Villa "Remember"

[Plotine]

Bonjour, voilà... j'aimerais avoir l'avis de ceux qui auront eu le courage de me lire. Merci.

Imaginez que vous êtes réveillée vers 7 heures par le bruit d'un tracteur-balayeuse qui nettoie la plage et que vous réalisez alors que vous êtes arrivée la veille au soir mais que vous ne l'avez pas vue parce qu'il faisait trop nuit et que vous vous précipitez sur le balcon et que vous la voyez, là, sous vos yeux, immense et majestueuse mais juste un peu loin.

la mer à Houlgate
Alors vous sortez, vous dévalez les escaliers et vous traversez le jardinet en trombe, vous ouvrez le portillon, vous sautez trois marches, passez entre les cabines, traversez la promenade et encore trois marches et c'est la plage ! Vos pas sont les premiers sur la surface bien lisse et vous courez vers elle, vos pieds passant du sable frais au sable gorgé d'eau.
Maintenant vous l'entendez, vous la humez et votre corps exulte. Vous prenez un peu d'Elle au creux de votre main et la portez à vos lèvres comme on communie. Vous lui dites comme Elle vous a manquée et comme vous êtes triste de ne la voir qu'une semaine par an. Vous avez de l'eau aux chevilles et vous faites de grands pas en vous éclaboussant et en riant et ça n'a aucune importance parce qu'il n'y a personne pour vous voir, juste un monsieur, très loin, qui sonde la plage avec un détecteur à métaux. Vous longez le rivage, les pieds dans l'eau, et vous allez jusqu'aux "Vaches noires" puis vous revenez sur vos pas et continuez jusqu'à l'entrée du petit port de Dives et vous revenez à votre point de départ.
Ça fait beaucoup de kilomètres et vous vous laissez choir sur le sable, fatiguée, heureuse sous la douceur du soleil.
Puis vous remontez chez vous, vous vous dites que vous allez lire un peu et vous vous endormez.

Quand vous vous réveillez il est 11 heures et vous allez au marché.
Sous la halle vous achetez des crevettes et une sole à l'un des derniers pêcheurs de Dives et une batavia et de la ciboulette au petit producteur local et aussi des pêches et vous craquez pour un fromage blanc en faisselle comme ceux de votre enfance sur lesquels votre mère rajoutait juste un peu sucre. Vous achetez une bouteille de cidre. Vous quittez le brouhaha du marché couvert et vous faites la queue à la boulangerie, puis vous rentrez. Vous vous installez sur le balcon de votre studio-tout-confort-avec-vue-sur-la-plage-et-accès-direct-à-la-mer et vous dégustez votre déjeuner bercée par le bruit de la mer qui remonte. Puis vous vous dites que vous allez lire un peu et vous vous endormez.

Les rires et les cris des enfants du "club Mickey" vous réveillent. De votre balcon vous les apercevez, jugés sur de gros ballons bleus avec une poignée qu'ils tiennent solidement tout en sautillant. Ils font la course. Vous vous souvenez avec nostalgie que c'est en faisant exactement la même chose, au même endroit, que votre neveu s'est cassé l'avant-bras, il y a vingt ans, ou peut-être même trente. La mer est haute et vous décidez d'aller vous baigner.

La plage est pleine de monde mais il n'y a qu'une dame dans l'eau. En y entrant, vous comprenez pourquoi. Vous avez l'impression d'avoir chaque jambe prise dans un bac à glaçons. C'est surtout au niveau de l'estomac que ça devient difficile (du "plexus solaire" aurait dit votre mère). Vous ne pouvez vous empêcher de pousser des petits cris heureusement couverts par le bruit des vagues. Mais vous êtes courageuse et après tout, vous êtes justement venue pour ça, vous fondre dans la Manche, sauf qu'aujourd'hui vous ne fondrez pas. Vous avez l'idée saugrenue de vous asperger les épaules et là vous poussez un grand cri et vous vous lancez. Vous vous mettez à rire parce que c'est ridicule, en fait, de se baigner dans une eau à 17°. Et puis votre corps s'y fait, vous retrouvez avec délice cette sensation unique d'être portée par elle, et vous en buvez un peu et c'est bon. Vous nagez, le visage face au soleil et vous vous surprenez à chanter dans votre tête : "Avril au Portugal, vraiment c'est l'idéal !" Pourquoi ? Vous n'en savez rien mais c'est comme ça depuis votre enfance à chaque fois que vous vous baignez dans la mer.

Et puis, après avoir longtemps nagé, vous vous décidez à sortir de l'eau et vous avez l'impression que votre corps pèse une tonne. Vous ramassez votre serviette et vous rentrez parce que le soleil n'est pas bon pour votre peau délicate. Chez vous, vous prenez une douche et il y a du sable dans le fond de la baignoire. Alors vous décidez de lire un peu et vous vous endormez.

