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LES IDIOTS : D'une lumière écarlate

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Sahkti
Roz-gingembre
Sergei
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Message  Sergei Dim 1 Mar 2009 - 14:23

Excusez-moi du retard, j'ai eu un problème avec internet exactement au moment où il ne fallait pas. Voilà cependant le petit texte que j'avais préparé:

« Voyez, Don Lopez, ces collines dorées qui s’étendent à nos pieds. Ces harmonieux remous remuent mon cœur. Observez humblement, faîtes fi du temps et de l’espace, et projetez-vous simplement dans tant de splendeur.
-Je vois que vous n’avez rien perdu de votre poésie, Don Armando. Vous ne vous lasserez donc point d’admirer vos bucoliques contrées.
-Comment s’en lasser, mon ami ? Elles sont nées des germes de mon amour. De l’amour que je porte à chacun de mes péons. Car en effet, peut-on seulement imaginer plus belles terres ? Plus fertiles germes que celles qui sont travaillées par la reconnaissance d’un paysan envers son maître ? Je ne crois pas que Don Pietro tire autant de ses serviteurs vivant dans l’horreur, dont le labeur est le fruit de la peur.
-Oh, ne vous souciez pas tant de la prospérité de votre ennemi juré, mon bon ami. Celui-ci a su fort bien développer ses terres. Mais je dois avouer que les vôtres sont les plus belles du Biobìo. Jamais je n’ai vu de blé si doré, l’or lui-même en pâlirait.
-Vous me flattez mon ami. Mais tant de prospérité n’est pas de ma providence. Ce sont mes hommes dont il faut faire l’éloge.
-Vous êtes bon, Don Armando. C’est pour cela qu’ils prennent plaisir à travailler pour vous. »

Nous continuâmes encore notre visite du domaine, le long des champs de blé jaune, jusqu’à la forêt qui marquait la fin de mon domaine. Le soleil, lentement, après avoir léché mes épis d’une brève lumière écarlate, se laissa tomber dans les branches du bosquet, trahissant sa présence par de derniers sillons de lumière qui bravaient péniblement les ramures. Mes travailleurs avaient quitté les champs, rejoint leurs chaumières.

« Vous savez, Don Armando. Vous êtes bons, mais prenez garde tout de même. C’est en tant qu’ami que je vous averti du danger que représentent les excès de bonté. Vous qui êtes vertueux et raisonnable, vous devriez avoir conscience de la nature même de l’homme. N’oubliez pas qu’il est, au-delà de tous ses plus humbles sentiments, dominé par l’avidité. Je n’aimerais pas que vous soyez abusé par vos petits protégés.
-Voyons, Don Lopez que croyez-vous ? En aucun cas je ne suis abusé de mes péons, et si je ne m’abuse, ces collines dorées devraient largement suffire à vous prouvez leur gratitude à mon égard. Seul un homme comme Don Pietro pourrait être la cible d’une quelconque infamie.
-Je vous sais raisonnable. J’ai confiance en vous. Mais vous savez que je suis là pour vous, Don Armando.
-Mon ami, ne vous inquiétez donc pas comme tel. Mais voyez plutôt la nuit envelopper les blés et leur lumière. Ils sont désormais sujets à une sorte de… fantasmagorie fantasque. Voyez comme ils brisent la monotonie nocturne. Comme le moindre bruissement des airs les font chanter et briller. »

Quel beau spectacle que de voir, au milieu d’un monde qui s’endort, les fruits de votre amour perdurer dans tout ce qu’il a de splendide. Sans un mot qui pourrait briser cet auguste instant que nous dégustions de nos sens, nous prîmes le chemin du retour vers l’hacienda, dans la froide chaleur de la nuit. Don Lopez passa la nuit au domaine.

