A nos dents déchaussées

[mitsouko]

désolé pour l'erreur de manip, je l'ai mis par inadvertance sur prose au lieu de poésie........indulgence monsieur le Webmaster





Quelques vieillards chenus
Enchâssés sur leurs bancs
Des silhouettes ténues
Tremblantes sous leurs cabans

Un filet de bave
A la lippe s’accroche
Tristes visages hâves
Et ces vies qui décrochent

Dans ces forêts de cannes
La mort en embuscade
Jeunes sots qui ricanent
Des héritiers en rade

Des croix d’or qui vacillent
Entre des seins arides
La valse des bacilles
Dans ces corps qu’on évide

Sur la place déserte, tels des statues de sel
C’est là que je vous vis qui buviez du soleil

[Hellian]

beaucoup aimé ce poème sauf ces deux vers:

La valse des bacilles
Dans ces corps qu’on évide

qui me paraissent un peu incongrus, comme appelés par la rime.



Cette strophe est superbe :

Dans ces forêts de cannes
La mort en embuscade
Jeunes sots qui ricanent
Des héritiers en rade

[Invité]

J'ai beaucoup, beaucoup aimé les deux derniers vers. Avant, je n'apprécie guère ce rythme d'hexasyllabes parlés, trop monotone à mon goût et pas assez ample...

[Manu(manisa06)]

Je trouve ton écriture très aboutie mais il me manque à chaque fois ce petit plus de sincérité ou d'innocence ou de je ne sais pas quoi .
Tu sais, ce petit plus qui vient d'ailleur ?
Ce n'est que mon avis ...
Mais je te lis à chaque fois avec plaisir.

[Roz-gingembre]

Très bon, très fort, très bien écrit.
regard lucide comme souvent dans tes textes.

[Invité]

Très bien vu ce rythme un peu monotone, comme ces pas de danses rituelles, répétitifs. Ce ton lancinant va bien aussi avec la monotonie de la vieillesse. J'aime beaucoup. Merci du partage.

[mentor]

Quand les dents se déchaussent, on a l'haleine qui sent les pieds ?

je sors

[Ba]

Comme un portrait de groupe à venir..

[mitsouko]

Je trouve ton écriture très aboutie mais il me manque à chaque fois ce petit plus de sincérité ou d'innocence ou de je ne sais pas quoi .
Tu sais, ce petit plus qui vient d'ailleur ?
Ce n'est que mon avis ...
Mais je te lis à chaque fois avec plaisir.

merci pour ta sincérité..........mais ton com m'intrigue
quel est ce manque de supplément d'âme

le progrès passe par la compréhension

[Invité]

Des croix d’or qui vacillent
Entre des seins arides
La valse des bacilles
Dans ces corps qu’on évide

Sur la place déserte, tels des statues de sel
C’est là que je vous vis qui buviez du soleil

Une belle prise de risque sur la decoupe. je n'ai toujours pas decide si j'aime cette separation des corps et de leur imaginaire. A lire et relire, pour justement, comprendre.

[Sahkti]

Quand les dents se déchaussent, on a l'haleine qui sent les pieds ?
je sors

M'enfin ! :-)

[Sahkti]

Que tout cela est dur Mitsouko, dur et grinçant. Tu vises juste là où ça peut faire mal, sans pour autant dresser des généralités mais en pointant une certaine réalité, avec un bel habillage. Ce rythme lancinant correspond assez bien à celui des jours qui passent en attente de la mort. Triste et poétique.

[Invité]

Tu n'es pas tendre, tu ne t'apitoies pas. Mais tu en parles si bien. Un bel exemple de ce que doit être la poésie. Beau texte très visuel.

[Lucy]

Un beau poème pour qui vit entouré de ces vieillards que tu dépeins. Je les ai reconnus, le soleil en moins ( c'est qu'il neige de plus en plus fort, icitte ).

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