Parce que j'écoute du Pink Floyd

[Kardahne]

Vi, mes textes sont souvent lié à la musique présente au moment où je les écrits.
Celui là, c'est un texte pour savoir si, selon vous, j'arrive à écrire sur ce que je j'observe/témoigne/relate/critique/me moque...
Et oui, si je suis là c'est aussi, beaucoup, pour progresser

***

La scène se déroule dans un bar quelconque. Deux amis boivent un verre et discutent de choses et autres. Cela fait longtemps qu'ils ne se sont vus, alors les thèmes dépassent les banalités d'usage. Les banalités ponctuelles ont pris le relai.

« Alors, comment vont tes amours, gars ? La dernière fois, tu devais venir sur Paris pour t'installer avec cette fille, mais je n'ai plus aucune nouvelle depuis.
- Et bien en fait... Je me suis installé avec elle. J'habite juste à côté en réalité. Ca va bien faire trois mois.
- Tu es en train de me dire que cela fait trois mois que tu habites dans le coin, et que tu ne m'as pas appellé une seule fois ? Tu sais ce que j'ai en tête là ?
- J'imagine sans peine. Tu es en train de te dire que tu aurais fait pareil.
- T'es chiant, tu me connais trop. Mais quand même, merde. T'es sensé être le plus sociable des deux, nan ? »

Et la discussion de poursuivre. Peut être y reviendrons nous. Disons qu'on y parle passé, présent, avenir, travail, politique, amours, déceptions et espoirs... Ces deux là se connaissent. Ils n'ont pas besoin de biaiser. Ou seulement pour le plaisir.

La table d'à côté. Elle est seule. Un café refroidissant sur la table. Elle semble hors d'atteinte, hors du temps. Belle, inaccessible, distante. Bien habillée, de longs cheveux lisses et soyeux cascadant sur son dos et ses épaules... Et seule. Personne ne viendra. La pêche fut mauvaise. La prochaine fois, peut être.

Un peu plus loin. Un jeune couple. Sûrement encore étudiants. Pleins d'espoir, ils croient que leur relation durera toujours. Naïfs. Peut être que cela les sauvera. On peut bien le leur souhaiter, non ? Ils se tiennent la main, et leurs pieds fricotent. Ils ne perdent pas une occasion de se toucher. C'est beau. Le serveur passe, et professionnel leur demande d'un ton froid ce qu'ils souhaitent consommer. Aucune poésie chez ce type. Un crème et un chocolat chaud, merci.

Deux hommes en costard/cravate. Whisky et Martini. Ils viennent de finir leur journée de boulot, et viennent s'en jeter un petit avant de retourner à leurs vies respectives. L'un a la bague au doigt. Sûrement marié. C'est pourtant lui qui regarde les environs, scrutant les dames, seules ou non. Si on l'écoute, on apprend qu'il vient de devenir père. Oh. Il ne voit pas la Belle inaccessible de là où il se trouve. C'est autant de gagné pour son couple. L'autre lui balance les phrases toutes faites sur le fait de devenir papa. Responsabilité, ne plus dormir, sa femme devient mère avant d'être femme, ce genre de choses. Il s'en fout. On sait ce qu'il veut.

Un homme seul au bar, une bière à la main. Si on avait observé, c'est la troisième qu'il écluse. Il ne dit rien. Ne regarde personne. Pauvre gars. Tu as choisi quelle sera ta déchéance. Comment tu abandonnerais le combat. Chacun ses choix.

Une autre femme là bas. Elle lit un journal. Elle semble nerveuse. Sa main se porte à son sac, comme machinalement, mais elle se ravise. Elle regarde à la porte. Elle voit un jeune homme manifestement de la mouvance « tektonik » partir enfin. Elle ne semble pas apprécier cette mouvance puisqu'elle se lève alors, sortant un paquet de cigarettes de son sac. Tout con, parfois.

Un vieil homme, là bas, au fond. Il regarde tout cela. Ces jeunes qui seront l'avenir de ce monde. Ou bien il essaie de se souvenir où il a mis ses clefs. Ou bien le visage de celle qu'il a aimé. Son regard croise le mien. Un sourire. Nostalgique, bienveillant. Un instant. Je hoche la tête, lui renvoie son don. Il hoche la tête, et retourne à ses pensées.