Lorsque le soleil me tira de mon sommeil le lendemain matin, mes ouvriers ne s’étaient même pas encore fait la main. Il ne m’est jamais difficile de me lever dès l’aube, tant le spectacle du domaine qui lentement reprend pleinement vie m’est précieux. Je ne saurais expliquer tant de romantisme vis-à-vis de mes terres, mais quoi qu’il en soit, je faisais face à mon domaine tout les jours avant même que le premier ouvrier ne se tire péniblement de sa couche. Lorsque j’ouvris la porte de la salle de séjour, mon hôte m’avait devancé. Nous prîmes tous deux notre déjeuner, ce matin-là, en observant en silence les ouvriers investir les champs. Don Lopez partit tôt dans la matinée, je décidai donc de patienter jusqu’au repas en faisant le tour de la propriété à cheval.

La chaleur était déjà pesante à cette heure de la journée, alors que le soleil n’avait pas encore totalement inondé les prés et les habits des travailleurs. Au fur et à mesure que j’avançai dans les allées, mes paysans me saluaient. L’un d’eux m’interpella :
« Hola, Don Armando. Ecoutez, je ne me sens pas très bien depuis hier soir. Je vous en prie, puis-je prendre une journée de repos ?
-Je ne saurais apprécier que tes maux n’empirent. Ce ne serait bénéfique ni à toi, ni même à moi. Retourne te reposer. Je vais envoyer quelqu’un chercher un ami médecin à la Concepcìon.
-Merci, Don Armando, merci. Dieu vous garde ! »
Et pendant que je m’éloignais il continuait de me bénir ainsi.
La journée se déroula en l’absence d’évènement notable, or mis l’anémie dudit paysan.

Le soir le docteur Hernandez examinait le pauvre malade. Après sa consultation, je l’invitai à dîner et à passer la nuit à l’hacienda. Il me fît part de quelques interprétations quant à mes méthodes pendant que nous dînions :
« Don Armando, je dois vous dire que votre employé ne présentait aucun signe d’une quelconque faiblesse. Mis à part une légère irritation cutanée sur le bras droit, probablement du à un insecte des champs, il ne semblait pas être atteint d’un maux susceptible de l’empêcher de travailler.
-M’en voilà donc rassuré, mon cher ami. Vous reprendrez bien un peu de vin ?
-Merci, merci. Don Armando, permettez-moi d’insister brièvement. Vous devriez faire attention. Permettre ainsi à un ouvrier d’être dispenser de ses tâches est une porte ouverte à la fainéantise pour tous vos travailleurs.
-Mon ami, je connais bien mes employés. Ils sont dignes de confiance. Celui-ci devait être un peu trop douillet, voilà tout. Pedro ! Amène donc du vin, je te prie ? »

Le lendemain matin, le médecin parti, je revins aux champs pour m’entretenir avec le douillet paysan. Celui-ci continua de m’affirmer qu’il avait en effet été atteint de faiblesse la veille, qu’il n’aurait pu travailler convenablement, et que s’il n’avait pas eu l’occasion de se reposer, il n’aurait probablement pas pu reprendre son labeur aujourd’hui.

De retour à l’hacienda à la fin de la journée, durant le dîner, j’étais en proie à quelques doutes. Je m’entretins donc avec Pedro, mon fidèle valet.
« Penses-tu, Pedro, que je serais un maître abusé ? Penses-tu donc que mes péons se jouent de moi ?
-Je ne saurais émettre de jugement sur ce point, señor.
-C’est à l’ami, au fidèle confident qui daigne m’écouter durant les longues soirées d’hiver, à qui je m’adresse. Oublie-toi donc un instant dans ton rôle de valet, veux-tu ?
-Et bien señor, je dois dire que je respecte vos méthodes, mais que parfois vous devriez faire preuve de d’avantage de discernement.
-De discernement, dis-tu ? Je serais donc trahi par ma bonté ?
-Point du tout, señor. J’évoquais par là-même votre rencontre de la veille avec le señor Hernandez. Il me semble en effet qu’il a le profil de l’aristocrate tout à fait méfiant vis-à-vis des petites gens.
-Je dois avouer que je m’en suis méfié. Ce sacripant partagerait donc les tyranniques valeurs de Don Pietro ? Il aura donc minimisé l’irritation de ce pauvre paysan ! Ah, le vaurien. Il ne mettra plus les pieds ici. Vois-tu, mon cher Pedro, je ne sais ce que je ferais sans ta lucidité.
-Ce n’est que mon humble avis, señor. Mais j’ai vu en la personne du docteur Hernandez un intriguant suffisant à l’égard de notre malade.
-Pedro, tu es dans le vrai. Il est immoral de faire travailler un paysan en état de faiblesse. Sers-moi donc du vin, et va donc te prendre un verre. Je veux partager ce repas avec l’homme en qui j’ai confiance. »

