Amnésique
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Roz-gingembre
slave1802
Fireflyer
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Amnésique
Le crépitement du feu met fin à ma torpeur. J'observais depuis plusieurs heures le ballet des flammes. Ca avait quelque chose d'apaisant. Sans doute par bonheur de ne pas être à la place de la buche, ou simplement parce que j'avais dormi à l'abri d'un froid mordant.
Mais il ne fallait pas que j'oublie la raison de ma présence. Ainsi, je tendis avec difficulté mon bras pour atteindre une sacoche épaisse et lourde, remplie de documents en désordre. Et sur chacun de ces documents, écrit en plus gros, mis en évidence, ou en plus petit, encre sympathique ou colorée, opaque ou presque transparente, sur des papiers plus ou moins rugueux et de diverse épaisseur s'étirait une écritoire étroite et penchée. Parfois un simple mot sur un grand espace, ou un pan de texte sur un tout petit feuillet. Des alignements d'idées diverses et variées, parfois saugrenues, parfois criantes de vérité.
Ma mémoire. Oui, toute ma mémoire, ainsi retranscrite sur du papier, afin d'alléger ma conscience d'un passé trop chargé. Non pas de choses tristes, oh, non, je ne me plaindrais pas. Simplement trop de choses. J'avais vécu toute une vie avec l'angoisse de perdre au compte-goutte les évènements d'une vie qui passait trop vite. Une angoisse profonde de perdre peu à peu ma vie. Après tout, n'est-ce pas le fondement d'une existence que de revivre les instants passés et anticiper ceux à venir ? Sinon, ceux-ci seraient trop courts !
La vie est une succession de ces moments éphémères, qui, mis ensemble, perdent leur valeur. C'est pour ça que j'ai consacré la mienne à les isoler. Je les relis chaque jours, ponctuant ma lecture de "aaaah, oui... je me souviens". Tout cela me prenait une grande partie de la journée, et au fil des années j'accumulais ces documents. Si bien qu'en condensant au maximum ma mémoire, je manquais de temps. Il me fallait faire un tri. Mais, à mon grand âge, sans ces écrits, je perdrais lentement ma pensée, si ce n'est instantanément ! Chaque jour j'oublie la lecture de la veille, me forçant à réitérer l'expérience.
Comment pouvais-je après tant d'années de vie en sacrifier le but ? Hélas, il fallait faire un choix. Je posai la lourde sacoche sur le bord de la cheminée, et j'en lis les titres.
- Fracture de l'index, 12 mai 2005. Quelle importance ?
Sans aucun état d'âme, j'attrapai la feuille, papier jaunis, écriture maladroite, sans doute à cause du fameux doigt et la jetai dans l'âtre. Elle brûla instantanément. Au même instant, dans mon esprit, cette anecdote disparut... voyons... "Baignade en Bretagne", papier humide, qui sent la mer. Bah, l'eau était froide."Dégustation de churos, Marseille, 2007", papier légèrement gras, où se glissent parfois une tache de chocolat ou un grain de sucre. "Noël 2006. J'ai eu un pull beige", écrit au feutre bleu sur du papier cadeau.
Peu à peu, je vidais la sacoche de toute ce qui était en trop et que je jugeais inutile. "Mange à Pizza Paï pour la première fois", taché de sauce tomate, "A repeint la chambre, été 2007", maculé de colle, de peinture blanche, où j'avais agrafé une facture, "Est tombé amoureux", aux doux relents de fleurs, papier rose. Bah ! Que de choses inutiles ! Nerveusement, je les brûle.
J'attrapai alors nerveusement une des feuilles, déséquilibrant la sacoche. Toute entière, je la vis se retourner, et les feuilles tomber dans l'âtre de la cheminée, étouffant presque le feu sous la masse de papier. Je poussai un cri, et plongeai la main pour en sauver le plus possible. Hélas, en une fraction de seconde, tout disparut, dans un nuage opaque de fumée noire.