Il est 18 heures quand vous vous réveillez.
Vous décidez d'aller faire un tour dans Houlgate. Vous passez devant le bazar et vous vous dirigez vers la librairie. Vous restez à flâner là un bon moment, attirée tour à tour par l'ouvrage d'un écrivain que vous aimez ou un résumé de celui d'un auteur que vous ne connaissez pas ou simplement par une couverture ou un titre. Vous attendez ce moment mystérieux ou vous allez prendre ce bouquin là plutôt qu'un autre sans trop savoir pourquoi.
Vous ressortez avec le livre d'un certain Vladimir Boukovsky et vous ne savez pas encore que vous allez en tomber amoureuse le temps d'une lecture. Et puis parce que c'est le soir et l'heure de la mélancolie vous allez chez le chocolatier et vous choisissez un palet fourré à la pâte d'amandes recouvert de chocolat noir parsemé de petites éclaboussures d'or.
Vous flânez encore, vous passez devant le golf miniature qui surplombe la mer et vous prenez la petite rue qui descend vers la plage et le casino. Vous rentrez par la promenade, le long de la plage. Vous dînez d'une omelette aux fines herbes et de salade en contemplant la mer étale et le soleil encore haut, à l'horizon.

Vous vous accoudez au balcon et regardez les gens qui se promènent. Beaucoup admirent les villas du bord de plage et lèvent les yeux vers vous comme si vous étiez la Reine de Poméranie. Vous observez de vieux couples bras-dessus-bras-dessous, lui en short-banane-polo et elle en bermuda et vous vous demandez comment ils ont fait pour tenir si longtemps ensemble. Ils ne se parlent pas et vous donnent l'impression de s'ennuyer mais peut-être que vous vous trompez.

Et puis vous l'apercevez, de loin, tant il détonne. Grand, svelte, vêtu d'un pull noir qui a l'air très doux (cachemire, forcément) lui moulant légèrement le torse, un pantalon gris foncé ou peut-être beige, super bien coupé, un peu large et les pieds nus dans des mocassins hyper chics ! Vous vous vous sentez défaillir. C'est surtout à cause des pieds nus dans les mocassins. Il passe juste sous votre balcon et vous ne devinez pas le moindre petit début de calvitie dans sa chevelure brune et drue. Il est seul.
Vous le croiserez le lendemain dans la rue des Bains, vous vous sourirez et il saura comprendre, à votre regard, que vous n'êtes pas encore prête pour une grande aventure... Enfin bref, il ne se passera rien. Mais peu importe cette vision a illuminé votre soirée. Vous vous demandez si vous n'allez pas lire un peu, mais vous renoncez, vous ne voulez pas vous endormir, vous avez d'autres projets.

Vous vous maquillez soigneusement en essayant d'atténuer le coup de soleil que vous avez "attrapé" malgré vos précautions. Vous enfilez votre jean préféré, votre pull noir et vous passez autour de votre cou la pochette ethnique achetée l'après-midi même dans la boutique indienne de la rue des Bains. Dans cette pochette vous mettez un billet de 20 euros, votre carte d'identité et votre carte bancaire parce que... on ne sait jamais, puis vous sortez.
Vous empruntez la promenade et longez la plage en admirant le magnifique coucher de soleil sur la mer qui commence doucement à redescendre. Et puis, vous arrivez au casino. Vous saluez poliment le portier et vous descendez dans l'antre du vice.
Ce sont d'abord des sons agréables à vos oreilles : diling, diling, diling font les pièces en tombant dans l'escarcelle des heureux gagnants. Il n'y a pas de musique dans un casino, ce diling, diling, diling est le plus joli son qu'on puisse rêver. Vous allez jusqu'au distributeur de jetons. Vous placez un gobelet en plastique qui pourrait bien contenir un demi-litre de café et une fois que vous vous êtes délestée de vos 20 euros dans la machine, les jetons tombent un à un dans votre gobelet. Vous le ramassez avec précaution, vous le tenez un peu à la hauteur de votre coeur, il pèse lourd et c'est bon. Comme vous avez eu la bonne idée de venir de bonne heure, beaucoup de machines à sous sont libres et vous avez le choix. Personne ne fait attention à vous. Vous vous asseyez sur un haut tabouret devant votre machine préférée et vous commencez à lui faire votre offrande. Vous insérez trois jetons puis vous lancez les rouleaux et ... c'est raté ! Ce n'est pas grave, vous ne vous attendiez pas à gagner du premier coup et vous continuez et puis, quand vous avez déjà dépensé environ 30 jetons, vous en gagnez 15 ! Vous décidez de renoncer au diling-diling-diling des jetons qui tombent dans le gobelet et vous les laissez en jeu. Ils sont vite engloutis et vous devez réapprovisionner la machine mais votre persévérance paie car c'est 50 jetons que vous gagnez ! Là, vous vous faites plaisir et vous appuyez sur "paiement" et le diling-diling-diling retentit et attire des regards de convoitise sur vous. Tout le monde attend fébrilement combien de temps la machine va chanter mais la vôtre s'arrête vite !
Un peu plus tard une femme et son fils trisomique s'installent devant la machine d'à côté ! Justement celle dont vous vous demandiez si vous n'alliez pas l'essayer ! A peine ont-ils joué que les pièces tombent dans un joyeux tintamarre... et ça dure... ! "Rentrons, dit la maman à son fils, papa va être content" ! Vous êtes un peu amère et vous vous dites que "zut, si j'avais su, j'aurais dû prendre cette machine quand j'en avais envie, maintenant c'est trop tard" mais vous essayez quand même vos derniers jetons avec elle parce qu'on ne sait jamais... Mais non, pas de chance, elle préfère les trisomiques. Alors vous vous décidez à rentrer et puis, dans le petit corridor tendu de velours rouge qui mène à la sortie, vous ne pouvez résister et vous retirez encore 20 euros au distributeur de billets.
Vous revenez joyeusement vers les machines à sous mais il y a maintenant plus de monde, il faut jouer des coudes ou attendre qu'une machine se libère mais pourtant, malgré tous vos efforts, vous perdez tout ! Cette fois vous décidez de rentrer en vous disant qu'on ne vous y reprendra plus. Vous ne répondez pas au joyeux "bonsoir" du portier. Vous boudez.

