Mesure de lit sans ciment

[Loupbleu]

Bonjour à tous,

Ce texte, légèrement revu, a été publié dans une revue internet (pages 26-27) dont voici l'adresse :

http://issuu.com/revuedistorsions/docs/numero3

Je me dois donc de supprimer le texte du forum.

En vous remerciant chaleureusement pour vos commentaires !

[mentor]

le pauvre amoureux transi un peu lourdingue qui se fait renvoyer au lit sans ciller !
voilà ce que c'est de croire que c'est arrivé, de pas respecter les préliminaires verbaux avant de passer au reste, de mettre la charrue avant les boeufs quoi
ce texte est... comment dire... apitoyant de naïveté parce que l'humour, même sous-jacent n'est pas mis en valeur, même dans la dernière phrase
ça reste naïf jusqu'au bout
il y a une sorte de résignation attendrissante qui fait qu'on n'a même pas envie de se moquer en riant
juste un sourire gentil pour ce bon gars bien pataud

sympa de te lire à nouveau, Loup

[milo]

"Rapidement, il est apparu que j’avais envie que nous passions du temps ensemble, du temps, puis des nuits. Seulement voilà, je ne pouvais pas me permettre d’inviter Léni sur la dalle de béton. J’avais l’intuition que ça manquerait de romantisme. "

:-))))

[milo]

le titre aussi est très bon !

[bertrand-môgendre]

Je viens de comprendre le titre.
J'ai l'impression que Leni est montée sur ressorts et qu'un lit d'amour lui aurait convenu tout autant.
Trop tard. À présent ton lit est R.E.R. (Régime Et Restriction)

Sérieusenent :
...je ne pouvais pas me permettre ... : on peut se permettre ou bien on se permet ?
Depuis quelques temps pluriel ?
Ma vie est tout à fait optimisée.
Je mets les précieuses minutes que je gagne à l’optimiser davantage. Un exemple de reprise de mot qui loin d'être une répétition, caractérise ton écriture. Je retrouve cette forme avec sommeil (début de texte), intimité et ce qui s’en suivrait.
Ce n'est pas un défaut juste une (re)-marque amusante.

Le texte est plaisant, très bien construit. J'émets juste une petite remarque sur la fin qui conclut à peine l'histoire.

[Mure]

C'est touchant de naïveté.
Limite névrotique... ou carrément névrotique même :

Je gagne un temps précieux.
Ma vie est tout à fait optimisée.
Je mets les précieuses minutes que je gagne à l’optimiser davantage.

La domination du temps.

Le narrateur nous conduit avec confiance dans son intimité farfelue et pourtant dépourvue de fantaisie. J'aime bien.

Merci Loupbleu.

[silene82]

Efficace et léger. Bon boulot.
Déni de lit,
Léni délie,
L'idylle

[Evanescent]

Efficace, oui.
Je l'ai lu hier soir, j'ai aimé, et je n'ai pas su commenter.
Et je ne sais pas plus aujourd'hui. Y'a rien à dire, juste lire.

[Invité]

J'ai bien aimé.
En fait, c'est assez masculin, je crois, cette naïveté, cette préoccupation matérielle (un lit où elle aimerait dormir avec moi) au lieu de se concentrer sur la séduction, s'assurer de son amour en premier lieu...
Masculin aussi, l'étonnement du fiasco !
L'humour discret me plait bien. Il donne de la légèreté au texte. Merci.

[kazar]

Je lis pas tant que tu réponds pas.
Non mais.
(ça va t'as dix jours, je repars)
Mais c'est pas une zekskuse.

[Invité]

J'ai aimé !
J'ai aimé le côté un peu maniaque du personnage, ses réflexions naïves, sa jeunesse...
Un bon texte qui m'a fait passer un bon moment trop court !

[Chako Noir]

Je rejoins totalement le commentaire d'embellie.
"Sexe, sexe, sexe, ils ne pensent qu'à ça", disait Terry Jones. Comme si elles n'y pensaient jamais...
Enfin, un petit brin d'humour charmant, et toujours cette plume savoureuse prête à triturer James Bean sur James Bean! Merci Loup!

[Invité]

Ne dit-on pas que l’amour a le pouvoir de changer le plus inflexible des hommes ?

On le dit mais ce n'est pas vrai si on choisit son amour avec soin.

[Invité]

les yeux au plafond et la tête sous l’oreiller

T'es fort, Loup !^^^On comprend pourquoi t'es le boss !

[Charles]

Ca fait plaisir de lire un texte de toi ! c'est trop rare !

bien aimé, surtout pour la fin et la question posée à Leni :-))

un petit truc qui m'a travaillé lors du texte : je me demandais si Leni était une femme ou un homme et du fait, je me demandais si Le narrateur était une femme ou un homme, hétéro ou homo ... bref, plein de questions inutiles. mais il semble qu'il n'y ait que moi qui ait eu ce petit doute ...

