Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le coffret Collection Alakazam-ex ?
Voir le deal

Titre encore indéfini

3 participants

Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Titre encore indéfini

Message  Oeildenuit Mar 3 Mar 2009 - 18:07

Je vais être très honnête : j'ai un problème avec la prose, un gros problème.
Je n'arrive absolument pas à me juger, tout ce que j'écris me donne la nausée, je n'arrive absolument pas à me juger et suis beaucoup trop dépendant de mes lectures du moment. Mon style change donc au gré de celle-ci et je n'arrive donc pas à avoir un style qui me sois propre.

Je poste donc ici le début d'un texte que je n'ai pas encore terminé et j'espère que vos remarques m'aideront à le faire.
Je poste d'abord un petit morceau et peut être que vos commentaires pourront m'aider pour la suite.
Merci d'avance.




Les deux femmes étaient attablées au comptoir laqué du bar et se délectaient du spectacle que procuraient leurs regards appuyés sur les hommes avoisinants, qui rougissaient instantanément.

Lola avait décidé d’emmener Lou dans ce bar lugubre afin que cette dernière se changeât les idées, ou du moins qu’elle essaie, car un mois plus tôt son petit ami l’avait quittée pour une autre femme avec qui il entretenait une relation depuis plusieurs mois déjà sans jamais que Lou ne s‘en aperçût pour autant. Lola n’avait jamais aimé cet homme au point que, bien qu’il soit resté quelques années avec Lou, pourtant sa meilleure amie, elle ne le voyait pratiquement jamais et oubliait volontairement son nom, ce qui avait pour habitude - et pour finalité, soyons honnête- de l’agacer.
Cet homme avait tellement blessé Lou que celle-ci n’avait pratiquement sorti un pied dehors un mois durant.
Si au départ elle avait été très remontée contre lui au point de l’insulter, de le frapper et de le maudire; le plus pathétique dans l’histoire c’est qu’elle avait commencé à se remettre en question, à se questionner, à se demander ce qui avait bien pu se passer, ce qu’elle avait manqué et elle s’en voulut terriblement lorsqu’elle se rendit compte qu’au final des hommes, elle ne connaissait rien.
Naturellement elle les avait donc petit à petit sortis de sa vie. Elle en avait une peur bleue et pour le moins déraisonnable sans pourtant qu’elle ne tombât dans les poncifs ou les clichés ni fît la moindre généralité : elle savait qu’il existait certainement des hommes bons et fidèles, fiables, magnanimes et aimants, mais elle n’avait pas le courage de chercher longtemps ni d’attendre et surtout de subir à nouveau une telle douleur, une telle humiliation.
En somme, elle préférait une vie commode, plus terne mais plus facile.
C’est donc contre son gré ( bien qu’au fond d’elle, elle en avait envie ) qu’elle accepta l’invitation de Lola lui proposant de sortir boire un verre avec elle dans un bar du centre ville, le lendemain soir.


Alors - et bien qu’elle ne le montrât jamais à Lola - dans ce bar, assise sur ces tabourets trop hauts à la vue de tous, Lou se sentait assez mal à l’aise. La veille encore elle était très excitée et motivée à l’idée de sortir de chez elle et de rencontrer des hommes, de renouer des contacts aussi futiles soient-ils mais en face la réalité était plus amère et plus grotesque.
Le jeu de séduction l’horripilait au plus haut point. Elle ne supportait pas la comédie, la mauvaise foi. Elle ne voulait pas mentir, se hisser sur un piédestal, se vendre dans le seul espoir qu’un homme vienne l’accoster. Pourtant elle faisait exactement ce qu’elle ne supportait et, par moment, s’en rendait compte.
Ainsi, au moment même où elle porta à la bouche son verre de vin en regardant avec un désir condescendant les trois hommes subjugués elle se sentit risible et détesta son comportement pour le moins aguicheur, comportement qui ne lui ressemblait absolument pas. Elle tourna rapidement la tête côté comptoir, vida son verre d’un trait avant d’en commander un autre. Elle pouvait sentir derrière elle les regards qui la scrutaient et se demandait comment Lola faisait pour les soutenir avec tant de flegme et de culot.
D’autant qu’elle était profondément gênée comme quelqu’un qui se sait épié et doit faire attention à tous ces faits et gestes, et elle avait l’impression constante qu’elle n’était pas dans son rôle, qu’elle n’ était qu’ une marionnette comique qui n’avait aucune légitimité et que tout le monde savait et se gaussait d’elle, y compris Lola.
Evidemment ç’était faux car elle était superbe.
Elle avait une beauté contraignante, pas de celle qu’on repère en quelques instants. Elle avait une beauté froide et placide, mais son visage était presque tiré, ses lèvres acides et suintantes, ses cheveux ondulés et presque gras retombaient sur ses seins et lui donnaient des airs de hippie négligé. Tout cela contrastait avec son attitude empruntée de femme ouverte et entreprenante.
Mais c’est justement cela qui suscitait l’admiration timide de nos hommes.
En outre elle était très bien faite, pas très grande et avec un corps charnu et formé. Certes la norme est à la maigreur et Lou ne pensait pas qu’elle pût plaire mais ç’était une femme charnelle et sensuelle; d’ une sensualité qui s’ignore et qui coupe court naturellement à toute vulgarité.
Les hommes de la table avoisinante regardaient les deux amies avec un intérêt croissant, de moins en moins discrètement. Ils se parlaient beaucoup entre eux, échafaudant des plans, des excuses. Mais, si l’un deux par moment faisait mine d’entreprendre quelque chose, au final ils mirent du temps à oser les accoster.
Oeildenuit
Oeildenuit