Il fait nuit noire. Il n'y a pas un chat sur la promenade mais heureusement quelques jeunes qui s'amusent et flirtent sur la plage. Vous vous vous faufilez entre les cabines, vous ouvrez le portillon, traversez le jardinet, tressaillez quand un tamaris vous effleure le visage et vous arrivez chez vous, épuisée, et vous vous endormez sans même avoir eu le temps de lire.

Le matin suivant, vous vous levez plus tard. Vous prenez votre petit-déjeuner sur le balcon mais vous avez mis des chaussettes et votre gros pull marin parce qu'il fait frais. Au loin, la mer qui remonte vous semble houleuse. Encore beaucoup plus loin, sur la droite vous regardez vers le Havre, vous le voyez à peine et vous savez que ce n'est pas bon ! Ne dit-on pas : "si tu vois Le Havre, c'est qu'il va pleuvoir, si tu ne le vois pas, c'est qu'il pleut". Et, justement, une heure après, il pleut.
Vous êtes soudain prise d'une grande lassitude. Vous enfilez votre k-way et vous allez faire un tour au marché. Vous n'avez envie ni de crevettes ni de rien du tout. Vous trouvez les gens moches. Ils sont rouges et la plupart parlent anglais.
Vous repassez par la librairie, ce qui vous requinque un peu et vous décidez de ne pas céder à Amélie Nothomb et vous emportez "Le jeune homme" de MORI Ôgai, parce que le titre vous a plu, livre que vous ne finirez jamais... trop intellectuel pour vous. Puis vous rentrez et, cette fois, vous lisez, vous lisez, vous lisez et vous tombez amoureuse de Vladimir Boukovsky. Vous le suivez, de prison en goulag, indestructible et opiniâtre et vous vous demandez comment un tel homme peut exister. Révolté depuis l'adolescence, fidèle à ses principes, ne cédant rien à un système qui l'oppresse au risque d'y perdre la vie. Cet entêtement bouleverse votre âme de petite bourgeoise qui s'enflamme pour le dissident d'autant qu'il y a une photo de lui sur la couverture et que vous trouvez qu'il a de beaux yeux, des yeux de fous, comme vous les aimez. Vous vous prenez à rêver et vous vous endormez.

Quand vous vous réveillez, il vous semble apercevoir le soleil mais non ! Mais il ne pleut plus. Vous descendez sur la plage, le sable est mouillé. Il n'y a personne. Le club Mickey est fermé et parents et enfants sont sans doute au cinéma du casino. La mer est grise. Vous avancez un pied et vous trouvez que l'eau est beaucoup moins froide que la veille. Un couple se précipite dans la mer en riant et une envie vous vient et vous grimpez quatre à quatre mettre votre maillot de bain. Vous nagez, un peu secouée quand les vagues arrivent et que vous les prenez de travers. Quand vous vous avisez de sortir de l'eau les dernières vagues vous poussent méchamment en venant mourir sur la plage et vous manquez tomber. Vous êtes heureuse de vous être baignée malgré le mauvais temps et vous vous retournez vers Elle pour la saluer avant de remonter chez vous. Vous vous douchez et vous reprenez votre lecture.

Vous lisez : "C'est ainsi que me parvint le premier message du monde libre ; des vêtements chauds envoyés par une Anna Danis inconnue de moi." Vous rêvez... vous êtes Anna Danis une jeune Américaine et vous envoyez des vêtements chauds à un dissident. Vous savez bien que vous n'avez jamais rien fait d'aussi exaltant dans votre vie et vous vous en voulez terriblement. Il n'est que 16 heures et le temps vous semble affreusement long. Vous vous rendormez un peu. L'iode a un effet soporifique sur vous.




Vous voulez connaître la suite ou pas ?"

[Ba]

En vrac, l'arrivée haletante, le premier bain, la conquête d'une liberté. J'ai suivi, décroché à l'apparition du " Lui " en mohair.
La Manche me change de la Méditerranée à 17° en décembre.
Pourquoi pas suivre ?
Par moment, et très décalé j'ai vu quelques images de Visconti. Mais ça, dès que je peux je le place.