Je n'en crois pas mes yeux. Là, toute ma vie brûle. Tout ! Jusqu'à mon propre nom. Et puis, aussi vite qu'il avait commencé, l'incendie se tut, laissant là une pierre noircie, et des cendres par centaines. Je reste là, le regard vide. Ayant oublié l'incident, je me demande pourquoi mon coeur est-il si affolé. Je regarde mes mains, brûlées au bout des doigts, dont la peau fine laisse voir mes veines. Mon corps est vieux, ma tête est vide.
Mais qui suis-je ?
Mais il ne fallait pas que j'oublie la raison de ma présence. Ainsi, je tendis avec difficulté mon bras pour atteindre une sacoche épaisse et lourde, remplie de documents en désordre. Et sur chacun de ces documents, écrit en plus gros, mis en évidence, ou en plus petit, encre sympathique ou colorée, opaque ou presque transparente, sur des papiers plus ou moins rugueux et de diverse épaisseur s'étirait une écritoire étroite et penchée. Parfois un simple mot sur un grand espace, ou un pan de texte sur un tout petit feuillet. Des alignements d'idées diverses et variées, parfois saugrenues, parfois criantes de vérité.
Ma mémoire. Oui, toute ma mémoire, ainsi retranscrite sur du papier, afin d'alléger ma conscience d'un passé trop chargé. Non pas de choses tristes, oh, non, je ne me plaindrais pas. Simplement trop de choses. J'avais vécu toute une vie avec l'angoisse de perdre au compte-goutte les évènements d'une vie qui passait trop vite. Une angoisse profonde de perdre peu à peu ma vie. Après tout, n'est-ce pas le fondement d'une existence que de revivre les instants passés et anticiper ceux à venir ? Sinon, ceux-ci seraient trop courts !
La vie est une succession de ces moments éphémères, qui, mis ensemble, perdent leur valeur. C'est pour ça que j'ai consacré la mienne à les isoler. Je les relis chaque jours, ponctuant ma lecture de "aaaah, oui... je me souviens". Tout cela me prenait une grande partie de la journée, et au fil des années j'accumulais ces documents. Si bien qu'en condensant au maximum ma mémoire, je manquais de temps. Il me fallait faire un tri. Mais, à mon grand âge, sans ces écrits, je perdrais lentement ma pensée, si ce n'est instantanément ! Chaque jour j'oublie la lecture de la veille, me forçant à réitérer l'expérience.
Comment pouvais-je après tant d'années de vie en sacrifier le but ? Hélas, il fallait faire un choix. Je posai la lourde sacoche sur le bord de la cheminée, et j'en lis les titres.
- Fracture de l'index, 12 mai 2005. Quelle importance ?
Sans aucun état d'âme, j'attrapai la feuille, papier jaunis, écriture maladroite, sans doute à cause du fameux doigt et la jetai dans l'âtre. Elle brûla instantanément. Au même instant, dans mon esprit, cette anecdote disparut... voyons... "Baignade en Bretagne", papier humide, qui sent la mer. Bah, l'eau était froide."Dégustation de churos, Marseille, 2007", papier légèrement gras, où se glissent parfois une tache de chocolat ou un grain de sucre. "Noël 2006. J'ai eu un pull beige", écrit au feutre bleu sur du papier cadeau.
Peu à peu, je vidais la sacoche de toute ce qui était en trop et que je jugeais inutile. "Mange à Pizza Paï pour la première fois", taché de sauce tomate, "A repeint la chambre, été 2007", maculé de colle, de peinture blanche, où j'avais agrafé une facture, "Est tombé amoureux", aux doux relents de fleurs, papier rose. Bah ! Que de choses inutiles ! Nerveusement, je les brûle.
J'attrapai alors nerveusement une des feuilles, déséquilibrant la sacoche. Toute entière, je la vis se retourner, et les feuilles tomber dans l'âtre de la cheminée, étouffant presque le feu sous la masse de papier. Je poussai un cri, et plongeai la main pour en sauver le plus possible. Hélas, en une fraction de seconde, tout disparut, dans un nuage opaque de fumée noire.