Après une soirée agréable et abondamment arrosée, je me suis réveillé alourdi. Je renonçai donc à la visite quotidienne du matin et passais la journée à lire quelques ouvrages. Après que j’eu ri pendant une bonne partie de l’après-midi des fourberies de Sganarelle, Pedro m’annonça une tragique nouvelle qui ne laissait rien prévoir de bon pour mes parcelles. Trois de mes péons, dont une femme à l’air affolé qui tapait frénétiquement du pied, me révélèrent que l’entrepôt avait été vidé, on ne sait quand, de la quasi-totalité du blé qui devait être revendu le mois suivant à la Concepcìon. Le soir tombait lorsque que je m’apitoyais sur cette grave perte. Comment payer la centaine de paysans que j’employais sans une seule source de revenu ? Le dîner fût pour moi et Pedro l’occasion d’éclaircir un peu ce sombre tableau.

« Vois-tu, j’étais exactement du même avis que toi, Pedro. Seul un homme vil comme Don Pietro aura eu comme dernier recours le vol pur et simple pour me nuire. Mais personne dans le domaine ne se targue d’avoir seulement aperçu un de ses hommes aux alentours de mes terres. Je n’ai aucune preuve contre lui. Pour ce qui est des salaires, je vais devoir vendre le reste de la production, qui n’en reste pas moins une modique portion.
-Señor, si je puis me permettre, il serait judicieux d’envoyer quelqu’un fouiner chez Don Pietro. Je suis prêt à vous offrir mes services.
-Tu es bon Pedro. Mais là n’est pas ton rôle. Ne nous abaissons pas à recourir aux mêmes ruses intrigantes que nos ennemis. J’irai demain voir Don Pietro lui-même, et nous nous expliquerons entre quatre yeux. Je partirai seul, et tu surveilleras ici la propriété. »

Le jour suivant semblait être propice aux querelles. Des nuages s’amoncelaient au-dessus des prairies, couvrant le soleil et la glèbe d’une brume dorée. Il faisait frais, et j’arpentais rapidement les chemins de la campagne pour arriver le plus vite possible à port, bon j’en doutais.
J’arrivai enfin face à la propriété de Don Pietro. Ses parcelles étaient honnêtes, en effet, et j’en vint rapidement à douter de la culpabilité de mon voisin. Je rejoignis l’hacienda et me fît annoncer. Le hall de ce magnifique bâtiment était garni de bibliothèques gorgées d’ouvrages et de savoirs. Mais Don Pietro ne semblait pas nourrir d’affection particulière pour le théâtre, ce que je ne pouvais m’empêcher de lui reprocher. Celui-ci m’accueilli avec une chaleur fausse.

Je m’expliquai avec lui autour d’un verre d’eau de vie, et après avoir longuement évoqué la situation politique actuelle, je décidai d’en venir au sujet même :
« Don Pietro. Je n’ai pas l’intention d’errer dans une conversation détournée et vaine. Je suis ici pour vous faire part d’un vol d’une grande quantité de mon blé, qui m’était très importante car devait fournir les salaires de mes ouvriers. Et je vous avoue que je suspecte vos hommes d’en être les commis et vous le commanditaire. »

