Eglantines et Aubépines

[Cervantès]

Eglantines et Aubépines
S'évader pour renaître, serein et s'offrir à la vie !




Béa, mon héroïne s'en est allée, le corps baigné de rêves sur ce sentier collé à la réalité
Des temps arborés des couleurs de la vie
La nature l'invite à la futilité de regards neufs...
Les roches suintent l'humeur des obscurités denses, respirées en délices par les frondaisons silencieuses
Qu'au début du jour, éveillent les nonnettes bavardes...
La vallée étire le corps géant de sa magnificence, enveloppé d’un drap ouaté de brume qui renifle les Dernières fragrances de la nuit.
Le pont-vieux saute la berge d’éboulis en désordre, révèle entre églantiers et aubépines la trace du chemin caressé de fraisiers sauvageons lourds de friandises emperlées de rosée.
En grappes éblouies des caresses de la brise matinale, les clochettes emmitouflées de soie bleue
Fripée de liserés or, s’égaient en balancements chaleureux…
A chaque sautillement Béa, s’étonne, envahie par l’ondée des effluves qui l’aspirent …elle flotte …des ailes l’emportent… papillon devenue, ses lèvres délicates s’abreuvent aux calices déployés des églantines d’où s’élancent les pétales vanillés de senteurs.
Les micas écaillés entre les mousses clignent d’autant de feux semblables aux éclairs jaillis, d’un flash mutin maraudeur de beauté !
Décapé de sa terre, aux racines agrippé, le sentier dégringole évitant l’aubépine déflorée pour l’été, enrichie de cenelles, gourmandises prisées de Béa, dès l’automne sonné.

L’abrupte dégouline en ravines profondes.
Les branchages fracassés par la foudre d’hier, transpercent les talus rebelles de la pente…
Ces talus verdoyants, d’herbes folles gigantesques, enserrent des gerbes de pensées sauvages, violettes gommées de jaunes raies.
Leurs cœurs grimés de noir, en clins d’yeux incessants, grimacent au vent léger qui les secoue engoncées qu’elles s’agitent sur leurs tiges grêles de vert teinté.
Au lit du talweg tonnent les tourbillons blancs d’écumes qui s’égarent dans les entrailles profondes de roches taillées en pics acérés, désertés des oiseaux.
Le silence hausse jusqu’à nous son humeur matinale chargée de souffles de brume impassible L’escalade, par la sente timide sur la crête, oppresse le cœur d’extase et de frayeur
Les bouleaux palissant, incrustent leurs racines à la terre granuleuse du tapis de bruyères épanouies entre dômes de rochers saupoudrés de lichens rafraîchis aux ondées de la veille.

Le site des passions, croyez, je m’en excuse, mérite la souffrance que j’impose à Béa !
Le fluide en rêve, de ses yeux d’évasion, en longs cils grisés, captive l’irréel du silence enchanteur que ses pas crayonnent au creux des mousses.
Le délice des fleurs en couleurs des beautés de luxuriantes richesses naturelles palpite.
Paradis du cœur sur la terre, aux détours de milles vies qui grouillent et chantent et susurrent et crissent discrètes, curieusement présentes aux caches de leurs nids.
Ah ! Que dis-je !
… Baladin je m’enivre aux coupes des spiritueuses liqueurs de la félicité !













**Le buron Du Grand Pré** se déniche …je le devine, abrité sous un nuage de vapeurs exhalées des hêtres. Entre tas de fougères et fagots de noisetiers desséchés, le bac en frêne, campé sur son socle de granit, bouillonne.
Repu, il rend au ruisseau sa limpide nature pour l’élan vers le torrent.
La barrière moussue sonne l’accueil, de sa cloche rustique, que cognent indiscrètes les rafales osées d’une brise matinale coléreuse.

La vie d’en haut s’éveille.
L’ouverture du spectacle des musiques et des chants symphoniques, souffle le rideau de charme.
Sous nos yeux, explose gigantesque hors la faille montagneuse ouatée des verts feuillages de taillis touffus de hêtres et d’épicéas, la cascade du Loup
La rocheuse paroi vertigineuse s’avance pour l’accueil,
Le porche verdoyant jusqu’à nos pieds se glisse, révèle la grotte abri des loups,
au travers d’un voile scintillant de flammes de pluies, éclaboussées en soupirs ras les ajoncs agités.
Des marches entaillées dans le granit bleuté, guide à l’entrée du palais dessous la voûte écumeuse de la source des cieux.
Dessous, en faisceaux de clartés souterraines, diffuse la lumière.
Elle inonde la roche humide et joue sur un lit de hautes graminées nourricières des passereaux.
Effrayés par nos silhouettes d’ombre ensorcelée, la volée s’éparpille contrariée à cette**heure sans temps ** sous la terre qui jamais ne sonne l’aube achevée… !

C’est là, à l’abri de mes craintes fustigées au monde des hommes devenus, que se recueille mon âme rassérénée, Dans l’antre des Loups.

Sans clocher ni autel, recueillie, ma cathédrale, ordonne l’offrande d’amour.
Purifiés, l’eau, la pierre, le feu, unissent à l’air, la lumière divine de deux espérances nées…
Béa !
Grisée par ses candeurs, à ma passion concède sa pureté de l’âme…
mon cœur délirant épanche les douceurs de ses fièvres amoureuses en baisers de désirs anoblis aux couleurs de l’alcôve du jardin enchanté !

A l’illusion s’allie le songe !
Le rêve érige l’essence de nos vies !
Rêver de la réalité serait bonheur pour l’homme
L’homme effrayé au jour de sa dure existence
Existence frôlée de l’épreuve du pire
Pire destin de mourir sans avoir trop aimé !

Dans un recoin caché de mon être mystique,
L’étoile, mon amie, chevauche ma pensée


Cervantès

[Ba]

Les paysages valent bien que l'on se dérange de nos visions urbaines.

[Cervantès]

Les paysages valent bien que l'on se dérange de nos visions urbaines.

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Là où je vis la nature est reine...les murs moussus s'y plaisent , ils protègent leur histoire

toni

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