Steppes

[loic]

Steppes

La misère du temps m’acrostiche les sens
Parce qu’en ces venelles recouvertes d’orties
A battre la campagne entrouvrant la sortie
Je n’imagine rien… D’autre que ton absence

Damassés de poussières sous d’ardentes étoiles
Tu n’es jamais venue qu’en de tristes chemins
Et ton regard de faune s’étirait en lointains
A vouloir m’en saisir sous d’indicibles voiles

Mes pas résonnent durs en mon cœur martelant
Je m’en vais en pays dénué de romances
Sur des steppes d’amour, peuples de mes enfances
Où le chant de l’espoir s’échappe comme vent

Et je vais toujours seul en fuyant devant moi
Pourchassant sans relâche de miséreux passés
Pavoisés de tendresses mortes d’avoir été
De flamboyantes histoires où mes larmes se noient

[Sahkti]

Ha Loic... j'aime beaucoup ton texte !!
Que de belles images et puis cette allure générale, entre tristesse et mélancolie.
Sur la technique, je ne dirai rien, pas assez calée mais pour le reste, ça me parle bien. Il y a de l'emphase, pas trop, juste ce qu'il faut (la dernière strophe me plaît beaucoup pour cet aspect) et c'est élégant.

[loic]

merci sahtki rassures toi pour la technique je n'y connais strictement rien, je ne sais même pas ce que veut dire diérèse (en revanche dièse si! :))

[Ba]

"Regard de faune " qu'effleure ces mots scandés.
Je tendrais bien une petite musique de chambre derrière cette traversée.

[Invité]

Pour diversifier mon commentaire et ne pas toujours dire que j'aime bien parce que bellement écrit, je me permets d'indiquer que la tournure de +nom + adjectif (ou : de +adj+ nom) presque systématique de la dernière strophe m'a paru ... trop systématique :-) , cumulative en fait, donc attendue, donc pas trop bienvenue.

[loic]

pour une fois que j'essayais de faire rimer :))

[Invité]

pour une fois que j'essayais de faire rimer :))

Ah mais ce n'est pas la rime qui me pose problème :-)

[Hellian]

Parfois, il m'arrive d'avoir envie de parler d'un beau poème comme d'un vin. Puis-je espèrer, Loïc, que tu ne m'en voudras pas de cette oenologique analogie ?

Ce texte offre de l'ampleur, présentant la robe sombre et profonde que procure les tanins . il a du corps et se dévelope bien en bouche, donnant d'abord des saveurs de rocaille pour lèguer en fin une sensation velourée teintée d'une légère amertume. Il se dégustera à petites gorgées eu égard à sa force en alcool. Je conseille à Easter de laisser un peu décanter pour faire s'échapper la première vapeur caractèristique des vins vigoureux et de lui donner le temps de développer ses arômes seconds.

[Loreena Ruin]

:-) Voilà un voyage inattendu...

Merci.

[Akinorev31]

J'ai aimé tes steppes où la douceur des mots s'accorde avec cette tristesse nostalgique. Le tout donne l'émotion en partage.

v.

[mitsouko]

on le relit toujours avec autant de plaisir

[Invité]

Je m’en vais en pays dénué de romances
Sur des steppes d’amour, peuples de mes enfances
Où le chant de l’espoir s’échappe comme vent

Ce passage me plait particulièrement dans un ensemble qui est crédible , vrai, si vrai. Ca me parle très fort.
Je regrette la brièveté de l'ensemble. D'autres lignes auraient été les bienvenues.

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