Nombre de messages : 168
Age : 35
Date d'inscription : 07/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  Invité Mar 3 Mar 2009 - 18:34

Ce début est intrigant et on a envie de connaître la suite, mais le texte comporte en effet pas mal de maladresses.

D'abord, le choix de mettre tantôt des imparfaits du subjonctif, tantôt non. C'est personnellement une forme que j'affectionne, mais dont il faut user avec parcimonie sous peine de déséquilibrer le texte et de lui donner un côté burlesque, ironique. Or je ne crois pas que ce soit ce que vous cherchiez à faire.
Ce passage est particulièrement intéressant sous ce rapport :
"Alors - et bien qu’elle ne le montrât jamais à Lola - dans ce bar, assise sur ces tabourets trop hauts à la vue de tous, Lou se sentait assez mal à l’aise. La veille encore elle était très excitée et motivée à l’idée de sortir de chez elle et de rencontrer des hommes, de renouer des contacts aussi futiles soient-ils mais en face la réalité était plus amère et plus grotesque."
Je trouve bizarre que vous ayez choisi "montrât" pour porter le subjonctif imparfait alors que plus loin, à la place, vous pourriez écrire "des contacts aussi futiles fussent-ils", ce qui signalerait une langue soutenue sans donner un caractère décalé au texte. (Il est vrai que l'assonance "futiles fussent-ils" est assez gênante avec cette forme, elle frôle le jeu de mots.)
A mon avis, dans l'état actuel de la langue, on n'est presque jamais tenu d'employer le subjonctif imparfait, même à l'écrit. Il constitue un signal fort d'une intention d'hypercorrection de la langue, ou d'ironie.

J'ai relevé un autre passage selon moi typique des maladresses présentes dans votre texte.
Elle avait une beauté contraignante (je ne comprends pas en quoi consiste une beauté "contraignante" : qui contraint-elle, à quoi ?), pas de celle qu’on repère en quelques instants. Elle avait une beauté (la répétition de ces mêmes mots me paraît maladroite, d'autant que l'expression est fort banale) froide et placide, mais son visage était presque tiré (en général on parle de "traits tirés", pas de visage), ses lèvres acides et suintantes (ces qualificatifs me paraissent curieux pour des lèvres, surtout "acide"), ses cheveux ondulés et presque gras (vous utilisez trois fois dans la même phrase deux qualificatifs reliés par "et" pour un même substantif, c'est trop lourd selon moi) retombaient sur ses seins et lui donnaient des airs de hippie négligé. Tout cela contrastait avec son attitude empruntée de femme ouverte et entreprenante (je comprends l'idée d'"attitude de femme ouverte" qui ne lui est pas naturelle, d'où le qualificatif d'"empruntée", mais, là encore, la manière de dire me paraît obscure ; j'ai dû revenir dessus).

Enfin, je vous signale qu'on n'emploie le "ç" que devant les voyelles "a", "o" ou "u".

