Te peindre

[loic]

Te peindre mon amour au plafond de la nef
D’une ancienne chapelle assoupie dans l’été.
La fraîcheur des murailles, des chaises le son bref
Y Tracent ta silhouette, sous le porche dessinée
J’y esquisse tes yeux, ils crayonnent ma vie
Aux sanguines des heures que tu me donnes ainsi

Te peindre mon amour sur tous mes horizons
En chemins de traverses où crissent les cailloux
Au fond de descenderies qui courent aux filons
A l’amble de ruisseaux perdus sous les ubacs
Et dessiner ta peau, qui glisse sous le joug
Velours dune nuit, lisse comme un grand lac

Te peindre mon amour, immenses cansons blancs
Où l’ancre de mes jours soulève des nuages
Traçant sur mes grands fonds une paix en sillage
Au loin de ces tempêtes épousées d’ouragans
Alors s’empoussièrent les falaises sans trêves
Evaporées soudain aux labours de tes lèvres.

Te peindre mon amour, la mère de mes enfants
Au noir sous tes cheveux, la blondeur de tes hanches
L’émeraude d’un regard, ton haleine si blanche
Au rouge de cette robe qui ondule en riant
La courbe de tes jambes, cambrée sur des sandales
Aux rives d’une vie ou mon amour s’étale

[Madeline]

De beaux vers qui font songer à l'amant d'Elsa.
Cordialement.

[Mure]

Quelle sublime déclaration !
J'aime beaucoup la chronologie de ce poème.

D'abord la chapelle, symbolique du mariage,
"Velours d'une nuit" qui renvoie à la lune de miel,
"au labours de tes lèvres" témoigne de la complicité du couple
et enfin, la sensualité exubérante, le fruit mûr "la mère de mes enfants",
"Au rouge de cette robe qui ondule en riant
La courbe de tes jambes, cambrée sur des sandales
Aux rives d’une vie ou mon amour s’étale"

Quatre étapes, quatre saisons...

Merci à vous.
Mure.

[Invité]

Bien aimé la forme classique de ce témoignage d'amour, sauf la dernière strophe ; réaction épidermique à l'intrusion de la sacro-sainte "mère de mes enfants".

[silene82]

Beau travail, harmonieux, musical, plein d'images. Quelques vers boiteux, c'est dommage.

[mentor]

des alexandrins agréables pour rythmer un bien joli poème

[loic]

easter je suis un peu obligé de me fendre de quelque explications concernant ce sempiternel mère de mes enfants:

en fait avant de vivre avec elle j'en avais déjà 3(enfants) +1 avec elle, et aujourd'hui ils la considèrent comme telle...

je lui ai envoyé ce poème ce matin par mail, je suis en déplacement loin de la maison cette semaine

[Ba]

Tant mieux que certains soient en mesure de prendre pinceaux et toiles pour affiner leur coeur.

[Invité]

easter je suis un peu obligé de me fendre de quelque explications concernant ce sempiternel mère de mes enfants:

en fait avant de vivre avec elle j'en avais déjà 3(enfants) +1 avec elle, et aujourd'hui ils la considèrent comme telle...

je lui ai envoyé ce poème ce matin par mail, je suis en déplacement loin de la maison cette semaine

merci Loïc et désolée de m'être si mal exprimée. Ce n'est pas toi que je pointais du doigt avec mon commentaire acerbe, mais bien une société qui glorifie cette espèce d'icone convenue et bien pratique qu'est la femme maternante, etc etc...
Ceci dit, j'ai trouvé très judicieux le commentaire de Mûre qui voyait là la représentation de la maturité, ça me réconcilie un peu avec ce vers :-)

[Sahkti]

J'ai aimé la noblesse de l'ensemble, cet hommage féminin qui exprime tant de beauté mais aussi de respect. Sans parler de ce contexte artistique, de cet univers envoûtant dans lequel tu nous entraînes. Un beau texte Loïc !

[Sahkti]

Je relis, histoire de souligner quelques vers qui me touchent plus que d'autres, mais j'aime tout, avec une grosse préférence pour la première strophe, un peu moins la dernière.

[loic]

je lui ai fait relire avec vos commentaires, elle est partie dans un grand rire me demandant : qui est cette Elsa ? :)))

[Manu(manisa06)]

Une belle déclaration qui vient du coeur et qu'on ressent.
Belle évolution jusqu'à la dernière strophe où les métaphores sont baclées à mon sens.

Te peindre mon amour, la mère de mes enfants
Au noir sous tes cheveux, la blondeur de tes hanches -->?L’émeraude d’un regard, ton haleine si blanche -->?Au rouge de cette robe qui ondule en riant --->?La courbe de tes jambes, cambrée sur des sandales ????????Aux rives d’une vie ou mon amour s’étale

[Contenu sponsorisé]