurs ! Des bonbons sucrés au vitriol, de la Ventoline aussi…
L’humiliation connaît ses propres dames, ses propres drames.

Début des années 80, j’arrête mes études. Plutôt non. Ce sont-elles, elles me prient de m’arrêter tout de suite. Voie sans issue, grosse rigolade. Quand est-ce qu’on mange ? Comme me le disait hier mon charcutier préféré, je n’ai pas peur du travail mais c’est le travail qui a peur de moi.
Interruption de séance.
Le monde est d’une grande cruauté, mes craintes deviennent des doutes puis se transforment rapidement en peurs, un foisonnement d’idées lugubres me lacère les deux hémisphères. Le manège des chevaux de bois, je suis assis sur un dromadaire, la queue de Mickey est un rêve aperçu au dessus de nulle part.
La couleur jaune est terne.
Je commence à tenir un journal intime sur un cahier à spirales, format grands carreaux, avec un stylo qui me sert de peigne puisque j’ai commencé déjà à perdre mes cheveux. C’est pratique un stylo, on peut écrire avec ou s’amuser à tourner les aiguilles d’un rêve, avec un stylo certains mêmes parviennent à se gratter le dos en toute bonne conscience.
Là-bas, là-haut, immeuble de la cité U, je défraie la chronique. Saucisses-lentilles à midi, lentilles-saucisses le soir, je fais un break, une cigarette puis directement je me précipite sur un pot de yaourt nature. Il sent un peu la marée montante car il n’a pas vu le frigo depuis trois jours.

Magnéto Serge, on rembobine. Envoie le bousin !
L’intelligence peut se mesurer. Il existe certaines règles de calcul très savantes, des probabilités vérifiables. En classe de quatrième, mes premiers pas de sournois me conduisent à fouiller le bureau du directeur et je découvre en apprenant mes résultats au test de QI que j’ai un niveau 110, donc normal, blanc, bien peigné mais toujours aussi triste. Engoncé dans une éducation rigide, pseudo-Gaulliste, un Ave et deux Pater chaque soir. Comme ça on pourra pas dire qu’on a pas fait notre devoir de parents.
Mes camarades, disons mes collègues, font du sport, découvrent le touche-pipi, les premiers pelotages, arrête tu me fais mal avec tes mains ! Moi je lis. Cet intérêt supérieur inquiète mon entourage. A l’envi, on me répète, on me crie, on m’hurle dans les oreilles que je ferai toujours partie d’une classe sociale moyenne inférieure. Mais tant pis, je continue à lire et pas que de bonnes choses. Du dernier numéro d’Union caché sous le lit de mes parents jusqu’au journal d’André, vous savez celui qui disait qu’on ne fait pas de la bonne littérature avec des bons sentiments. Puis, le dos tourné pendant qu’on ne le voyait pas, il faisait monter sur son ventre de jeunes arabes et leur apprenait à faire l’hélicoptère.

