Inspiration hivernale
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Inspiration hivernale
L’océan murmure dans la nuit, sa plainte saccadée de lendemain de tempête. La plage est déserte et triste à cette heure où les amoureux s’endorment repus l’un de l’autre, où la poubelle déborde des restes d’un festin sur le sol humide, où le père noël tutoie encore la Grande Ourse. L’aube est encore loin. Sur la ville assoupie se pose un voile de brume opaque, désarmant le regard.
Au bout de ce carré de sable, fermé entre la ville auréolée de lumières psychédéliques sous le ruban de brume, les vagues vengeresses qui s’échouent sur les rochers, les falaises lourdes de menaces et le ciel à peine éclairé par une pale lune où une unique étoile nargue l’hiver, la flamme malmenée d’un feu tente de réchauffer l’homme entouré de détritus oubliés par les vacanciers de l’été dernier, boite de pâté Hénaff qui commence à rouiller, cannettes de Leffe emplie de mégots, pots de Nutella, papiers chiffonnés ; ou, ceux ramenés par la mer, tels ces os de seiches échoués sur le sable.
Il a creusé sous lui. Il se tient droit comme prêt à ramer sur une pirogue imaginaire ou installé dans un canapé mais prêt à en bondir au moindre signal.
Ses yeux sont fixes, happés par la gamberge incessante qui fait ânonner sa bouche de mots sans suite ; il est question de légende, de rapt mystérieux, d’une belle argentine, d’un tomahawk bigarré. Ses mains dessinent dans l’air des peintures rupestres, ou peut-être un motif gothique ; nul ne le sait. Comment deviner si son esprit bat la campagne de trop de triturations préoccupantes ou si l’alcool y a déployé ses chaînes infernales, interdisant toute reprise de pensées cohérentes.
Ça pue la solitude et son traîneau de désespoir autour de lui. Les quelques rares promeneurs du soir ont vite imprimés une correction à leur pas devant ce spectacle de misère, planté là, comme une poutre dans l’œil des bien pensants.
Demain ne sera pas un meilleur jour pour l’homme perdu dans le fleuve de l’angoisse. Sans doute les petits bourgeois de la ville, sous couvert de protéger l’image de pépinières d’entreprises, de toc et de strass, qu’ils s’efforcent de sauvegarder, se plaindront-ils à qui de droit de cet olibrius qui gâche le paysage de leur plage dépotoir. Leurs femmes vêtues de zibeline, les perles aux oreilles, la larme émotive, la parole hystérique,déculpabiliseront leur sentimental en lui apportant un panier de provisions d’où débordent une banane, un saucisson ou une baguette un peu rassise.
Au loin, dans le silence bruissant, sonne le clocher d’une église. C’est le code qu’il semble attendre depuis le début de la nuit, car l’homme brusquement sursaute, essuie sur son front une sueur imaginaire, coiffe un béret, attise les braises de son maigre feu, et saisissant un stylo se met à écrire fébrilement sur un cahier d’écolier à petits carreaux.
Au bout de ce carré de sable, fermé entre la ville auréolée de lumières psychédéliques sous le ruban de brume, les vagues vengeresses qui s’échouent sur les rochers, les falaises lourdes de menaces et le ciel à peine éclairé par une pale lune où une unique étoile nargue l’hiver, la flamme malmenée d’un feu tente de réchauffer l’homme entouré de détritus oubliés par les vacanciers de l’été dernier, boite de pâté Hénaff qui commence à rouiller, cannettes de Leffe emplie de mégots, pots de Nutella, papiers chiffonnés ; ou, ceux ramenés par la mer, tels ces os de seiches échoués sur le sable.
Il a creusé sous lui. Il se tient droit comme prêt à ramer sur une pirogue imaginaire ou installé dans un canapé mais prêt à en bondir au moindre signal.
Ses yeux sont fixes, happés par la gamberge incessante qui fait ânonner sa bouche de mots sans suite ; il est question de légende, de rapt mystérieux, d’une belle argentine, d’un tomahawk bigarré. Ses mains dessinent dans l’air des peintures rupestres, ou peut-être un motif gothique ; nul ne le sait. Comment deviner si son esprit bat la campagne de trop de triturations préoccupantes ou si l’alcool y a déployé ses chaînes infernales, interdisant toute reprise de pensées cohérentes.
Ça pue la solitude et son traîneau de désespoir autour de lui. Les quelques rares promeneurs du soir ont vite imprimés une correction à leur pas devant ce spectacle de misère, planté là, comme une poutre dans l’œil des bien pensants.
Demain ne sera pas un meilleur jour pour l’homme perdu dans le fleuve de l’angoisse. Sans doute les petits bourgeois de la ville, sous couvert de protéger l’image de pépinières d’entreprises, de toc et de strass, qu’ils s’efforcent de sauvegarder, se plaindront-ils à qui de droit de cet olibrius qui gâche le paysage de leur plage dépotoir. Leurs femmes vêtues de zibeline, les perles aux oreilles, la larme émotive, la parole hystérique,déculpabiliseront leur sentimental en lui apportant un panier de provisions d’où débordent une banane, un saucisson ou une baguette un peu rassise.
Au loin, dans le silence bruissant, sonne le clocher d’une église. C’est le code qu’il semble attendre depuis le début de la nuit, car l’homme brusquement sursaute, essuie sur son front une sueur imaginaire, coiffe un béret, attise les braises de son maigre feu, et saisissant un stylo se met à écrire fébrilement sur un cahier d’écolier à petits carreaux.
petit-doute- Nombre de messages : 150
Age : 66
Localisation : dans la banlieue encore verdoyante
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: Inspiration hivernale
Malgré l'écriture soignée, je n'ai pas été convaincue. L'image, à la fin, du clochard poète ou écrivain, est mille fois vue, et me mets en outre mal à l'aise : ainsi, les bourgeois ont tort de râler parce que l'épave humaine se révèle artiste ? Si c'était juste un pauvre con paumé ordinaire, son sort n'aurait pas de quoi intéresser ? Sans doute vous fais-je là un mauvais procès, et cette connotation déplaisante n'entrait-elle pas dans vos intentions, mais je vous donne là ma réaction de lectrice, une réaction possible devant votre texte.
Quelques expressions clichéteuses ou affectées, à mon avis, m'ont également gênée :
"les amoureux s’endorment repus l’un de l’autre"
"si l’alcool y a déployé ses chaînes infernales"
"la solitude et son traîneau de désespoir"
"l’homme perdu dans le fleuve de l’angoisse"
En revanche, j'aime beaucoup :
"Au bout de ce carré de sable, fermé entre la ville auréolée de lumières psychédéliques sous le ruban de brume, les vagues vengeresses qui s’échouent sur les rochers, les falaises lourdes de menaces et le ciel à peine éclairé par une pale lune où une unique étoile nargue l’hiver, la flamme malmenée d’un feu tente de réchauffer l’homme entouré de détritus oubliés par les vacanciers de l’été dernier, boite de pâté Hénaff qui commence à rouiller, cannettes de Leffe emplie de mégots, pots de Nutella, papiers chiffonnés ; ou, ceux ramenés par la mer, tels ces os de seiches échoués sur le sable."
Quelques remarques sur la langue :
"L’océan murmure dans la nuit, (pourquoi une virgule ici ? Pourquoi séparer le sujet de son verbe sans une incise complète ? A mon avis, si vous mettez une virgule là, il vaut mieux en insérer une autre après "murmure", sinon la phrase est déséquilibrée) sa plainte saccadée"
"une pâle lune"
"boîte de pâté"
"cannettes de Leffe emplies de mégots"
"ou, (je ne vois pas l'utilité de cette virgule entre la conjonction de coordination et ce qu'elle introduit) ceux ramenés par la mer"
"d’une belle Argentine"
"Les quelques rares promeneurs du soir ont vite imprimé (et non "imprimés" ; si le participe passé devait s'accorder à quelque chose, ce serait au complément d'objet direct du verbe, à condition qu'il soit placé avant ledit verbe. Ce n'est pas le cas ici : les promeneurs ont imprimé quoi ? une correction, placée après le verbe. On n'accorde pas le participe) une correction"
"déculpabiliseront leur sentimental" : l'expression me paraît obscure, inutilement alambiquée, voire prétentieuse, pour ce que vous voulez dire
Quelques expressions clichéteuses ou affectées, à mon avis, m'ont également gênée :
"les amoureux s’endorment repus l’un de l’autre"
"si l’alcool y a déployé ses chaînes infernales"
"la solitude et son traîneau de désespoir"
"l’homme perdu dans le fleuve de l’angoisse"
En revanche, j'aime beaucoup :
"Au bout de ce carré de sable, fermé entre la ville auréolée de lumières psychédéliques sous le ruban de brume, les vagues vengeresses qui s’échouent sur les rochers, les falaises lourdes de menaces et le ciel à peine éclairé par une pale lune où une unique étoile nargue l’hiver, la flamme malmenée d’un feu tente de réchauffer l’homme entouré de détritus oubliés par les vacanciers de l’été dernier, boite de pâté Hénaff qui commence à rouiller, cannettes de Leffe emplie de mégots, pots de Nutella, papiers chiffonnés ; ou, ceux ramenés par la mer, tels ces os de seiches échoués sur le sable."
Quelques remarques sur la langue :
"L’océan murmure dans la nuit, (pourquoi une virgule ici ? Pourquoi séparer le sujet de son verbe sans une incise complète ? A mon avis, si vous mettez une virgule là, il vaut mieux en insérer une autre après "murmure", sinon la phrase est déséquilibrée) sa plainte saccadée"
"une pâle lune"
"boîte de pâté"
"cannettes de Leffe emplies de mégots"
"ou, (je ne vois pas l'utilité de cette virgule entre la conjonction de coordination et ce qu'elle introduit) ceux ramenés par la mer"
"d’une belle Argentine"
"Les quelques rares promeneurs du soir ont vite imprimé (et non "imprimés" ; si le participe passé devait s'accorder à quelque chose, ce serait au complément d'objet direct du verbe, à condition qu'il soit placé avant ledit verbe. Ce n'est pas le cas ici : les promeneurs ont imprimé quoi ? une correction, placée après le verbe. On n'accorde pas le participe) une correction"
"déculpabiliseront leur sentimental" : l'expression me paraît obscure, inutilement alambiquée, voire prétentieuse, pour ce que vous voulez dire
Invité- Invité
Re: Inspiration hivernale
Ce texte me laisse un peu perplexe, partagée, pour le moins.
Il me semble que les passages pour décrire l'homme sont les mieux réussis, les plus "naturels", sans recherche de style, sans affèterie de l'écriture. Mais du coup, je trouve que le portrait perd en force, noyé dans les autres descriptions à la fois trop travaillées et assez vides de sens (j'aimerais pouvoir dire ça sans que cela sonne comme une critique gratuite). Un exemple assez typique ici (qui, ne passant, me semble boîter syntaxiquement parlant, je ne vois pas ce qui est "fermé") :
"Au bout de ce carré de sable, fermé entre la ville auréolée de lumières psychédéliques sous le ruban de brume, les vagues vengeresses qui s’échouent sur les rochers, les falaises lourdes de menaces et le ciel à peine éclairé par une pâle lune où une unique étoile nargue l’hiver, la flamme malmenée d’un feu..."
Il me semble que si l'écriture pouvait se libérer de ses contraintes, se débrider, s'alléger aussi ( il y a pléthore d'adjectifs), ne pas systématiquement chercher à faire beau, elle y gagnerait en puissance.
Pour résumer, je dirais que c'est joli oui, mais que si j'enlève l'emballage, il ne me reste plus grand chose...
Il me semble que les passages pour décrire l'homme sont les mieux réussis, les plus "naturels", sans recherche de style, sans affèterie de l'écriture. Mais du coup, je trouve que le portrait perd en force, noyé dans les autres descriptions à la fois trop travaillées et assez vides de sens (j'aimerais pouvoir dire ça sans que cela sonne comme une critique gratuite). Un exemple assez typique ici (qui, ne passant, me semble boîter syntaxiquement parlant, je ne vois pas ce qui est "fermé") :
"Au bout de ce carré de sable, fermé entre la ville auréolée de lumières psychédéliques sous le ruban de brume, les vagues vengeresses qui s’échouent sur les rochers, les falaises lourdes de menaces et le ciel à peine éclairé par une pâle lune où une unique étoile nargue l’hiver, la flamme malmenée d’un feu..."
Il me semble que si l'écriture pouvait se libérer de ses contraintes, se débrider, s'alléger aussi ( il y a pléthore d'adjectifs), ne pas systématiquement chercher à faire beau, elle y gagnerait en puissance.
Pour résumer, je dirais que c'est joli oui, mais que si j'enlève l'emballage, il ne me reste plus grand chose...
Invité- Invité
Re: Inspiration hivernale
Comme souvent, je rédigeais mon commentaire en même temps que socque, mais je suis lente à réfléchir et à rédiger. D'après ce que je viens de voir, nos remarques se rejoignent...
Invité- Invité
Re: Inspiration hivernale
Désolée petit-doute, la phrase commençant par "Au bout de ce carré de sable" est tout à coup limpide :-)
Invité- Invité
Re: Inspiration hivernale
"déculpabiliseront leur sentimental" -> perso je n'aime pas cette formule
Sinon pour le texte, je me joins au commentaire de socque, avec toutefois cette nuance que je n'ai pas vécu la fin comme dérangeante mais simplement ratée :
durant toute la narration, on assiste à un spectacle de dénuement et de misère, de souffrance, d'un homme aux frontières de la folie...
Le voir fébrilement se mettre à écrire m'a semblé totalement improbable.
Ce ne sont que deux lignes, que pour ma part je supprimerais...
Ainsi le texte se suffira très bien à lui-même...
C'est une bonne évocation de la misère que tu as écrite là !
Sinon pour le texte, je me joins au commentaire de socque, avec toutefois cette nuance que je n'ai pas vécu la fin comme dérangeante mais simplement ratée :
durant toute la narration, on assiste à un spectacle de dénuement et de misère, de souffrance, d'un homme aux frontières de la folie...
Le voir fébrilement se mettre à écrire m'a semblé totalement improbable.
Ce ne sont que deux lignes, que pour ma part je supprimerais...
Ainsi le texte se suffira très bien à lui-même...
C'est une bonne évocation de la misère que tu as écrite là !
boc21fr- Nombre de messages : 4770
Age : 53
Localisation : Grugeons, ville de culture...de vin rouge et de moutarde
Date d'inscription : 03/01/2008
Re: Inspiration hivernale
mais qui a dit que l'homme était poète ou écrivain.....? nul ne sait ce qu'il écrit dans son cahier d'écolier à petits carreaux.... peut-être se contente-t-il de gribouiller des mots sans suite sortis tout droit des méandres de son délire...... peut-être n'écrit-il qu'un seul mot de ligne en ligne, de page en page, de jour en jour.... ou peut-être encore note-t-il une suite de chiffres, de nombres, de traits, de points..... le facteur déclenchant cette fébrilité est la cloche qui tinte dans la nuit......
la conclusion me semble hâtive...
la conclusion me semble hâtive...
petit-doute- Nombre de messages : 150
Age : 66
Localisation : dans la banlieue encore verdoyante
Date d'inscription : 24/04/2009
Re: Inspiration hivernale
Surtout qu'il a l'air d'attendre un signal pour écrire: il est donc peut-être mandaté pour contrôler le bon fonctionnement des cloches.
Perso, ça ne me retient pas beaucoup. En fait, trop de gens écrivent: il faut mettre en place des amendes pour excès d'écriture, et un permis de textes à points. Ce n'est pas à vous que je pense en formulant cela, mais au fait qu'un espèce de fonds commun existe de poncifs de toutes natures, qui polluent l'expression sans qu'on s'en rende vraiment compte, vous comme moi.
Maintenant, on peut très bien s'accommoder d'écrire avec des mots outrageants de simplicité.
Perso, ça ne me retient pas beaucoup. En fait, trop de gens écrivent: il faut mettre en place des amendes pour excès d'écriture, et un permis de textes à points. Ce n'est pas à vous que je pense en formulant cela, mais au fait qu'un espèce de fonds commun existe de poncifs de toutes natures, qui polluent l'expression sans qu'on s'en rende vraiment compte, vous comme moi.
Maintenant, on peut très bien s'accommoder d'écrire avec des mots outrageants de simplicité.
silene82- Nombre de messages : 3553
Age : 66
Localisation : par là
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: Inspiration hivernale
Au bout de ce carré de sable, fermé entre la ville auréolée de lumières psychédéliques sous le ruban de brume, les vagues vengeresses qui s’échouent sur les rochers, les falaises lourdes de menaces et le ciel à peine éclairé par une pale lune où une unique étoile nargue l’hiver, la flamme malmenée d’un feu tente de réchauffer l’homme entouré de détritus oubliés par les vacanciers de l’été dernier, boite de pâté Hénaff qui commence à rouiller, cannettes de Leffe emplie de mégots, pots de Nutella, papiers chiffonnés ; ou, ceux ramenés par la mer, tels ces os de seiches échoués sur le sable.
Ouf! ai-je envie de dire. Certes poétique et joli mais trop chargé à mon goût; la respiration devient indispensable après une telle phrase, or le texte ne la propose pas vraiment, même en étant de courte taille.
Des effets qui empêchent de pleinement profiter du portrait, de la force dans la faiblesse de cet homme qui ressemble à tant d'autres habitants de la rue qu'on préfère ne pas voir. Une dimension de non-vision trop moralisatrice ici, de surcroît.
Ouf! ai-je envie de dire. Certes poétique et joli mais trop chargé à mon goût; la respiration devient indispensable après une telle phrase, or le texte ne la propose pas vraiment, même en étant de courte taille.
Des effets qui empêchent de pleinement profiter du portrait, de la force dans la faiblesse de cet homme qui ressemble à tant d'autres habitants de la rue qu'on préfère ne pas voir. Une dimension de non-vision trop moralisatrice ici, de surcroît.
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Inspiration hivernale
boc21fr a écrit:durant toute la narration, on assiste à un spectacle de dénuement et de misère, de souffrance, d'un homme aux frontières de la folie...
Le voir fébrilement se mettre à écrire m'a semblé totalement improbable.
Alors tu te dois de lire FP Mény, à tout prix (aux éditions Sulliver)
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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