Intro de la nouvelle qui n'a pas encore de titre

[JeanJean]

Voilà le début d'une nouvelle "en rénovation"...






« J'ai du mal à saisir Monsieur... Vous dites qu'il y avait quelqu'un d'autre avec vous ? C'est bien vos empruntes qu'on a retrouvées sur la gorge de la victime !
- Pas vraiment, ce sont les empruntes de Marie. C'est elle qui l'a tuée. »

Emile Rousseau, un sourire idiot sur les lèvres, fixait le jeune avocat qui plissait le front en triturant son stylo dans une vaine tentative pour se donner une contenance. Celui-ci avait d'abord cru que M. Rousseau était fou, mais après avoir demandé à un psychologue de l'examiner, il avait fallu se rendre à l'évidence ; son client se foutait de sa gueule.

« Écoutez, mon rôle dans ce procès est de vous aider... donc arrêtez de me prendre pour un idiot, il est dans votre intérêt de me dire toute la vérité. Et je doute qu'accuser votre main gauche du crime que vous avez commis soit une stratégie de défense très appropriée dans un tribunal. »

Emile soupira avec lassitude ;

« Si vous ne croyez pas à la vérité lorsqu'on vous la fout sous le nez...
-Bon sa suffit ! l'interrompit l'avocat. L'enquête à permis de déterminer que : vous avez eu une relation sexuelle non protégée avec la victime peu avant sa mort, et que vous êtes l'auteur du meurtre, que vous avez réalisé par strangulation de la main gauche. Ces points ne sont plus discutables. Dites moi pourquoi vous avez commis ce meurtre alors que vous veniez de cou - d'avoir une relation sexuelle avec la victime ! »

Le jeune magistrat, qui avait l'air d'un plongeur en apnée, fixait furieusement l'accusé qui s'attendait à voir la veine de son coup éclater à tout moment ( une idée assez amusante en soi ). Ce dernier, bon gré mal gré, prit une inspiration et commença à raconter :

« Eh bien, je l'ai rencontrée il y a environ un mois dans un bar où elle jouait du piano. J'ai été lui parler après son numéro. Elle nous plaisait beaucoup, à Paul et moi, donc...
-Paul ? Qui est ce Paul ? Il a été témoin de quelque chose ?
-Bien sur... c'est mon pénis. »

L'avocat resta un moment la bouche entrouverte, comme si quelque chose lui avait échappé. Puis il se leva en pinçant les lèvres et frappa à la porte derrière lui.

« Commissaire ? On a fini ! Vous pouvez le raccompagner à sa cellule ! »

Et le commissaire raccompagna effectivement Emile dans sa cellule. Celui-ci s'assit sur couche, et regarda vaguement autour de lui comme s'il avait pu tomber sur une source d'occupation et fixa finalement le mur d'un air morne. Il allait être condamné et pourrirait pour les dix années à venir en prison... Dix années aussi assommantes que les semaines qu'il avait déjà gâchées en cellule. Et sans filles. Paul en frémissait d'horreur. Marie se mit à trembler d'impatience sur son genoux. Elle mourrait d'envie d'arracher les barreaux, Emile la sentait qui se crispait de frustration... mais s'il la laissait faire, il devrait échapper aux gardiens, armés et nombreux, puis quitter le pays... Un peu de planification s'imposait. Il s'affala sur le lit et enfonça le visage dans son oreiller. Le plus gros problème était de sortir sans être vu, condition nécessaire et suffisante à son évasion. Pourtant il avait beau chercher... Il se voyait mal creuser un tunnel façon Dalton.

« C'est facile, utilise un portail magique ! »

Emile apprécia qu'on lui souffle aussi généreusement la réponse, cependant, le fait qu'elle vienne de son oreiller l'intriguait.