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  Invité Mar 3 Mar 2009 - 20:50

Pour tout dire, je trouve l'écriture assez lourde, des phrases très longues parfois, un style qui se cherche, avec des maladresses de vocabulaire et de conjugaison (certaines relevées par socque) mais j'aime plutôt bien le regard extérieur assez fin sur l'attitude, la personnalité et les réactions de Lou.
Essayer de reprendre en essayant de faire plus simple, plus court, moins alambiqué ?

NB : celle-ci n’avait pratiquement sorti un pied dehors un mois durant. l'expression correcte est : "ne pas mettre un pied dehors"

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  Oeildenuit Jeu 5 Mar 2009 - 18:05

Bonsoir et merci beaucoup à vous deux.
J'ai lu vos critiques et je suis d'accord avec vous sur l'ensemble.
J'en ai donc tenu compte.
Voici le début avec les modifications ainsi qu'une première suite.




(Au moment même où elle partit, je sus, lorsqu’elle se retourna pour me faire un signe de la main, que jamais je ne cesserai de l’aimer.)

--------------------------------------------------------------------------




Nouvelle :

Les deux femmes étaient attablées au comptoir laqué du bar.
Elles se délectaient du spectacle que procuraient leurs regards appuyés sur les hommes avoisinants qui rougissaient instantanément.

Lola avait décidé d’emmener Lou dans ce bar lugubre afin que cette dernière se changeât les idées, ou du moins qu’elle essaie. Un mois plus tôt son petit ami l’avait quittée pour une autre femme avec qui il entretenait une relation depuis plusieurs mois déjà, sans jamais que Lou ne s‘en aperçût pour autant.
Lola n’avait jamais aimé cet homme au point que, bien qu’il soit resté quelques années avec Lou, pourtant sa meilleure amie, elle ne le voyait pratiquement jamais. Souvent, elle oubliait volontairement son nom, ce qui avait pour habitude - et pour finalité, soyons honnête- de l’agacer.
Cet homme avait tellement blessé Lou que celle-ci n’avait pratiquement pas mis un pied dehors un mois durant.
Si au départ elle avait été très remontée contre lui au point de l’insulter, de le frapper et de le maudire…le plus pathétique dans l’histoire c’est qu’elle avait commencé à se remettre en question, à se questionner, se demander ce qui avait bien pu se passer, ce qu’elle avait manqué et elle s’en voulut terriblement lorsqu’elle se rendit compte qu’au final des hommes, elle ne connaissait rien.
Naturellement elle les avait donc petit à petit sortis de sa vie. Elle en avait une peur bleue et pour le moins déraisonnable bien qu’elle ne tombât jamais dans les poncifs ou les clichés ni fît la moindre généralité.
Elle savait qu’il existait certainement des hommes bons et fidèles, magnanimes , mais elle n’avait pas le courage de chercher longtemps ni d’attendre et surtout de subir à nouveau une telle douleur, une telle humiliation.
En somme elle préférait une vie commode, plus terne mais plus facile.
C’était donc contre son gré ( bien qu’au fond d’elle, elle en avait envie ) qu’elle avait accepté l’invitation de Lola lui proposant de sortir boire un verre avec elle dans un bar du centre ville, le lendemain soir.

