Palissades
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Palissades
Palissades
Palissades
Souvenirs, mondes étranges
Jardins piquetés, appentis
De grandes maisons de briques qui arasent l’été
Une tranchée où passe une double voie ferrée
Ce long clocher austère
Palissades
Les enfants s’imaginent
Déserts remplis de riens
Longues histoires dévidées, gratifiées de sourires
Gravitées projetées, insouciances sereines
Pérennes et naïves
Palissades
Après midis austères
Assis dans le gravier
Espérances inutiles, destins déjà morts nés
Lendemains qui distillent d’inutiles projets
Joyeusetés d’enfances
Palissades
Attentes, teintures d’oubli
En jeudis éphémères
Quelques années déjà de « passés » sur la terre
Décennies à venir pas même envisagées
Aux âges déraison
Palissades
Le silence du vide
Et l’esprit en vacance
Chiendent qui néanmoins perce sous le ballast
Que de vieux jardiniers s’échinent à arracher
Maugréant sous le ciel
Palissades
Sépia, pliures de cliché
Punaisés sous le front aux voliges d’avant
La peur d’y retrouver toutes ces heures perdues
Ranger dans ce grenier
Mes cinquante années
Palissades
Souvenirs, mondes étranges
Jardins piquetés, appentis
De grandes maisons de briques qui arasent l’été
Une tranchée où passe une double voie ferrée
Ce long clocher austère
Palissades
Les enfants s’imaginent
Déserts remplis de riens
Longues histoires dévidées, gratifiées de sourires
Gravitées projetées, insouciances sereines
Pérennes et naïves
Palissades
Après midis austères
Assis dans le gravier
Espérances inutiles, destins déjà morts nés
Lendemains qui distillent d’inutiles projets
Joyeusetés d’enfances
Palissades
Attentes, teintures d’oubli
En jeudis éphémères
Quelques années déjà de « passés » sur la terre
Décennies à venir pas même envisagées
Aux âges déraison
Palissades
Le silence du vide
Et l’esprit en vacance
Chiendent qui néanmoins perce sous le ballast
Que de vieux jardiniers s’échinent à arracher
Maugréant sous le ciel
Palissades
Sépia, pliures de cliché
Punaisés sous le front aux voliges d’avant
La peur d’y retrouver toutes ces heures perdues
Ranger dans ce grenier
Mes cinquante années
Re: Palissades
Je suis partagée.
En lisant et relisant, force est d'admettre que mon impression générale est bonne, je suis presque charmée. J'aime ces images qui se succèdent, cette répétition.
Et puis je relis encore et là, la répétition me saute davantage aux yeux ainsi que le fil du procédé qui pourrait être étiré à outrance et sent par moments l'exercice.
Entre les deux mon coeur balance alors je ferme les yeux et je laisse vagabonder ces images que tu as crées... j'observe... elles vivent bien comme ça, donc ça me convient.
En lisant et relisant, force est d'admettre que mon impression générale est bonne, je suis presque charmée. J'aime ces images qui se succèdent, cette répétition.
Et puis je relis encore et là, la répétition me saute davantage aux yeux ainsi que le fil du procédé qui pourrait être étiré à outrance et sent par moments l'exercice.
Entre les deux mon coeur balance alors je ferme les yeux et je laisse vagabonder ces images que tu as crées... j'observe... elles vivent bien comme ça, donc ça me convient.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Palissades
le rythme de ton texte me fait penser à ce mouvement des trains, monotone, pourtant il est maintenant fantome, ce train, dans le bruit de la machine percent quelques beaux souvenirs.
Invité- Invité
Re: Palissades
loic a écrit:Palissades
Palissades
Souvenirs, mondes étranges
Jardins piquetés, appentis
De grandes maisons de briques qui arasent l’été
Une tranchée où passe une double voie ferrée
Ce long clocher austère
Palissades
Les enfants s’imaginent
Déserts remplis de riens
Longues histoires dévidées, gratifiées de sourires
Gravitées projetées, insouciances sereines
Pérennes et naïves
Palissades
Après midis austères
Assis dans le gravier
Espérances inutiles, destins déjà morts nés
Lendemains qui distillent d’inutiles projets
Joyeusetés d’enfances
Palissades
Attentes, teintures d’oubli
En jeudis éphémères
Quelques années déjà de « passés » sur la terre
Décennies à venir pas même envisagées
Aux âges déraison
Palissades
Le silence du vide
Et l’esprit en vacance
Chiendent qui néanmoins perce sous le ballast
Que de vieux jardiniers s’échinent à arracher
Maugréant sous le ciel
Palissades
Sépia, pliures de cliché
Punaisés sous le front aux voliges d’avant
La peur d’y retrouver toutes ces heures perdues
Ranger dans ce grenier
Mes cinquante années
Un polyptyque retraçant les vacances faites d'insouciances et d'espérances dans le futur, une relecture inquiète de ces années de jeunesse.
Depuis, bien d'autres palissades se sont dressées.
Ta façon d'évoquer ces années est très émouvante. C'est superbe!
Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Palissades
Il y a quelque chose de neuf dans la forme de ce poème qui me séduit, Loïc. Le printemps semble te réussir.
Plus de simplicité, moins de grandiloquence dans le choix des mots donc plus d'émotion pour le lecteur ... enfin, c'est un avis personnel !
Ce long clocher austère
Je l'aurais plutôt vu haut le long évoquant l'horizontalité, non ?
Plus de simplicité, moins de grandiloquence dans le choix des mots donc plus d'émotion pour le lecteur ... enfin, c'est un avis personnel !
Ce long clocher austère
Je l'aurais plutôt vu haut le long évoquant l'horizontalité, non ?
Re: Palissades
Un joli poème nostalgique qui n'est pas sans rappeler cet autre de toi que j'avais aimé (et préféré), celui sur la voie ferrée ; un texte aussi, qui parlait de vacances, de jeudis, d'enfance...
Les deux derniers vers sont touchants.
ps : "ce haut clocher austère" sonne plutôt bien à mes oreilles profanes.
Les deux derniers vers sont touchants.
ps : "ce haut clocher austère" sonne plutôt bien à mes oreilles profanes.
Invité- Invité
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