L'inter...national. Chroniques ma sienne
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L'inter...national. Chroniques ma sienne
Tu l'auras ton numéro, grand jongleur sans boulettes, tourne la ritournelle et les paris s'envoient en l'ère.
J'ai beau regarder de toutes mes forces les pavés dans la mare il n'y a rien qui remue la glaise. Les derniers étendards secouent la rue pâle, adjectif récurrent par le tant qui court.
Comme est courte la folle pesanteur de nos émois.
Passer à la ligne.
Chercher le menu fretin à la surface de l'étang. A chaque fois revoir Virginia et ses poches remplies. Avancer, avancer, les bas dans l'eau, les chaussures de cuir fin inondés sans retour. L'eau monte dans les coursives, défait les dessous perdus, s'infiltre dans les creux bosselés.
-Même pas mal ! hurle la fillette en 44.
L'empathie lente autorise de se goinfrer ensemble algues parmi l'épaisseur des algues.
Qui a retrouvé le cadavre de Virginia Woolf ?
Qui a peutr encore de ces longues enjambées ordinaires ?
Casque aquatique.
Immense gueule ouverte dans le noir.
Tiens, les brochets sont beaucoup moins agressifs que nous le pensions.
C'est fou comme l'oxygène vient à manquer quand le rien arpente nos riens.
Nous croisons nos regards sombres en lesquels flottent des amibes.
Quelle douceur parfois.
Je garde en image un table de fer blanc finement brodée sous un tilleul. Les fleurs inoxydables " cucul " à qui ne les connaît pas, referment un livre à la croûte pelée.
On se moque éperdument de savoir qui n'a pas signé.
Le crissement des feuilles taquines alimente le silence définitif du jardin.
On se moque de savoir qui chante le " temps des cerises ".
Les derniers étendards repliés ne rappellent ni le passé, ni l'avenir.
Ils manquent des bras pour les porter.
Il manque de tout pour faire ce monde.
J'ai beau regarder de toutes mes forces les pavés dans la mare il n'y a rien qui remue la glaise. Les derniers étendards secouent la rue pâle, adjectif récurrent par le tant qui court.
Comme est courte la folle pesanteur de nos émois.
Passer à la ligne.
Chercher le menu fretin à la surface de l'étang. A chaque fois revoir Virginia et ses poches remplies. Avancer, avancer, les bas dans l'eau, les chaussures de cuir fin inondés sans retour. L'eau monte dans les coursives, défait les dessous perdus, s'infiltre dans les creux bosselés.
-Même pas mal ! hurle la fillette en 44.
L'empathie lente autorise de se goinfrer ensemble algues parmi l'épaisseur des algues.
Qui a retrouvé le cadavre de Virginia Woolf ?
Qui a peutr encore de ces longues enjambées ordinaires ?
Casque aquatique.
Immense gueule ouverte dans le noir.
Tiens, les brochets sont beaucoup moins agressifs que nous le pensions.
C'est fou comme l'oxygène vient à manquer quand le rien arpente nos riens.
Nous croisons nos regards sombres en lesquels flottent des amibes.
Quelle douceur parfois.
Je garde en image un table de fer blanc finement brodée sous un tilleul. Les fleurs inoxydables " cucul " à qui ne les connaît pas, referment un livre à la croûte pelée.
On se moque éperdument de savoir qui n'a pas signé.
Le crissement des feuilles taquines alimente le silence définitif du jardin.
On se moque de savoir qui chante le " temps des cerises ".
Les derniers étendards repliés ne rappellent ni le passé, ni l'avenir.
Ils manquent des bras pour les porter.
Il manque de tout pour faire ce monde.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: L'inter...national. Chroniques ma sienne
Grand bravo pour :
"Comme est courte la folle pesanteur de nos émois."
et
"Il manque de tout pour faire ce monde."
Je trouve que l'hermétisme du texte nuit par moments à la force de son propos, qui transparaît toutefois. J'ai aimé.
Je déplore en revanche le jeu de mots du titre, mais, d'une manière générale, je n'apprécie guère les jeux de mots.