Bien qu’elle ne le montrât nullement à Lola, elle se sentait mal à l’aise assise sur ses tabourets trop hauts pour elle, au vue de tous. La veille encore elle était très excitée et motivée à l’idée de sortir de chez elle et de rencontrer des hommes, de renouer des contacts aussi futiles fussent-ils. Malheureusement en face la réalité était plus amère et plus grotesque.
Le jeu de séduction l’horripilait au plus haut point. Elle ne supportait pas la comédie, la mauvaise foi. Elle ne voulait pas mentir, se hisser sur un piédestal, se vendre dans le seul espoir qu’un homme vienne l’accoster. Pourtant elle faisait exactement ce qu’elle ne supportait et, par moment, s’en rendait compte.
Ainsi, au moment même où elle porta à la bouche son verre de vin en regardant avec un désir condescendant les trois hommes subjugués, elle se sentit risible et détesta son comportement pour le moins aguicheur. Comportement qui ne lui ressemblait absolument pas. Elle tourna donc rapidement la tête côté comptoir, vida son verre d’un trait avant d’en commander un autre. Elle pouvait sentir derrière elle les regards qui la scrutaient et se demandait comment Lola faisait pour les soutenir avec tant de flegme et de culot.
D’autant qu’elle était profondément gênée comme quelqu’un qui se sait épié et doit faire attention à tous ces faits et gestes. Elle avait l’impression constante qu’elle n’était pas dans son rôle, qu’elle n’ était qu’ une marionnette comique qui n’avait aucune légitimité et que tout le monde s’en rendait compte et se gaussait d’elle, y compris Lola.
Evidemment ç’était faux car elle était superbe.
Elle avait une beauté voilée, pas de celle qu’on repère en quelques instants. Elle avait un visage un peu froid, feutré et placide, et ses traits paraissaient tirés. Physiquement, elle faisait épuisée. Ses lèvres étaient courtes mais plantureuses et ses cheveux d’une couleur indéfinissable étaient ondulés et presque gras. En retombant sur ses seins ils lui donnaient des airs de hippie négligé. Tout cela contrastait avec son attitude empruntée de femme ouverte et entreprenante.
Mais c’est justement cela qui suscitait l’admiration timide de nos hommes.
En outre elle était très bien faite, pas très grande, avec un corps charnu et formé. Certes la norme est à la maigreur et Lou ne s’imaginait pas qu’elle pût plaire mais ç’était une femme charnelle et sensuelle. D’ une sensualité qui s’ignore et qui coupe court naturellement à toute vulgarité.
Les hommes de la table avoisinante regardaient les deux amies avec un intérêt croissant, de moins en moins discrètement. Ils se parlaient beaucoup entre eux, échafaudant des plans, des excuses. Mais, si l’un deux par moment faisait mine d’entreprendre quelque chose, au final ils mirent du temps à oser les accoster.

- Ils n’arrêtent pas de nous regarder.
- Qui ça ? Feignit Lou
- Tu sais bien, renchérit Lola, les deux types de la table juste derrière.
Elle les regarda, pointant du doigt, ce qui ne fit qu’accroître leur excitation . Cela les rassurait: elles avaient remarqué leur manège et
jouaient tacitement avec eux.
Lou ne répondit pas.
- Tu penses qu’il faudrait qu’on aille leur parler ?
- Surtout pas.
- Pourquoi ? Dit Lola.
- Je n’en ai aucune envie c’est tout. Je ne crois pas être dans l'obligation de me justifier.
- Je ne te demande aucune justification seulement tu devrais éviter d’être si timide…elle attendit la réaction de son amie qui ne vint pas, elle enchaîna : sinon j’y vais seule, ça ne me pose aucun problème.
- Je t’en prie ne fais pas ça, dit rapidement Lou, tu me mettrais dans l’embarras en m’obligeant à t’accompagner. Restons là et attendons car s’ils nous regardent avec tant d’insistance, comme tu le dis, ils ne tarderont pas à venir nous parler.
Et en effet ils ne tardèrent pas trop.
Leur requête vint sous la forme d’une bouteille de vin que le serveur leur apporta de la part « de la table juste derrière vous, les deux hommes qui portent une chemise ». Il les leur montra distraitement du regard, d’une manière maladroite et gênée.
Les filles rirent; même Lou que la situation - pas vraiment originale, mais suffisamment cocasse pour pouvoir la troubler - amusait.
Puis en leur faisant de petits signes distrait de la main, elles les convièrent à leur table. Les hommes, souriants, s’empressèrent de se lever de leurs chaises, prenant leur manteau et leur verre, leurs cigarettes, ayant à priori anticipé largement la demande. Mais les filles ne pouvaient de toutes façon faire autrement, elles le savaient, c’était la moindre des choses.
D’autant plus que c’était une bouteille d’un très grand cru et qu’au fond, tous avaient envie d’être réunis.
- Bonsoir, mesdames, dit l’un d’eux, le plus grand, en détachant avec soin les deux mots.
- Bonsoir, répondirent-elles en cœur, le sourire aux lèvres et l’air niais.
- J’espère que vous passez une agréable soirée, dit le plus grand des hommes.
- Très bonne, dit Lola du tac au tac, et je suis certaine que votre présence la bonifiera d'autant plus.
La suite fut protocolaire.
Ils s’échangèrent des paroles sans importance et des banalités. Ils se présentèrent, laissant des silences gênés de temps à autres se pointer entre deux poncifs sur le cinéma et la crise économique.
Personne, à part Lola, ne semblait très à l’aise, les garçons étaient confus. Lola monopolisait la parole, rigolait, touchait, tâtonnait…
Lou ne faisait rien de particulier, elle se contentait de regarder à droite à gauche, d’acquiescer aux bêtises facétieuses.
Mais lentement la bouteille se vidait et l’alcool commençait à décontracter l’atmosphère.
Ils parlaient plus facilement, comme s‘ils se connaissaient depuis longtemps. Aucune gêne ne semblait désormais présente entre eux bien qu’ils continuèrent tous à jouer un rôle.
Lou était ivre et, malgré elle, irritante de niaiserie. Elle riait spontanément en réponse aux âneries des deux hommes.
Mais pour le coup ça ne mettait personne mal à l’aise. Lola riait aussi en faisant semblant d’être ivre, et ça se voyait.
Dans le fond du bar un pianiste crachait un jazz rythmé aidé d’un saxophone et d’une petite batterie.
En règle générale, Lou n’aimait pas trop le jazz. En fait elle n’aimait pas l’écouter sur les disques. Elle n’en avait jamais vu devant elle comme ça en live et ça lui paraissait tout différent, mieux, à moins que ce ne fut du fait de l’alcool.
Elle avait l’impression qu’ils créaient la musique à mesure qu’ils la jouaient, les enchaînements étaient parfaits,élégants, tout était fluide et la musique résonnait dans tout le bar.

