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A propos de quatre stères de bois

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Plotine
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A propos de quatre stères de bois Empty A propos de quatre stères de bois

Message  Plotine Mer 26 Aoû 2009 - 6:55

A la sortie du hameau, un peu avant le début des bois de Villechasson, il était une petite maison sans attrait particulier. Ce n'était même pas une fermette mais sans doute une ancienne "bricole" comme on appelait, dans cette région du Gâtinais, les maisons des paysans pauvres. Elle avait été agrandie, mais sans beaucoup de goût, si bien qu'elle ressemblait, un peu, à un pavillon de banlieue.
Devant, un homme s'affairait et chargeait des cageots de pommes dans sa voiture, avant de rentrer à Paris. Il s'appelait Henri S.... Il aimait venir, de temps en temps, seul, passer quelques jours dans cette maison de campagne qui avait appartenue à ses parents, commerçants besogneux, qui l'avaient acquise à la fin de la guerre. Henri S..... était également commerçant, mais dans les frivolités.
En fait c'était son épouse qui s'occupait de la boutique pendant que lui tenait les comptes. Cardiaque, dépressif chronique, de plus affublé d'une compagne geignarde et jamais satisfaite, la vie lui pesait de plus en plus bien qu'il n'eut que 60 ans.

En plus de la maison et d'un immense verger planté de pommiers, la propriété comprenait 20 hectares de terre, donnés en location à un fermier, Martial B....., et de nombreuses parcelles de bois.
Contrairement aux terres, les bois n'avaient jamais été remembrés et Henri aimait venir s'y promener à la recherche des bornes lui permettant de repérer ses parcelles dont certaines étaient minuscules. Il n'était pas toujours aisé de les retrouver mais, si l'on décidait d'y faire une coupe, il fallait être très vigilant : empiéter sur les bois des voisins était très mal vu.
Tout en songeant avec ennui à la circulation qu'il allait devoir affronter sur l'autoroute, il démarra et s'engagea sur la vicinale qui longeait sa propriété. A quelques centaines de mètres, Martial B....., le fermier à qui il louait les terres, travaillait dans son champ. C'était l'automne et il semait du blé. Henri le vit arrêter son tracteur et lui faire de grands signes de la main. De toute évidence il avait quelque chose à lui dire. Henri n'avait pas très envie de lui parler, et encore moins d'être mis au courant d'un quelconque ragot, mais il s'arrêta.

Le fermier s'approcha. Il avait l'air excité. Sans doute la nouvelle était-elle d'importance mais, selon l'usage, il commenca par des banalités, comme s'il ne l'avait hélé que pour le saluer : "la santé était-elle bonne ?", "le commerce marchait-il bien ?" "et les enfants..." et soudain, n'y tenant plus : "Il sait-y que le T....... lui a coupé du bois ?". Non, il "ne savait pas". Satisfait d'être le premier à l'en informer, Martial continua : "Il a fait les lisières, mais il a été plus loin et il vous en a coupé un bon bout".
Dans cette petite vallée, où bois et champs se succédaient, le propriétaire d'un champ longeant un bois avait l'autorisation de couper les arbres qui empiétaient sur ses terres cultivables et de les garder pour lui. Il ne s'agissait en général que d'arbres jeunes ou d'arbustes car les lisières étaient "faites" régulièrement, faute de quoi la forêt aurait eu tôt fait de tout envahir. Mais là, d'après les dires de Martial, le T.... en avait profité pour aller couper un ou deux beaux chênes plus profondément dans une de ses parcelles.

Pendant le trajet de retour sur Paris, Henri n'arrêta pas de tourner cette histoire dans sa tête. A son arrivée, il la raconta à son épouse ce qui ne fit que le contrarier davantage lorsqu'elle lui fit comprendre que cela ne l'intéressait guère en ajoutant : "Mais arrête donc avec ces histoires de bois ! Quelle importance ! Tu devrais plutôt vendre cette baraque qui va finir par s'écrouler et qui n'a aucun intérêt". C'était toujours comme ça ! De toute façon, elle ne l'avait jamais soutenu.