Je n'en crois pas mes yeux. Là, toute ma vie brûle. Tout ! Jusqu'à mon propre nom. Et puis, aussi vite qu'il avait commencé, l'incendie se tut, laissant là une pierre noircie, et des cendres par centaines. Je reste là, le regard vide. Ayant oublié l'incident, je me demande pourquoi mon coeur est-il si affolé. Je regarde mes mains, brûlées au bout des doigts, dont la peau fine laisse voir mes veines. Mon corps est vieux, ma tête est vide.
Mais qui suis-je ?
Fireflyer- Nombre de messages : 27
Age : 29
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 08/09/2008
Re: Amnésique
Voilà un texte que j'ai bien aimé, même si j'ai dû le lire deux fois pour bien m'en imprégner. Il reste des maladresses dans l'expression et la syntaxe, et peut-être que certains passages ne sont pas tout à fait crédibles, mais l'ensemble est vraiment très plaisant et empreint de discernement. La question finale est percutante dans son ironie.
Invité- Invité
Re: Amnésique
J'ai remarqué une répétition de "nerveusement" à la fin, qui pose problème. Merci pour ta critique !
Fireflyer- Nombre de messages : 27
Age : 29
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 08/09/2008
Re: Amnésique
Je suis d'accord avec Easter(Island), un texte agréable, une bonne idée. Le texte hésite entre passé et présent, mais ce n'est pas déplaisant, cela correspond bien au sujet.
Une remarque :
"Et sur chacun de ces documents, écrit en plus gros, (...) sur des papiers plus ou moins rugueux et de diverse épaisseur s'étirait une écriture (et non "écritoire" ; l'écritoire, c'est le meuble où on écrit) étroite et penchée."
Une remarque :
"Et sur chacun de ces documents, écrit en plus gros, (...) sur des papiers plus ou moins rugueux et de diverse épaisseur s'étirait une écriture (et non "écritoire" ; l'écritoire, c'est le meuble où on écrit) étroite et penchée."
Invité- Invité
Re: Amnésique
Sur le document Word il y a bien "écriture"... bizarre
Fireflyer- Nombre de messages : 27
Age : 29
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 08/09/2008
Re: Amnésique
Ce texte me fait penser au bonhomme fêlé qui a passé sa vie à se photographier d'heure en heure pour voir le processus de vieillissement à l'oeuvre...
Ceci dit, j'ai beaucoup aimé ce texte qui installe bien une ambiance et une réflexion ( t'as déjà des problèmes avec le temps Fireflyer ? Tu es vraiment un jeune homme précoce !!) De petites scories ça et là mais ça tient la route, et j'aime bien ce que tu écris.
Ceci dit, j'ai beaucoup aimé ce texte qui installe bien une ambiance et une réflexion ( t'as déjà des problèmes avec le temps Fireflyer ? Tu es vraiment un jeune homme précoce !!) De petites scories ça et là mais ça tient la route, et j'aime bien ce que tu écris.
Invité- Invité
Re: Amnésique
Le sujet est intéressant et le questionnement sur la mémoire, le souvenir, la buche finale, tout cela m'a bien plu.
J'ai cependant buté lors de la lecture; sur les temps? certaines lourdeurs? comme
Mais je reste quand même sur une impression positive.
J'ai cependant buté lors de la lecture; sur les temps? certaines lourdeurs? comme
je ne saurais dire. La lecture ne coulait pas toujours.un pan de texte sur un tout petit feuillet
Mais je reste quand même sur une impression positive.
Roz-gingembre- Nombre de messages : 1044
Age : 61
Date d'inscription : 14/11/2008
Re: Amnésique
Bonjour Coline dé ! Des problèmes avec le temps, pas vraiment, j'ai juste effacé subitement une année d'enfer (ma 6è) de ma mémoire, et ça m'avait intrigué. Mais ce texte a plusieurs significations que je vous expliquerai (je dois me sauver).
