Graaaouuuuu !

[Kardahne]

La petite Sophie venait d'entrer dans la maison réputée hantée. Celà faisait peu de temps qu'elle était arrivée dans le coin, et cette demeure l'avait intriguée assez rapidemment. Renseignements pris, invariablement on la disait abandonnée et aussi que personne ne montrait d'intérêt pour celle ci... Mais, en baissant supersticieusement la voix, on évoquait en tremblant l'abominable monstre habitant les lieux...

Mais qu'importe. Elle était entrée dans cette masure délabrée et dévorée par les ronces, et elle tenait à savoir de quoi il retournait... Premier contact, et déjà elle ne pouvait s'empêcher d'éprouver un frisson de terreur. Rien de particulier, sauf... Sauf un profond sentiment d'abandon. Quelques rares meubles couverts de poussière, des couleurs fades et partout, partout de la pénombre. Aucune chaleur n'habitait ces lieux, et on ne pouvait s'empêcher de penser que ces lieux avaient oublié ce que pouvaient dire les mots rire, espoir, camaraderie, amour ou bien tendresse.

Silence pesant. Même le bruit de ses pas etait étouffé par l'épaisse couche de poussière... Elle visitait, et c'était partout pareil. Rien. Néant. Ah, si, elle finit par remarquer une chose étrange : les meubles étaient déparareillés, comme si choisis par des gens aux goûts opposés. Les murs étaient parfois couverts de papier peint (différents et de styles très éloignés) et de peintures fades mais de toutes sortes. Etrange...

Elle grimpa à l'étage, visita des couloirs différents mais tous recouverts de la même poussière, la même fadeur, la même tristesse. Elle poussa une porte et là, au mur, était écrit le mot "torture". La pièce était vide. Dans d'autres pièces, d'autres mots. "Haine", "Est-ce que tu aimes ?", "destructuration de l'égo", et tant... Une chambre. Un lit d'enfant. Un panda en peluche qui avait perdu un oeil regardait la petite Sophie, abandonné depuis si longtemps en ces lieux sinistrés.

"Graaaaaaaouuuuuuuuuu !"

Un son violent, terrible et ridicule fit sursauter la petite Sophie, et celle-ci se retourna pour faire face à son assaillant... Et elle tomba nez à nez avec la plus effoyable créature que l'imagination peut fournir. Non, je ne la décrirais pas, celà ne ferait que diminuer ce que vous pourriez évoquer dans votre esprit.

"Graaaaaaaouuuuuuuuuu !"
- Graaaaaaaouuuuuuuuuu toi-même ! Non mais oh, tu n'as pas honte ? Essayer de faire peur à des jeunes filles en fleur en criant comme çà ? Alors maintenant tu te calmes et on cause, ok ? Et cherches pas à te défiler !
- Graaaaaaaouuuuuuuuuu ?
- Nan.
- ..."

Et le monstre d'exploser, recouvrant la petite fille de viscères et de sang et les murs de couleurs criardes rouges, vertes, blanches... La petite Sophie, se voyant aussi dégueulasse, décida de rentrer chez elle pour se laver. Une fois sur place, elle remarqua qu'elle n'avait pas de lave-linge et qu'elle avait oublié de payer la facture d'eau, alors elle se cassa sur une île pour ne plus en manquer et elle sortit de cette histoire pour toujours, parce que franchement elle craignait un max.

Pendant ce temps là, pas à Singapour, pas à Djakarta, mais toujours dans cette foutue maison soit disant hantée, on retrouvait au milieu de l'explosion, incroyablement propre, un jeune gamin au regard perdu ne comprenant pas trop qu'est ce qu'il foutait là. Il avait vue la Jeune Sophie avant qu'elle ne se casse et il en était tombé éperdument amoureux, mais elle ne l'avait pas vue à cause d'un bout d'intestin sur les yeux. Alors elle était partie. Alors il était tout triste.
Dans l'immédiat, il ne pensait qu'à chercher Tom, son panda en peluche, mais pour çà il fallait marcher dans ces trucs sales par terre, et sa maman lui avait dit que jouer avec des viscères et du sang çà fait mauvais genre (bon, ok, elle a peut être pas dit le mot viscère, mais elle aurait pu le dire, j'en suis sûr...). Enfin, il allait pas attendre ici des années, alors merde, il s'avança en gardant les yeux grands ouvert. Vers le plafond.

