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Message  Emeline Ven 8 Mai 2009 - 9:16

Bonjour, je ne me suis pas encore présentée, mais je le ferai prochainement. Ceci étant un de mes premiers textes, je souhaiterais vos avis.
Merci d'avance.

"-Est-ce le diable, s'incarnant en elle ? Ses mouvements habillés de velours noir flambaient. Un incendie brûlait, calcinait les cendres et sanglots moraux. Serait-ce le corbeau mort, couvrant le soleil du rideau sombre, qui faisait se dérobait la terre sous mes pieds ? Elle était la fille de Lucifer, dansante toujours et encore, hypnotisant et glaçant les pieux. Elle embaumait par son odeur les saints de plaisirs charnels. Son corps voluptueux laissait paraître une rose piquante qui arrachait à son coeur un fil de sang coulant le long de sa poitrine ; toujours dansante, l'ombre glissait ses doigts dans ses cheveux noirs. O mon père, ne me pardonnez pas. Elle était gitane, elle était diable et un cour instant, a été mienne. Mon père, le diable s'emparait d'elle pour me détourner les yeux du ciel. J'ai repoussé le voile sacré. Aussi éternel qu'est mon vice, je n'oserais jamais plus demander la grâce de Notre Dame. Prier serait un outrage au ciel. Lui qui, clamant mon innocence, m'a donné père et mère. Lui qui toujours inspire la pureté et la clarté. Lui qui, ne s'échappera jamais, s'est échappé en un instant éternel.
Elle a les marques cuisantes de son peuple. Cette lys tzigane attachée au trottoir froid, tandis que mes yeux se posaient avec effroi sur son velours cruel. Elle n'incarne que dégoûts et vices, mais mes yeux la voit accablée de croix. Nymphe au cheveux nacrés de tremblements incertains, elle mériterait les louanges de Notre Dame. Mais elle n'est qu'une simple fille de joie et est maintenant traînée et souillée par la balance. Elle portait en elle le désir originel ; fleur placide, on la tourna face contre-terre.
Ses yeux remplis de rage peignaient l'air du vent. Les vitraux pleuraient sa haine; sous le ciel de cristal aux nuages de plomb, elle se tenait haute et fière défiant ses assaillants du regard. Attachée au bûché, elle était fille du Seigneur. Oui, mon père. Belle, elle narguait Notre Dame, la défiant de son regard de feu. Dans son sourire inexplicable, elle se moquait de ces soldats qui l'entouraient. Comme le fin rayon de lumière qui perce à travers les volets fermés, elle était l'étroite lueur qui filtrait au côté des ombres.
La connaissance s'épanchait de ses hanches. Mon père, on avait crut voir une déesse à la chevelure endiablée mais cela n'était qu'apparence. Martyre était son rôle. Lorsque les flammes l'enflammèrent, un ronde rougeoyante virevoltait à ses côtés. Son cris déchira les âmes. Il crachait toute sa haine et sa pitié, toute son histoire. Il hurla les étoiles et défigura les cieux par ses accusations. Les clochards n'étaient plus célestes, ils se dépucelaient et hurlaient leurs amours. La terre nous avait offert une martyre Père, et nous l'avons enterrée, nous l'avons enserrée par mille serres au lieu de la peindre d'un nuage de millions de couleurs ! Elle était le soulier glacé où se reflétait la beauté, nous l'avons défiguré en vulgaire sabot. Et la dernière image d'elle qu'on réussit à voir, était son corps voluptueux qui virait, délirait, et chavirait dans le cercle de flamme."
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Message  Invité Ven 8 Mai 2009 - 9:52

Je trouve qu'il y a de belles images dans votre texte, mais que, en quelque sorte, vous avez voulu trop bien faire, avez par moments obscurci le sens dans votre désir d'un style flamboyant. Par ailleurs, et cela se voit d'autant plus dans un texte où on sent une ambition d'écriture, vous avez laissé passer des fautes de langue, que je vous signale ci-dessous avec mes remarques.

Cela dit, je pense qu'il y a un ton intéressant, intense, dans ce texte. Bienvenue sur Vos Ecrits, à vous lire bientôt !

