Homme
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Homme
Homme
On dit de toi que ta force suffit à porter tous les poids
A franchir tous les murs, à sauter tous les gouffres
A vaincre l’ennemi aux tranchées des nations
Toi soldat de chiffons sous les bombardiers
un, deux, trois, soleil en déchirures fulgurantes
pantin aux chairs déchiquetées
un peu de sang comme des p’tits coquelicots messieurs
aux labours des grandes guerres
tes mots malhabiles sur un pauvre papier
en lettre à l’aimée
disent « encore »
disent « encore »…
Toi trituré pour une liste de noms
fouillé, bastonné, supplicié
On te lie les poignets on te bande les yeux
Dernière cigarette
un rhum à te souler
et l’échafaud des condamnés
poteau des morts rapides
chaise de l’ultime
corde tendue et sous le bandeau
par dedans tes paupières muettes tes yeux hagards n’ont pas compris pourquoi déjà
pendant que de ta gorge monte un cri qui ne sortira plus
Emigré d’une terre d’épices
d’un chant du monde aux roulis fraternels
naïf
dans l’errance d’un voyage en roulette russe
le ciel là-bas ne t’attend pas
hostile aux petites gens
et toi tu t’es saigné au nom de l’espérance
pour rien
rien
.
On dit de toi que ta force suffit à porter tous les poids…
moi j’ai trouvé l’enfant fragile
sidéré
Je t’aime.
Romane
On dit de toi que ta force suffit à porter tous les poids
A franchir tous les murs, à sauter tous les gouffres
A vaincre l’ennemi aux tranchées des nations
Toi soldat de chiffons sous les bombardiers
un, deux, trois, soleil en déchirures fulgurantes
pantin aux chairs déchiquetées
un peu de sang comme des p’tits coquelicots messieurs
aux labours des grandes guerres
tes mots malhabiles sur un pauvre papier
en lettre à l’aimée
disent « encore »
disent « encore »…
Toi trituré pour une liste de noms
fouillé, bastonné, supplicié
On te lie les poignets on te bande les yeux
Dernière cigarette
un rhum à te souler
et l’échafaud des condamnés
poteau des morts rapides
chaise de l’ultime
corde tendue et sous le bandeau
par dedans tes paupières muettes tes yeux hagards n’ont pas compris pourquoi déjà
pendant que de ta gorge monte un cri qui ne sortira plus
Emigré d’une terre d’épices
d’un chant du monde aux roulis fraternels
naïf
dans l’errance d’un voyage en roulette russe
le ciel là-bas ne t’attend pas
hostile aux petites gens
et toi tu t’es saigné au nom de l’espérance
pour rien
rien
.
On dit de toi que ta force suffit à porter tous les poids…
moi j’ai trouvé l’enfant fragile
sidéré
Je t’aime.
Romane
Re: Homme
je sais pas pourquoi, je vois bien ce texte déclamé très haut et avec de grands gestes par un acteur seul sur une scène de théâtre et sans micro, un type du genre Jacques Weber
oui, fort
oui, fort
Re: Homme
Je rejoins tout à fait cette impression !mentor a écrit:je sais pas pourquoi, je vois bien ce texte déclamé très haut et avec de grands gestes par un acteur seul sur une scène de théâtre et sans micro, un type du genre Jacques Weber
oui, fort
Cela est très théâtral (normal, avec toi, me diras-tu), empli de force et d'emphase.
Vrai que ce texte mérite d'être déclamé à voix haute.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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