Il arriva dans la chambre d'enfant, retrouva son nounours adoré et voulu se coucher pour pleurer un coup sur son amour perdu, mais il se rendit compte que son lit n'était plus assez grand. Alors il se regarda, et remarqua qu'il avait des poils sur le torse et au kiki ! Mais... Mais... Il était un petit garçon ! N'ayant jamais vu le film Big, il ne comprit pas ce qui lui était arrivé et décida que tout celà était bel et bien beau, mais qu'il avait faim. Alors il regarda le calendrier qui n'existait pas, décréta que l'on était le jeudi 35 mai, se raccrocha à la seule référence qu'il lui restait et entra dans l'armoire pour démarer son voyage vers les Mers du Sud passant par le pays de Cocagne...

" Eh ! Tu devrais pas écrire çà, on appelle çà du plagiat !
- On s'en fout, personne ne lira et de toute façon cette référence ne dit rien à personne, alors...
- T'as pas complètement tort, mais quand mê.."

Après un coup de boule bien placé, l'auteur se permet de reprendre l'histoire là où elle en était. Où ? Euh...
Ok, avançons dans le temps. A moins que vous ne soyiez des fans du livre III du Seigneur des Anneaux, là où vous avez deux crétins qui marchent beaucoup et qui baisent même pas.

Donc on retrouve notre petit garçon très poilu et au corps d'homme en train de jouer à être une pendule histoire de passer le temps. Parfois il fait "Graaaaaaaouuuuuu !" pour rire, mais çà prend pas et çà ne l'amuse plus de toute manière. Parfois il se dit qu'il pourrait arrêter de faire bouger ses aiguilles.
Mais çà l'amuse pas non plus, alors il continue. Il en a pris l'habitude.

Et puis un jour, alors qu'il jouait à être un stylo, il fut pris d'une fuite et le dessin qui prit forme lui plu. Alors il regarda sous plein d'angles, et il décida de prendre la même. Mais comme il était un être humain, prendre la forme d'un dessin était pas franchement évident. Alors il décida de devenir un Barbapapa qui pouvait devenir ce qu'il voulait, mais çà marchait pas non plus.

Alors il trouva la solution : il allait rêver sa vie réelle, comme çà il serait ce qu'il veut dans celle ci, et il vivrait ses rêves histoire de. Mais comme il ne se rappellait jamais ses rêves, c'était tout aussi foireux.

Alors le petit garçon se dit que tout se foutoir était quand même sacrément chiant, alors il décida de reprendre l'armoire un jeudi 31 mai (parce qu'il avait découvert que le 35 mai n'existait pas..), mais il ne trouva pas d'ouverture. Il essaya de se dire qu'on était un 35 mai, mais çà ne marchait pas, il savait qu'il faisait semblant.

Fichue vie.

[silene82]

Dommage! Le début m'avait retenu, alors que je suis assez mauvais client de ce genre de came; le milieu m'a ennuyé, et la fin m'a paru , passez moi l'expression, partir en couille. Grave même. Provoc? Panne? Je ne sais, et attends d'en lire un peu plus pour faire évoluer, ou confirmer, mon opinion.

[abstract]

Désolée, je n'ai pas réussi à dépasser la moitié de ton texte. La surabondance de et ainsi que l'utilisation presque systématique du verbe être m'ont découragée. Là ça manque quand même d'une couche de finition...

