Gésir & termes de nos étés
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Gésir & termes de nos étés
Gésir
Les mots s’y établissent
En fortes ritournelles
Dévalisant les âmes
Essoufflées tramontanes
Encalminées soudain
Par des flots de bitumes
Longs ifs débardés
En ternes Alyscans
Gésir en sarcophages
Sous de maintes bordures
Rumeurs d’incendies
En de foutues toscanes
Où les tours gravitent
Aux angles inattendus
D’orbites diluviennes
Gésir devenu sec
En des adrets chenus
Les ongles en lambeaux
Sous les terres de Sienne
Gésir comme ondes vertes
Ce canal au Midi
Aux ellipses des biefs
Perspectives en platanes
Oppidums rancis
Gésir comme arènes
De sables granités
Qui roulent en Atlantiques
Y meuglent ces longues houles
Qui s’en viennent fatiguées
Gésir n’est qu’un mot
Qui n’existe qu’à peine
Qu’à force d’imaginer
Que mourir c’est de vivre
Termes de nos étés
Tes yeux croisent les miens
Et s’emplissent de larmes
Les autres ne voient pas
Elles ne sont que pour moi
Tu partais en là bas scellée sur ta déroute
Je revenais de guerre de la haine plein les soutes
Tes mains effleurent mes doigts
Et tremblent d’amertumes
Ils vont autour de nous
Ignorant nos tempêtes
Des mots voudraient venir
Aux grilles de ta bouche
Ils ne viendront jamais de peur d’embraser
D’un seul coup, d’un seul, cet immense pailler
Où sèchent doucement à l’heure de l’orage
D’immenses solitudes
Une moisson de gerbes
Termes de nos étés
Les mots s’y établissent
En fortes ritournelles
Dévalisant les âmes
Essoufflées tramontanes
Encalminées soudain
Par des flots de bitumes
Longs ifs débardés
En ternes Alyscans
Gésir en sarcophages
Sous de maintes bordures
Rumeurs d’incendies
En de foutues toscanes
Où les tours gravitent
Aux angles inattendus
D’orbites diluviennes
Gésir devenu sec
En des adrets chenus
Les ongles en lambeaux
Sous les terres de Sienne
Gésir comme ondes vertes
Ce canal au Midi
Aux ellipses des biefs
Perspectives en platanes
Oppidums rancis
Gésir comme arènes
De sables granités
Qui roulent en Atlantiques
Y meuglent ces longues houles
Qui s’en viennent fatiguées
Gésir n’est qu’un mot
Qui n’existe qu’à peine
Qu’à force d’imaginer
Que mourir c’est de vivre
Termes de nos étés
Tes yeux croisent les miens
Et s’emplissent de larmes
Les autres ne voient pas
Elles ne sont que pour moi
Tu partais en là bas scellée sur ta déroute
Je revenais de guerre de la haine plein les soutes
Tes mains effleurent mes doigts
Et tremblent d’amertumes
Ils vont autour de nous
Ignorant nos tempêtes
Des mots voudraient venir
Aux grilles de ta bouche
Ils ne viendront jamais de peur d’embraser
D’un seul coup, d’un seul, cet immense pailler
Où sèchent doucement à l’heure de l’orage
D’immenses solitudes
Une moisson de gerbes
Termes de nos étés
Re: Gésir & termes de nos étés
Gésir rencontre nettement mes préférences. J'aime comme les mots, secs, claquent et donnent naissance à des tableaux puissants.
Atention toutefois à ne pas surcharger d'idées, de termes forts; ça alourdit le tout.
Il y a des éléments visuels qui me plaisent, comme:
Gésir devenu sec
En des adrets chenus
Les ongles en lambeaux
Sous les terres de Sienne
Me heurte un peu à l'oreille Longs ifs débardés
Sinon, dans l'ensemble, je trouve que ça a "de la gueule" !
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Termes d'été me parle beaucoup moins, je le trouve plus convenu.
Me déplaît notamment l'accumulation en un même textes de mots/idées comme yeux, larmes, guerre, haine ou encore tempête et bouche. Je trouve que ça fait beaucoup et en même temps, peu, car ça ne donne finalement pas beaucoup de relief (à mes yeux) au poème.
Atention toutefois à ne pas surcharger d'idées, de termes forts; ça alourdit le tout.
Il y a des éléments visuels qui me plaisent, comme:
Gésir devenu sec
En des adrets chenus
Les ongles en lambeaux
Sous les terres de Sienne
Me heurte un peu à l'oreille Longs ifs débardés
Sinon, dans l'ensemble, je trouve que ça a "de la gueule" !
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Termes d'été me parle beaucoup moins, je le trouve plus convenu.
Me déplaît notamment l'accumulation en un même textes de mots/idées comme yeux, larmes, guerre, haine ou encore tempête et bouche. Je trouve que ça fait beaucoup et en même temps, peu, car ça ne donne finalement pas beaucoup de relief (à mes yeux) au poème.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Gésir & termes de nos étés
Une belle ballade partout, ce Gésir. C'est quand même bien de te le dire. Promène-nous où tu veux, ça dérange pas le moins du monde ni moi.
Invité- Invité
Re: Gésir & termes de nos étés
Loïc est un graveur des paysages. Je garde " grille de la bouche " comme empêchement à dire mais également comme filtre.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
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