«Bon sang, un oreiller qui parle !  S'étrangla-il avec raison.
- C'est un traversin, répondit l'oreiller/traversin.
- Ah, d'accord, un traversin qui parle, là c'est normal...
- Ce n'est pas le traversin qui parle, rerépondit la-chose-qui-parlait-alors-qu'Emile-pensait-que-c'était-le-traversin, c'est moi parle.
- Kamoulox, releva Emile avec tact.
- Moi, le Passeur Entre Les Mondes ! Le traversin n'est qu'un intermédiaire. Arrête de te poser des questions inutiles... je t'expliquerais plus tard, si vraiment ça t'intéresse. Si tu es prêt à suivre mes indications, je te ferais quitter ta prison et ta planète ! Et arrête de tâter ce traversin ! »

Emile, qui était pourtant sûr qu'un appareil quelconque était caché dans l'oreiller, regarda autour de lui, dans l'espoir de trouver une explication rationnelle. Malheureusement, aucune pomme ne lui tomba sur la caboche pour lui donner la réponse. Il allait finir par croire qu'il était vraiment fou, comme on lui avait souvent dit. Ce n'était pas les séances chez les spécialistes qui avaient manquées durant son enfance. Pourtant il n'avait jamais eu de problèmes de compréhension, il était capable d'avoir des raisonnements cohérents... Mais s'il imaginais tout ? S'il était même fou depuis des années, seul prisonnier de son corps ?

Marie s'abattit soudain rageusement sur son visage, le laissant hébété, une douleur sourde bourdonnant dans son nez. Il mit quelques secondes avant de s'apercevoir que Paul avait uriné dans son pantalon. Il secoua la tête nonchalamment, s'insultant intérieurement. Il était stupide. Et ingrat. Que serait il devenu sans eux ? Emile resta la tête entre les mains, à ruminer, jusqu'à ce que l'odeur et la froidure de son pantalon cessent d'être supportables. Paul commençait à regretter amèrement son acte kamikaze.

Après tout, suivre les instructions d'un polochon bavard, même imaginaire, dans sa prison, ça ne pouvait que tromper l'ennui, et donner de l'occupation à Marie qui gigotait comme une folle sur sa cuisse. Et si par miracle il ouvrait un portail... Il quitterais sa planète ? Cet oreiller le prenait vraiment pour un imbécile.

« D'accord, j'accepte ! Qu'est-ce que je suis sensé faire ? 
- Déjà te changer. Le reste on verra demain. »

[mentor]

Faudrait lui trouver un titre
cause référencement au catalogue
;-)

[Sahkti]

Faudrait lui trouver un titre
cause référencement au catalogue
;-)

oui, sinon j'invente moi-même :-)
Dingue les intros et les sans titres de début de quelque chose qu'on collectionne :-)

[boc21fr]

Je trouve ce texte franchement pas mal...
Original, vraiment, un peu loufoque même...
Cette histoire d'un type à la main et au pénis autonomes dotés de personalité et qui s'interroge sur sa santé mentale lorsque son polochon le rappelle à l'ordre...
Je suis pret à lire la suite !
Vivement l'évasion...

[Invité]

Oui, c'est pas mal, assez amusant, inattendu. Cette Marie qui "emprunte" des "empreintes" et ce Paul qui s'oublie dans le pantalon... Je me demande si on va voir débouler un Pierre ou un Joseph, peut-être même une Marthe. ;-)

[abstract]

Bon, ma première impression c’est qu’il y a encore beaucoup de boulot à faire sur ce texte.
Outre les fautes d’orthographe, et là je ne vais pas te lancer la pierre car j’en fais un nombre incalculable même quand je me concentre très fort (oui j’ai honte), il y a des choses à reprendre dans ton texte.
En gros il y a deux parties: la salle d’audience et la cellule.
Pour la première, il me manque certains éléments pour comprendre où l’action se passe (tribunal, audience préliminaire, instruction,…). Il y a aussi une confusion dans les personnages : une fois tu parles de jeune avocat et l’autre fois de jeune magistrat. Est-ce la même personne ou non ? Ensuite arrive le commissaire, dont on se demande ce qu’il faisait là. Tu devrais peut-être un peu plus planter le décor pour aider le lecteur à construire les images.
J’ai trouvé la seconde nettement plus claire, on comprend de suite qu’on part dans le loufoque. J’ai bien aimé le « C'est facile, utilise un portail magique ! » qui fait basculer le récit dans un autre univers. J’ai tout de suite pensé à l’univers de H2G2 le Guide du voyageur galactique (de Douglas Adam), dont je n’ai encore vu que le film (aie aie, pas bien je sais, j’ai du retard dans mes lectures).
Il y a donc de bonnes choses ici mais à réajuster.

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