[Invité]

En principe je n'apprécie pas trop ce genre de délire qui donne dans le je-m'en-foutisme et me paraît souvent forcé, mais là, pour moi, ça passe, peut-être parce que vous mélangez les niveaux de langage et styles narratifs, ce qui évite de tomber dans la monotonie. Cela dit, je n'en lirais probablement pas beaucoup plus avant de me lasser. Et puis la fin paraît moins soignée que le début (je pense à l'irruption d'une quantité de "ça", que d'ailleurs vous orthographiez mal).

Il y a plusieurs erreurs de langue que je vous signale ci-dessous (j'ai remis le texte en droit, parce que ce serait trop galère de sortir de l'italique pour placer mes remarques, d'y revenir, etc.).
"Cela (et non "celà") faisait peu de temps qu'elle était arrivée dans le coin, et cette demeure l'avait intriguée assez rapidement (et non "rapidemment"). Renseignements pris, invariablement on la disait abandonnée et aussi que personne ne montrait d'intérêt pour celle ci... Mais, en baissant superstitieusement (attention, je trouve que la fréquence d'adverbes en "ement" est un peu trop grande dans ce passage) la voix"
"Aucune chaleur n'habitait ces lieux, et on ne pouvait s'empêcher de penser que ces lieux (la répétition se voit, je trouve) avaient oublié ce que pouvaient (ne manque-t-il pas ici le verbe "vouloir" ?) dire les mots rire, espoir, camaraderie, amour ou bien tendresse."
"Même le bruit de ses pas était étouffé par l'épaisse couche de poussière..."
"les meubles étaient dépareillés (et non "déparareillés")"
"Un panda en peluche qui avait perdu un œil"
"Non, je ne la décrirai (et non "décrirai", je pense que le futur s'impose ici et non le conditionnel) pas, cela (et non "celà") ne ferait que diminuer ce que vous pourriez évoquer dans votre esprit."
"Essayer de faire peur à des jeunes filles en fleur en criant comme ça (et non "çà") ?"
Et cherche (et non "cherches" ; vérifiez la forme de l'impératif pour les verbes du premier groupe) pas à te défiler !"
"toujours dans cette foutue maison soi-disant (et non "soit disant" ; en outre, il peut paraître bizarre que la maison se dise elle-même hantée, on général on évite cette expression pour des objets inanimés qui n'ont rien à dire sur eux) hantée, on retrouvait au milieu de l'explosion, incroyablement propre, un jeune gamin au regard perdu ne comprenant pas trop qu'est ce qu'il (et non "qu'est ce qu'il", expression très relâchée dans un style indirect, qui, me semble-t-il, ne correspond pas au niveau de langue général du texte) foutait là. Il avait vu (et non "vue" ; il a vu quoi ? la jeune Sophie, qui est située après le participe passé ; au moment où on lit, on ne sait pas encore ce qu'il a vu, le participe passé ne s'accorde pas) la Jeune Sophie avant qu'elle ne se casse et il en était tombé éperdument amoureux, mais elle ne l'avait pas vu (et non "vue", car elle a vu le garçon, masculin)"
"mais pour ça (et non "çà") il fallait marcher dans ces trucs sales par terre, et sa maman lui avait dit que jouer avec des viscères et du sang ça (et non "çà") fait mauvais genre (bon, ok, elle a peut-être pas dit le mot viscères, mais elle aurait pu le dire, j'en suis sûr...). Enfin, il allait pas attendre ici des années, alors merde, il s'avança en gardant les yeux grands ouverts (ce son les yeux qui sont ouverts). Vers le plafond.

Il arriva dans la chambre d'enfant, retrouva son nounours adoré et voulut se coucher pour pleurer un coup sur son amour perdu" , "décida que tout cela (et non "celà") était bel et bien beau"
"Tu devrais pas écrire ça (et non "çà"), on appelle ça (et non "çà") du plagiat !"
"A moins que vous ne soyez (et non "soyiez") des fans du livre III du Seigneur des Anneaux"
"mais ça (et non "çà") prend pas et ça (et non "çà") ne l'amuse plus de toute manière. Parfois il se dit qu'il pourrait arrêter de faire bouger ses aiguilles.
Mais ça (et non "çà") l'amuse pas non plus"
"le dessin qui prit forme lui plut."
"mais ça (et non "çà") marchait pas non plus.

