Milou

[ptipimous]

Si tout va bien, Milou va être tourné pour la télévision. Mais les éditeurs froncent leur nez si délicat, pour l'instant. Patientons !
Je vous livre le début.

1

Faut que je te raconte, absolument, c’est important.
Aujourd’hui, y a si peu de trucs bien qui arrivent, surtout à des gens comme moi, que ça mérite témoignage. Alors, avis à toutes les nénet-tes des banlieues sombres et des provinces paumées, toutes les malfi-chues, les ringardes, celles-qu’on-dit-idiotes et toutes les maltraitées par la vie et les hommes : moi, je te le dis, tout espoir n’est jamais perdu, il faut s’accrocher et y croire, parce qu’on ne sait jamais, la preuve !
Attention, je ne suis pas à proprement parler une écrivaine ! Tu vas le lire assez vite. Mais tant pis. Ma belle mère dit que je progresse tous les jours. Elle est cool, elle ne sait pas encore très bien d’où je pars, la pauvre. C’est pour cela que, si les mots ne sont pas toujours les “bons” mots, il faudra faire avec. Ma belle doche dirait : “il faudra m’en ex-cuser” tu vois que je fais des progrès !
Mais moi, je ne veux pas m’excuser à tout bout de champ. Surtout pour des peccadilles pareilles. C’est clair ?
Je m’appelle Milou, Marie-Louise, pour être exacte. Mais c’est Mi-lou, et puis je ne vais pas commencer par moi. Moi, j’arrive plus tard. Je fais une entrée comme les stars !
En fait, c’est par Lou qu’il faut commencer. Le hic, c’est que je ne l’ai jamais calculée en vrai. J’ai louché sur des photos et, rien que sur le papelard, ça m’énerve !...
J’exagère ! Enfin, j’essaie de croire que j’exagère mais, mets-toi à ma place : t’imagines une fille qui est tout, et qui a tout ! Il faut le voir pour le croire, sans char.
Elle s’appelait Louise de son vrai nom. Louise Blanche Isabelle Jeanne Marie Rochambault de Fourcroy ; hein ? Ça en jette, non ? Évidemment, elle n’est pas née aux Baconnets.
Je sais que la famille a traversé des orages, notamment en 1789 ; je ne suis pas allée beaucoup à l’école, mais je suis française tout de même et y a des dates, avec ou sans prof, tu ne peux pas passer à travers. Surtout celles où le populo est venu tailler des costards en bois aux barons et autres endimanchés des patronymes.
Les ceusses qui nous intéressent ont sauvé leurs fesses, enfin quel-ques-uns d’entre eux, en émigrant chez les ricains. Le temps de leur dire comment becter avec une fourchette et pas mettre les doigts dans son nez devant tout le monde, les voilà revenus.
Quelques-uns en avaient profité pour apprendre à travailler et certains même, en avaient gardé le goût. Louise avait, paraît-il, ce chromo-some-là. Elle avait une galerie de peinture.
Moi, quand j’étais môme et que j’ai entendu « galerie de peinture » pour la première fois, j’imaginais un couloir passé au Ripolin et je ne voyais pas où était l’astuce ! Maintenant, je sais et c’est à peine diffé-rent de ce que je gobais à huit ans, pour certaines d’entre elles !
Bref, les “de Fourcroy”, quand ils sont revenus en France, ils ont fait comme d’hab’ : soirées mondaines, châteaux, associations chicos,
leurs tronches dans Gala et le canard des têtes couronnées que je lisais avant ! Neuilly et le 16 ème, bonjour l’ambiance ! C’est peut-être parce qu’ils s’em... goissent à ce point qu’ils font toujours tout un tas de trucs. Par contre, ils ne pêchent pas à la ligne, ils ne mangent pas de saucisson et ils ne se roulent jamais dans l’herbe. Pour moi, ils ne sa-vent pas vivre.
En clair, ils sont blindés ! Mais gentils tout de même.
