Transsibériens

[loic]

Transsibériens

De ceux qui sans destins outrepassent l’Oural
Bercés par la vodka assoiffée de chagrins
Dans les rames sans fin du long transsibérien
Taïgas sans couleurs traînées de neiges sales

Milliard de bouleaux époussetés de vent
Lignes du télégraphe, désertiques tourments

Ils n’ont jamais vécu et le savent déjà
En maudissant leurs mères caressantes d’instinct
Mensongères tendresses blâment ces enfants las

Tout bouffis de chagrins
Tout bouffis de chagrin

[Invité]

Excellent ! J'ai vraiment adoré, et ces deux derniers vers, pour moi, c'est vraiment ça, ça évoque parfaitement le rythme du train...

[Invité]

On s'y croirait ! Je retiens en particulier : Bercés par la vodka assoiffée de chagrins

[Lucy]

Le sssifflement du train, celui du vent qui balaie la toundra ( taïga ? Ils sont loin les cours de Géo ! ^^ ) : un bon rendu, pour un poème harmonieux.
Bravo !

[Peter Pan]

Bonjour Loic,

Joli poème aux nombreuses images et incitant au voyage, aussi mélancolique soit-il.

Toutefois, quelques fautes techniques gâchent un tout petit peu le récit, c'est dommage mais rectifiable après tout !

Par exemple (ce n'est qu'un exemple), en ce qui concerne le deuxième vers du quatrain, afin d'éviter l'hiatus et supprimer le vilain E d'"assoiffée", pourquoi ne pas écrire : « Bercés par la vodka, voleuse de chagrins »

Cela change d'un iota le sens mais techniquement le vers devient irréprochable.

Amicalement...

[loic]

merci peter pan de ta remarque, je me suis fixé une règle en poésie c'est de na pas en avoir..

et puis voleuse cela fait un peu léger alors qu'assoifée ....


en fait j'écrit pour la portée des mots et des concepts évoqués


boone journée à toi et merci d'être venue te casser la tête sur la technique de loic
;-)

[Tristan]

Loïc, même remarque que socque : merci pour ces deux derniers vers. Évidemment, j'ai aussi aimé le reste du poème :-)

[Invité]

Très joli, oui. effectivement le tatac-tatoum de fin est précis dans son rythme.
J'ai une réserve sur Milliard de bouleaux . C'était avant, probablement.
L'homme abime l'écorce, sans relâche.

[Sahkti]

Le dernier vers répété ne me paraît pas des plus heureux après le reste, question perso d'oreille, bien entendu.

Sinon, j'aurais bien prolongé ce voyage, il me manque un petit quelque chose, comme si tu nous avais simplement servi l'apéro et que nous étions en attente du plat de résistance. Parce que c'est bon et qu'on aimerait se resservir, tout simplement :-)
Tu nous habitues à devenir gourmands.

Ce premier vers me parle beaucoup:
De ceux qui sans destins outrepassent l’Oural
Je le trouve superbe !

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