Alors il trouva la solution : il allait rêver sa vie réelle, comme ça (et non "çà") il serait ce qu'il veut dans celle-ci, et il vivrait ses rêves histoire de. Mais comme il ne se rappelait (et non "rappellait") jamais ses rêves, c'était tout aussi foireux.

Alors le petit garçon se dit que tout ce foutoir était quand même sacrément chiant, alors il décida de reprendre l'armoire un jeudi 31 mai (parce qu'il avait découvert que le 35 mai n'existait pas..), mais il ne trouva pas d'ouverture. Il essaya de se dire qu'on était un 35 mai, mais ça (et non "çà") ne marchait pas"

[boc21fr]

Pour une fois, je serai plus dur que silène :
Ce "truc", je l'espère pour vous, a été écrit dans les affres de l'ivresse, avec 40° de fièvre ou après une méditation transcendantale de 3 jours accompagnée de privation de sommeil...
Je n'ai rien contre le n'importe quoi et la pantalonade, mais là j'ai du mal à faire la différence entre ce qui est voulu et ce qui ne l'est pas...
Vous avez visiblement tenté quelque chose mais...
Je crains que cela ne marche pas...pas du tout...
Un sentiment de grotesque ravageur accompagne le lecteur que je suis le long de sa lecture
Désolé...

Au plaisir de vous relire...
Parce que, et c'est bien ce qui craint le plus dans l'histoire : vous savez tout à fait écrire...

Bon...
"Pendant ce temps là, pas à Singapour, pas à Djakarta, mais toujours dans cette foutue maison soit disant hantée, on retrouvait au milieu de l'explosion, incroyablement propre, un jeune gamin au regard perdu ne comprenant pas trop qu'est ce qu'il foutait là. Il avait vue la Jeune Sophie avant qu'elle ne se casse et il en était tombé éperdument amoureux, mais elle ne l'avait pas vue à cause d'un bout d'intestin sur les yeux. Alors elle était partie. Alors il était tout triste"
-> Pour ne pas être de mauvaise foi, je dois admettre que cette idiotie là m'a fait sourire...

[Kardahne]

Pour répondre de l'intention de ce texte... Il s'agit en fait d'une biographie absurde.

Bon, je l'avoue, ce n'est pas évident à voir.

D'ailleurs, dire celà explique aussi la faiblesse de la deuxième moitié. Elle est presque volontaire. Presque. Vu que je ne relis presque jamais.
Ce qui, au vu de correction de M. Socque, est tout a fait désastreux !

En fait, je suis surtout en panne totale question écriture depuis quelques temps, alors j'essaie de ressortir les cartons, de les coller face à un public... Et m'en prendre plein la tête histoire de voir si quelque chose peut en sortir.
Ecrire me manque. Et non. Curieux sentiment.

[boc21fr]

Je comprends en fait tes deux erreurs...
tu as voulu faire une biographie absurde...
1ière erreur : vouloir écrire une biographie (il est plus simple au début d'observer/témoigner/relater/critiquer/se moquer/... de ce qui se passe autour de vous...
2ième erreur : vouloir écrire sur l'absurde -> y'a rien de plus dur !

[Invité]

Je me suis embêtée, je n'ai pas fini, pourtant le ton me semblait prometteur, avant de devenir forcé.

[Sahkti]

Je me suis embêtée, je n'ai pas fini, pourtant le ton me semblait prometteur, avant de devenir forcé.

Je reprends à mon compte ce commentaire, j'ai ressenti pareil, avec quelque chose qui commençait bien, puis ça part en vrille sans devenir pour autant drôle ou intriguant. Trop confus pour moi, désolée.

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