Je cherche quoi ?

[Manu(manisa06)]

Je cherche quoi ?

2h21 un samedi soir
Les palmiers de la prom’ défilent
Les permissions s’annulent dans mon bolide
Les basses envahissent l’habitacle.

Coup d’œil sur le compteur
Coup d’œil au coin du cœur
Regard flou, devant, derrière
Feu rouge, orange, ou vert.

La route s’ouvre, j’accélère
N’as-tu jamais ressenti ça ?
L’amour de la peur du danger ?
N’as-tu jamais ressenti ça ?

Je cherche ça, je cherche quoi ?
Une pierre précieuse dans l’océan ?
Une étoile filante à la demande ?
Un grain d’esprit à contrôler ?

Je cherche quoi ?

Les palmiers de la prom’ défilent
Fraction de seconde qui contient
Dans une pupille dilatée
Un radar, une vie puis un palmier…..

[Loreena Ruin]

Hum, désolée mais je suis restée un peu à côté du texte. Même si la chute est bien tournée, toutes les questions qui la précèdent, ainsi que les phrases un peu cliché telles que "Une pierre précieuse dans l’océan", m'ont empêché d'être immergée dans l'ambiance pesante suggérée au début du texte. C'est dommage car il y avait vraiment quelque chose, une détresse latente et un univers, que les questions répétées viennent complètement rompre. Ceci notamment me parait superflu :

La route s’ouvre, j’accélère
N’as-tu jamais ressenti ça ?
L’amour de la peur du danger ?
N’as-tu jamais ressenti ça ?

[Invité]

Eh bien j'ai aimé ce poème, agréablement surprise par la chute.
Les questions ne m'ont pas gênée, elles intensifient le malaise, l'agitation intérieure du narrateur. Pas trop fan de la première strophe (jusqu'à "compteur") qui sonne limite beauf mais l'ensemble est plutôt bien tourné, je trouve.

[Arielle]

Bien aimé aussi ce malaise exprimé en forme de points d'interrogations.

Cette strophe :
2h21 un samedi soir
Les palmiers de la prom’ défilent
Les permissions s’annulent dans mon bolide
Les basses envahissent l’habitacle.
ne me parait pas indispensable, elle fait perdre de sa nervosité à ton texte et donne moins de poids à la dernière strophe, je trouve.

[Sahkti]

Un rythme qui épouse cette musique à fond la caisse, qui défonce l'esprit et les oreilles pour tenter d'oublier le reste.
Des interrogations qui demeurent dans le ton, vives à souhait, avec en point d'orgue le fracas.
Il y a du bruit dans tout ceci, le bruit que font les rouages du cerveau quand il réfléchit trop mais aussi le coeur quand il bat trop fort. Ou très mal.
Bref, pas mal d'humanité dans ton texte, Manu, qui tient la route, malgré des maladresses de ci de là.

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