"-Est-ce le diable, s'incarnant en elle ? Ses mouvements habillés de velours noir flambaient. Un incendie brûlait, calcinait les cendres et sanglots moraux. Serait-ce le corbeau mort, couvrant le soleil du (le fait de placer ici un article défini, "du", donne une impression bizarre ; je pense que "d'un" serait préférable) rideau sombre, qui faisait se dérober la terre sous mes pieds ? Elle était la fille de Lucifer, dansante (vu la suite, il est curieux de mettre ici un participe présent employé comme adjectif, qui s'accorde donc au sujet, alors que plus loin vous utilisez des participes présents invariables ; je pense que vous devriez homogénéiser) toujours et encore, hypnotisant et glaçant les pieux. Elle embaumait par son odeur les saints de plaisirs charnels (je ne comprends pas bien ; "plaisirs charnels" se rapporte-t-il à l'odeur de la femme, ce qui serait compréhensible, ou aux saints, ce que laisse supposer la construction de la phrase ?). Son corps voluptueux laissait paraître une rose piquante qui arrachait à son coeur un fil de sang coulant le long de sa poitrine (là encore, le sens, pour moi, n'est pas clair) ; toujours dansante, l'ombre glissait ses doigts dans ses cheveux noirs. O mon père, ne me pardonnez pas. Elle était gitane, elle était diable et un court instant, a été mienne. Mon père, le diable s'emparait d'elle pour me détourner les yeux du ciel. J'ai repoussé le voile sacré. Aussi éternel qu'est mon vice, je n'oserai (et non "oserais", le futur s'impose ici et non le conditionnel) jamais plus demander la grâce de Notre Dame. Prier serait un outrage au ciel. Lui qui, clamant mon innocence, m'a donné père et mère. Lui qui toujours inspire la pureté et la clarté. Lui qui, (pourquoi la virgule ?) ne s'échappera jamais, s'est échappé en un instant éternel.
Elle a les marques cuisantes de son peuple. Cette lys (on dit "un lys") tzigane attachée (même remarque) au trottoir froid, tandis que mes yeux se posaient avec effroi sur son velours cruel (où est le verbe de la principale dans cette phrase ? Vous avez une subordonnée introduite par "tandis que", mais qui ne se rattache à rien). Elle n'incarne que dégoûts et vices, mais mes yeux la voient (ce sont les yeux qui voient) accablée de croix. Nymphe aux cheveux nacrés de tremblements incertains, elle mériterait les louanges de Notre Dame. Mais elle n'est qu'une simple fille de joie et est (la répétition de "est", à si peu d'intervalle, se voit) maintenant traînée et souillée par la balance. Elle portait en elle le désir originel ; fleur placide, on la tourna face contre-terre.
Ses yeux remplis de rage (elle était une "fleur placide", juste avant) peignaient l'air du vent (je ne comprends pas l'image). Les vitraux pleuraient sa haine; sous le ciel de cristal aux nuages de plomb, elle se tenait haute et fière défiant ses assaillants du regard. Attachée au bûcher, elle était fille du Seigneur. Oui, mon père. Belle, elle narguait Notre Dame, la défiant de son regard de feu. Dans son sourire inexplicable, elle se moquait de ces soldats qui l'entouraient. Comme le fin rayon de lumière qui perce à travers les volets fermés, elle était l'étroite lueur qui filtrait au côté des ombres (jolie image, je trouve).
La connaissance s'épanchait de ses hanches. Mon père, on avait cru (et non "crut" qui est la forme du passé simple) voir une déesse à la chevelure endiablée mais cela n'était qu'apparence. Martyre était son rôle. Lorsque les flammes l'enflammèrent (maladroit, je trouve, même si c'est fait exprès), une ronde rougeoyante virevoltait à ses côtés. Son cri (et non "cris") déchira les âmes. Il crachait toute sa haine et sa pitié, toute son histoire. Il hurla les étoiles et défigura les cieux par ses accusations. Les clochards n'étaient plus célestes, ils se dépucelaient et hurlaient leurs amours (je ne vois pas trop le rapport). La terre nous avait offert une martyre Père, et nous l'avons enterrée, nous l'avons enserrée par mille serres au lieu de la peindre d'un nuage de millions de couleurs ! Elle était le soulier glacé où se reflétait la beauté, nous l'avons défiguré en vulgaire sabot. Et la dernière image d'elle qu'on réussit à voir, était son corps voluptueux qui virait, délirait, et chavirait dans le cercle de flamme."

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Message  Invité Ven 8 Mai 2009 - 11:08

Un lyrisme échevelé surtout en deuxième partie. Bizarrement, ça me plaît assez parce que c'est bien écrit et que l'excès dans le vocabulaire sert parfaitement la passion ressentie dans ce qui ressemble à un plaidoyer.
Attention à l'orthographe toutefois.

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Message  Emeline Ven 8 Mai 2009 - 11:30

Merci pour vos commentaires et vos corrections !
L'orthographe me porte encore défaut, malheureusement, mais j'y ferai attention.
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Message  Sahkti Sam 30 Mai 2009 - 8:08

Pas mal d'images fortes mais un style chargé qui finit par prendre le dessus sur le reste et enfermer le texte dans quelque chose de précieux; le mystère de cette femme disparaît sous les qualificatifs, l'explication finit par tuer le rêve. Pourtant, on la sent, elle est là et son histoire aussi. Reste juste à élaguer un peu, se rencentrer vers quelques parties plus essentielles.
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