De choses et d'autres

[Ba]

Quand elle essuie ses pieds sur ton ombre
T'efface en passant devant
Ne retourne pas sa gorge mépris écharpe
De loup

Quand elle serre la buse ton coeur pate mouille
Rougit sans mélange aorte plein pot
De cendres
Croque ton éphéméride sans lifting

Tu remercies nuque baissée en proie
A l'estocade
Effilée

A filé la gueuse avec son gueux
Au bois

Les poches pleines de toi
Qu'elle sèmera d'être aimée
Sous les lunes voraces

Souviens-toi des politesses de paillasson
Toi qui t'effiloches
De n'être point tramé...

[Invité]

Ah oui ! Une amertume sonore, très expressive, teintée de tendresse opur le pauvre individu dont le "cœur pattemouille" (j'ai regretté cette négligence dans le poème).

[Arielle]

Quelle éblouissante richesse d'images !
Quelle vigueur à éponger! On en sort lessivé comme une serpillière.
Bravo !

[Invité]

Le coeur en charpie et l'amour filoche ; un vrai imagier, la naïveté en moins. Il m'en reste des frissons de compassion pour ce hère désamouré.

[Madeline]

La poésie pareille à l'oeil du milan lorsque la moutarde arrive à l'heure sur une seule botte.

[loic]

Les poches pleines de toi
Qu'elle sèmera d'être aimée

ah ça!
ah ça!

poésie!

[Sahkti]

Superbe, Ba!
Que dire d'autre... que j'ai aimé l'amertume de l'ensemble, mais aussi ce côté rageur, presque vengeur. C'est subtil et fort.

[Roz-gingembre]

Quel talent!
Très beau texte

[Tristan]

Impressionné, et même sonné par la justesse des images. J'ai adoré les deux dernières strophes

[Arielle]

Clic !

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