Corrosions épidermiques
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Corrosions épidermiques
J'exposai mon corps à la lumière. Je lui fis bien grand effet: elle me détailla sous toutes mes coutures, et tomba amoureuse de moi. Cela tombait bien: je lui portais une adoration qui, bien que des plus sincères, se révélait difficilement avouable. Il n'était que trop normal chez toute adolescente de mon âge d'aimer un garçon conforme à des normes charnelles toutes plus idiotes les unes que les autres, sorties sans doute des obscures méandres d'un esprit bien mal intentionné. Je revendiquais ma toute pleine marginalité. Si j'étais amoureuse, ce ne pouvait être que de lumière. Je lui offrais mon être dans toute sa pureté. Mon corps dénudé lui découvrait une absolue virginité, symbole de la fidélité dont j'avais su faire preuve à son égard. Il n'y aurait jamais qu'elle pour déflorer ma personne: je l'en tenais d'autant plus en considération.
La lumière m'aimât tant qu'elle ressentit l'impérieux désir de me tatouer. Je n'y vis aucune objection, et lui offrit mon corps avec toute la gratitude dont je pouvais lui faire preuve. Elle dessinait sur ma peau avec une telle tendresse que je ne pus contenir quelque râle de volupté. Son toucher était orgasmique, et mes reins se cambraient sous la force amoureuse qu'elle implantait sous la finesse de mon écorce. Je riais de ma chance: seule j'avais su ressentir le plus violent des désirs, et c'était son objet lui même qui l'avait assouvi. J'eusse souhaité que chacun puisse me voir là, les yeux révulsés par l'excès de plaisir qui m'était accordé. Ma jouissance était renforcée par la douleur qui l'accompagnait: ce masochisme exaltant me différenciait plus encore de l'adorable foule de celles qui se pensaient m'être semblables. J'adorais cette idée.
Quand la lumière en eut fini avec moi, me laissant pantoise sous les dessins dont elle avait admirablement orné mon enveloppe, je l'en aimai d'autant plus qu'elle ne m'avait pas laissé le temps d'être lassée. J'étais ravie de mon intuition: il n'y avait eu qu'elle pour se plier à mes désirs métaphysiques. Quel bon choix que le mien ! Sans doute jamais n'en avais-je fait de meilleur...
La lumière m'aimât tant qu'elle ressentit l'impérieux désir de me tatouer. Je n'y vis aucune objection, et lui offrit mon corps avec toute la gratitude dont je pouvais lui faire preuve. Elle dessinait sur ma peau avec une telle tendresse que je ne pus contenir quelque râle de volupté. Son toucher était orgasmique, et mes reins se cambraient sous la force amoureuse qu'elle implantait sous la finesse de mon écorce. Je riais de ma chance: seule j'avais su ressentir le plus violent des désirs, et c'était son objet lui même qui l'avait assouvi. J'eusse souhaité que chacun puisse me voir là, les yeux révulsés par l'excès de plaisir qui m'était accordé. Ma jouissance était renforcée par la douleur qui l'accompagnait: ce masochisme exaltant me différenciait plus encore de l'adorable foule de celles qui se pensaient m'être semblables. J'adorais cette idée.
Quand la lumière en eut fini avec moi, me laissant pantoise sous les dessins dont elle avait admirablement orné mon enveloppe, je l'en aimai d'autant plus qu'elle ne m'avait pas laissé le temps d'être lassée. J'étais ravie de mon intuition: il n'y avait eu qu'elle pour se plier à mes désirs métaphysiques. Quel bon choix que le mien ! Sans doute jamais n'en avais-je fait de meilleur...
Re: Corrosions épidermiques
M-arjolaine a écrit: il n'y avait eu qu'elle pour se plier à mes désirs métaphysiques. Quel bon choix que le mien ! Sans doute jamais n'en avais-je fait de meilleur...
Ben dis donc ma cocotte, qu'est-ce que ça va être quand tu vas aborder Hegel et Spinoza. Et Jarry. De la métaphysique à la pataphysique. Dis donc, tu nous prends pour des jambons avec ton texte? Tu es sûre que tu l'as relu avant de le balancer?
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Corrosions épidermiques
Oui j'en suis sûre =/. Et je ne prends personne pour des "jambons" au contraire :S.
En effet je ne pourrais pas prétendre connaître Hegel, Spinoza, Jarry... je n'ai jamais fait de philo ( mais ça arrive bientôt, apparemment c'est plutôt une bonne nouvelle... ).
Je sais néammoins que la métaphysique a pour définition d'être une réflexion abstraite.