[Kardahne]

Foutue impulsivité, j'avais oublié la règle du "1 par semaine".

Graaah.

Bon, on peut toujours effacer l'autre fauve, c'est un exercice de style pas terrible, même si plus empli d'intentions que celui ci.
Encore navré.

[Invité]

Je retire de la lecture comparée de vos deux derniers textes et de leurs commentaires qu'on ne peut pas plaire à tout le monde : moi, je préfère votre pochade n'importequoitesque à ces "choses vues" dans un café, certes pas mal écrites, mais qui, dans l'ensemble, m'ont fait chier. Si je peux me permettre un conseil, prenez nos avis pour ce qu'ils sont, des avis de personnes extérieures, qui sont là uniquement pour vous aider à trouver votre voie(x) propre, et ne les laissez pas vous décourager d'en suivre une peut-être moins facile mais, finalement, plus personnelle !

Ce texte-ci, j'ai l'impression de l'avoir lu mille fois, il ne m'apporte rien, je le trouve fade, avec en outre un ton moralisateur, supérieur, assez déplaisant, très manifeste quand vous parlez du type seul qui écluse une troisième bière : ça y est, le narrateur voit un gars boire sa troisième bière, l'air morose, taciturne, et il l'a déjà jeté au poubelles de l'histoire, décrété qu'il avait "abandonné le combat" ! Eh ben putain.

Je serai contente de continuer à vous lire et espère pour ma part vous voir explorer votre veine absurde !

[Invité]

J'ai retenu un ton moralisateur qui m'a fait grincer des dents ("Il ne voit pas la Belle inaccessible de là où il se trouve. C'est autant de gagné pour son couple."). De façon générale, je n'apprécie pas que le narrateur mette son grain de sel dans un texte, mais ça dépend comment c'est fait, ici ça passe mal.
Sinon, pour quoi en rester là ? Décrire ce qu'on voit et puis quoi ? Ca tombe à plat, c'est dommage, parce qu'a priori ce genre d'exercice devrait s'avérer plus fructueux ...

[silene82]

Les dames m'ont pris de court, alors je vais dire le contraire de ce que j'ai ressenti, juste pour le plaisir: c'est un texte d'une grande finesse d'observation, qui relève le petit détail juste avec beaucoup d'à-propos, et décortique les situations observées sans tomber dans l'a-priori ou les poncifs. Bref, un regard neuf.

[boc21fr]

Parfois il faut reconaitre ses erreurs...
J'ai un grand défaut et une grande qualité
1. Je fais souvent des conneries
2. Je sais les reconnaitre

En l'occurence ici j'ai merdé...
Kardhane, je suis fautif.
J'ai osé te dire dans quelle direction tu devais aller...parce qu'un de tes textes ne me parlait pas du tout...
Personne n'a le droit de te dire une chose pareille !
Te dire que l'on aime ou aime pas et pourquoi, oui...
Mais ce que je t'ai dit...te dire quoi écrire...ça non !
Tu as choisi l'absurde, une voie difficile à explorer ?
Ben c'est la tienne quand-même et aucun abruti de ma sorte n'a le droit de t'enlever l'envie et l'énergie de la suivre..
Il fauit aller où on le sent après tout...
Faut voir le coté positif : tu as fait un "exo en direct" improvisé.
Je te prie d'accepter toutes mes excuses...

[Sahkti]

Il me semble que tu décris trop. Ou alors maladroitement. Même si tu voulais, par exemple, t'orienter vers un texte théâtral avec description des lieux et des personnages, pour que le lecteur situe chaque élément, tu ne devrais pas t'y prendre comme cela mais tenter d'insuffler un minimum de vie et d'âme à l'ensemble, sans parler de la fluidité. Ici, tu places cliniquement tes éléments et puis voilà, or ce n'est pas suffisant; c'est trop froid, trop extérieur à mon goût. Impossible de pénétrer la psychologie des personnages qui ne dégagent rien ou de ressentir l'impression d'être dans cet endroit en même temps qu'eux.
Désolée, je suis passée à côté.

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