Du coup, après avoir ressassé cette histoire toute la semaine il repartit à la campagne le samedi suivant alors qu'il ne venait que tous les quinze jours en principe. Avant de rentrer chez lui, il passa chez Martial pour lui demander quelques détails. L'autre était intarissable. Il lui dit même que T..... l'avait traité de "fainéant de parisien" ! Henri n'était pas vraiment étonné, il se doutait que les paysans le considéraient comme un bon à rien sous prétexte qu'il ne travaillait pas personnellement et que c'était son épouse qui tenait la boutique "A la mode de Paris". Ils ignoraient évidemment qu'il avait la charge de la gestion et que, surtout, son portefeuille d'actions lui prenait beaucoup de temps. Il n'aimait rien tant, à table, que de consulter la page de la bourse dans le journal pendant que la famille se taisait, respectueuse, afin de ne pas gêner sa lecture. C'était le seul moment de la journée où il lui semblait qu'il retrouvait l'estime de son épouse : elle ne comprenait rien à la bourse.

C'est donc en homme résolu qu'il regagna la maison familiale. Il ne se laisserait pas faire. Ils verraient de quel bois il se chauffait se dit-il sans réaliser ce que sa réflexion avait de cocasse, l'heure n'étant pas à la plaisanterie. Il prit ses médicaments. Il sentait bien que tous ces tracas n'arrangeaient pas sa santé. Depuis quelques jours il avait des extrasystoles. Puis il se coucha mais il eut du mal à s'endormir d'autant que les draps étaient glacés et même légèrement humides. C'est d'ailleurs pour cette raison que son épouse ne voulait plus mettre les pieds dans la maison.

Le lendemain matin, il se leva de bonne heure et descendit dans la vallée afin d'examiner cette coupe. D'après ce que lui avait dit Martial, le bois y était toujours, soigneusement rangé, en lisière du champ. Il prit la petite route qui descendait assez rapidement jusqu'à la modeste rivière qui coulait au fond de la vallée. L'air était doux, les arbres encore bien verts mais les terres nues et récemment semées trahissaient la fin de l'été. Il traversa la passerelle qui enjambait le ruisseau et déboucha dans le champ. Juste en face, à une cinquantaine de mètres, il vit les stères. Il n'y avait aucun doute, Martial avait raison, en plus du taillis, deux chênes avaient été coupés. Il n'eut d'ailleurs pas beaucoup à chercher pour en trouver les souches.

En fait, si Martial ne lui avait pas dit, il n'en aurait rien su. Ses parcelles étaient nombreuses et il n'était pas certain qu'il serait venu à cet endroit avant longtemps, celle-ci n'étant pas facile d'accès puisqu'il fallait traverser le champ cultivé. Pourtant il ne lui vint pas à l'idée de s'interroger sur cette initiative de son fermier et de chercher si, derrière celle-ci, il n'y avait pas tout simplement un désir de sa part de nuire à son collègue T..... Il prit pour tout à fait naturelle cette démarche. Il l'en avait même remercié.

Sa décision fut vite prise. Il allait reprendre ce bois qui lui appartenait. Les arbres coupés étaient jeunes et il n'y avait guère que 4 ou 5 stères mais il lui était impossible de remonter cette quantité avec sa petite remorque. Il décida donc de passer chez le couple de jeunes agriculteurs qui s'étaient installés depuis peu. Ils avaient sympathisé et ils seraient sans doute d'accord pour l'aider à charger et rapporter le bois à l'aide d'une bennette attelée à leur tracteur. Ces jeunes avaient eu maille à partir avec T..... justement, à leur arrivée. A cause d'eux, des terres lui étaient passées sous le nez et il leur en voulait terriblement. Henri passa les voir et ils acceptèrent bien volontiers de lui rendre ce service. Il ne leur donna pas de détails sur la provenance des stères. La jeune femme lui demanda s'il était seul et comme il répondait affirmativement, elle l'invita à dîner.

