Vos écrits
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment : -40%
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 ...
Voir le deal
59.99 €

Hannibal

4 participants

Aller en bas

Hannibal Empty Hannibal

Message  Lonely Ven 26 Juin 2009 - 21:43

Qu’était-il, cet impact lumineux ?

Le capitaine au long cours, qui avait tant vogué, n’était pas prêt à affronter ce mur d’eau qui se dressait soudain face à lui, comme dans les plus terribles récits mythologiques. L’hydre rouge étendait son souffle brûlant au-delà de tous les horizons et l’air, la mer, mêlaient leurs essences dans l’immonde putréfaction des noyaux d’atomes carbonisés. Le vent élimait les chairs, l’océan soulevait une onde mortelle, engloutissant sous ses assauts déchaînés les âmes minuscules qui s’y trouvaient piégées.

La fureur messianique propagerait son venin jusqu’aux rivages les plus lointains, arrachant le sol à la terre, projetant vers les cieux les plaines et les montagnes dans un fracas de fin du monde. Il ne devait plus se trouver sur son passage que la complainte éternelle des hommes agonisants, serrant lâchement le poing face à la rébellion du monde.

Ne pouvaient-ils pas trouver d’alternative à leur folie ?


Ce samedi fatal, alors que le premier super-ouragan de classe 6 se dirigeait vers la côte sud est des Etats-Unis, le président décida de lancer l’opération Massive Impact. Un geste de dernière chance, une folie pure en vrai, motivé par la peur d’affronter le monstre que nos propres actes avaient pourtant fait naître.

Ce fils de l’Homme, qu’il n’a même pas reconnu, arrivait pour régler sa dette, irradiant l’énergie du désespoir qui lentement s’était accumulée dans les veines desséchées des entrailles de sa mère. Désormais, plus rien ne se trouvait en face de lui que le désert limpide des illusions humaines.

Le capitaine avait tout juste eu le temps de voir le flash qui illumina le ciel, perçant la muraille colossale du Léviathan qui étendait un voile noir d’un bout à l’autre de son horizon. Des rais de lumières filtraient à travers les couches nuageuses denses et fracturaient les ténèbres comme autant d’épées brillantes, hérissant leurs saillies dans la chair même du cyclone. Les eaux violentes jouaient avec le bateau pantin, se fendaient en de profondes tranchées, et la tempête engendrée par l’explosion balaya la surface d’un vent inouï. Le cœur de l’Univers semblait se crever devant lui.


Il suffisait d’un avion, d’un pilote et d’une arme atomique. Puis plonger dans l’œil du monstre. Et exploser tous ensemble, à un tiers de la hauteur. Là où le souffle pourrait enrayer la mécanique fatale et stopper la spirale ascendante qui transformait les eaux chaudes de l’océan en un combustible inépuisable. Avec un peu de chance, le rejeton ne s’en relèverait pas, il ploierait un genou à mer et sacrifierait sa puissance de titan à la gloire des hommes. C’était ça ou rester le témoin horrifié d’une destruction programmée depuis deux semaines, date à laquelle les satellites avaient repéré la perturbation originelle qui s’épanouissait alors aux confins du lac Tchad. Les africains furent les premiers à constater l’arrogance de la bête, qui recouvrait déjà de son ombre malfaisante des régions entières. Alors que les yeux se levaient, hypnotisés face aux ténèbres rugissantes, le destin du monde s’embrasait soudain. Dans peu de temps, poursuivant le rail équatorial de la saison chaude et des alizés, le nourrisson ne tarderait pas à dévoiler sa véritable apparence, un ouragan à qui l’on attribuerait rapidement un nom. Hannibal venait de naître.

Mais le capitaine ne voyait pas de visage dans le feulement nébuleux, il n’apercevait qu’un masque où se reflétaient la contagion humaine, le mépris de la vie et des lambeaux d’avenir. Déjà le voilier se soulevait, mû par une vague féroce, repoussé magistralement par un souffle divin. Le haut et le bas se mélangeaient, fractionnant le réel en un magma turbide, un tourbillon infernal. Emporté dans les bras du monstre, il n’y avait nulle échappatoire, seulement une attente insignifiante.