Mais rapidement les choses se gâtèrent. Lola était de plus en plus entreprenante et racontait des bêtises. Un peu plus tard, comme Lou le redoutait tout en le pressentant, elle en vint à parler aux hommes de l’histoire de Lou. En résumé, de son ex-copain, de sa déprime, de sa peur des hommes… ce qui mit Lou dans un tel embarra, qu’elle aurait voulu s’évanouir, quitter le bar et rentrer chez elle. Mais elle n’osa pas et supportait le questionnement des deux hommes - questionnement au demeurant gentillet, sans intention de moquerie aucune - sous le regard amusé de Lola qui commençait à arborer un rictus haineux.
Ils la regardaient avec condescendance, pitié, amusement. Pourtant la situation ne prêtait pas à rire et Lou n’était pas particulièrement pathétique. Mais aucun d’eux ne paraissait comprendre dans quel état d’esprit elle se trouvait , mis à part, peut-être, le plus petit des deux qui ne pipait mot. Les autres se gaussaient. Au départ très discrètement d’un sourire en coin puis ce fut de plus en plus flagrant, manifeste, blessant. Ils riaient désormais à pleins poumons, pleuraient quasiment; pourtant rien n’était drôle et cela décontenança Lou d’autant plus.
Ils la regardaient, la pointaient du doigt et parlaient inintelligiblement ; Lou ne put comprendre que quelques mots, quelques phrases dans lesquelles il était question de gaminerie et de chasteté. Puis les moqueries devinrent franches, se distinguant des simples facéties préalables et, ne pouvant tolérer cela plus longtemps, Lou pris son manteau et quitta la table au pas de course. Le plus petit des hommes se leva après elle, essayant de la rattraper tandis qu’elle entendait Lola, haineuse :
- «  La garce, elle nous laisse l’addition »
Oeildenuit
Oeildenuit

Nombre de messages : 168
Age : 35
Date d'inscription : 07/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  Oeildenuit Jeu 5 Mar 2009 - 18:08

PS : excusez moi, j'ai commis une erreur : la première phrase en haut provient d'un autre texte, n'en tenez pas compte... problème de copier/coller ^^
Oeildenuit
Oeildenuit

Nombre de messages : 168
Age : 35
Date d'inscription : 07/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  Invité Jeu 5 Mar 2009 - 18:18

Je n'ai lu que la deuxième partie où j'ai retrouvé, dans l'ensemble, les mêmes problèmes que ce que je vous avais signalé auparavant, par exemple dans ce passage :
La suite fut protocolaire. (le qualificatif me paraît bizarre ici)
Ils s’échangèrent des paroles sans importance et des banalités (les deux expressions me semblent redondantes). Ils se présentèrent, laissant des silences gênés de temps à autres se pointer entre deux poncifs sur le cinéma et la crise économique.
Personne, à part Lola, ne semblait très à l’aise, les garçons étaient confus. Lola monopolisait la parole, rigolait, touchait, tâtonnait…
Lou ne faisait rien de particulier, elle se contentait de regarder à droite à gauche, d’acquiescer aux bêtises facétieuses (là aussi, l'association "bêtises" et "facétieuses" me paraît curieuse).
Mais lentement la bouteille se vidait et l’alcool commençait à décontracter l’atmosphère.
Ils parlaient plus facilement, comme s‘ils se connaissaient depuis longtemps. Aucune gêne ne semblait désormais présente entre eux bien qu’ils continuèrent ("bien que" est suivi du subjonctif) tous à jouer un rôle.