[CROISIC]

ça m'aurait bien fait rire, si un prétendant m'avait posé cette question.... je crois que je serais allée le choisir avec lui !

[Plotine]

Très bon texte sur la description d'un dangereux maniaque ! A mon avis, la belle ne s'est pas enfuie seulement à cause du lit. Ça a dû être la goutte qui a fait déborder le vase ! J'adore ! (smiley MDR).

[Invité]

L'absurdité mode lupin, ça donne un personnage attendrissant, de l'humour ("Seulement voilà, je ne pouvais pas me permettre d’inviter Léni sur la dalle de béton. J’avais l’intuition que ça manquerait de romantisme."), de la concision, pas un bout de gras en trop.
Et un énorme plaisir de lecture.
Juste une question sur ceci que je trouve bancal par rapport à la somme de "je" qui précède : "Toujours est-il que l’hypothèse la plus probable est que nous soyons tombés amoureux."

Et pour répondre à BM : quelque temps, oui absolument (= un certain temps)
http://atilf.atilf.fr/dendien/scripts/tlfiv5/search.exe?493;s=2807575245;cat=1;m=quelque+temps;

[Sahkti]

Quelques petites chipoteries:

Quand je dors, je dors à fond
Laisserait penser que le sommeil est profond alors qu'il s'agit en réalité d'exprimer qu'on dort de manière exhaustive, en respectant les phrases du sommeil. Pas tout à fait clair ou exact comme formulation (à mes yeux s'entend).

les yeux au plafond et la tête sous l’oreiller
Plutôt l'un OU l'autre, je pense

J'ai également un peu de mal avec cette idée de béton et de lit. Même l'installation d'un lit ne retirera rien à l'austérité du lieu, le sol du logement restera en béton.

Mitigée sur ces quelques détails, j'ai trouvé le début un peu laborieux mais l'écriture reste agréable à lire, c'est certain, l'idée intéressante et la chute est bien menée, abrupte et sans effets inutiles.

[Invité]

Contrairement aux autres commentateurs, je suis restée à côté. Il faut dire que, avec mon adoration absolue du sommeil, un tel narrateur ne pouvait me toucher !

[Ba]

Eternel problème du " lit-cage " !

[Annick SB]

Beaucoup aimé comme les autres la touchante naïveté du personnage .

[Gév]

J’aime bien les phrases courtes, comme « Mais quand même. Je ne suis pas maso. Je ne suis pas fakir. », qui donnent un ton lapidaire, désabusé… optimisé en fin de compte. Tout cela plante l'ambiance, et me donne l’impression de rentrer dans la tête du personnage, dans sa vision du monde. C’est particulièrement fort pour un texte aussi court : rien n’est de trop, rien ne manque.

Je n’y vois pas tant de la naïveté qu’un enfermement névrotique sur les aspects maîtrisables de la vie. Nous avons tous nos névroses. La froide logique, le pragmatisme extrême de ton personnage en est une comme une autre…

Comme l’a fait remarqué Bertrand, la dernière phrase ne conclut pas vraiment le texte, mais elle laisse très bien imaginer comment le narrateur, qui a failli sortir de sa routine, y replonge.

[Peter Pan]

Bonjour Loupbleu,

j'ai beaucoup apprécié ce texte très émouvant à mon sens. Je ne crois pas que le narrateur voulait coucher avec Léni pour le sexe, pour moi, sa question est : "j'aimerais acheter un lit confortable Léni, un lit où nous passerions quelques nuits ensemble, serrés l'un contre l'autre ; un lit où j'entendrais battre de toutes ses forces ton cœur à côté du mien et nos souffles saccadés trahiraient notre émotionnelle désir l'un envers l'autre... (et patati et patata)

C'est selon moi toute la force de ce texte, la tendresse et l'envie d'aimer après avoir cru que l'on pouvait rester seul toute une éternité...
Pour moi, Léni n'a pas compris tout ce qui se cachait derrière la question du héros de cette histoire... (ou peut-être est-ce moi qui n'ai rien compris ;-)))

Je ne suis pas maso. Je ne suis pas fakir.

J'aurais bien vu plus simplement : Je ne suis pas maso et encore moins fakir plutôt que la répétition du "je" déjà assez présent dans l'histoire...

l’intimité, peut-être quelques caresses et ce qui s’en suivrait, mais trop proches nous pourrions finir par nous gêner. Et trop éloignés, quid de l’intimité, quid des quelques caresses et, surtout, de ce qui s’en suivrait ?

La répétition rapprochée de "ce qui s'en suivrait" est-elle vraiment utile ?

Sinon pour le "nous soyons tombés amoureux" je partage l'opinion d'Easter...


En tout cas, très beau texte pour moi, c'est un plaisir de vous lire Loupbleu...

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