La Louise, Lou pour les intimes, c’était le fleuron, la touche finale, la cerise sur le gâteau de la famille. À côté d’elle, tous les mannequins pouvaient aller se relooker. Une nénette pareille, tu ne peux même pas en être jalmince tellement c’est trop ! Trop belle, trop gentille, trop douce, trop intelligente, trop douée, trop tout. Tu m’étonnes que le Phil en soit resté bab ! C’est même étonnant qu’elle n’est pas été ma-quée (aïe, tu vois, je m’oublie !) qu’elle n’ait pas eu un copain avant. Dès huit ans, elle était possible ! J’ai fait un tour dans l’album de fa-mille, tu ne vas pas le croire ! Dès le début, elle était comme ça, elle n’a JAMAIS eu l’air d’une pisseuse à treize ans, le nichon plat, la peau transparente, le cheveu filasse et les bagues autour des dents ! Je ne sais pas comment ça se fait. C’est le mystère ! À chaque âge, elle a toujours eu l’air de quelque chose ! Un beau bébé, une chtiote gamine craquante, espiègle et mutine, une ado radieuse et une meuf parfaite. Elle était blonde, blonde de partout m’a dit cet idiot de Phil, les yeux, les cheveux et tout le reste. Et moi, j’ai vu les dernières photos qu’on a prises d’elle, c’est vrai que c’est un miracle : non seulement, elle était belle dehors, mais aussi dedans. Elle irradiait de partout. Tout le monde la regardait, c’était comme une grande lumière, comme si le bonheur passait. Tu vois le genre... La concurrence devait être rude quand elle était dans le coin. Mais personne ne l’abordait. Tant de per-fection intimide forcément ! Même les mecs les plus délurés la regar-daient passer comme les vaches un train sans pouvoir même espérer qu’elle les voit ! Une reine. Cela doit être ça une reine.
La reine en question avait une sœur, mais ce n’est pas le même ta-bleau. Pas tout à fait. Quand tu regardes Anaïs, on dirait une copie faite par un mauvais faussaire. Pas un mauvais peintre parce qu’elle est pas mal, faut être juste. Mais elle est... un peu moins bien. Voilà. Et cela fait toute la différence. Elle a les mêmes dents, mais son sou-rire est moins... souriant, son regard est moins facile, il y a comme des arrières pensées derrière ses cheveux jaunes. Elle est sympa, hein ? Ce n’est pas ce que je veux dire, mais ce n’est pas Lou. C’est tout.
Les parents sont exactement comme on les imagine ! Un rien snob, sans vraiment l’être puisque ce n’est pas exprès ! C’est le poids des sous qui leur donne cette allure si... j’ai bien le mot mais c’est vrai-ment pas un bien celui-là ! Ils ont à porter tellement de choses, ces gens-là, à commencer par l’air d’avoir l’air sans l’avoir ! Choucroute pour les femmes, cravate pour les hommes, le plus détendu est le cou-sin Gaston en polo Lacoste !
Pareil; gentils, je devrais dire supers gentils même, surtout moi, mais en fait, je me demande si ce n’est pas cette volonté, ce goût de paraître bon et sans doute de l’être vraiment qui les pousse. C’est l’excès d’éducation, car il y a excès, c’est indéniable. Cela les fabrique un peu faux, patine leur vraie générosité de... comment c’est déjà?... condes-cendance. Voilà.
Enfin, des fois, t’aurais envie qu’ils pètent un coup quoi ! et qu’on en rigole !
Et puis y a tous les autres, les oncles, les cousins, etc, etc... Je ne vais pas m’étendre. Y’a aussi des chiens, des chevaux et tout le monde en loden ! Quand on les voit dans les magazines, on n’y croit pas et pour-tant... Comme tout bon noble qui se respecte, ils vont à l’église, et prennent la pilule que quand toutes les pièces du château sont pleines, c’est dire si ça grouille !