Ils passèrent une excellente soirée. Ces jeunes agriculteurs étaient des Parisiens, attirés par le retour à la terre en vogue dans ces années là. Il parla beaucoup, de ses souvenirs, de sa mère, de sa passion pour cet endroit et il ne vit pas le temps passé. Dès le lendemain matin, le bois fut ramassé et les jeunes néo-ruraux, comme on les appelait, l'aidèrent à le ranger sous son hangar. Puis, satisfait d'avoir réglé ce problème, il rentra à Paris.

Il ne s'était pas écoulé une semaine après le retour d'Henri à Paris que les jeunes agriculteurs virent entrer une voiture de la gendarmerie dans la cour de leur ferme. Deux gendarmes en descendirent et demandèrent aux jeunes gens de confirmer "qu'ils avaient bien aidé le Sieur Henri S.....à remonter du bois dans sa propriété, bois qui ne lui appartenait pas et qui était donc volé selon la plainte déposée par le Sieur T.... qui, au moment où il s'apprêtait lui aussi à rentrer son bois ne l'avait plus trouvé et qui, d'après le témoignage de Martial B..... qui avait assisté à la scène de loin, avait été subtilisé par le Sieur Henri S..... aidé des époux H...... ce qui avait motivé cette plainte par le Sieur T....... à l'encontre du Sieur Henri S......."
Les jeunes gens tombèrent des nues et dirent qu'ils n'avaient aucune déclaration à faire, ce qui énerva les gendarmes. Tout cela leur semblait tellement idiot qu'ils décidèrent, de ne plus y penser. C'était sans compter sur l'implacable rouleau compresseur de la justice. Quelques jours plus tard, ils eurent la visite d'Henri, en plein désarroi. Il avait été prévenu de la plainte déposée contre lui et venait s'expliquer de vive voix avec les gendarmes. Il avait d'ailleurs été convoqué ! Ses amis le rassurèrent et lui dirent que tout cela allait être réglé en deux coups de cuiller à pot et qu'à leur avis, il n'y avait pas de quoi fouetter un chat. Ils avaient l'inscouciance de la jeunesse et se sentaient totalement innocents. Cette affaire leur semblait grotesque.
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Message  Plotine Mer 26 Aoû 2009 - 7:04