"Il n'y avait eu qu'elle pour se plier à mes désirs et réflexions abstraites". Oui ça a également un sens. Celui que j'entendais. Je voyais par cette phrase l'idée que les désirs de la narratrice ne sont pas vraiment explicables, qu'ils sont abstraits, métaphysiques donc... Ce n'était pas forcément l'idée d'incruster un terme philosophique et "classe" dans mon texte mais plutôt celle de représenter les choses telles que je les voyais. Après libre à chacun de critiquer. Mais la violence de la réponse me laisse un peu fâchée. Je reconnais ne pas m'être attendue à cela.
En effet je ne pourrais pas prétendre connaître Hegel, Spinoza, Jarry... je n'ai jamais fait de philo ( mais ça arrive bientôt, apparemment c'est plutôt une bonne nouvelle... ).
Je sais néammoins que la métaphysique a pour définition d'être une réflexion abstraite.
"Il n'y avait eu qu'elle pour se plier à mes désirs et réflexions abstraites". Oui ça a également un sens. Celui que j'entendais. Je voyais par cette phrase l'idée que les désirs de la narratrice ne sont pas vraiment explicables, qu'ils sont abstraits, métaphysiques donc... Ce n'était pas forcément l'idée d'incruster un terme philosophique et "classe" dans mon texte mais plutôt celle de représenter les choses telles que je les voyais. Après libre à chacun de critiquer. Mais la violence de la réponse me laisse un peu fâchée. Je reconnais ne pas m'être attendue à cela.
Re: Corrosions épidermiques
Oui j'en suis sûre =/. Et je ne prends personne pour des "jambons" au contraire :S.
En effet je ne pourrais pas prétendre connaître Hegel, Spinoza, Jarry... je n'ai jamais fait de philo ( mais ça arrive bientôt, apparemment c'est plutôt une bonne nouvelle... ).
Je sais néammoins que la métaphysique a pour définition d'être une réflexion abstraite.
"Il n'y avait eu qu'elle pour se plier à mes désirs et réflexions abstraites". Oui ça a également un sens. Celui que j'entendais. Je voyais par cette phrase l'idée que les désirs de la narratrice ne sont pas vraiment explicables, qu'ils sont abstraits, métaphysiques donc... Ce n'était pas forcément l'idée d'incruster un terme philosophique et "classe" dans mon texte mais plutôt celle de représenter les choses telles que je les voyais. Après libre à chacun de critiquer. Mais la violence de la réponse me laisse un peu fâchée. Je reconnais ne pas m'être attendue à cela.
En effet je ne pourrais pas prétendre connaître Hegel, Spinoza, Jarry... je n'ai jamais fait de philo ( mais ça arrive bientôt, apparemment c'est plutôt une bonne nouvelle... ).
Je sais néammoins que la métaphysique a pour définition d'être une réflexion abstraite.
"Il n'y avait eu qu'elle pour se plier à mes désirs et réflexions abstraites". Oui ça a également un sens. Celui que j'entendais. Je voyais par cette phrase l'idée que les désirs de la narratrice ne sont pas vraiment explicables, qu'ils sont abstraits, métaphysiques donc... Ce n'était pas forcément l'idée d'incruster un terme philosophique et "classe" dans mon texte mais plutôt celle de représenter les choses telles que je les voyais. Après libre à chacun de critiquer. Mais la violence de la réponse me laisse un peu fâchée. Je reconnais ne pas m'être attendue à cela.
Re: Corrosions épidermiques
M-arjolaine a écrit:Mon corps dénudé lui découvrait une absolue virginité,
qu'elle implantait sous la finesse de mon écorce. J'eusse souhaité que chacun puisse me voir là, les yeux révulsés par l'excès de plaisir qui m'était accordé.
Je suis charmé de découvrir qu'il existe des échelons de virginité; certes, on parlait de demi-vierges au siècle passé. Certes, les jeunes vierges de Thessalie, par une disposition particulière, conservaient intact leur hymen, mais laissaient à leur fiancé l'usufruit de l'autre orifice: vierges peut-être, mais pas tout à fait.
Si j'ai bien compris, c'est une opération chirurgicale, dont vous souhaiteriez que chacun puisse profiter. Avez vous pensé aux enfants que cela pourrait choquer?
Trêve de plaisanteries, à la relecture, malgré une évidente grandiloquence un peu forcée, le thème demeure original, et aurait gagné à être un peu plus exploré. Ne vous laissez pas arrêter par mes coups de dents d'alligator vieillissant, travaillez!
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Corrosions épidermiques
J'imagine que "l'absolue virginité" était un terme employé plutôt dans l'idée qu'elle s'était entièrement conservée de tout ce qui aurait pu la "salir" ( elle a des idées plutôt mystiques et pas forcément compréhensibles pour qui lirait le texte ).
Le terme "d'opération chirurgicale " m'a fait sourire :). La lumière a cette propriété de se pouvoir être brûlante, et c'est sans doute cela qui est impliqué dans mon texte. Une sorte de coup de soleil qui dans son esprit certes un peu dérangé n'est autre que le dessin qui lui fut offert par la lumière.