2

Et c’est qui, ce Phil que je cite à chaque coin de ligne ?
Phil, c’est Philéas ! Authentique ! D’ailleurs, j’aurais bien été incapa-ble d’inventer un nom pareil !
Il a fallu que je lise “Le tour du monde en 80 jours” pour me rendre compte ! C’est aussi de là que lui vient ce boulet ! Sa mère lisait le bouquin dans le camion qui l’emmenait d’Italie en France. Camion conduit par le futur père de Phil... tu vois le film ? La cabine aména-gée, les petits rideaux, et tout... une aventure de voyage qui s’est un peu étalée dans le temps. Enfin jusqu’à la naissance de Phil, parce que là, couic ! Exit la mère.
Le père bossait dans une entreprise de transports de marchandises. Le genre d’ouvrier gouailleur et éveillé à casquette, un peu gamin au moment de devenir dab. Son boss, un brave mec, l’avait pris sous son aile. Il était seul et ne savait pas trop quoi faire de sa boîte quand il passerait l’arme à gauche ou qu’il aurait tout simplement envie d’un peu d’air. Quand il a vu arriver le môme, il a su que c’était lui. Ce qu’il n’avait pas prévu, le vieux, c’est la séance de cinq-à-sept dans le T.I.R. Il s’est énervé mais c’est quand même là qu’il lui a dit que les hangars, les camions, le garage, les entrepôts, tout serait à lui s’il le désirait. Mais il ne voulait pas que son “fils” soit un malfaisant qui sème les graines et ne s’occupe pas du champ. Il a donc marié le “p’tit” avec la jolie ritale.
Leur mariage m’a fait envie. Tout était décoré avec des lampions et des serpentins, chacune des pièces et des cours de la boîte.
Ils sont allés à l’église et à la mairie en camion avec tous les collègues derrière ! Un boxon monstre ! T’imagines les Berliets, les Mercedes, certains avaient même les remorques, dans la ville ! Ils n’ont jamais pu se garer, alors ils les ont posés là. Et ils sont tous rentrés dans l’église, la casquette à la main dans leurs beaux habits du dimanche.
Les flics n’ont pas pu les verbaliser, ils n’atteignaient pas les pare-brises ! gag !
Elle était belle sa mère à Phil, une vraie ritale, brune aux yeux noirs. Sa robe, elle l’avait faite elle-même. On ne voyait même pas qu’elle avait un polichinelle dans le tiroir... si mince, si menue, une porce-laine.
Ensuite, ils sont rentrés à l’entreprise, au bord de la Marne et la cour a résonné musette toute la nuit. Un vrai film avec Gabin, mieux que le 14 Juillet.
Après, il conduisait, elle grossissait. Le tout a duré neuf mois. Tout allait nickel jusqu’à l’arrivée de Phil. Et elle est morte.
Heureusement qu’il y avait le boulot et les collègues. Phil a grandi là, au milieu des engins monstrueux, des marcels à tordre de sueur et couverts de cambouis. À six ans, il avait déjà conduit sur les genoux des uns et des autres. Il boxait, il finissait les verres au café, massa-crait le flipper, jurait comme un charretier et crachait plus loin que tous les mecs réunis. En clair, il tournait vinaigre.
Le patron a fini par convaincre son père de l’envoyer dans un institut. Une cage bilingue, loin de la Marne mais près de la Suisse. Il y a eu une cagnotte, tous les camionneurs donnaient un sou par mois, le pa-tron trois et le paternel de Phil y laissait son salaire parce que ce gosse, il était à tous. On lui a collé une veste engonçante, un pantalon qui gratte, rasé les cheveux, donné une casquette ridicule et roule ma poule ! En prison pour 12 ans ! Ça fait long quand tu n’as fait que sui-vre le mouvement !
Quand il est revenu, il s’appelait “Philéââââs” et avait une mentalité rangée comme les dents d’un peigne ! Mais il savait toujours cracher, c’est comme le bicloune, ça ne s’oublie pas.
Il était aussi trilingue. (Moi, je me fous de lui en cherchant les deux autres “lingues”, mais... c’est trop tôt !)