Merci beaucoup à Eddy pour ta critique
Merci beaucoup à Eddy pour ta critique
Fireflyer- Nombre de messages : 27
Age : 29
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 08/09/2008
Re: Amnésique
J'aime beaucoup ce texte dans son idée et sa progression. Très astucieux.Alors qui aime bien... et donc pour améliorer je suggère:
- de revoir les temps dont tous les changements ne semblent pas justifiés et alourdissent la compréhension
- de modifier certaines expressions: l'ecritoire (déjà dit par un autre lecteur) et "trop de choses": trop vague
- de supprimer certaines fautes : "diverse(s) épaisseur (s), papier jauni et d'ailleurs à mon avis "jaunissant"
Pour moi, ce texte mérite d'être retravaillé car il a plein de choses pour lui.
une idée +une progression+une chute
- de revoir les temps dont tous les changements ne semblent pas justifiés et alourdissent la compréhension
- de modifier certaines expressions: l'ecritoire (déjà dit par un autre lecteur) et "trop de choses": trop vague
- de supprimer certaines fautes : "diverse(s) épaisseur (s), papier jauni et d'ailleurs à mon avis "jaunissant"
Pour moi, ce texte mérite d'être retravaillé car il a plein de choses pour lui.
une idée +une progression+une chute
Re: Amnésique
Ton texte me fait immédiatement penser à cette phrase de La Tour de Pin :
"Les pays qui n'ont pas de légendes sont condamnés à mourir de froid."
Le passé est la légende de chaque individu et tu le dis très bien, d'une manière poétique et originale.
"Les pays qui n'ont pas de légendes sont condamnés à mourir de froid."
Le passé est la légende de chaque individu et tu le dis très bien, d'une manière poétique et originale.
Re: Amnésique
"La Tour du Pin", Arielle, oh!...Ce ne peut être qu'une faute de frappe.
Hellian- Nombre de messages : 1858
Age : 74
Localisation : Normandie
Date d'inscription : 14/02/2009
Re: Amnésique
Bonjour ! Comme je le disais plus haut, pierrot, "écritoire" est un bien sombre changement parce que dans le document word que j'ai copié/collé dans son intégralité ici, c'est bien "écriture" qui y figure.
Je me permets de faire une remarque. Un papier jaunissant est un papier qui devient jaune, pas qui l'est déjà. Un papier jauni, c'est une forme de métonymie pour exprimer la vieillesse du document par son état, je crois (sauf erreur de ma part) que c'est une expression que l'on peut employer dans ce contexte.
Pour continuer ce que je disais tout à l'heure (j'ai du partir entre-temps), j'ai écrit ce texte à partir d'un pressenti et je lui ai trouvé tout un tas de significations. D'abord, l'idée m'est venue quand je me suis rendu compte que mon année de sixième, qui avait été une période éprouvante pour moi, avait totalement disparu de ma mémoire. Je me suis donc dit que j'avais, en entrant au lycée, fait un tri, un ménage nécessaire.
Je me suis également rendu compte que très progressivement, des détails, des périodes, des pans entier de ma jeune vie commençaient à disparaître, ou à devenir flou. J'ai donc cherché par quel moyen on pourrait garder tous ces souvenirs. L'idée de petits textes descriptifs qui permettraient à mon personnage de se remémorer tout cela provient aussi d'un livre dont j'avais entendu parler, qui est une succession de tous petits textes commençant par "je me souviens". C'est un procédé de l'auteur pour écrire ses mémoires. A partir de là j'avais dans les grandes lignes la symbolique de ma nouvelle. Le fait que ce soit un vieil homme permet déjà d'expliquer des troubles de la mémoire, et d'accumuler des anecdotes plus espacées dans le temps, et plus vagues, anecdotes que j'ai d'ailleurs tiré de ma propre mémoire.