"Comme est courte la folle pesanteur de nos émois."
et
"Il manque de tout pour faire ce monde."
Je trouve que l'hermétisme du texte nuit par moments à la force de son propos, qui transparaît toutefois. J'ai aimé.
Je déplore en revanche le jeu de mots du titre, mais, d'une manière générale, je n'apprécie guère les jeux de mots.
Invité- Invité
Re: L'inter...national. Chroniques ma sienne
Ba, ceci est une déclaration d'amour ! ^^
Ayant un goût contradictoire pour l'obscur et le transparent ( qui doit me donner l'impression d'être intelligente lorsque je saisis une bribe !) je suis ravie, lorsque je vous lis, par les trouvailles, les décalages, le côté incisif et une sorte de retenue ironique.
Ayant un goût contradictoire pour l'obscur et le transparent ( qui doit me donner l'impression d'être intelligente lorsque je saisis une bribe !) je suis ravie, lorsque je vous lis, par les trouvailles, les décalages, le côté incisif et une sorte de retenue ironique.
Invité- Invité
Re: L'inter...national. Chroniques ma sienne
Pardon pour le flood
je rejoins Socque en ce qui concerne le titre.
je rejoins Socque en ce qui concerne le titre.
Invité- Invité
Re: L'inter...national. Chroniques ma sienne
Pour vous faire plaisir en ce dimanche de mai léger un autre titre : chroniques ma... leurs.
Sourires et^^
Sourires et^^
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: L'inter...national. Chroniques ma sienne
-Même pas mal ! hurle la fillette en 44.
ça j'ai beaucoup aimé. J'ai regretté que ce ne soit pas 41.
De façon générale, j'ai apprécié les allusions à V. Woolf, personnage tragique.
Le reste m'a amusée parfois, avec le travail sur les mots ; ou laissée plutôt indifférente, parfois aussi.
Invité- Invité
Re: L'inter...national. Chroniques ma sienne
A chaque fois revoir Virginia et ses poches remplies
Ha... Ba, voilà une phrase qui fait mouche et me va droit au coeur, avec toujours ce petit pincement que je ressens depuis que j'ai appris à l'aimer.
Un texte qui m'a beaucoup plu, pour sa gravité, pour cette manière de passer faussement d'un sujet à un autre, alors qu'en réalité, chaque acte fait écho à un autre. C'est subtilement mené sur ce point, bravo.
Ha... Ba, voilà une phrase qui fait mouche et me va droit au coeur, avec toujours ce petit pincement que je ressens depuis que j'ai appris à l'aimer.
Un texte qui m'a beaucoup plu, pour sa gravité, pour cette manière de passer faussement d'un sujet à un autre, alors qu'en réalité, chaque acte fait écho à un autre. C'est subtilement mené sur ce point, bravo.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: L'inter...national. Chroniques ma sienne
Plein de petites bises de mai aux cornes des escargots fort sympathiques qui remontent les textes des feuilles perdues.
Promis, plus jamais un seul de ces gastéropodes dans mon assiette.
Promis, plus jamais un seul de ces gastéropodes dans mon assiette.
Ba- Nombre de messages : 4855
Age : 71
Localisation : Promenade bleue, blanc, rouge
Date d'inscription : 08/02/2009
Re: L'inter...national. Chroniques ma sienne
C’est très bien mais as-tu repéré les toutes pitites fautes d’inattention ?
« Qui a peutr encore »
un table de fer blanc
Sinon, et pour finir, tout comme Socque, je suis impressionné par votre :
« Il manque de tout pour faire ce monde »
C’est amusant comme les phrases qui frappent le plus sont aussi les plus simples…
Bien trouvé !
« Qui a peutr encore »
un table de fer blanc
Sinon, et pour finir, tout comme Socque, je suis impressionné par votre :
« Il manque de tout pour faire ce monde »
C’est amusant comme les phrases qui frappent le plus sont aussi les plus simples…
Bien trouvé !
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
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