Une bille, Camille

[milo]

Des délices il ne reste rien
que le souvenir du sucre.

D’un enfant tenant un miroir à la main, et tout un ciel.

C’était un monde beau où les gens savent voler
une illusion naïve, brillante comme une image.

Et les rires se perdaient dans l’odeur de la figue
Dans le ronflement cartonné d’une roue
d’un vélo
d’un rêve simple.

De l’eau dans les armes et des larmes dans l’œil,
Aujourd’hui j’ai perdu…

J’ai perdu mille bisous
et une bille.

Une bille, Camille

[Invité]

Je trouve ton poème attendrissant. J'apprécie l'odeur de la figue, que je connais bien en tant que bitterroise.
Et puis dans ces deux vers:
"C'était un monde beau où les gens savent voler
une illusion naïve, brillante comme une image"
j'ai vu un tableau de Chagall.
Merci pour ce plaisir de lecture poétique.

[Invité]

ah oui, nostalgie là :

Dans le ronflement cartonné d’une roue

Bon c'est pas la 8eme merveille du monde mais cela ravive les sens là où ils aiment à l'être. Je crois que c'est un texte sans prétention , posé sur Ve par plaisir et t'as bien raison : nous sommes en été.

[Allons_(Ole Touroque)]

C'est vrai que ton texte est plaisant, peut-être pour une fin d'été, comme le dit la chanson idiote...

[Ba]

Je me retourne et que vois-je au pied du platane ? Une bille !
Sans doute quelqu'un l'aura laissée pour une autre récréation.
Texte plein de souvenirs luisants.

[Sahkti]

Que de douceur et de fraîcheur, de gravité aussi dans ces images de regrets presque éternels. On devine la désillusion, lourde et légère à la fois. J'aime l'image du miroir et du ciel, de la roue cartonnée et de l'odeur de la figue.

[Mure]

C'est léger... mais pas tant que ça.
Ça ne me parle pas de mon enfance, trop sérieuse sûrement...
Mais ça :

D’un enfant tenant un miroir à la main, et tout un ciel.

Qu'est-ce que c'est beau !!!

Merci milo.

[Invité]

Un joli moment de nostalgie Milo. Simple, frais, et tellement vrai. Des images qui font mouche (comme les précédents, le carton dans la roue... Comme on se contentait de peu... ). J'aime énormément ce poème.

[Arielle]

Embellie a raison, c'est Chagall qui tient le miroir mais c'est le ciel d'enfance de chacun d'entre nous qui s'y reflète.
Merci Milo pour cette évocation si juste et si fraîche.

[Invité]

Je trouve qu'il y a dans ce poème des mots superbes et d'autres plus convenus. Au total, une ambiance réussie, pour moi.

Dans le superbe :
"Des délices il ne reste rien
que le souvenir du sucre."
"le ronflement cartonné d’une roue
d’un vélo
d’un rêve simple."
"J’ai perdu mille bisous
et une bille."

Dans ce qui me paraît convenu :
"une illusion naïve" (l'association enfance-naïveté)
"De l’eau dans les armes et des larmes dans l’œil"

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