[Plotine]

En vrac, l'arrivée haletante, le premier bain, la conquête d'une liberté. J'ai suivi, décroché à l'apparition du " Lui " en mohair.
La Manche me change de la Méditerranée à 17° en décembre.
Pourquoi pas suivre ?
Par moment, et très décalé j'ai vu quelques images de Visconti. Mais ça, dès que je peux je le place.

Si tu as décroché c'est que ce n'est pas bon.

[Invité]

Je dirais qu'il n'y a pas que l'iode qui ait un effet soporifique....
Franchement, au bout de quelques paragraphes, je me suis ennuyée, à attendre je ne sais quoi qui ne vient de toute façon pas. Cette litanie de "vous" est lassante.
A chaque détour de paragraphe j'ai espéré que quelque chose se passe, ça a failli, ça a frémi - avec le bellâtre, avec la baignade-... et puis non, on retombe dans le déroulement inexorable d'une journée de vacances après l'autre. En fait j'ai l'impression que le texte est écrit plus pour les souvenirs personnels de la narratrice, comme un journal, que pour l'intérêt du lecteur.
C'est bien écrit, un petit peu plat quand même, quelques détails qui accrochent ici et là ; cette écriture passerait bien dans un texte plus court avec une chute inattendue. Là on s'étale, on s'étire et on s'endort, comme la narratrice...

NB :
Elle vous a manquée : manqué
ce bouquin là : ce bouquin-là


Bienvenue sur VE toutefois. Une petite présentation ici ? :
https://vosecrits.1fr1.net/conversations-atelier-f4/presentez-vous-ici-t3200.htm

[Plotine]

Merci pour les fautes.

C'est vrai il ne rend pas grand chose mon texte, ici. Peut-être parce que je n'ai pas pu le mettre en entier. Un texte c'est un tout, la fin explique le début. En plus ce n'est pas l'image que je voulais mettre. Eh si ! C'est important l'image pour l'ambiance !
Mais ne comptez pas qu'il se passera quelque chose : il ne se passera rien !
C'est de la nostalgie, pas de : "l'été où j'ai rencontré Paul".
Moi j'aime beaucoup ma façon de ne pas écrire "je" ou "elle", le "vous" est marrant je trouve et si ça ne vous plaît pas, tant pis, moi j'adore.

Est-ce bien utile que je me présente ? D'abord, pour la première fois sur un forum, j'ai menti ! Ce n'est pas mon âge. Je suis
beaucoup plus âgée ! Je ne voulais pas mettre ma date de naissance mais on m'a forcée ! Alors j'ai mis n'importe quoi !
Ensuite, j'écris pour mon plaisir. Je sais, c'est mal, on doit aussi écrire pour le plaisir du lecteur mais moi je m'en fous un peu du lecteur.
J'écris par pulsions parce que je ne peux faire autrement, le plus souvent.
C'est pourquoi ça m'amuse de publier un texte chez vous pour voir un peu ce que vous allez en dire.

[Plotine]

Je dirais qu'il n'y a pas que l'iode qui ait un effet soporifique....

En interrompant mon récit à cet endroit, je me suis dit que quelqu'un allait rebondir sur le "soporifique". c'est donc toi ! Bravo ! J'en aurais peut-être fait autant, ou peut-être pas... ça dépend si le texte m'aurait barbé ou pas.

[Plotine]

Et en plus on ne peut pas éditer...

[Mure]

Est-ce bien utile que je me présente ? D'abord, pour la première fois sur un forum, j'ai menti ! Ce n'est pas mon âge. Je suis
beaucoup plus âgée ! Je ne voulais pas mettre ma date de naissance mais on m'a forcée ! Alors j'ai mis n'importe quoi !

Oui, lorsque l'on souhaite s'intégrer dans un groupe et donc ici sur un forum, il est important de lire la ligne éditoriale et de suivre à minima le règlement qui a été rédigé à l'attention des "nouveaux". C'est une forme de respect de soi et surtout des autres.

Ensuite, j'écris pour mon plaisir. Je sais, c'est mal, on doit aussi écrire pour le plaisir du lecteur mais moi je m'en fous un peu du lecteur.

Sympatoche comme tout de lire que vous n'en avez rien à foutre de moi et de tous les autres personnes présente ici qui vont donner de leur temps pour lire votre "prose" !
Il n'y a rien de mal à écrire pour son plaisir, mais, si les autres vous sont indifférents... placez-donc votre texte là je pense et faites-vous du bien... ce sera votre seul plaisir à vous seule.

C'est pourquoi ça m'amuse de publier un texte chez vous pour voir un peu ce que vous allez en dire.

J'en dis que je n'ai pas lu votre texte et que je ne le lirai pas.
Ce commentaire est le premier et le dernier que je fais quant à vous.
Votre impolitesse est sans égale, je tenais à vous le dire.

Si mon discours vous semble agressif, il n'est qu'une réponse au vôtre qui se veut grossier.

Bon vent !