Don Pietro garda le silence un bon instant durant lequel je m’attelai à le foudroyer du regard pour mieux me donner raison. Celui-ci se leva tant bien que mal, luttant contre le poids de son ventre proéminent, et se servit un autre verre d’aguardiente tout en riant nerveusement. Soudain, alors qu’il me tournait le dos en s’attelant à sa tâche, il fît voltiger son verre en l’air en faisant volte-face avec véhémence, avant de me rétorquer sèchement :
« Comment osez-vous remettre en cause ma probité, Don Armando ? Vous n’avez pas conscience de la gravité de vos accusations ! Je vous ordonne de quitter ma demeure sur le champ ! »
Chose que je fit avec un flegme qui flagella d’avantage encore l’amour-propre de mon hôte.
Après lui avoir fait comprendre que ce n’était que partie remise, je pris le chemin du retour.

Arrivé à l’hacienda, je n’eu pas besoin de bien longtemps pour comprendre que la situation empirait. Pedro accouru vers moi en m’annonçant que le reste des réserves de blé avait également disparu.
Le soir je m’entretins une fois encore avec le seul homme en qui j’avais vraiment confiance.

L’hypothèse d’une machination de Don Pietro nous paraissait, à mon valet et moi, une hypothèse désormais bancale, bien que possible. J’arrivai à la conclusion que j’étais la victime de brigands qui devaient se trouver non loin d’ici. Des brigands qui pouvaient tout aussi bien être à la solde de Don Pietro. Le lendemain, je décidai d’organiser une véritable battue. Personne ne travaillerait aujourd’hui. Je réquisitionnai la moitié des paysans, laissant à l’autre la charge de surveiller le domaine sous les commandes de Pedro. Un tiers de mon groupe partît en direction de la vallée en contrebas. Dix autres hommes se dirigèrent vers les montagnes, tandis que moi et le dernier groupe nous occupions de fouiller le bosquet non-loin du domaine.

A l’intérieur des bois, tout était calme, seuls les bruits que nous faisions venaient rompre le saint silence sifflant au-dessus des cimes. La forêt était de plus en plus sombre, alors que nous approchions d’un massif rocheux. Soudain, je devinai un enfoncement, ma vision étant troublée par les nombreuses ramures. Mais je reconnaissais clairement des silhouettes humaines s’affairer. J’appelai mon escorte à observer à mes côtés. Mais personne ne répondit. Plus rien ne brisait le silence, mis à part les quelques ombres que j’observais au loin. Je fus pris d’inquiétude.
Mes hommes étaient-ils tombés dans un piège tendu par ces vils brigands? Je regardais autour de moi. Seules les silhouettes au loin bougeaient… Finalement, peut-être étaient-ce mon escorte qui m’avait devancé ? Peut-être avaient-ils déjà trouvé la cache des brigands ?
Je m’approchais discrètement, glissant dans les fourrées, ma vision devenant ainsi de plus en plus nette. Et je commençai à vérifier cette douce hypothèse. Je reconnaissais en effet certains de mes ouvriers, et autour d’eux, des caisses. Des caisses de blé ? Je fus pris d’un élan de bonheur.
Me levant enfin des fourrées, j’entreprenais une course folle vers le groupe de paysans. Mais le craquement des branches sous mes pieds fut couvert par un bruit court, sourd. Un éclat qui déferla dans l’air, dans ma peau, et dans mon âme. Je m’écrasai lourdement sur le sol, face contre terre. Tournant la tête sur mon côté gauche, je distinguais deux hommes courant vers moi, venant des plaines. Pedro était l’un d’eux.
Lui souriant, je tentais de lui faire des signes de la main, mais ma main ne bougeait pas. Il faisait chaud, et pourtant, j’avais froid. Pedro s’agenouilla à mes côtés, pendant que ma vision se brouillait. Je l’entendais essayer me parler. Il disait pardon, Don Armando, pardon. Il s’adressait ensuite à son compagnon, lui reprochant quelque chose que mes oreilles ne daignaient distinguer. Dans les mains de ce dernier, ce que j’avais d’abord pris pour un bâton de marche, n’était autre qu’un fusil. L’ironie de mon sort me fît la sensation d’une balle dans le cœur.

