Hélène

[loic]

Hélène

Il me revient parfois ces randonnées d’automne
Où nous cheminions tristes comme ces mers d’Iroise
Aux arbres rabougris décolorés de vent
Sous des natures avides de sommeils d’hiver

Tu me donnais la main comme celle d’une enfant
Qui marche à petits pas et portant redingote
Et moi je te revois sous la flanelle rouge
Et les boutons dorés d’une ample martingale

Les saisons qui s’enfuient à l’orbe d’une vie
Pourraient nous faire entendre l’immense symphonie
Du souffle dérisoire de nos chemins de pluie

Il me reste pourtant du soleil et des rires
Une gamine vive qui marche dans mon pas
Cultivant l’insolence comme on sème le vent

[Invité]

De jolies images, le poème est très visuel et on se représente bien les choses je trouve, mais, pour moi, l'ensemble est plutôt convenu, manque de force à côté de ce que vous savez faire...

[Invité]

Etrangement, je trouve que le poème manque de ...vie. Peut-être la force du souvenir qui n'est plus que ça ?
J'aime un faible depuis toujours pour cette tournure surannée "il me revient", comme "il me souvient".

[Invité]

J'aime un faible

!! et un fort aussi :-)
"J'ai un faible"

[nine]

idem, Loïc, effectivement suranné, mais c'est un compliment.
Hélène en aurait-elle ras le bol de ses sabots tout ... rouillés....mités....

nine, nostalgique

[Invité]

J'aime un faible

!! et un fort aussi :-)
"J'ai un faible"

:-)))))

[Invité]

Je n'ai pas compris qui est qui, sauf que c'est un poème de père.
L'avez-vous donné ?

[Sahkti]

La mer d'Iroise est-elle vraiment si triste que cela? Pas sûr...

Beaucoup de mélancolie, de la tristesse aussi dans ces lignes, que je trouve bien solennelles; une solennité en rapport avec le sujet.
Le tout m'a paru figé, enfermé dans une forme de souvenir qui ne trouve place que dans un tiroir de la mémoire, donc cette paralysie poétique ne me dérange pas outre mesure; elle appartient à quelque chose.

La première strophe me paraît plus aboutie, c'est celle que je préfère, pour sa froideur et son recul narratif.

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