Quant à l'évidente grandiloquence, elle est évidemment voulue, dans l'idée que parler de soi implique presque toujours que nos histoires soient grandiloquentes justement. Il est humain, et surtout adolescent de faire de nos plus piètres aventure de grandes épopées. Ce qui explique ce choix de langue compliqué ( duquel je suis d'ailleurs friande, et qui se retrouve dans la plupart de mes textes ^^ ) :).
Je ne me laisse pas arrêter :). Bien heureusement.
Le terme "d'opération chirurgicale " m'a fait sourire :). La lumière a cette propriété de se pouvoir être brûlante, et c'est sans doute cela qui est impliqué dans mon texte. Une sorte de coup de soleil qui dans son esprit certes un peu dérangé n'est autre que le dessin qui lui fut offert par la lumière.
Quant à l'évidente grandiloquence, elle est évidemment voulue, dans l'idée que parler de soi implique presque toujours que nos histoires soient grandiloquentes justement. Il est humain, et surtout adolescent de faire de nos plus piètres aventure de grandes épopées. Ce qui explique ce choix de langue compliqué ( duquel je suis d'ailleurs friande, et qui se retrouve dans la plupart de mes textes ^^ ) :).
Je ne me laisse pas arrêter :). Bien heureusement.
Re: Corrosions épidermiques
Les deux premières phrases sont bien, très bien. Mais comme elles avaient déjà tout dit, eh bien la suite est maladroite, très maladroite.
Ichimaru Gin- Nombre de messages : 23
Age : 38
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 17/04/2009
Re: Corrosions épidermiques
Eh bien moi, j'ai bien aimé, j'ai trouvé ça original ; grandiloquent aussi, ça manque de simplicité, le ton est un peu définitif, mais il y a là un je ne sais quoi charmeur, l'ébauche d'une idée qui demanderait à être travaillée.
Invité- Invité
Re: Corrosions épidermiques
ha ben mince, moi qui espérais le coup de soleil de la mort qui tue à la fin !!
:-)))
:-)))
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Corrosions épidermiques
Pardon, je taquine... :-)
Mais pas totalement ! En fait, avec cette grandiloquence dans le propos, cet aspect par moments pompeux pour évoquer son orgasme (je parle de la narratrice qui raconte ici, pas de l'auteur qui écrit), j'étais en attente des retombée, de cet essoufflement d'après orgasme, de la torpeur, du corps qui ramollit ou que sais-je d'autre que l'on peut ressentir après coup.
Ici, c'est peu de chose après autant d'effets déployés.
Donc là, j'en reviens à l'auteur qui écrit et non plus la narratrice qui raconte en me demandant si il y avait un fil conducteur pour ce texte devant mener à autre chose ou bien si c'est une impulsion, la traduction d'un moment personnel de plaisir lumineux, marquant mais éphémère à la fois.
Mais pas totalement ! En fait, avec cette grandiloquence dans le propos, cet aspect par moments pompeux pour évoquer son orgasme (je parle de la narratrice qui raconte ici, pas de l'auteur qui écrit), j'étais en attente des retombée, de cet essoufflement d'après orgasme, de la torpeur, du corps qui ramollit ou que sais-je d'autre que l'on peut ressentir après coup.
Ici, c'est peu de chose après autant d'effets déployés.
Donc là, j'en reviens à l'auteur qui écrit et non plus la narratrice qui raconte en me demandant si il y avait un fil conducteur pour ce texte devant mener à autre chose ou bien si c'est une impulsion, la traduction d'un moment personnel de plaisir lumineux, marquant mais éphémère à la fois.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Corrosions épidermiques
Hé bien à vrai dire je l'avais intégrée dans une pièce de théâtre qui est sur le forum d'ailleurs depuis un petit moment déjà !
Je l'avais posté à la suite de "Apologétique des Voluptés". Il y a un premier texte, et puis sous les commentaires, j'ai publié l'intégralité d'une pièce qui contient à la fois le texte d'Apologétique des Voluptés et aussi celui là !
Le lien étant d'ailleurs ici => http://www.vosecrits.com/forum-vos-crits-prose-f1/apologtique-des-volupts-t4287.htm
Je l'avais posté à la suite de "Apologétique des Voluptés". Il y a un premier texte, et puis sous les commentaires, j'ai publié l'intégralité d'une pièce qui contient à la fois le texte d'Apologétique des Voluptés et aussi celui là !
Le lien étant d'ailleurs ici => http://www.vosecrits.com/forum-vos-crits-prose-f1/apologtique-des-volupts-t4287.htm
Re: Corrosions épidermiques
Ha ok, merci ! Je vais aller voir.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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