Quand son avion décolla de la base aérienne, Justin eut à peine le temps de faire un signe d’adieu à son pays, puis à sa ville quand il survola Miami. Il prit de l’altitude au dessus de l’Atlantique et écarquilla les yeux quand la silhouette monumentale de Hannibal se dressa au loin, si loin, embrassant les rondeurs de la Terre jusqu’au ciel. Face à lui, l’espoir quitta son humanité devenue fragile et sembla gonfler un peu plus la carrure du géant. Hannibal étendait son ombre si haut qu’il fallut traverser les nuages denses et leurs bourrasques électriques pour pénétrer la colonne centrale, après qu’il lui eut semblé voler durant des heures. Puis ce fût l’œil, immense, où les étoiles brillaient au zénith comme au cœur de la nuit, les vents spiraux emmurant dans un vortex opaque ce calme fragile. Ce n’était même plus une vision extraordinaire, c’était un monde nouveau qui dévorait l’ancien.


Le bateau glissait à toute allure sur l’eau et s’éloignait du météore rougeoyant qui embrasait totalement le ciel. Le capitaine s’agrippait fermement au mât, tétanisé par le désespoir. Le mur d’eau l’avait entraîné et dépassé, explosant d’une rage grandissante dont le bruit infernal parvenait encore jusqu’à lui. Le vent puissant l’avait lui aussi devancé depuis longtemps, sans doute était-il déjà en train d’assaillir les premiers rivages d’Europe ou d’Afrique, et que dire des Amériques ! Tandis que le chaos poursuivait sa route, un gouffre gigantesque s’ouvrait devant le frêle voilier. La vague immense avait laissé derrière elle une gueule béante où s’effondrait l’océan.


Peut-on imaginer stopper un incendie avec une allumette ? Loin de calmer la bête, l’Homme acheva sa création en engendrant un monstre dégénéré qui allait maintenant broyer tout ce qu’il avait connu. Nous avions peur qu’il détruise le monde, il fallait maintenant espérer qu’il subsiste encore un lendemain.

Justin descendit dans l’œil de l’ouragan en laissant l’avion planer tranquillement, le regard fixé sur ses instruments de mesure. D’après eux, Hannibal devait avoir plus de deux mille kilomètres de circonférence, et l’anémomètre avait son compteur bloqué depuis la traversée du titan. Le pilote devint pâle, la bête ne rentrait même plus dans une catégorie, aucun classement ne pouvant tenir compte de sa puissance inouïe. Fendant l’air serein, il plongea au centre de l’atrium et déclencha le compte à rebours. L’alarme retentit soudain, clignotant ses néons rouges, et rendit l’ambiance oppressante : la soute qui avait été scellée ne pouvait larguer son chargement, et la bombe atomique de dernière génération était maintenant prête à exploser.


Vertigineux. Le bateau oscillait dangereusement à l’abord du gouffre et le capitaine tentait de se cramponner plus fermement au mât. Son corps pendait maintenant dans le vide, verticalement, et son regard lui révélait la profondeur de la chute. L’ampleur de la chose horrifiait le vieil homme, et il ne trouva comme rempart que la fragilité d’une prière adressée à tous les dieux. Brusquement, le voilier chavirait dans le vide et tombait dans la monstrueuse cataracte. Après une chute qui lui parut interminable, l’homme perdait la vie dans le maelström bouillonnant du ventre de la mer.

Justin pria. Quelques secondes plus tard, son avion explosa dans une détonation phénoménale. La boule de feu libéra sa puissance dans un souffle prodigieux et les épées de lumières transpercèrent Hannibal de part en part. L’onde de choc se propagea dans l’ouragan mais l’énergie libérée s’additionna à la dynamique cyclonique. Contre toute attente, Hannibal se transforma en un phénomène inconnu.