Je tentais de souffler quelques derniers mots :
« Pedro. Mon fidèle Pedro. Les autres sont devant, ils ont retrouvé le blé. Ils… Ils sont devant…
-Je sais, Don Armando. Je sais, disait-il avec une voix dans laquelle je reconnaissais les sanglots d’un valet aimant envers son maître.
-Prenez… tout… Je te lègue tout ce que j’ai… Occupe-toi des paysans… »
Avec les dernières forces qui me restaient, je tendais ma main ensanglantée vers le seul en qui j’avais confiance. Il me la prit et la serra contre lui. Il disait qu’il ne voulait pas que ça finisse comme ça. Qu’ils m’aimaient, mais qu’ils avaient eu besoin d’argent, d’avantage d’argent. Qu’il ne voulait pas, non. Que son compagnon ne voulait pas me tuer, juste me faire peur.

Alors un froid me transperça le corps. Les paroles de Don Lopez raisonnèrent. Ma main glissa de celles de mon valet. J’utilisai mes dernières forces à me détourner de ceux qui avaient volé mes terres et mon âme. Mes yeux étaient secs, et seules des larmes de sang semblaient encore y couler, inondant le soleil d’une brume écarlate, et les champs d’une lumière dorée.
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Message  Invité Dim 1 Mar 2009 - 14:35

Une illustration du proverbe : "Oignez vilain, il vous poindra. Poignez vilain, il vous oindra." Sur le fond, je m'étonne qu'un personnage aussi naïf ait conservé aussi longtemps ses terres ; dans le récit, il a l'air bien installé dans sa situation. Sur la forme, je trouve les descriptions poétiques et belles, mais les dialogues peu naturels.

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Message  Sergei Dim 1 Mar 2009 - 14:37

J'avoue que les dialogues ont un aspect un peu théâtral, mais c'était en fait voulu. Merci d'avoir lu mon texte Socque. Tu es toujours un des premiers
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Message  Invité Dim 1 Mar 2009 - 15:24

Tu as un goût certain pour un style riche et des tournures de phrases bien amples...ce qui va assez bien avec l'histoire ; mais cela donne à ton texte un côté un peu désuet...On sent ton respect pour la langue ( et c'est très sympatique !!) mais tu devrais lui claquer un peu les fesses, de temps en temps, ça te donnerait plus de liberté !

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Message  Invité Dim 1 Mar 2009 - 15:30

Plus fertiles germes que celles qui sont travaillées ( germe est masculin)
J'ai relevé quelques tournures de phrases un peu étranges dont celle -ci, et aussi quelques fautes d'orthographes je t'en cite une : hormis et non or mis

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Message  Roz-gingembre Dim 1 Mar 2009 - 15:47

J'ai aimé les descriptions romantiques des paysages dans cette histoire vraiment bien menée.
La manière un peu grandiloquente de traiter l'ensemble ne nuit pas vraiment parce qu'elle est utilisée de manière très homogène, l'utilisation des temps répondant parfaitement au style un peu ampoulé des dialogues.
Au final une lecture agréable.
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Message  Sergei Dim 1 Mar 2009 - 17:48

Merci pour vos commentaires! Colline Dé, je tâcherai de claquer un peu les fesses de la langue française. J'aime beaucoup cette expression! D'ailleurs je suis en train de lire Céline en ce moment, donc je doute qu'il y ait un meilleur maître claqueur. J'apprends. Sinon merci pour les compliments Eddy. En effet, j'ai essayé de faire ressortir un côté un peu prétentieux et théâtral dans les dialogues, et de même que pour le côté poétique des descriptions, c'était dans le but d'accentuer l'aspect caricatural de Don Armando, et de la vision qu'il a de lui-même. Au plaisir de vous revoir sur le forum! Merci à tous.
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Message  Invité Dim 1 Mar 2009 - 17:50

Je me suis ennuyée assez vite, peut-être que je n'ai pas la tête à ce texte, mais j'ai suivi sans vrai plaisir les tribulations des divers personnages. Don Armando ne m'a pas paru très crédible.
Le fait que je ne sois pas réceptive ne remet bien sûr nullement en cause ton travail d'écriture qui, s'il ne correspond pas à mes goûts de l'instant est néanmoins impressionnant.