[Plotine]

Oui, lorsque l'on souhaite s'intégrer dans un groupe et donc ici sur un forum, il est important de lire la ligne éditoriale et de suivre à minima le règlement qui a été rédigé à l'attention des "nouveaux". C'est une forme de respect de soi et surtout des autres."

Une donneuse de leçon ! Et sans aucun humour en plus ! Je suis très déçue !

Sympatoche comme tout de lire que vous n'en avez rien à foutre de moi et de tous les autres personnes présente ici qui vont donner de leur temps pour lire votre "prose" Il n'y a rien de mal à écrire pour son plaisir, mais, si les autres vous sont indifférents... placez-donc votre texte là je pense et faites-vous du bien... ce sera votre seul plaisir à vous seule.[/!

Pour mon plaisir, je ne fais pas qu'écrire, je lis aussi, rassurez-vous.
Et je ne demande surtout à personne de me donner "du temps" ! Quelle horrible expression... si me lire ne leur est pas agréable, qu'ils laissent tomber !

J'en dis que je n'ai pas lu votre texte et que je ne le lirai pas.

Et moi j'en dis que je vais très bien m'en passer !

Ce commentaire est le premier et le dernier que je fais quant à vous.
Votre impolitesse est sans égale, je tenais à vous le dire.

Et que dire de la vôtre ! Traiter aussi mal une nouvelle arrivante est de la dernière grossièreté !

Si mon discours vous semble agressif, il n'est qu'une réponse au vôtre qui se veut grossier.

Bof... j'en ai lu d'autres.

Bon vent !

Bons vents à vous.

[Plotine]

Allez ! Au diable les fâcheux, voici la suite... et fin !

Comme il n'est que 17 heures quand vous vous réveillez, vous décidez d'aller faire un tour à Cabourg. Vous vous garez devant le Grand Hôtel si cher à Proust qui y avait une chambre sous les toits. Vous arpentez la promenade que vous ne trouvez pas si sympathique que celle d'Houlgate. A votre tour, vous admirez les villas et au bout de la plage, vous tombez sur la villa "Remember".

Des images surgissent alors, vous avez environ cinq ans, vous êtes en vacances à Hermanville avec votre famille, la guerre vient juste de finir et la plupart des villas du bord de mer sont détruites. Souvent, il ne reste que les carrelages, différents selon qu'on se trouve là où était la cuisine ou le salon. Dans ces ruines, vous vous amusez comme une folle avec vos cousins. De la plage vous apercevez des carcasses de bateaux échoués au large. Une villa est restée intacte un peu plus loin. Dans vos souvenirs c'est même un petit château. Vous voyez une jeune fille blonde devant le portail, en train d'attendre. Une voiture américaine arrive, décapotée, s'arrête, et un G.I. saute par-dessus la portière et court vers la jeune fille une bouteille de Champagne à la main. La jeune fille lui saute au cou. Ils s'embrassent.

A partir de ce moment-là, toute votre vie, quelque part, vous serez à la recherche de ce G.I. Oh, bien sûr, vous en connaîtrez des G.Is, mais ce ne sera pas le bon. Votre cousine en épousera un et partira aux Etats-Unis, à la grande colère de son père notaire, ancien des "croix de feu". Vous ne l'enviez pas. Vous savez qu'elle en est maintenant à son 3ème mariage.

Vous vous dites que Cabourg est finalement assez sinistre ou alors vous venez toujours au mauvais moment, les jours où il pleut et que vous vous ennuyez. Vous repartez à Houlgate. Rentrée chez vous, vous finissez "Et le vent reprend ses tours" et devez faire vos adieux à Vladimir. Vous passez directement au Japon mais "Le jeune homme" ne vous attire pas et vous vous endormez.

Le soir venu, vous vous baladez le long de la plage et ne rencontrez qu'un homme avec son chien. Il lui lance un bâton dans la mer et le chien court, affronte les vagues et le lui rapporte. Vous pensez au vôtre et vous vous dites qu'il vous manque. Vous marchez jusqu'au casino et risquez quelques sous mais il y a du monde par ce début de soirée pluvieuse et vous vous dites que c'est idiot, finalement. En chemin vous pensez à ce besoin que vous avez de vous isoler. Vous vous rendez compte que, depuis toujours, vous avez fait en sorte de mettre un espace entre les autres et vous. Que vous avez su, quelque part, que seul le monde des rêves était pour vous et que la réalité ne vous apporterait que déceptions.

Vous vous êtes forcée pourtant mais, quand c'était trop difficile, vous saviez où vous réfugier, au dernier étage de votre tour d'ivoire dont vous seule connaissiez l'accès. De là vous contempliez le monde de haut, sans vraiment le voir ni l'entendre. Personne ne pouvait monter et entrer. Seule, vous, pouviez sortir et descendre quand vous le décidiez.

Et il s'est trouvé au moins une fois où vous avez bien fait de descendre parce qu'il y avait un trésor au pied de la tour et, depuis, vous remontez moins souvent. Vous rentrez par la rue des Bains et vous faites un arrêt chez "Chaudemanche - chocolatier" et vous faites une provision de douceurs pour le trésor. Le téléphone sonne et c'est lui qui appelle. Et vous vous surprenez à dire : "Je rentre demain".