Le pilote fût vaporisé en un millième de seconde, le capitaine est mort écrasé par les flots. Hannibal était devenu une toute puissance de la Nature, il avait tué son ultime géniteur ainsi que le seul témoin de sa seconde naissance. Le monde s’offrait à lui désormais, déjà ses bras marins ravageaient les côtes et son souffle chaud décomposaient les chairs. L’atmosphère devenait irisée, propageant des volutes électriques à travers le ciel qui semblaient embraser la planète. L’onde de choc déformait l’eau et la terre, en une marée mortelle qui ne laissait derrière elle que des débris, parcourant plusieurs fois la planète d’un même élan furieux. Des mers entières furent rejetées sur les continents, sur les îles, gommant le monde d’un flot unique. Quelques heures après l’explosion, il ne restait absolument rien.

Le spectacle était ahurissant, et James ne pouvait détourner son regard du hublot. Hugo et Martina constataient aussi l’ampleur de l’évènement qui se déroulait des milliers de kilomètres sous leurs yeux. Seuls, dans leur station spatiale, ils étaient les observateurs meurtris de ce qui fût leur monde. Ils n’avaient maintenant nulle part où revenir, et leur temps de vie égrenait désormais un lent compte à rebours, celui du temps d’oxygène disponible. Ils devenaient les derniers humains vivants, juchés sur l’apothéose technologique de leur peuple, pionniers inutiles d’un ancien avenir. Le voile épais qui recouvrait leur planète serait la dernière chose qu’ils verraient d’elle, et la seule question qui se posait à eux ne concernait plus que la durée de vie qu’ils consentiraient à s’accorder. Et si tout n’était qu’une question de temps, finalement ?


En bas, la planète disjonctée achevait tout survivant dans un chaos indicible, alternant aléatoirement froid terrible et chaleur meurtrière, pluie sans fin et bourrasques acérées. Elle avait changé de visage, de morphologie, plus rien n’était comme avant, ni les courants, ni les vents, ni rien de ce qui constituait notre monde. Un palier venait d’être franchi, la prochaine étape se chargerait de récupérer les oripeaux de la vie passée pour recommencer celle de demain. Et, qui sait ? D’autres êtres vivants apparaitront un jour, et reprendront possession de cette nouvelle Terre. Un équilibre émergera, une relation s’instaurera, mais il résonnera encore comme un écho de l’ancien monde les cris d’effroi qui accompagnèrent l’humanité dans son dernier tombeau.
Lonely
Lonely

Nombre de messages : 140
Age : 47
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  boc21fr Ven 26 Juin 2009 - 22:27

Eh bien Lonely, il me faudra relire votre texte !
Pas pour y chercher une plaisanterie Freudienne comme la dernière fois (j’ai vraiment aimé ce texte…) mais… pour bien comprendre le découpage que vous lui avait assigné.
Je vous rassure : Ce scénario catastrophe se lit bien, et vous ne pouviez avoir qu’un partisan en mon humble personne puisqu’à mon instar vous mettez en scène un président assez con pour lancer une arme atomique au cœur d’un cyclone et déclencher l’apocalypse.
Enfin il se lit bien…mais…
On dirait que vous vous êtes imposé un exercice : Essayer par l’écriture de rendre une scène de fin du monde avec toute l’ampleur possible, en donnant naissance à des images fortes, en usant de termes mythologiques, en essayant de frapper l’imagination, en offrant plusieurs points de vue (le capitaine de navire et le pilote Kamikaze)…
Sincèrement, tout ceci me semble bien parti, mais il y a encore un peu travail de finition pour que tout l’effort fourni porte ses fruits…
C’est pour cela qu’il me faudra vous relire !
En l’état, après une seule lecture, je me suis souvent senti un peu perdu…la scène passant de la représentation symbolique du phénomène à son explication, sa description, puis sa perception par un capitaine…

Bon…
Je viens de relire le texte…
Vous aurez besoin d’un autre avis que le mien…
Car en fait, après relecture, tout passe plutôt bien…
Du coup je ne sais pas si j’ai été un lecteur nul et inattentif ou si le texte doit recevoir quelques perfectionnement pour en améliorer sa fluidité, renforcer les effets que vous souhaitez lui voir exprimer : la force, la destruction, l’inéluctabilité d’un phénomène doublement crée par l’homme…
Le découpage temporel peut-être…l’action étant résumée au début (l’avion et la bombe explosant, vues par le capitaine) pour que l’on y revienne ensuite, ceci est difficile à suivre…
Bon je reviendrai ici plus tard…
Je suis peut-être simplement trop fatigué !
boc21fr
boc21fr

Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008

Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  Lonely Ven 26 Juin 2009 - 23:08

Et bien, merci d'avoir pris la peine de si bien expliciter votre ressenti Boc. J'ai essayé un genre de récit différent (je sais que ça ne se voit pas forcément mais j'essaie à chaque texte de varier le contenu et la forme si possible).

