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Clinique des bas résilles

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Message  lol47 Lun 9 Mar 2009 - 7:35

Le couteau électrique


Wikipedia I


« Gérard (Gérard Depardieu), adepte de moto, est ingénieur dans une usine de Créteil (Val-de-Marne). Quitté par sa femme Gabrielle (Zouzou), acquise aux thèses du MLF, il doit élever seul son petit garçon, Pierrot (Benjamin Labonnelie). Contraint de rentrer chez lui, à la suite d’un chômage technique, il passe reprendre son fils à la crèche et fait alors la connaissance de Valérie (Ornella Muti). Cette belle puéricultrice, qui s’apprêtait à partir pour la Tunisie avec Michel (Michel Piccoli), un amant occasionnel, accepte de venir vivre, pour quelque temps, dans l’appartement de Gérard, situé dans un grand ensemble de la « ville nouvelle ». Leurs relations sensuelles leur font oublier le caractère désespérant de l’environnement. Le couple se forme. L’enfant est associé à leurs jeux amoureux. Valérie éprouve bientôt pour Pierrot des sentiments maternels, puis sympathise avec Gabrielle, venue leur rendre visite, et avec René, un ami de Gérard. Bien vite Valérie, se rendant compte qu’elle n’est qu’une femme-objet pour Gérard dont la jalousie s'accentue, se révolte et se refuse. Gérard n’acceptant pas cette remise en cause, le conflit est inévitable. Pour se rassurer sur sa virilité, il tente en vain de séduire Benoîte (Giuliana Calandra), une voisine. Après une violente dispute avec Valérie, il s’émascule à l’aide d’un couteau électrique. »

L’amant tardif

Wikipedia II

« L'action se déroule en 1911, à la Belle Époque, dans une Venise visitée par la bourgeoisie insouciante, avant les drames qui vont surgir. Dans l'hôtel de luxe où il loge, Gustav von Aschenbach, vieux compositeur en villégiature (très librement inspiré de Gustav Mahler), est troublé par un jeune adolescent androgyne, le Polonais Tadzio, qui semble incarner l'idéal de beauté éthérée à laquelle il a désespérément tenté de donner expression dans ses créations. Ce déconcertant garçon ayant, par des regards croisés, pris conscience de sa fascination, l'artiste rêve de l'aborder, et en vient à remettre en question les certitudes de sa vie tout entière. Dans une ville qu'il sait en proie à une épidémie de choléra cachée par les autorités, Aschenbach, au lieu de fuir, s'enfonce dans la déchéance (songeant à alerter la famille du jeune Polonais), puis meurt sur la plage du Lido après avoir une dernière fois contemplé Tadzio, son bien-aimé à qui il n'aura jamais osé parler.. »

« La soif du mal » et « L’ange bleu ».
Je viens d’entamer ma troisième bouteille de whisky.
Je voulais te dire que j’avais mal.

Je téléphone à l’embrasure d’une porte. Pour m’amuser, entre deux bouteilles, je fais de la trottinette dans le garage. Après, je remonte.
Je vais me taper la tête contre les murs.
Je marche au lieu de courir.
J’écris au lieu de vivre.

Sur le quai me regardent des matelots affamés.
Je me déporte un peu sur la gauche un peu sur la droite, mais me regardent toujours ces matelots affamés.

Le quai de la gare,
Une femme,
Un train.
Un amour.

Aujourd’hui j’ai envoyé un commentaire à Etienne.


« La forme me partage, un peu entre whisky et porto, Colin-Maillard. On sent que tu as bossé dessus et que ce n’est pas sorti par hasard. Sainte- Marie priez pour nous et surtout au cœur de tes entrailles ! Il y a un niveau à ce texte, une originalité plaisante. « Les matins qu’elle me sert à chaud un love froid, un gla-gla-gla… » Cette même désillusion. Ce refus et en même temps la soumission aux choses. Ton écriture est cruelle. Pas encore assez. Il me semble me souvenir que tu voulais devenir comédien. Tiens, je vais te raconter une anecdote. D’abord parce que je n’ai que ça à foutre, deux pour me faire mousser, trois pour laisser sécher mes draps. Disons en 82-83, je faisais du théâtre en amateur. Versailles, Montanssier, je serre la pogne à Annie Cordy, membre du jury ( comédienne pas reconnue mais je peux t’assurer qu’elle c’est une vraie comédienne), en attendant mon tour de piste, deux ou trois poèmes à la volée de Pablo Neruda, mon regard se fige. Une jeune fille à qui on n’a pas donné le meilleur rôle, le rôle d’un chien dans une niche et elle passe tout le long de la pièce comme ça, à aboyer. Elle sort en pleurs. Là, je te parle de vraies larmes. J’ai envie de la réconforter et en même temps je me dis qu’elle ne sera jamais une vraie comédienne. Comme toi si tu ne vas pas plus loin dans la cruauté. La juridiction Judéo-Chrétienne, Joyce, il lui a pissé dessus. Et tu vois, à part La Bible et Joyce, je ne respecte personne. Tes textes me font foi de ce que je suis. Celui qui écrit vrai ne respecte personne. Alors, il devient un écrivain. Pas une célébrité, pas un bourgeois des « faux-quartiers ». Il y a tellement d’années qui ne restent pas à vivre. Qu’il faut en profiter. Oui Byblos, à Saint-Tropez. Des putes maquillées. Non, pas de vraies putes. Des celles qui font semblant. Outrageuses , violentes et sordides. Mets ton complexe d’Œdipe dans ta poche. Toute autre ressemblance sera forcément un personnage inventé. Je te laisse les clefs. J’ai une cirrhose et je vais bientôt mourir. Des ordres ibériques m’appellent. Se donner forme, substance. Se détacher du rien pour se croire toujours. »