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Message  Sahkti Mer 4 Mar 2009 - 10:01

Voilà un texte qui aurait pu se glisser dans l'appel à textes "Edifiant".

Je ne vais pas dire que je me suis ennuyée parce qu'il y a plein de chouettes choses dans ce texte, mais le style, les phrases longues, les dialogues parfois superficiels et cette histoire racontée par le menu font qu'au bout d'un temps, j'ai éprouvé une certaine lourdeur dans ce récit. Sans doute cela manque-t-il de respirations, d'actions, de soubresauts et d'éléments qui le bousculeraient un peu.

Tout comme socque, je me dis aussi que le gars, qui semble bien bênet ou naïf, conserve miraculeusement ses terres, dans un système où les "putsch" seraient pourtant légion.

Dans l'ensemble, je ne me suis pas vraiment sentie séduite par ton texte mais je remarque le gros travail d'écriture que tu as fourni, les recherches, le soin apporté à tout cela et donc bravo pour cela.
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Message  Sergei Mer 4 Mar 2009 - 13:22

Merci beaucoup à tous de m'avoir lu jusqu'au bout. Merci easter et Sakhti pour vos commentaires. C'est toujours utile pour améliorer mon style. Je vais tâcher d'adopter une écriture plus légère.
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Message  Arielle Jeu 5 Mar 2009 - 17:16

J'aime cet amour de la langue qui est manifeste dans ton texte Sergei. L'histoire, elle-même me semble un peu improbable mais elle est racontée comme ces mythes auxquels on ne demande pas la vraissemblance mais la force de nous faire rêver. Les dialogues décalés et grandiloquants ajoutent à cette ambiance iréelle que je ne déteste pas mais qui, sur le long terme pourrait devenir ennuyeuse.
Que Céline t'inspire un peu plus de familiarité et de truculence à l'avenir !

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Message  Lucy Sam 7 Mar 2009 - 15:28

Bien aimé cet idiot pris à contrepied. Il est cultivé, mais bien naïf. Le côté un peu surrané, les descriptions, les noms hispaniques m'ont fait un peu penser à la série des Zorro qui passait à la télévision. Même les méchants ont l'air gentils et le côté théâtral sied bien à l'ensemble.
Un texte différent donc, je dis oui. ^^
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Message  Loreena Ruin Sam 7 Mar 2009 - 18:18

Le langage désuet m'a fait beaucoup rire... quand aux descriptions romantiques... j'adore ! Je suis certaines qu'elles peuvent se séparer du langage désuet : c'est là que j'ai vraiment senti ton style. Les dernière lignes sont remarquables et l'ensemble se tient bien. Je trouve que tu as bien rendu le côté tragicomique de la naïveté à outrance qu'un plus grand réalisme n'aurait pas si bien montré je pense. (Cela m'a rappelé, dans l'esprit, un manga appelé Liar Game, qui raconte l'histoire d'un personnage qui passe son temps à se faire arnaquer parce que sa naïveté frise la bêtise).

En tout cas, au plaisir de te lire à nouveau !

Ruin.
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Message  Krystelle Sam 14 Mar 2009 - 16:45

Il y a un côté suranné dans le langage que tu emploies qui n'est pas déplaisant en soi, mais ce qui m'a principalement gênée c'est la dimension précieuse, maniérée du vocabulaire (parfois au détriment du sens) et cette impression que tu as voulu trop en faire.
Du coup, j'ai peiné à entrer dans ce texte, je n'ai pas été non plus captivée par cette histoire aux allures de conte.
Maintenant, je me dis que tu es encore jeune et qu'il y a aussi dans ce texte plein de potentiel qui ne demande qu'à être exploité !

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