Tout d'abord, le découpage : j'ai voulu mêler les temps, comme vous l'avez noter. Alterner l'origine passée, le spectateur "présent" et le narrateur omniscient qui fournit de plus amples détails. J'ai même tenté de me servir du passé simple pour l'histoire du pilote et de l'imparfait pour le capitaine (j'espérais que cela aiderait à distinguer les narrations... mais dieu que cela est pénible et délicat !).

En fin de compte, j'ai trouvé que ça ne devenait pas trop confus, alors j'ai laissé ce découpage, même s'il est sans doute loin d'être le plus adéquat j'imagine.


Ensuite, j'ai certainement beaucoup alourdi le texte en voulant illustrer ce cataclysme, c'était là mon idée initiale (je me demandais comment retranscrire cela) J'ai étudié par le passé les risques naturels, et la réalité dépasse parfois la fiction : le scénario de la bombe atomique pour enrayer un ouragan trop important a réellement germé dans l'esprit étasunien. L'hypothèse a vraiment été soulevée. Mais les conséquences environnementales eurent été sans doute plus terribles.

[Ils avaient aussi pensé répandre une immense nappe de pétrole sur l'océan, et l'enflammer pour stopper la dynamique cyclonique. Mais comme pour la première idée, les conséquences écologiques auraient sans doute été plus fâcheuse encore... (j'ai failli traiter cette idée).]


Bref, j'écris encore beaucoup trop, mea culpa. Pour finir, je reconnais volontiers la lourdeur du texte, niveau adjectif et toussa. J'espère juste qu'il retranscrit un peu de ce sentiment de fin du monde, ça sera déjà beaucoup (et je suis là pour progresser, mes erreurs me serviront grandement pour avancer)

Encore merci de votre commentaire :-)
Lonely
Lonely

Nombre de messages : 140
Age : 47
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  boc21fr Ven 26 Juin 2009 - 23:21

Easter, socque et bien d'autres pourront sans doutes vous conseiller bien mieux que moi...
Juste un petit détail concernant l'emploi du Passé simple et de l'imparfait :
La règle classique consiste à les utiliser selon la durée de l'action...
Plus l'action est brêve, plus on aura tendance à utiliser le passé simple...
exemple : J'écrivais sur VE lorsque minuit sonna...
Le couple imparfait/passé simple s'utilise ainsi pour créer la surprise par exemple...
"La nuit m'entourait. Je marchais, perdu dans un univers de cauchemars où toute chose semblait animée d'une vie propre lorsque l'horreur surgit"

à bientôt, au plaisir de vous lire...
boc21fr
boc21fr

Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008

Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  Lonely Ven 26 Juin 2009 - 23:39

Merci de ces précisions.


Je connaissais la "temporalité" de ces temps (désolé pour la formule) et je me rends compte que ça ne servait à rien dans cet emploi. De toute façon, ce n'est pas non plus probant dans le texte (loin de là), les temps s'imposent parfois d'eux-mêmes apparemment. :-)
Lonely
Lonely

Nombre de messages : 140
Age : 47
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  Invité Sam 27 Juin 2009 - 7:28

Une belle écriture ! J'ai aimé cette ampleur apocalyptique. Concernant le régime des temps, je n'ai pas vu de problème, sauf à un ou deux moments que je vous indiquerai. Bref, un bon texte selon moi. (Sauf que je m'étonne que le pilote soit parvenu à traverser un tel cyclone ; quel avion pourrait y résister ?)