Et puis j'ai l'impression que la perte progressive (et je le dis dans ma nouvelle) de nos souvenirs c'est un peu la perte de la vie entière. Après tout, chaque instant que l'on vit en lui même a une valeur immense, mais une durée très courte. Sur le coup on ne se rend même pas compte de notre chance, et c'est avec le temps qu'on regrette de ne pas avoir vécu plus pleinement ces instants-là (je posterai une autre nouvelle que j'ai écrite, dont le sujet ne diffère pas vraiment). La richesse de ces évènements se gradue en fonction de la place qu'ils occupent dans notre mémoire.
Bref, c'était la minute philosophique ^^
Je me permets de faire une remarque. Un papier jaunissant est un papier qui devient jaune, pas qui l'est déjà. Un papier jauni, c'est une forme de métonymie pour exprimer la vieillesse du document par son état, je crois (sauf erreur de ma part) que c'est une expression que l'on peut employer dans ce contexte.
Pour continuer ce que je disais tout à l'heure (j'ai du partir entre-temps), j'ai écrit ce texte à partir d'un pressenti et je lui ai trouvé tout un tas de significations. D'abord, l'idée m'est venue quand je me suis rendu compte que mon année de sixième, qui avait été une période éprouvante pour moi, avait totalement disparu de ma mémoire. Je me suis donc dit que j'avais, en entrant au lycée, fait un tri, un ménage nécessaire.
Je me suis également rendu compte que très progressivement, des détails, des périodes, des pans entier de ma jeune vie commençaient à disparaître, ou à devenir flou. J'ai donc cherché par quel moyen on pourrait garder tous ces souvenirs. L'idée de petits textes descriptifs qui permettraient à mon personnage de se remémorer tout cela provient aussi d'un livre dont j'avais entendu parler, qui est une succession de tous petits textes commençant par "je me souviens". C'est un procédé de l'auteur pour écrire ses mémoires. A partir de là j'avais dans les grandes lignes la symbolique de ma nouvelle. Le fait que ce soit un vieil homme permet déjà d'expliquer des troubles de la mémoire, et d'accumuler des anecdotes plus espacées dans le temps, et plus vagues, anecdotes que j'ai d'ailleurs tiré de ma propre mémoire.
Et puis j'ai l'impression que la perte progressive (et je le dis dans ma nouvelle) de nos souvenirs c'est un peu la perte de la vie entière. Après tout, chaque instant que l'on vit en lui même a une valeur immense, mais une durée très courte. Sur le coup on ne se rend même pas compte de notre chance, et c'est avec le temps qu'on regrette de ne pas avoir vécu plus pleinement ces instants-là (je posterai une autre nouvelle que j'ai écrite, dont le sujet ne diffère pas vraiment). La richesse de ces évènements se gradue en fonction de la place qu'ils occupent dans notre mémoire.
Bref, c'était la minute philosophique ^^
Fireflyer- Nombre de messages : 27
Age : 29
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 08/09/2008
Re: Amnésique
En vrai?coline Dé a écrit:Ce texte me fait penser au bonhomme fêlé qui a passé sa vie à se photographier d'heure en heure pour voir le processus de vieillissement à l'oeuvre...
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Amnésique
Fireflyer a écrit:j'ai l'impression que la perte progressive (et je le dis dans ma nouvelle) de nos souvenirs c'est un peu la perte de la vie entière. Après tout, chaque instant que l'on vit en lui même a une valeur immense, mais une durée très courte.
C'est quelque chose que j'ai ressenti dans ton texte, ce besoin de se raccrocher à quelque chose de peur de le perdre, il y a des aspects "fuite à éviter à tout prix" et c'est peut-être ce qui explique l'insistance sur certains détails ou des formules pesantes. L'emploi du passé, qui se comprend aisément, ne facilite pas non plus tout le temps les choses. mais le sujet n'est pas aisé à aborder, j'en conviens, donc c'est un bon début !
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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