Donc, pendant que les autres commencent à humer les lèvres mouillées des filles, tout seul avec ma main je joue au docteur. Plus tard, je veux faire avocat, mieux comédien, monter sur les planches, ils m’acclameront, les femmes du monde m’enverront des fleurs, je mourrai sur une scène à 33 ans, les bras en croix. Mon père sera charpentier.
J’espionne, je me ferme, je suis déjà un traître, je regarde par le judas mais je ne vois rien, sauf une vie qui ne m’appartient pas, cette vie que je refuse et qui ne m’appartiendra jamais. Oui, quand je serai un célèbre comédien, un Brando, un Dewaere, Un Simon, un …quand je serais, je les baiserai toutes, celles qui m’ont fait baisser les yeux jusqu’à mes chevilles, je les baiserai avec mes mots, avec mes mains.
Complexe du petit gros.
Je ressemble à une fille avec mes longs cils et mes cheveux longs. Ma couleur préférée c’est le rouge, sa troïka magique, sa bande à Baader, ses brigades rouges. Je suis à la gauche de la gauche mais je n’attire que les mouches. Rousseau vient de me filer sa mononucléose, discours de l’inégalité entre les propos et les actes. Tout se déroule très logiquement, je deviens autiste mais personne dans mon entourage ne s’en aperçoit. Sur mes genoux un chat se prélasse, je pourrais passer des heures à le caresser. Cette complicité n’effraie personne. Mieux, elle rassure le quidam qui ne se doute de rien, pas même de l’incendie qui ravage ma tête , brûle mes yeux.
Un si gentil petit garçon et poli avec ça, bien élevé. C’est dit, je finirai fonctionnaire comme papa.
Une obligation de réserve m’obligera à me cacher la tête sous l’oreiller le soir en oubliant qu’elle me fait mal.
Le bon dieu est un fieffé coquin, il m’a légué la chance, cette putain de chance qui m’a aidé souvent à passer au travers de la mort. Braquage, contrebraquage, j’appuie, j’accélère, la vie dans le fossé, et le rétroviseur de toute une vie humiliée.
Les larbins, souviens-toi Paulo de ce que je t’ai dit sur l’île de Gorée, esclaves de leur race, de leur couleur de peau, moi l’esclave de ma condition sociale, et du lavage de cerveau de cette société qui m’a oublié là sur le bord de la route.
Toutefois, il n’est pas question d’abandonner, aussi chaque jour qui passe est une occasion de plus de remettre les compteurs à zéro. Et pour remercier l’autre, celui a les bras en croix là-haut, je l’insulte, je le trahis, je l’atomise tel un scorpion que j’écraserais sous ma chaussure. Je mets les fringues de maman, devant le miroir je fais la pute, je danse.
Mal.
Pendant que les copains jouent au foot le mercredi, j’invente des jeux. Avec des allumettes, je fous le feu à un arbre. Pas vu pas pris. Puis l’envie folle de me livrer à un acharnement total. Avec les allumettes toujours, je passe certaines journées d’été entières à me frotter les bras et les cuisses. Je frotte, je frotte, ça brûle, ça fait mal, dès que la croûte est sèche je l’arrache, la peau à vif j’en remets une couche. J’aime ça, ce corps qui me dégoûte, ce besoin presque clinique, sauvage, de me faire mal.

Devant moi, toutes les portes sont fermées, j’ai de plus en plus d’efforts à fournir pour tourner la clef.
Je me tire des balles dans le pied. Des balles à blanc il va sans dire. Mais j’y pense fort. Je pense à l’arme de service de mon père, cachée dans l’armoire. Personne ne s’en doute une seconde mais je sais où il a rangé les balles. Le maniement complexe de mon cerveau m’indique qu’il faut que je renonce à ce projet funeste.

– Dis Olivier, pourquoi tu souris ?

Parce qu’on m’appelle Lol, parce que j’ai de la bière qui coule dans mes veines, et que Laura m’attend, ma Laura Davies, mon petit ange au sourire diaphane, mon ouvrière des mines de charbon sous le ciel fumeux et roide de La Galles du sud.
Elle m’attend, et la route monte, elle grimpe.
Tous les deux, Laura, tu sais, on offrira des fleurs aux amoureux, des baisers aux oiseaux et on volera , on se décomposera à la vitesse de l’étrange, devant un arbre aux souvenirs.

Sur les veines du marbre, je te lirai les poèmes d’Apollinaire, au dernier virage je m’endormirai pour mourir et ce ne sera pas la première fois mais la dernière. Sur un accord de violoncelle, le vieux vaisseau s’en ira voguer sur des mers si profondes qu’aucun instrument de mesure ne peut vérifier.
Pas même la vérité.
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Message  Invité Sam 21 Fév 2009 - 17:07

Encore !

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Message  Invité Sam 21 Fév 2009 - 17:08

(Je veux dire : encore un peu plus, please !)

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Message  lol47 Sam 21 Fév 2009 - 17:17

socque a écrit:Encore !

Je l'ai écrit d'un jet, couché dans mon lit, cet après-midi. Je suis content que tu aimes.
Franchement.
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Message  lol47 Dim 22 Fév 2009 - 14:17

Lol et la grande muette, volume IV

1)