[Kilis]

Pour ma part, j'ai lu ce texte avec plaisir. D'abord parce que l'écriture est limpide et provoque des images qui me parlent.
Alors je dis: Bienvenue sur VE, Plotine. Et à bientôt vous lire.

Sur le point de tenir compte ou pas du lecteur, c'est un faux débat ce me semble. Je pense qu'on en tient toujours compte peu ou prou, ne fut-ce qu'en s'exprimant de manière claire, ce qui est le cas de votre texte.

[Kilis]

J'ai moins aimé la fin du texte ajoutée dans ce deuxième post, plus nébuleuse pour moi.

[silene82]

Ma foi! Je n'ai pas grand goût pour ce genre de compositions françaises. Ecrite proprement, certes, heureusement dirais-je.
Mais pour le reste, quel ennui. Au bout d'un moment, j'ai sauté en diagonale, essayant de voir si mon oeil accrochait un petit relief.
Que nenni, comme on sait.
C'est le syndicat d'initiative qui vous a commandé une plaquette pour attester du calme mortuaire de la station?

[Sahkti]

Hé ho les plus haut là, calme !!
Faut lâcher le clavier de temps en temps, ça fait du bien parce que sinon, c'est l'escalade et on ne voit plus que c emonde.

Plotine, merci de lire la ligne éditoriale et de respecter ce qui est demandé, à savoir ne pas réagir systématiquement à chaque commentaire sinon son texte reste en haut de page en permanence, au détriment des autres.
Il existe un fil pour ça:
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-t2779.htm

[Sahkti]

Ce qui m'a essentiellement dérangée dans le texte, c'est ce procédé qui consiste à interpeller le lecteur du début à la fin en lui disant exactement quoi faire, ce qu'il doit penser. De temps en temps dans un texte, c'est bien, ça pique l'attention, ça réveille le rythme mais tout le temps, ça finit par créer une lassitude, dommageable dans le cas présent parce qu'il y a du potentiel dans l'écriture. Celui-ci s'exprimera peut-être autrement, une autre fois, dans un autre, texte... à suivre.

De plus, chaque action étant détaillée par le menu, quelle place reste-t-il à la suggestion et l'imagination? Minuscule, voire néante. Dommage bis, parce qu'à longue, cette impression d'être rejeté d'un texte malgré les nombreux Vous finit par prendre le dessus.

Au final, je trouve qu'il y a tout de même quelques bons éléments, des images, des fragments, des instants qui appellent des échos. Je déplore simplement que le tout soit un peu noyé dans une masse narrative qui gagnerait peut-être, simple suggestion, à être allégée. Cela ne me dérange en rien qu'il ne se passe rien, que le rythme du temps qui passe imprime une certaine langueur au texte mais la fluidité qui est ici présente devrait être davantage développée, pour que je puisse me laisser emporter par les flots de cette mer si présente mais trop morne à mon goût.

[Ba]

Je ne voudrais pas alimenter un débat de bas jours d'été croulant sous la canicule et le demi-sommeil, mais j'ai trouvé dans ce texte des éléments intéressants façon Butor.
A suivre donc.

[boc21fr]

Mais...qu'est-il arrivé à Mure ?
Normalement, notre amie, fidèle à ses engagements, assume passivement et parfois avec un étrange stoïcisme mâtiné de grâce féminine l'immobilisme qui sied à son pseudonyme :
Une Mure sur laquelle on peut s'appuyer ou que l'on se prend de soi-même en pleine tronche lorsque l'on va un peu vite en besogne (on aura compris que je parlais ici de l'écriture...).
Ce n'est pourtant pas la première fois qu'un auteur lance les mots "j'écris pour moi, le lecteur j'men fout".
Méfiance amie Mure, cela peut effectivement vouloir dire que l'auteur se fiche éperdument de ses lecteurs ; ou bien il s'agit d'une mesure défensive d'un égo qui n'est pas si sûr de lui...

Passons au texte :

Plotine merci ! Infiniment merci !
L’été est arrivé, et je vis comme une vive souffrance le fait de ne pas pouvoir sortir de ma Bourgogne natale, de me trouver involontairement sevré des visions grandioses d’un océan déchainé, calme ou serein, ou de ne pouvoir nourrir mon âme d’enfant des visions fugitives d’ elfes rieurs et de nains grognons au fil de mes promenades en montagne.
Comment vous remercier ?
La précision chirurgicale et « vous voyante » avec laquelle vous décrivez l’arrivée et le séjour d’une vacancière qui ne voit précisément rien de ce qu’il y est donné à vivre glace le sang.