Quelques remarques :
"l’espoir quitta son humanité devenue fragile" : qu'est-ce que ça veut dire ? En plus, il y a un autre "fragile" juste un peu plus loin.
"Puis ce fut (et non "fût" qui est la forme du subjonctif imparfait) l’œil"
"Le pilote fut (et non "fût" qui est la forme du subjonctif imparfait) vaporisé en un millième de seconde"
"déjà ses bras marins ravageaient les côtes et son souffle chaud décomposait (et non "décomposaient", les bras marins ravagent et le souffle chaud décompose, c'est ce qu'implique la construction) les chairs."
"ils étaient les observateurs meurtris de ce qui fut (et non "fût" qui est la forme du subjonctif imparfait ; en outre, pour la concordance des temps, je pense qu'un plus-que-parfait serait préférable ici, puisque le monde n'est plius) leur monde."
"Et, qui sait ? D’autres êtres vivants apparaîtront un jour" : toujours pour la concordance des temps, je pense qu'un conditionnel serait préférable ici, puisqu'on a un futur dans un récit au passé.

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  Lonely Sam 27 Juin 2009 - 8:41

Merci infiniment de ces corrections Socque.

Je serai plus attentifs à l'usage des temps... et je relirai mon nouveau Bescherelle "conjugaison", histoire de maîtriser enfin ces fichus accents :-)

Sinon :

Socque a écrit:
"l’espoir quitta son humanité devenue fragile" : qu'est-ce que ça veut dire ? En plus, il y a un autre "fragile" juste un peu plus loin.

Je voulais signifier qu'en constatant l'ampleur du cyclone, sa foi en sa mission vacillait et que ce "désespoir" semblait grossir un peu plus Hannibal.

Et à propos de l'avion volant dans les hautes strates du cyclone : le vent et la pluie ne sont pas répartis uniformément dans un cyclone. Les grosses pluies sont en périphérie par exemple. Plus on se rapproche du cœur, plus le vent augmente. Et le vent n'a pas la même force en haute altitude (loin des eaux chaudes) qu'à la surface. Vu que ces météores peuvent se développer sur plusieurs kilomètres en altitude, ça m'a laissé un peu de place pour y glisser cet avion stratosphérique :-)
Lonely
Lonely

Nombre de messages : 140
Age : 47
Localisation : Perpilliéraine et montpignanaise.
Date d'inscription : 14/01/2009

Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  Invité Sam 27 Juin 2009 - 9:42

D'accord pour l'avion qui se glisse habilement dans le cyclone, mais je ne comprends toujours pas comment "l'humanité" peut signifier la foi qu'a le pilote en sa mission. Vous pensez, j'imagine, que c'est cette foi qui fait son humanité, mais, outre que cela se discute philosophiqueùent, l'idée est à mon sens trop condensée pour que la saisisse bien le lecteur (moi, en tout cas, je me refuse à penser que c'est la foi en quelque chose qui fait l'humain).

Invité
Invité


Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  silene82 Sam 27 Juin 2009 - 13:16

J'aime bien le souffle épique du texte, encore qu'il me paraisse un peu retenu pour, somme toute une fin du monde. Je l'imaginais quand même un chouia plus hollywoodienne.
Je trouve surprenant que le méga-ouragan, né à l'est de l'Afrique, et se déplaçant vers l'ouest, étant stoppé dans sa course, ou plutôt amplifié, en profite pour raser tout partout. Même les Himalayas? J'aurais bien imaginé quelques moines méditatifs finissant leur thé salé en méditant sur l'arrogance du monde, dans un monastère judicieusement placé.
silene82
silene82

Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009

Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  Sahkti Jeu 30 Juil 2009 - 12:42

J'aurais presque envie de recopier le commentaire de Boc tant il correspond à ce que je voulais exprimer. Beaucoup de grandeur, d'ampleur tout cela, la "vastitude" d'un univers en construction/perdition et le caractère minuscule d'un être face à tout cela. Ces éléments sont présents mais un peu trop noyés dans la masse d'images d'immensitude comprises dans ce texte, c'est dommage et je pense que ça vaudrait la peine de jouer davantage sur le poids des mots que sur leur nombre.
Sahkti
Sahkti

Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005

Revenir en haut Aller en bas

Hannibal Empty Re: Hannibal

Message  Contenu sponsorisé


Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas

Revenir en haut


 
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum