Mouvance

[petit-doute]

Sur les rives de la conscience, je frissonnais de mots
Tricotais du passé
Revisité.

Mais goûter la lèvre de l’autre bord de la vie
Sentir son souffle m’aspirer dans les gouffres du néant
Et fermer les yeux
Au temps.

Sur les berges de l’insouciance, je gémissais de mots
Tissais l’impossible
Eternisé.

Mais caresser des yeux l’autre versant de la nuit
Goûter son silence m’envoûter dans l’escalier des jours
Et tendre la main
A l’obscurité

Savoir rêver sur les fils de la vie
Equilibe précaire d’un funambule solitaire
Cherchant à l’horizon, le sens de l’oubli.

[boc21fr]

dire que j'ai beaucoup aimé cet appel sombre et poétique est peu dire...
Je ne vois pas quoi ajouter...

[Arielle]

Ah le joli pas du funambule qui danse sur son vertige !

[Invité]

Un poème à l'introspection joliment exprimée. Un fil directeur (c'est bien le moins pour un funambule !) qui ne se relâche pas...
J'aime, entre autres, "l'escalier des jours".

[Sahkti]

Beaucoup d'allure dans ce texte, une gravité qui met en exergue la légèreté de l'exercice aérien. C'est bien mené, avec des images découpées avec justesse.
J'aime cette vision de ce monde inconnu, de cette autre rive qui doit nous accueillir, à découvrir mais peu effrayante.

[Invité]

Il y a un bon travail derrière tout le texte, et je ne peux que l'apprécier.
La polysémie et d'autres techniques très simples qui transforment un texte en poème : il y a là , par petites touches, un poème qui nait. C'est bien.
(commentaire un peu simplet, j'en conviens, mais vrai ).

[Madeline]

"Goûter la lèvre de l'autre bord de la vie" : c'est un peu lourd, non ?
"Sentir son souffle..." Le souffle de quoi ? de qui ?- De la lèvre ? hum...Et puis "la lèvre de l'autre bord de la vie"...pourquoi pas "le soupir de l'au-delà", "la langue de la face cachée de notre séjour sur terre" ou "l'haleine de l'ailleurs" ? Tout cela reste abstrait et sonne creux. Aucune image forte n'en surgit, qu'une vague fumée artificielle destinée à masquer le manque d'inspiration. Vous n'êtes pas la seule à noyer le poisson. 9 "poètes" sur 10 s'illusionnent en croyant qu'ils plient les mots à leur volonté.
Cordialement.

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