C’est beau . Disons que ça me ressemble. Je viens de finir ma troisième bouteille.
A l’entame de cette dernière semaine, plus rien ne ressemble à rien.
C’est l’écho.
Il me semble que tous les murs s’écroulent.
Demain, j’irai acheter une autre bouteille. Après, je n’en sais rien. Peut-être partir en Slovaquie et faire la pute.
Bratislava. Puis je remonterai à Vienne jusqu’à Londres.
J’irai faire la pute partout. Pour toi. Pour m’acheter des billets de train. Pour me croire un écrivain.
Pour croire à un amour.
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Message  Invité Lun 9 Mar 2009 - 7:41

Oui ! Belle déclinaison de l'absurdité.

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Message  Invité Lun 9 Mar 2009 - 12:26

Lamentations sur l'inaccessible. Variations sur le non-avenant.

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Message  lol47 Lun 9 Mar 2009 - 23:20

Suite...

« On croit aimer l’autre parce qu’on a l’impression qu’il n’a besoin de rien d‘autre.»


Je te présente toto.
– Ah, c’est qui toto ?
– C’est mon mur.
Il tient jusqu’à présent.
Bon, la maison est vide et le vin triste.
52 lectures; Progrès de Lyon.
La vie m’appartient . Rencontre avec un autre type. Il me pose la main sur l’épaule.
– Je vous attendais.
Mais dedans c’est ici.
Un brin mal fagoté, pas vraiment beau et le regard triste.
J’aime les gens au regard triste.
– Je lisais…je relisais «  La Faim » d’Hamsun.
– Ca parle de quoi ?
– De rien, ça parle de rien.
Je me lève du banc et je le suis jusqu’à la cafétéria.
– Un café ?
Oui, je me dis que ça me changera les idées. Je pense à Jacques Dutronc, les épinards.
– Vous auriez dû me rencontrer plus tôt.
Il me regarde et ne dit rien.
– Vous vouliez quoi ?
– Vous parler.
 – Me parler de quoi ?
– De rien.
Il a bu son café et j’ai bu le mien.
On se rappelle dans deux semaines, il m’a dit. Je vous donne deux mois a-t-il ajouté.
– Ca me convient.
Fin du message.
Je gaule un type en bagnole pour qu’il me ramène en ville. J’ai mal.
L’estomac vide, la tête pleine je pleure.
Le type me dépose. On vient de parler d’Irak, de guerres, de choses qui explosent.
Je m’en fous ou plutôt je m’en branle.
Je deviens indifférent à la misère du monde mais pas à la mienne.
Il est quelle heure ?
Peu importe l’heure. Je continue.
Je m’assois sur un banc et je regarde deux blondes courir.
Elles font du jogging pour se raffermir les fesses.
No suicide.
Je me lève, poursuis ma route.
Un motard de la police.
– C’est qui ces deux blondasses ?
Je réponds pas. Il a l’air alcoolisé.
Alors qu’il est loin je lui gueule dessus.
– Janséniste !
Je me penche pour refaire mon lacet. C’est important.
Cette putain de côte qui ne s’arrête pas de monter.
Le portable sonne tandis « que tant bien que mal » j’essaie de refaire le lacet de la chaussure gauche.
– Allô ?
– C’est le cardinal Ratzinger !
– Mes hommages madame.
– Sérieusement monsieur D, je vous appelais pour savoir si Dieu avait existé.
Sérieusement je refais mon deuxième lacet. Il m’apaise tandis que l’autre con continue sa gerbe enflammée au téléphone.
– Parle moins fort Jean-Paul.
– Putain de merde ! Moi c’est pas Jean-Paul mais Benoist ! ! !
Pffffffff .................!
Le mur est toujours là. Il n’est pas prêt de tomber. J’attends la pluie pour qu’elle vienne me rafraîchir le gosier. L’aurore pour qu’elle vienne me réveiller.
Je l’attends entre ces quatre murs et je ne suis plus prêt de me réveiller.
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Message  Hellian Mer 11 Mar 2009 - 19:27

puis-je te confier que je suis fasciné par ton écriture à bout portant. Je te le dis tout net, pour autant que mon opinion vaille pour toi, il y a là quelque chose qui saigne du beau. Il faut que tu publies, je ne sais pas comment ni chez qui, ni quel éditeur aurait le courage... mais j'en suis sûr.
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Message  Sahkti Jeu 26 Mar 2009 - 12:49

Difficile de te commenter, de faire part de tout ce qui me traverse en te lisant. Il y a ici une mise à vif de soi, entre déchirement et nombrilisme, qui teinte le texte de pas mal de sincérité. Et puis cette absurdité qui transparaît du début à la fin, rondement menée. J'aime ça.
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