Intérieurs faméliques

[Tristan]

Allez, je poste ce premier jet, même si je sais que je vais me faire démouler :-)





Du fond de ces jours nous voudrions
Semer les grisailles qui moutonnent
Au pied du lit

Regards perdus entre les fenêtres
Nous délimitons la pièce l'enclave sonore
De nos intérieurs faméliques

Ombre informes perdues dans les rideaux sans lumière

La vie comme une cavité

Passés les murs l'éclatement du bourgeon
–Boules blanches dans le soir rouge–
Et le pincement qui nous saisit
Lorsque le vent claque contre la présence
De l'arbre

Perspectives tronquées d'un jardin
Nous crevons comme la fleur qui naît

[mentor]

Du fond de ces jours

vu le cadre, j'aurais plutôt vu :
du fond du séjour

bon, c'est toi qui as le droit de me démouler ! :-)))

[Tristan]

bon, c'est toi qui as le droit de me démouler ! :-)))

nan, je le ferai pas, c'est trop drôle :-)

[Invité]

Eh ben, pour moi, c'est vraiment du tout bon ! Il y a des merveiiles là-dedans, je trouve :
"Semer les grisailles qui moutonnent
Au pied du lit"
"La vie comme une cavité"

Un poème simple, prenant, sans effet de manche, et qui saisit d'un pincement, pour sûr !

[Invité]

On reconnaît indubitablement ta patte Tristan, un style.

[loic]

mots simples, sensations brutes, tout ce qui me convient

[Tristan]

un style.

alors ça, ça me va droit au coeur. Merci !

[Cochinchine]

Le jardin, les bourgeons.

J'avais déjà aimé le canal par les aubes.

En revanche le dernier vers me dérange, tout comme le titre.

J'accorde pas, ça m'énerve presque.

[Ba]

Vu l'heure " la vie comme une cavité " suffit aux ombres qui sommeillent.

[Roz-gingembre]

Bien ce texte avec ces"grisailles qui moutonnent au pied du lit".
Juste une réserve, le mot famélique me gène, et dans le titre et dans le poème. Mais je reste vraiment sur une impression positive, peut-être parce que j'aime ta façon dont tu nous fais crever.

[Sahkti]

La disposition me plaît moyennement, j'aurais aimé que tu exploses davantage afin de mieux coller à certaines idées comme le moutonnement des grisailles, le vent qui claque ou le bourgeon qui éclate. Ici, par ce découpage, tout cela me paraît trop sage et ne met pas assez en valeur le fond. C'est dommage parce que les mots sont là, leur beauté et leur force, ta griffe et sa qualité.

[mitsouko]

un bijou, l'anneau d'or qui cercle nos envies

[Romane]

Ne pas bousiller ce premier jet. Stop. Ne pas bousiller ce premier jet. Stop. Ne pas bousil...........

etc.

[Poussetontraino]

j'suis fan j'suis fan j'suis fan j'suis fan j'suis fan

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