3

Entre temps, le vieux était mort et son dab avait repris l’entreprise.
Ça allait... faut l’dire vite ! Parce qu’hormis une secrétaire qu’avait des envies d’ôter sa blouse et de s’occuper des “affaires” du patron, il n’y en avait pas un capable de compter, certains ne savaient même pas lire. L’équipe manquait cruellement d’intello. Alors l’ordinateur, laisse tomber ! Les trois quarts croyaient que le patron avait la télé sur son bureau ! Le pauvre avait bien tenté de s’y mettre, mais c’était pour lui plus duraille que de tirer la bourre aux espagnols avec un 38 ton-nes. Alors quand le fiston est arrivé, c’était le Messie.
Le Phil avait déjà tout manigancé dans sa tête, il avait pile poil appris tout ce qu’il lui fallait pour faire tourner la société. Et en un an, il lui avait mis un de ces coups de pied au... bon, tu vois ! Son père a pu re-conduire un peu, et puis quand les lunettes ont pesé trop lourd, il est retourné pêcher dans la Marne, même si ce n’était plus tout à fait comme avant. Et Phil s’est retrouvé chef d’entreprise.
Y’en a qui l’ont un peu bordé tout de même ! Mais je ne vais pas me plaindre, parce que moi, c’est pas bordée que je suis !
Mais je n’ai rien volé ! J’ai tout payé, et cash encore !
Mais revenons à Philéas.
Du petit môme gouailleur, il était devenu un homme... gaffe les filles ! Le bellâtre italien dans toute sa splendeur, le cheveu noir et bouclé, un sourire éclatant sur des dents alignées mieux qu’à la parade, un charme à faire tourner ginette une armée de hussards ! Un vrai italien quand ils se mettent à être beaux ! Sauf que lui ne l’était qu’à demi.
Avec en plus, le goût pour s’habiller, la “good education”, le sport qu’il pratiquait pendant ses études lui avait donné des bras, des vrais ! Et ses cuisses... Ah ! ses cuisses... mais je m’égare.
Et c’est parce qu’il a commencé à ouvrir sacrément le marché avec des idées nouvelles, notamment le transport d’oeuvres d’art et d’objets précieux, qu’il s’est retrouvé à un congrès dans lequel était venue Louise, qui ouvrait deux galeries aux “Staaates” et qui cherchait des camtards pour ses sculptures et ses toiles.
Il était là, au milieu de la foule, à faire son kakou comme je l’imagine, il est allé se chercher un punch, bavard comme il est, il avait soif !
Et il l’a vue.
Il en a oublié son verre ! Tout d’abord, comme tous les autres, il a pris le rôle de la vache (celle qui regarde passer le train, tu sais bien !) Aussi stupide que le reste du troupeau, le calot exorbité, la bouche béante et les pognes inutiles. Mais à la différence des autres, Phil a ré-ussi à serrer les poings, à fermer le bec et à réintégrer les chasses, et quand tout est rentré à peu près dans l’ordre, il s’est approché d’elle. Il m’a dit qu’il avait eu peur de se brûler ! Ce qu’il ne faut pas entendre ! Après tout, elle y va aussi, hein ?... Enfin, tu vois ce que je veux dire...
Les mecs... incapable de relativiser !
Elle évidemment, elle l’a regardé et lui a souri. D’abord parce qu’elle souriait tout le temps et à tout le monde - ce que c’est agaçant ces
gens ! -, et en plus parce qu’il est mimi le Phil.
La suite est duraille à raconter parce que l’amour et le bonheur, il n’y a rien à en dire. Ils se sont vus, ils se sont plu, poil au... pardon !
Tous les deux beaux, intelligents, cultivés, ouverts et souriants (je re-prends mon souffle) ils s’étaient enfin trouvés, ces deux êtres de per-fection et d’exception. En plus, depuis qu’ils se tenaient la main, ils irradiaient, le soleil était descendu sur terre !
Je ne sais pas le vrai fond de la pensée de Louise, je sais juste qu’à l’éclat de ses yeux sur certaines photos où on les voit ensemble, elle l’aimait. C’est sûr. Mais Phil...
Lui, il l’adorait, il en avait fait un culte. Sa vie tournait autour d’elle, il était prêt à exécuter la moindre de ses demandes et comme elle était maligne, elle n’en abusait pas. En fait, elle n’avait peut-être besoin que de lui, va savoir.
Il a conquis toute la famille en un claquement de doigt.
L’entreprise a sûrement un peu aidé à compenser l’absence de “de” à son blaze.
Et elle... Tu l’imagines au milieu d’un cercle fait de bonshommes pe-sant chacun trois fois son poids ? Ils étaient fiers d’elle et fiers de Phil. Pensez donc, le couple béni avait élu domicile chez eux ! Y’a des en-droits sur la terre qui n’ont l’air de rien mais il s’y passe que des trucs bien.
Il lui transportait ses tableaux et elle venait avec lui en congrès ou chez de gros clients, partout où Phil n’était pas certain de remporter le marché.
Et il repartait avec le contrat.

[Invité]

Excellent ! Bien entendu, j'attends la suite avec impatience... (Tous les tirets au milieu des mots, c'est un problème de mise en page ?)

[ptipimous]

oui !

[Invité]

Je me demandais pour les tirets, je trouvais que ça faisait pittoresque et lui donnait encore plus de charme à notre écrivaine qui avait peut-être du mal à prononcer certains mots.
J'ai lu d'un trait, goulûment, j'aurais continué avec plaisir. J'adore l'écriture - ça c'est de la gouaille ! - et les personnages sont d'emblée sympathiques.
Encore !!!

[Hellian]

du rythme, de la verve, un style, quoi ! juste un bémol (mais c'est rien que de la jalouisie) parfois un tout petit peu longuet dans les descriptions. mais c'est juste pour critiquer la parigote ( cré vain diou !)

[Lonely]

Je veux bien qu'un critique se doive d'être constructive mais quand on a rien à dire... ben on se contente de dire "Bravo !"

Sincèrement, je ne saurai que paraphraser sottement les précédents intervenants, tout en insistant bien sur la facilité avec laquelle on se fait happer par le texte. Je n'étais pas certain de ce que je lisais, d'où vous vouliez en venir, mais je lisais quand même, phrase après phrase, avec cette impression persistante d'entendre quasi littéralement quelqu'un me raconter ce qui se disait. C'est assez bluffant comme sensation, chapeau.