Le « giling giling giling » des Casinos est le plus « joli son que l’on puisse rêver » dites-vous tandis que votre personnage serre un gobelet plein de jetons contre son cœur ? –Je rappelle tout de même que le majestueux ressac de l’océan est juste à coté-.
Le lieu ne me parait pas propice à un pèlerinage à la gloire de saint-fric (quoique lui aussi va et vient, flue et reflue dans les machines à sous des casino…je vous félicite d’avoir seulement suggéré au lecteur cette si poétique métaphore).
Et juste après, une enfant trisomique. Là, vous avec l’habileté de nous épargner d’édifiantes pensées formées de compassion hypocrite ou de raccourcis faciles sur des comparaisons avec l’élevage des chiens des race. Non, là aussi vous suggérez : Zut alors, la machine à sous préfère les trisomiques…pas de chance…c’est tout ce qui vient à l’esprit de votre personnage de petite bourgeoise : brillant !
Suit une petite remarque amusante sur des touristes « pas beaux, rougeaux » et qui ne parlent même pas Français.
Non, vraiment, je vous remercie Plotine…rien qu’à l’idée de croiser un personnage tel que celui que vous décrivez dans un excellent français le long des plages ou au hasard d’un col de montagne, je me sens réconcilié avec ma Bourgogne natale…
Merci…merci encore pour votre texte…

[Invité]

Lu la suite, par curiosité.
Il y a dans cette dernière partie, des éléments sur la narratrice qui me plaisent, des détails dans lesquels je me retrouve complètement, et ce à plusieurs reprises.
Pourtant, je maintiens que le "vous" est lourd, encombrant, maladroit et surtout il crie très fort qu'il aimerait être "je" ce vous !

[boc21fr]

Oui attention : mon commentaire ne concerne que la première partie du texte.
La seconde, explicative, décrit pourquoi la narratrice s'est enfermée dans un isolement autistique émotionel vis à vis du monde.
Du coup ce qui pouvait apparaitre drole - une aveugle à la vie en goguette - en devient un peu triste...

[Plotine]

J'ai moins aimé la fin du texte ajoutée dans ce deuxième post, plus nébuleuse pour moi.

J'avoue qu'elle manque un peu - et même beaucoup - de clarté.

[Plotine]

Ce qui m'a essentiellement dérangée dans le texte, c'est ce procédé qui consiste à interpeller le lecteur du début à la fin en lui disant exactement quoi faire, ce qu'il doit penser. De temps en temps dans un texte, c'est bien, ça piquer l'attention, ça réveille le rythme mais tout le temps, ça finit par créer une lassitude,.

Ça ne marcherait pas tout au long d'un bouquin mais là, c'est quand même un tout petit texte

dommageable dans le cas présent parce qu'il y a du potentiel dans l'écriture. Celui-ci s'exprimera peut-être autrement, une autre fois, dans un autre, texte... à suivre.

Il va y en avoir d'autres. Le problème c'est que j'ai commencé par le meilleur.

De plus, chaque action étant détaillée par le menu,

Ah bon ? Je ne trouve pas. Si j'avais voumu décrire chaque action par le menu... ça aurait été beaucoup plus long.

quelle place reste-t-il à la suggestion et l'imagination? Minuscule, voire néante. Dommage bis, parce qu'à longue, cette impression d'être rejeté d'un texte malgré les nombreux Vous finit par prendre le dessus.

Dans ce texte, je ne cherche pas à stimuler l'imagination du lecteur. je fais juste une évocation.

Au final, je trouve qu'il y a tout de même quelques bons éléments, des images, des fragments, des instants qui appellent des échos. Je déplore simplement que le tout soit un peu noyé dans une masse narrative qui gagnerait peut-être, simple suggestion, à être allégée. Cela ne me dérange en rien qu'il ne se passe rien, que le rythme du temps qui passe imprime une certaine langueur au texte mais la fluidité qui est ici présente devrait être davantage développée, pour que je puisse me laisser emporter par les flots de cette mer si présente mais trop morne à mon goût.

Mouais... ça veut dire quoi ?

[Plotine]

Lu la suite, par curiosité.
Il y a dans cette dernière partie, des éléments sur la narratrice qui me plaisent, des détails dans lesquels je me retrouve complètement, et ce à plusieurs reprises.
Pourtant, je maintiens que le "vous" est lourd, encombrant, maladroit et surtout il crie très fort qu'il aimerait être "je" ce vous !

Il est "je". Mais c'est si chiant les "je" que pour une fois qu'un auteur a trouvé un truc pour y échapper ... vous pourriez applaudir !

[Plotine]

Je ne voudrais pas alimenter un débat de bas jours d'été croulant sous la canicule et le demi-sommeil, mais j'ai trouvé dans ce texte des éléments intéressants façon Butor.
A suivre donc.

On me l'a déjà dit pour "Butor". C'est embêtant parce que je l'ai jamais lu ! Alors faire du Butor sans le savoir, c'est lourd...
Bon mais si je poste d'autres textes, vous oublierez Butor. Je n'ai pas de style particulier en fait. C'est bien le problème.

[Plotine]

Oui attention : mon commentaire ne concerne que la première partie du texte.
La seconde, explicative, décrit pourquoi la narratrice s'est enfermée dans un isolement autistique émotionel vis à vis du monde.
Du coup ce qui pouvait apparaitre drole - une aveugle à la vie en goguette - en devient un peu triste...

