Tel un humain

[loic]

Je ne sais combien dire, décompter à l’envers
Comment auprès de toi je suis tel un humain

Déniant ces autrefois où je ne vivais pas
Maudissant d’infortune en des murs de poussière
Et la haine dans le cœur qui me couvait alors

A l’anis de tes yeux je suis tel un humain

Je sais comment relire ce roman fatidique
Où l’on tuait la tendresse en crachant du venin
Sur ce jardin malade étouffé par les ronces

A l’abri de tes rêves je suis tel un humain

Je sais comment mourir dans le cœur de tes bras
Etouffé de caresses lié par tes cheveux noirs

Fusillé de baisers j’ai su rester serein..

[Invité]

Qui trop embrasse mal étreint... Beaucoup aimé le désenchantement presqu'inattendu du dernier vers, même si, à bien y réfléchir, on le voit venir avec ce qui précède.

[Invité]

Un poème dont l'intensité parvient à faire oublier le rebattu du sujet, ce qui n'est pas une mince affaire !

[Anne Veillac]

J'ai beaucoup aimé ce que tu dis dans ce poème, la force de cet amour. Par contre, au niveau du rythme et des sonorités j'ai bien moins aimé que d'habitude. "je suis tel un humain" est très beau au niveau du sens, beaucoup de choses sont dites en si peu de mots, mais je ne trouve cela dur au niveau des sons.
Mais peut-être est-ce nécessaire de ne pas trop enjoliver un poème si l'on veut que le lecteur s'attache au sens ?

[Sahkti]

De la force, de la tristesse, une pointe de mélancolie et de désillusion... j'aime ces sentiments mais ce thème me séduit moyennement. Ton texte présente des qualités, c'est certain, mais j'y suis (hélas) restée insensible cette fois, désolée.

[Ba]

" fusillé de baisers " et demeurer " serein " exige une grand maîtrise de soi. J'ai un peu de mal avec cet oxymore (ou occis more ).
Je dois reconnaître que le t'aime de l'amour s'est éloigné de mes rives.

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