Un peu plus loin : "sous le regard amusé de Lola qui commençait à arborer un rictus haineux" me paraît carrément contradictoire ! J'ai l'impression que vous introduisez trop de qualificatifs, pas toujours bien choisis...

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  Invité Jeu 5 Mar 2009 - 20:08

Le dernier paragraphe sue la caricature, j'ai du mal à y croire, pas parce que la situation est invraisemblable mais parce que le trait est forcé (ce ne sont quand même pas des gamins niais et immatures dont on parle ici !) et que tout va trop vite. Il faudrait modérer, prendre le temps d'étoffer sans non plus se perdre dans les détails.
En revanche, j'ai bien aimé toute la partie précédente (celle de la bouteille), parfaitement crédible à mes yeux. Une réserve sur "Lou était ivre", là encore tu vas vite en besogne ; "grise" peut-être ? "éméchée" ?

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  lol47 Ven 6 Mar 2009 - 0:06

Non pas pour ses qualités littéraires mais pour autre chose.
lol47
lol47

Nombre de messages : 1047
Age : 61
Localisation : si tu n'aimes pas ton prochain aime au moins le suivant
Date d'inscription : 07/01/2008

http://demondelol.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  lol47 Ven 6 Mar 2009 - 0:09

lol47 a écrit:Non pas pour ses qualités littéraires mais pour autre chose.

Et puis parce que je viens de dénoncer un travesti à la police : je fais ce que je peux.
lol47
lol47

Nombre de messages : 1047
Age : 61
Localisation : si tu n'aimes pas ton prochain aime au moins le suivant
Date d'inscription : 07/01/2008

http://demondelol.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  Oeildenuit Dim 8 Mar 2009 - 12:11

En me relisant, je ne peux qu'être d'accord avec vous.

Je trouve mon style pataud, gauche, pas maitrisé.
Les phrases sont souvent trop longues et cette sensation est renforcée par ma ponctuation mal fichue.
Je vais essayer de faire plus simple, et d'expliciter quelques details.

Merci à vous, en tout cas.
Oeildenuit
Oeildenuit

Nombre de messages : 168
Age : 35
Date d'inscription : 07/09/2008

Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  lol47 Dim 8 Mar 2009 - 12:33

Oeildenuit a écrit:En me relisant, je ne peux qu'être d'accord avec vous.

Je trouve mon style pataud, gauche, pas maitrisé.
Les phrases sont souvent trop longues et cette sensation est renforcée par ma ponctuation mal fichue.
Je vais essayer de faire plus simple, et d'expliciter quelques details.

Merci à vous, en tout cas.

T'explique pas.
S'expliquer c'est renoncer.

Et je le fais chaque jour. Et mal.
lol47
lol47

Nombre de messages : 1047
Age : 61
Localisation : si tu n'aimes pas ton prochain aime au moins le suivant
Date d'inscription : 07/01/2008

http://demondelol.blogspot.com/

Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  Sahkti Ven 20 Mar 2009 - 14:20

Les phrases me paraissent souvent trop longues, trop chargées; ça alourdit le rythme du texte.
Si je prends la première, comme entrée en matière, ça ne pose pas forcément efficacement un décor ou un personnage.
Je trouve aussi qu'il y a un souci avec l'emploi de temps, c'est trop variable et ça ne donne pas vraiment de relief et de dynamisme au texte qui se raconte du début à la fin de la même manière.
Il y a également des détails dont la présence intrigue un peu, tant ils apportent peu ou rien, si ce n'est des mots en plus dans les phrases; socque a donné quelques bons exemples, je ne reviendrai pas là-dessus.
Dans l'ensemble, je ne suis pas convaincue, je trouve cela très pesant, sans vie. J'ai l'impression que le personnage principal est en train de se noyer au milieu d'un tas d'éléments superflus. Il serait utile, à mon avis, de pas mal sabrer dans tout cela pour se recentrer sur l'essentiel, à savoir l'histoire et l'émotion, pas l'emballage.
Sahkti
Sahkti

Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Titre encore indéfini Empty Re: Titre encore indéfini

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum