Sud

[loic]

Flagellés de soleil, tristes Sud parfois
Murailles délitées et volets de guingois
Epaves de camions, ferrailles inutiles
Et sur les aires sales, rouillent de grands fûts d’huile

Stridulantes obstinées, insectes d’obsidienne
Poussiéreuses antiennes

En de grands fours banaux où brûlent les rancœurs
Grésillent les cyprès arrachés sous la lune

Dans ce chaos insigne où stagnent les violences
Le noir et la misère s’érigent en valences
Sur des surfaces grège, percent les écrouelles
Comme ces bulles grasses sur de l’eau de vaisselle

[Invité]

Très intense et visuel ! Une réussite à mon avis. Un peu court peut-être, mais ce texte est violent, donc la brièveté va bien.

[Invité]

L'autre facette du sud.
J'ai trouvé le poème plutôt lourd, je trouve qu'il aligne les images mais ne décolle pas, ce qui est vraisemblablement voulu.

[Sahkti]

Aimé la force de l'ensemble, Loïc, cette amertume teintée de résignation désabusée. On sent la beauté du sud mêlée à cette laideur dont on parle peu, parce que ça ne fait pas assez carte postale. Tu mêles bien tout cela.

Le noir et la misère s’érigent en valences
Juste un petit souci d'oreille avec ce vers qui m'a paru plus court que le reste, mais détail que ceci.

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