Moi, l'indienne

[andrea]

Là-bas, à flanc de coteau
Belle dans ses oripeaux
Se dresse une femme indienne
Comme un spectre des cavernes.

Tous les sens en émoi
Elle attend un message
Un signe ou un présage
D'un destin aux abois.

L’année nouvelle l'a trouvée
Naufragée de sa solitude
Drapée de sa destinée
D'âme rebelle aux habitudes.

Elle voudrait tant continuer
Son chemin seule et sans détour
Creuser le lit d'un autre jour
Enterrer seule, son passé.

[Hellian]

J'ai un peu de mal avec ce poème:

D'un côté j'aime l'évocation de cette
silhouette féminine ; d'un autre, certaines images me chiffonnent. Ainsi le "spectre des cavernes" me semble un peu maladroit et appelé par la rime ; quant aux rimes justement, elles souffrent un peu du point de vue de leur richesse, de leur approximation et de leur organisation...

[Arielle]

Même remarque qu'Hellian pour le spectre des cavernes
La répétition destin, destinée me gêne aussi de même que l'hésitation constante entre poésie regulière et vers libres.
J'aime beaucoup les deux derniers vers qui donnent une vraie force au portrait de cette femme.

[Invité]

Les rimes m'ont paru forcées (et "indienne"/"cavernes" ne rime pas) ; je crois que ce texte aurait plus de force en vers libres.

[Invité]

... ou en prose ; ça fourmille d'idées.

[Roz-gingembre]

Oui, beaucoup de choses dans ce texte, peut-être un peu trop. Il faudrait exploiter ce vers "se dresse une femme indienne" fort en image et qui mériterait de donner le ton.

[Sahkti]

Ce poème a des airs d'inabouti, comme si il s'arrêtait avant quelque chose. Peut-être est-ce parce qu'on a à peine le temps d'entrevoir cette femme indienne que c'est déjà fini.
Cela vaudrait vraiment la peine de développer mais sans doute pas avec cette forme, trop contraignante à cause des rimes. M'est avis que tu pourrais en faire quelque chose de vraiment chouette.

[andrea]

merci pour le conseil

ce n'est pas le puits qui est profond mais la corde qui est courte.
(rire)

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