Cronces

[loic]

Cronces

Infinitésimale la note d’une cloche
Elle vibre doucement sous une main d’enfant
Au termes de vallées ou grésillent les sources

Infiniment profonde cette heure du zénith
Où la rumeur s’exalte aux festins du silence
La courbe d’une route qui mène aux en hauts

Est elle commensurable cette rudesse d’homme
Qui meurt dans le déchant des anciennes vallées
Honnies par des hivers qui n’en finissent pas

Mesures universelles qui échappent encore
Aux civilisations venues pour engendrer
Sous les vieux minerais l’établi de la forge

Les courants virevoltent au cœur de ces massifs
Où leurs chants magnétiques évoquent en mon âme
D’immenses constellations aux grandes magnitudes

Aux faîtes de petits cols ou croissent les calvaires
S’étarquent doucement les voiles d’incertitudes
Qui m’emportent en voyages, flamboyées solitudes

[Invité]

A part le fait que j'aurais mis "incertitudes" et "voyages" au singulier, je ne vois que du bon, du beau dans ce poème bucolique. J'aime que l'eau soit présente sous une forme ou une autre dans ces montagnes rudes que je visualise si bien.

[Anne Veillac]

C’est très beau, ça me parle, ça me touche. Je ne sais jamais expliquer davantage.
Où sont-elles ces montagnes ? Est-ce les Cévennes dont tu as déjà parlé ?
J’aime beaucoup la petite cloche du début. Je l’ai entendue à travers les montagnes. Et j’ai eu plein d’images pendant ma lecture. Un petit voyage.

Petits détails :
Ce n’es pas plutôt où grésillent les sources ?
Qui mène aux en hauts. Je trouve cela u peu difficile à lire.

[Tristan]

C'est beau, j'ai apprécié, mais le concernant la diction, le premier vers m'a un peu bloqué, déjà à cause du mot "infinitésimale", et ensuite à cause de l'inversion syntaxique. Tout ça dès le début, c'est dommage.
Sinon, pour le reste, rien à redire, c'est du bon

[loic]

Anne cronce (sans S) existe c'est un village situé dans la haute loire, la bas d'ailleurs vit une poétesse qui à publié un ouvrage poétique "creusement de cronce", la scène de la cloche je l'ai vécue avec mes enfants, et la fontaine qui "grésille" existe vraiment
c'est un endroit (sur les 25 kilomètres à la ronde) qui me boulverse, je suis absolument incapable d'expliquer pourquoi exactement
mon triangle des flamboyantes solitudes :
Langeac/ lavoute chilhac/lavaudieu

merci pour vos remarques orthographiques et sur les sonorités, j'ai conscience de ces défauts, mais souvent je les laisse; j'écris par émotion par par création^^

[Sahkti]

la bas d'ailleurs vit une poétesse qui à publié un ouvrage poétique "creusement de cronce"

Chantal Dupuy-Dunier, dont j'ai beaucoup aimé le très récent Où qu'on va après, destiné aux plus jeunes (voir ici ).

[Sahkti]

Marche pas mon lien :-)

http://www.zazieweb.fr/site/19611-Ou-qu'on-va-apres

[Sahkti]

Une belle grandiloquence, de la solennité et des mots qui se marient en harmonie dans ton texte, Loïc.
J'y retrouve cette exubérance de vocabulaire que tu apprécies, ces mots chargés de sens qui me paraissent parfois plus pesants dans d'autres textes. Tu as réussi à éviter ici l'écueil de la description géographique au profit du symbolisme et j'aime cela.

[Sahkti]

Marche pas mon lien :-)
http://www.zazieweb.fr/site/19611-Ou-qu'on-va-apres

Décidément... dernier essai !

[url]http://www.zazieweb.fr/site/19611-Ou-qu'on-va-apres[/url]

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