Oui, c'est dommage d'être bloquée en raison du nombre de lignes. D'un autre côté, je comprends.
Dans l'ensemble, et cela sans flagornerie, vos critiques m'ont intéressée parce que, finalement, pour quelqu'un qui écrit, c'est formidable d'être lu.
Et c'est un grand honneur d'être critiqué.
A plus.

[Sahkti]

Plotine, connaissant la modération, elle va verrouiller ce texte vite fait, donc je répète:

Plotine, merci de lire la ligne éditoriale et de respecter ce qui est demandé, à savoir ne pas réagir systématiquement à chaque commentaire sinon son texte reste en haut de page en permanence, au détriment des autres.
Il existe un fil pour ça:
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-t2779.htm

c'est joli les terminaisons en ine des pseudos...
:-))

[Sahkti]

(se mettre en invisible cache assez peu, je préfère le dire :-)

[Plotine]

Plotine, merci de lire la ligne éditoriale et de respecter ce qui est demandé, à savoir ne pas réagir systématiquement à chaque commentaire sinon son texte reste en haut de page en permanence, au détriment des autres.
Il existe un fil pour ça:
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-t2779.htm

O.K., il faut que je lise tout cela calmement.

[mentor]

Plotine, connaissant la modération, elle va verrouiller ce texte vite fait

t'as senti ça toi ?
:-))))

[mentor]

Plotine, merci de lire la ligne éditoriale et de respecter ce qui est demandé, à savoir ne pas réagir systématiquement à chaque commentaire sinon son texte reste en haut de page en permanence, au détriment des autres.
Il existe un fil pour ça:
http://www.vosecrits.com/forum-vos-ecrits-prose-f1/reponses-aux-commentaires-t2779.htm

O.K., il faut que je lise tout cela calmement.

ce serait bien, même si un peu tard
donc : le petit bout de présentation à copier-coller ici, et le tour est joué !
https://vosecrits.1fr1.net/conversations-atelier-f4/presentez-vous-ici-t3200-840.htm
et tenir compte du conseil de Sahkti, énoncé 2 (deux) fois dans les commentaires
merci !

[bertrand-môgendre]

L'ambiance générale suggérée par le texte me plait, car de l'inconnu je nourris mon imaginaire.
Le descriptif de la partie de gobelet est trop détaillé à mon goût et surtout empreint d'un matérialisme dérangeant.
Les deux derniers paragraphes (fin du second texte) sont obscurs (à mes yeux) surtout s'ils devaient conclure l'ensemble.
Le personnage est synchrone avec l'utilisation du vous employé tout au long du récit, lisse, sans surprise oserais-je dire transparent ?

[Invité]

Ben moi, j'ai beaucoup aimé !
Butor, effectivement, un peu Duras aussi ; seulement des descriptions
"objectives" d'évènements sans grand intérêt mais qui font apparaitre petit à petit un personnage dont la fragilité ne se dévoile qu'à regret, dont la personnalité étriquée, " enfermée" aspire à l'immensité, pas un personnage, finalement ( trop peu "spectaculaire" : une personne.
A entendre dans l'ambiguité du mot.
Je n'ai pas été rebutée par la monotonie décrite, la langue est belle, d'une simplicité qui sert parfaitement le propos.
Et j'ai été touchée par la solitude de ce personnage, même si elle est de son fait : ce vous qui semble exclure appelle très fort du nous, je trouve !
Plotine, à part qu'il faut lire la ligne éditoriale, et que tu fais une entrée en fanfare ( Dieu seul sait pourquoi... et encore, je n'en suis pas sûre !) je pense que tu es au bon endroit.
En plus tu réponds sans te fâcher à des commentaires ... vifs !
J'aurai plaisir à lire d'autres textes de toi.

[panasonic]

Plotine, au fait, c'est une sorte de Jacques Tati deprime. Son personnage prinicpal, en effet, me fait penser a un M. Hulot sous Xanax. C'est dire l'ennui et la desuetude- surtout- de ce que tout cela m'inspire. Que ca soit bien ecrit ou pas- ca l'est, la n'est pas la question.
"Youhou, Plot', reveille-toi, on est en 2010", j'ai envie de dire.

[Invité]

Ca s'appelle " Villa Remember"
Et pourquoi elle ne devrait se réveiller que l'année prochaine, t'es dur là !

[Invité]

J'ai beaucoup aimé l'ensemble, ce style limpide, je me suis intéressée presque malgré moi à cette chronique vacancière, sujet qui d'ordinaire me laisse froide. Je pense que le choix du "vous" est très judicieux. Comme Pili, la fin m'intéresse un peu moins, j'ai l'impression de retomber dans une histoire classique ; je trouve en outre dommage que le personnage verse soudain dans l'introspection (la "tour d'ivoire"), alors que jusqu'à présent ses actions et ses pensées conscientes, au "premier niveau de profondeur", si j'ose dire, suffisaient amplement selon moi à dessiner un caractère.

Bref, une réussite à mon avis. Je vous souhaite la bienvenue sur Vos Ecrits, venant d'y revenir après un mois d'absence, et me réjouis de vous lire bientôt.

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