Retour de blessure, le baromètre indique temps variable à maudit, après des études inaccomplies, je suis bel et bien sur la bonne voie, le chemin qui m’emmène jusqu’à faire de moi le raté parfait, en passe d’être consacré l’homme qui réussit le moins dans sa tête.
Deux mois dans la vie dite active, sociale, le véritable monde du travail. Chef de parking dans une usine, secteur production. Sous mes ordres, des bahuts énormes s’activent, chargés de haricots verts ou de tomates. A travers le prisme des heures supplémentaires, je découvre les bienfaits du discours solidaire, syndical. Tu vois, tout ça c’est pour moi et tout ça c’est pour toi. Enfin je touche le concret, je salis mes mains, disons le bout de mes doigts.
Cependant, je ne fais jamais le pas de trop, de peur d’être vu, ainsi de suite jusqu’à ce qu’on me remarque et m’ennuie. Mes collègues de travail me trouvent la mine sombre. Les ouvrières sont rêches, mal habillées, assez peu féminines à mon goût. De plus, ce trouble me donne la nausée : elles ont des ongles sales. Elles possèdent la parole facile,me lançant des gros mots à la pause casse-croûte, me maternant le gentil petit étudiant. Alors, je me replie sur la secrétaire de l’accueil à l’administratif. Elle me donne le tournis chaque soir et j’écris des histoires où elle tient le premier rôle dans des positions plus ou moins salaces que lui imposent mon imagination débordante.
A l’ouest s’écouleront deux mois sans importance alors qu’à l’est ma vie allait prendre un essor nouveau.
En recevant ma convocation pour le service militaire, je tire un peu la gueule.
Allez, asseyez-vous, je m’appelle Michel Fourniret, enchanté, moi c’est Pierre Chanal.
Mourmelon, la Marne, son 51 sans anis, le froid, la neige, le vent, et puis quand la neige fond, la boue.
Cet hiver promet d’être rude et triste sur une partie de la France.
A cette époque, les séries américaines n’avaient pas encore inventé le terme « profiler ». C’est dommageable, surtout pour les victimes de Chanal qui ont disparues et qu’il a torturées, profitant du silence complice de l’armée et du confort lugubre, rustique, de son camping-car.
Puisque j’ai fait quelques études, dit-on, on me nomme vaguemestre, poste à responsabilités, qui correspond plus ou moins à un facteur dans le civil. Une jeep de fonction et mon chauffeur pour m’emmener chaque jour à la poste de cette ville barbelée.
Au cinquième régiment de dragons où Chanal se trouve, je crois l’avoir croisé une ou deux fois. Un type relativement banal, aussi banal que votre serviteur. Des années plus tard, je le croiserai à la télé en prime time. Vous faisant grâce des détails sordides qui accompagnaient tous ses crimes. Il fut un homosexuel refoulé comme l’armée sait si bien s’y prendre pour en générer. Dans son travail d’investigation, la police n’a pour ainsi dire bénéficié que d’une aide à contre cœur des hauts gradés.
La peur de trop secouer le cocotier et de voir se prendre sur la tête des trucs très lourds , des trucs qu’on sait déjà qu’on aura du mal à assumer.
La gente galonnée est d’une rigueur absolue , d’une droiture sans failles. Aussi, les homosexuels refoulés, on les a tous renvoyés chez eux avec perte et fracas. Ici, ce n’est que la bonne virilité bien assumée et de bon aloi, tous ces jeunes garçons qu’on forme, droits dans leurs rangers bien cirées à marcher au pas, faire leurs lits au carré, éventuellement défendre la France. Ce seront des hommes, des vrais qui traverseront les paysages où nul arbre ne repoussera après l’infernal bruit d’acier qu’engendre la chenille du char quand il se met en action et dévale les plaines de la Marne.

Pour ainsi dire, a cette époque- là, Mourmelon c’est une immense ville de garnison. Tellement peu de civils qu’en atteignant la ville tu as l’impression bizarre de sortir d’un enfermement pour entrer dans un autre. La grande rue principale, et ses dix ou quinze bars d’un côté, ses dix ou quinze bars de l’autre. L’effet miroir est stupéfiant. Au bout de cette rue, un cinéma porno où de joyeux driller viennent s’exciter sur des films bien franchouillards, aux titres ronflants, provocateurs, dans la plus grande tradition. Là-dedans, dans ce fourmillement de tenues militaires plus ou moins débraillées, ça gueule, ça se pousse du coude, et ça rigole. On se congratule, c’est d’une franche camaraderie. Certains, qui ont trop bu vraiment, parviennent non sans mal à se frayer un chemin jusqu’aux toilettes pour vomir, les autres, les plus maladroits, disons les moins rapides, gerbent à même la moquette tandis qu’en cinémascope hurlent des «  Ah oui encore, vas-y…! ». C’est vraiment d’une franche camaraderie que ça en devient touchant. Il me souvient que le jour de la libération de notre contingent, les effluves de la veille avaient poussé un jeune appelé à grimper sur le toit locomotive. A cause de cet huluberlu, le train a pris quelque tard. Ils ont enfermé ses restes dans une petite boîte. D’après les témoins proches, une odeur de sardine grillée avait rendu l’air irrespirable.