Hellian a parlé de style, de verve, de rythme, et je synthétiserai en disant simplement que tout cela accouche d'un narrateur presque palpable. C'est TRES efficace. Surtout que c'est une impression générale, homogène, qui traverse tout le texte, sans qu'aucun élément réellement identifiable ou "isolable" ne vienne flatter tel paragraphe ou amoindrir tel autre.

S'il me fallait émettre une critique, elle ne concernerait pas le texte mais les quelques phrases qui le précèdent. Je trouve inutile de mentionner que ça puisse être adapter à la télévision, j'ai l'impression que ça influence un peu la lecture à venir (en valorisant d'emblée un texte déjà reconnu en quelques sortes). A la rigueur, j'aurai bien vu cette information clore l'histoire (car on attend la suite ! :-)), ce qui n'aurait que confirmé le sentiment déjà prégnant du grand plaisir qu'on a eu à vous lire.


Sinon, encore bravo !

[ptipimous]

pardon !
J'ai peché par orgueil ! Je le reconnais. C'est un texte que j'ai écris il y a déjà un moment. Impossible de le faire éditer. J'en ai fait des versions un peu différentes pour revenir à quelque chose qui me correspond plus mais toujours rien ! Quand par un hasard de rencontre, je suis tombée sur une scénariste qui a aimé ce texte et qui veut l'adapter. Pour moi, c'est un peu comme si un éditeur avait accepté de le publier. Cela dit, ça traîne, c'est long, la télé ! Donc, je suis passée par un chemin semé de phases de doutes, de révoltes, pour enfin être zen par rapport à tout ça. Aujourd'hui, le simple fait d'avoir convaincu une professionnelle du texte, quelle qu'elle soit, me suffit.
Je suis désolée que cette info soit passée pour une influence de lecture !
Je vois que vous aussi aimez Milou et j'en suis ravie. Merci.
Je vous mets la suite dès que j'en ai la permission !
D'ailleurs, comment mettre en ligne un roman ? (court mais bon, 200 pages tout de même !)

[Lonely]

Je suis désolée que cette info soit passée pour une influence de lecture !

En fait, je ne crois que ça serve pas le texte en plus (ça peut paraître un peu pompeux quoi). Et peut-être certains seront passés à côté à cause de cela (si influence il y a, elle est péjorative à mon avis). Ce dont votre texte n'a absolument pas besoin qui plus est, il se suffit grandement à lui même :-)

Mais bon, je mégote sans doute un peu. C'est juste l'effet que ça m'a fait personnellement.


Pour les autres questions, je ne sais pas. Un texte par semaine il me semble. Quant aux longs textes... il faudrait voir ça avec les modérateurs/administrateurs.

[Sahkti]

Pas mal de gouaille et de vivacité, avec de ci de là l'impression que le trait est parfois forcé au point de devenir caricatural. Les personnages sont intéressants mais il me semble que tu en dis beaucoup, trop même, et que ça devient laborieux dans certains passages, au point d'atténuer l'humour qui caractérise pourtant ton texte. Je ne sais pas si il faudrait raccourcir ou alléger mais sans doute adopter une structure différente pour mieux faire ressortir certains aspects et ne pas tout raconter sur ce mode linéaire régulier.
Ceci dit, c'est un texte bien construit, avec un très bon potentiel.

[ptipimous]

merci de ces retour. C'est sympa et je ris bien, ce qui me détend un peu après cette journée un peu lourde.
Bien, si je reprends les différents commentaires, Milou, j'en dis trop et Benoit, j'en dis pas assez... Est ce que l'explication ne tiendrait pas, par hasard dans le fait que Milou fait 142 pages et Benoït à peine 1 ?
Milou est un roman. Donc dans les premières pages, il faut installer les personnages, les lieux et un départ d'action. Ca prend du temps et de l'espace. En ce qui concerne Benoit, on s'en fout de qui il est et d'où il vient. C'est juste le moment ou un homme dont la séduction repose essentiellement sur ses yeux est sur le point d'en perdre un. C'est tout. J'ai parfois l'impression que la plupart d'entre vous ne prenez pas en considération le format des textes ce qui va fatalement agir sur la construction et la rapidité des informations données.
A part cela, j'apprends beaucoup avec vos retours et je vous en remercie.

[Sahkti]

Je comprends ce que tu veux dire et il est clair que diffuser seulement une partie de roman est réducteur car, comme tu le dis très justement, il faut parfois du temps pour planter les décors et y placer les personnages. J'ai vu qu'il y avait un Milou 2, sans doute m'y sentirai-je plus vite à l'aise.

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