retirarda

[loic]

Retirada


Finir une triste épître
Chemin de croix, col des Bélîtres
Courez sans croire espérer voir
Les Occitans à Cerbère choir

Gendarmes sombres, sur leurs affûts
Sanglés de morgue, ceints de pouvoir

Bise de Février, glace la Méditerranée

Ténébreux têtes basses
Ployés Sous le fardeau
Les Mères, leurs enfants
Avec les hommes aux basques
Malhabiles sans destins
Effarés de chagrin

Transhumances Ibères
En saisons de défaites
Piétinent sur Argelès

Pleurez Républicains ! L’anarchie vous à tués
Vous quittez le désert pour rejoindre l’hiver


Que sont les être humains, au vent de ces histoires
Fétus d’une moisson retournant à l’humus

Nos vies sont des champs glabres
Ou la cendre des guerres
Amende les semailles
Sous d’obscurs printemps

Mais…

Débuter un chapitre
Une paresse espagnole, le maté de ta peau
Ton regard qui m’emporte
Tes rires de sierras

Soleil d’un été, insolente andalouse

[Invité]

Sombre poème sur un sombre moment de l'Histoire. Bien la note d'espoir finale pour alléger le tout, bien la position du "Débuter un chapitre".

Note :
Nos vies sont des champs glabres
Où la cendre des guerres

l'accent qui peut tout changer...

et
Que sont les êtres humains,
L’anarchie vous a tués

[Invité]

Retirada. Oui. Beau poème.
Tu aurais pu glisser quelque part que les commerçants (français) sur leur passage, s'empressaient de rentrer leurs étalages. Qu'il leur a été demandé de fournir, par la suite, par les municipalités françaises, des certificats "de bon voisinage" pour pouvoir continuer à vivre parmi nous...
Mais tout ceci n'est pas très poétique et bien sûr n'a pas sa place ici.
Merci. Je salue ta sensibilité qui t'a soufflé ce sujet.

[Ba]

Interrogation porteuse de réponse dans la fragilité de nos ébats.
Chanson grave cette fois-ci.

[silene82]

Gaffe aux andalouses, surtout cigarières à Séville, et même si la fragrance de leurs cuisses aromatise les cigares.

[Ento]

J'ai lu le poème en totale ignorance des faits, et je l'ai trouvé très beau. Vraiment rien à redire, si ce n'est qu'une deuxième lecture après information a éclairé le poème sans lui ôter de sa sombreur...

[Sahkti]

J'adhère à moitié, non pas au propos mais à la forme, que je trouve chargée et par moments ampoulées. Peut-être est-ce volontaire afin d'accentuer cet épisode dramatique de l'Histoire mais à la longue, ça a fini par me détacher du poème. Il y a pourtant pas mal de sensibilité dans ce que tu évoques, une manière juste d'énoncer les choses, mais voilà, pas vraiment emballée cette fois, désolée.

[Sahkti]

J'aime ceci :

Nos vies sont des champs glabres
Ou la cendre des guerres
Amende les semailles
Sous d’obscurs printemps

[Arielle]

J'aime aussi le ton désabusé de ces vers:

Que sont les êtres humains, au vent de ces histoires
Fétus d’une moisson retournant à l’humus

Nos vies sont des champs glabres
Ou la cendre des guerres
Amende les semailles
Sous d’obscurs printemps

qui replacent l'ensemble du poème dans une perspective plus universelle

[Invité]

j'ai abandonné de suite :

Finir une triste épître
Chemin de croix, col des Bélîtres
Courez sans croire espérer voir
Les Occitans à Cerbère choir

la poésie tout en expertise ne me séduit pas vraiment.
Devais-je apprendre et apprendre, je me tournerai vers les romanciers.

[Madeline]

Même après avoir lu les commentaires, je n'y comprends rien...Oui, je l'avoue, je n'ai pas l'esprit très vif.

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