La suite en soirée, elle est écrite, encore quelques tournures à modifier et quelques fautes à corriger… 
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Message  lol47 Dim 22 Fév 2009 - 15:56

2)
…L’armée vous forme, vous instruit, elle vous apprend un tas de choses. L’alcool devient votre ami, précieux aide de camp, celui qui restera à vos côtés chaque jour que dieu fasse. L’alcool, gangrène sociale, qui vous obligera plus tard à battre votre femme afin qu’elle ferme sa grande gueule, vous laissant peinard à regarder le fameux match de foot à la télé.
Dans ce microcosme impuissant à créer des relations humaines dignes de ce nom, l’apprentissage de l’humiliation, de la solitude glacée d’une ville de garnison. Une solitude au milieu de cette faune, de ce tas d’immondes dégénérés, tel appelons-le, le lieutenant X.
Un bel homme, grand, bâti comme un chef de guerre, carnassier et fanatique, ses hobbies se résumant pour l’essentiel aux vieux chants très glamours, marqués IIIeme Reich.
L’ homo erectus , dans toute sa grandeur, que l’histoire a refoulé.
Et voilà soudain que le complexe du petit gros resurgit. Ce jour-là, séance de tir en rafales, au Famas s’il vous plaît. Depuis un bon moment le lieutenant X a choisi sa tête de turc, le bouc émissaire. Il en faut toujours un. La jeune recrue s’appelle Eric, il a dix neuf ans, joufflu, l’œil torve, d’ailleurs tout le monde s’amuse à le moquer sur son physique. La mobilité réduite de ses capacités intellectuelles permet au groupe de se défouler de ses peurs et de son ennui. Sans ménagement et sans les contraintes des lois civiles.
En plus d’être un petit gros, fonction sociale déjà difficile à assumer, il n’a pas trouvé de meilleur moyen que de mouiller ses draps le premier jour de l’incorporation. Alors depuis, il porte un surnom qui est agréable à entendre : « La pisse ». Devenu la risée de tout le monde, pour lui vous n’avez qu’à multiplier le parcours du combattant par dix et vous obtiendrez le résultat de l’opération facilement.
Sous les ordres du lieutenant, l’officier du pas de tir, nous nous présentons par rangées de cinq ou de six sous l’immense hangar et nous commençons le tir en rafales. En zig-zag les balles fusent, les chargeurs se vident. Des balles réelles comme à la guerre, un bruit métallique et assourdissant. Plus loin, à ma droite, une arme s’enraye. C’est le Famas du petit gros, évidemment. Tandis que nous continuons de tirer, lui se retourne, son arme toujours chargée en direction du lieutenant. Mesurant rapidement la situation, il se précipite sur lui, le désarme et le gifle magistralement.

Les mots fusent, sortent de sa bouche comme des balles en rafales :
– Espèce d’idiot, de con ! Crétin ! Débile !

La séance s’interrompt. Le lieutenant nous fait tous sortir du hangar et nous rassemble dans la forêt proche, sous un grand arbre. Il nous fait mettre en cercle. Il ordonne au petit gros de se déshabiller entièrement.

– Trente pompes pour commencer et à chaque fois que tu te relèves tu dis «  J’enc..le ma mère ! J’enc..le ma mère ! »…

Alors que certains pouffent en silence, dans ma tête tout commence à sonner trop faux, trop fort. Ma gorge se serre, mon ventre me fait mal.
Aux prix d’efforts quasi surhumains le petit gros s’agite à effectuer les mouvements, le corps secoué de spasmes. De la morve coule de son nez jusqu’à ses lèvres.
Le ciel est gris. On dirait que l’orage monte.
Les atomes vont bientôt se rencontrer et la déferlante va se produire.
Le lieutenant tourne autour du corps nu en détresse comme s’il inspectait un morceau de viande, ce morceau de graisse qu’il étudie avec ses yeux froids et lubriques.
Je serre les dents si fort que mes lèvres saignent. Tout mon corps saigne.

«  J’enc..le ma mère ! J’enc..le ma mère ! », à crescendo, ce mauvais rêve ne cessera donc jamais… !?
Le souffle coupé, le petit gros rassemble ses dernières forces puis s’affale sur le sol brûlant.
Le lieutenant tombe sa veste et se retrouve torse nu. Il est bâti en triangle, ses muscles sont luisants, ses biceps énormes.

– Allez ! On recommence, espèce de goret !

