Quelques tentatives

[Cochinchine]

Sun Tzu



Mon énarque, de l'art? De l'art en arc, Tu craques? Non, jamais : tu es si fort. Esprits et actes : la guerre! Par douze ils voguent et toi tu dictes. Tentent ils de mener la révolte? Non, jamais : tu es si fort! Parties et pactes : la guerre! Tu dis de brûler l'ecclésiastique. En bas on s'offusque, tu opines? Non, jamais : tu es si fort! Empyrée belle idole : la guerre! A Dieu l'auréole, ton rictus est encré. En vrac ce que j'aime! t'enamouras tu mon énarque? Non, jamais : tu es si fort! Quoi que l'énarque aux ailes violettes, sera toujours à mon sens : en transe, tantôt volage tantôt vieux jeu. Déposant ses baisers pour oublier ou chasser l'ennui vautour! Amour, tu adores : la guerre!
De la haie aux verres posés, rosé, l'élu se tait : il est si fort.




Calvin et Hobbes


Le tigre en pleine nuit, grattait l'enfant. Dans la chambre un peu plus haut, c'est un lieu étrange ; et le père exsangue est toujours beau.
Cela dure un moment, et vois par là : il tombe.
Ah nos secrets imaginaires, boucliers dorés plein d'idéaux! Petite terre de folie, ne pas te croire pour la vie. Mais je sais! D'un coup de langue, s'enfoncer dans l'armoire.
Puis déboires adolescents, le tigre grattait l'enfant.




Ballade de l'orpheline.

(Pour Léo et notre platane)


Je suis extra-utérine, mon vent perle. Appelle moi vieille branche et courbe l'échine!
Les pavés accentués vers le canal, c'est juste ça. Etre seul et vouer les fruits trop verts au diable.
D'un souffle ramène mon parfait de génie dans une bassine!
Ajoutes y les gouttes de la sueur éponyme, mon serviable.
Tu verras ça gueulera le nouveau monde et telle vue reste vraie!
Lance moi la balle.





Poètes pédants


Naufrage, comment peut on vendre la métaphore sans avoir connu?
L'imagination? Sottises!
Les vérités sont justes de la bouches des vécus.
Je n'ai pas perçu l'eau rentrant des mes pores violacés.
Je n'ai pas sucré l'espoir en pensant à Esteban assoupi.
Loin, là bas dans les mers ignares, je n'ai pas craché l'air.
Mais lui l'a vu oui!
Il l'a touchée par les reins, faignant de ne pas la bander trop fort.
Il l'a vue crever, mourir par delà les vagues branlantes.
Et blâme blâme blâme.

[mentor]

ouaip, un texte par semaine et par catégorie please ;-)

[Cochinchine]

Ah je ne savais pas, supprime donc.

[mentor]

Ah je ne savais pas, supprime donc.

ah non, sûrement pas !
pour le tout premier, c'était si court que là on va être indulgents :-)))
bon, on est un peu secs là dessus, mais il fut une époque où ça déboulait par dizaines du même auteurs, du coup tous les autres, qui venaient timidement avec leur unique petite production se voyaient vite relégués en bas d'écran ou en page 2, c'est pour ça qu'on a dû instituer cette "règle", mais on déroge parfois, pas de souci ;-)

[Sahkti]

Je commente par texte sinon je vais m'embrouiller :-)

Sun Tzu
C'est vif et enjoué, relevé aussi; j'aime assez ce ton virevoltant, rapide.
Sur le fond, je suis un peu plus réservée car il me semble que l'hermétisme que tu emploies n'est pas tout le temps des mieux maîtrisés, mais je dis sans doute cela parce que je n'ai pas totalement réussi à pénétrer la signification de tout ceci.
Mais le ton me plaît, je le répète.

[Sahkti]

Calvin et Hobbes
Il me parle bien celui-ci, malgré une impression de ci de là un peu maladroite dans la manière de raconter. J'aime ce qu'il ne dit pas et tout ce qu'il laisse imaginer.
Mais ai-je bien compris le drame qui se joue ? L'horreur derrière des personnages si charmants? (faut dire que Calvin et Hobbes, c'est une fameuse référence dans mon esprit)

[Sahkti]

Ballade de l'orpheline
La ton "gueulant", teinté de gouaille mais aussi d'un langage plutôt travaillé apporte pas mal au poème mais je crois que tu pourrais aller plus loin, jouer davantage cette carte afin de donner plus de volume à l'ensemble, qui paraît un peu décousu.

[Sahkti]

Poètes pédants
Ici encore, une impression d'hermétisme qui me plaît et en même temps me laisse perplexe, car elle me donne l'impression de passer à côté d'une clé de compréhension.

[Cochinchine]

Merci pour ta lecture et tes réponses!

Pour les deux derniers, poètes pédants et ballade de l'orpheline, c'est extrait de mon graaaand projet.
Un genre de roman sous forme de dialogues entre 'Transcende' et 'Aramis', mes adorées jeunots aux multiples voyages et visages ou simplement mes personnages.

Je n'ai aps envie de faire de 'traduction' de ces petites lignes. Il y a évidemment des choses concrètes là dessous, mais c'est ce qui fiat un poème, nos petits secrets.

[Sahkti]

Il y a évidemment des choses concrètes là dessous, mais c'est ce qui fiat un poème, nos petits secrets.

Tout à fait! Et c'est bien aussi (même si je parle d'hermétisme ou de clé manquée) de ne pas trop en dire, ça oblige le lecteur à travailler un peu et à créer à son tour. Tu as raison.

[Lucy]

Eh bien ! C'est plutôt pas mal tout ça. Symphonie de petits textes à déguster sans modération.

[Invité]

Le tigre en pleine nuit, grattait l'enfant.

J'ai tout de suite été attirée par cette formule et j'aime beaucoup cette petite poésie notamment la formule

Ah nos secrets imaginaires, boucliers dorés plein d'idéaux!

ça donne un regard original sur une BD que j'aime bien

Par contre j'ai beaucoup moins accroché sur les autres...

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