Il bombe le torse, s’adosse à l’arbre nonchalamment. A ses pieds, le visage gonflé du petit gros. Le lieutenant s’allume une cigarette et lui crache la fumée au visage.
Je sens la haine monter en moi et plutôt que de la compassion, je voudrais agir, un couteau entre les dents, lui couper les couilles et lui faire bouffer, mais je n’interviens pas. De là-haut, quelqu un m’observe et j’imagine qu’il n’est pas très fier de moi.
En plus d’être un raté, ce qui à fortiori n’est pas si grave que ça, je suis à présent devenu un lâche, un peureux, une couille molle...  

Quelques jours plus tard, le sergent a retrouvé le petit gros pendu sous le même arbre qui avait servi de scénario à ce moment sordide. Jusqu’à la fin de mon armée, me rasant devant la glace, je n’ai jamais pensé à devenir président de la république, mais j’essayais d’éviter mon regard, la lame de rasoir passant de nombreuses fois si près de ma gorge sans m’atteindre…




Restent encore qq petites fautes que vous aurez l'obligeance de me corriger, si vous les voyez.
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Message  Invité Dim 22 Fév 2009 - 16:17

Pas vraiment de critique constructive à faire, j'ai commencé et tout lu d'une traite.
C'est bien écrit, intéressant.
J'adhère.

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Message  Invité Dim 22 Fév 2009 - 19:25

Pareil que lu-k !

Une remarque :
"des trucs qu’on sait déjà qu’on aura du mal à assumer" a arrêté ma lecture, les deux "qu'" à la suite donnent une phrase non fluide, alors que tout le texte coule bien...

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Message  Invité Dim 22 Fév 2009 - 20:16

dix-neuf
a fortiori

On semble bien loin de l'idée du début mais l'écriture fascine, la lecture est prenante, même si on se fait un peu l'effet de commettre une indiscrétion à lire tout ça... même si l'on oeuvre à se convaincre qu'il s'agit de fiction.

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Message  Mano Lun 23 Fév 2009 - 11:31

Il faut absolument que tu continues.
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Message  Chako Noir Lun 23 Fév 2009 - 14:57

'a y est, 1er chapitre de lu. en haleine...
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Message  Chako Noir Lun 23 Fév 2009 - 15:27

Oui, j'aime bien beaucoup, et inversement. Pas énormément accroché pour le volume 2, mais le 3 et 4 très bon, si. C'est pas évident de faire de l'autobiographie, surtout dans le côté obscur, au risque de tomber dans le délire dépravé-dépressif-déprimant tellement égocentré (genre "voyez un peu la merde dans laquelle j'ai vécu, bande d'espèces de petits hypocrites de bourgeois prétendument raffinés maniérés bien-pensés bien-conçus bien-élevés!") qu'au final ça donne pas envie d'être lu. Mais là, on y échappe, l'haleine est maintenue au regard de ces tranches de vie (le petit gros tout droit sorti de Full Metal Jackett...)
Continue, Lol!
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Message  Sahkti Ven 6 Mar 2009 - 14:57

lu-k a écrit:Pas vraiment de critique constructive à faire, j'ai commencé et tout lu d'une traite.
C'est bien écrit, intéressant.
J'adhère.

Je dis tout pareil!
Pas envie de commenter, juste de lire et en profiter.
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Message  lol47 Ven 6 Mar 2009 - 18:51

Sahkti a écrit:
lu-k a écrit:Pas vraiment de critique constructive à faire, j'ai commencé et tout lu d'une traite.
C'est bien écrit, intéressant.
J'adhère.

Je dis tout pareil!
Pas envie de commenter, juste de lire et en profiter.

Merci.
J'écris, je lis, j'essaie de vivre...
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Message  silene82 Sam 20 Juin 2009 - 10:13

lol47 a écrit:La gente galonnée est d’une rigueur absolue , d’une droiture sans failles. Aussi, les homosexuels refoulés, on les a tous renvoyés chez eux avec perte et fracas.  

Ah ouais? De Gaulle, pourtant disait de Lyautey qu'il avait des couilles au cul, mais jamais les siennes. Il était au moins colonel à l'époque. Le même de Gaulle -putain le mec, excusez moi du peu, deux gaules- qui répondait, quand on lui parlait de tel officier aux moeurs particulières "Comment? Vous n'avez jamais essayé?". Dixit Peyrefitte, peu suspect de complaisance.
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Message  silene82 Sam 20 Juin 2009 - 10:15

lol47 a écrit:Merci.
J'écris, je lis, j'essaie de vivre...

Essaie même d'accoucher.
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