Las ! Au retour de la gendarmerie, Henri était décomposé. Non seulement les gendarmes lui avaient confirmé la plainte pour vol contre lui mais il avait appris que ses jeunes amis étaient poursuivis également pour complicité et refus de coopérer ! Et ça, c'était plus qu'il n'en pouvait supporter. Il se sentait coupable d'avoir entraîné ce jeune couple sans histoire dans un pareil drame et c'est la mine défaite qu'il leur narra la mauvaise nouvelle. Les jeunes agriculteurs eurent beau éclater de rire et dire que tout ceci n'était qu'une farce, Henri était abattu. Il ne cessait de se confondre en excuses et en regrets, à tel point que la jeune femme commença à se demander si son attitude était bien normale. Certes, Henri était d'un naturel dépressif et voyait en général tout en noir mais là, à l'entendre, ils étaient tous promis aux galères ! Ils invitèrent Henri à dîner mais il refusa, il voulait être seul et préparer sa défense.
Il passa une très mauvaise nuit. Il tournait et retournait le déroulement des évènements dans sa tête. A certains moments il était certain de son bon droit, d'ailleurs les gendarmes ne lui avaient-ils pas dit qu'ils avaient bien constaté que deux arbres avaient été fraîchement coupés ? Et puis, l'instant d'après, il s'effondrait. Que lui avait-il pris d'aller chercher ce bois lui-même et d'entraîner en plus ses amis dans cette histoire et ce, sans leur dire de quoi il s'agissait ? Pourquoi n'avait-il pas tout simplement été déposé plainte lui aussi plutôt que de vouloir faire justice lui-même ? Il se voyait condamné, humilié devant son épouse et ses enfants, rejeté par ses amis. Il s'en voulait surtout de n'avoir pas réfléchi, d'avoir agi bêtement et il avait l'impression désagréable d'être tombé dans un piège.
Avec le recul, l'attitude de Martial lui semblait louche. Il avait l'impression d'avoir été manipulé par son fermier. Au retour de la gendarmerie, quand il s'était arrêté chez lui pour lui faire un résumé de la situation, il lui avait semblé que Martial n'était pas si affecté que cela. Sa femme avait eu un mauvais sourire en coin. Comment avait-il pu penser que ces gens-là étaient ses amis ? Pourquoi avait-il oublié l'animosité habituelle que ressentaient les fermiers pour leur propriétaire ? De toute évidence Martial n'était pas fâché de ce qui lui arrivait. Il se l'imaginait ricanant de concert avec T..... au bénéfice duquel il avait témoigné. Une énorme lassitude le submergea. Il avait tout raté à y bien réfléchir. Sa vie familiale était un fiasco, ses enfants le décevaient, son existence n'avait aucun intérêt.
C'est dans cet état d'esprit qu'il se présenta, le matin de bonne heure, chez le couple d'agriculteurs afin de téléphoner à la gendarmerie. Il voulait en finir. Il était dans un tel état que la jeune femme s'inquiéta. Elle essaya de lui remonter le moral.
Il faut dire qu'entre temps, il avait appris qu'un autre habitant du hameau avait l'intention de déposer plainte parce qu'Henri avait démoli une vieille bicoque lui appartenant sur un bout de terrain et que l'autre prétendait qu'il fallait une autorisation ! La jeune femme alla chercher des livres de loi et lui récita les textes qui spécifiaient qu'on avait encore le droit de faire ce qu'on voulait chez soi mais rien n'y faisait. Par-dessus tout c'était cette haine à son encontre qu'il ressentait chez les autres qui le rendait malade. Finalement, elle se retira et le laissa téléphoner.
Il appela la gendarmerie et dit simplement "qu'il était prêt, qu'ils pouvaient venir le chercher, qu'il voulait en finir, qu'on le mette en prison sans plus attendre". Il en dit tant et sur un tel ton de tragédie que c'est finalement le gendarme, à l'autre bout du fil, qui le consola, lui disant que cette histoire serait sans doute classée sans suite et qu'il ne se tourmente pas exagérément. Mais rien n'y fit. La jeune femme le retrouva affalé sur le canapé, respirant avec difficultés, dans un état second.
L'état d'Henri était si inquiétant que ses amis décidèrent de prévenir sa famille à Paris. Ils craignaient de le retrouver pendu le lendemain matin. Son fils aîné prit le train pour venir chercher son père et le ramener car Henri était dans l'incapacité de conduire. La jeune femme alla chercher le jeune homme à la gare et lui raconta toute l'histoire le long du trajet. Le fils n'était pas au courant. Il trouvait bien sûr la réaction de son père exagérée mais n'était pas vraiment étonné tant, depuis quelque temps, celui-ci prenait tout au tragique ; il mettait tout ceci sur le compte de son état de santé. Ses problèmes cardiaques s'aggravaient et les médicaments qu'il prenait en grand nombre ne semblaient pas l'améliorer vraiment.
Ils repartirent tous les deux en voiture pour Paris et traversèrent le village, le père affalé sur le siège incliné, la tête en arrière. Des gens les aperçurent et le soir même, alors que la jeune femme allait chercher du lait à la ferme de Martial, avant d'entrer dans l'étable, elle entendit, du dehors, des rires et des exclamations des trois commères du village qui discutaient. Elles se moquaient d'Henri. "Quel comédien" disait l'une d'elle , "on aurait cru qu'il était mort" ricana une autre, "peut bien crever, ce sera pas une grosse perte" ajouta la femme de Martial. La jeune femme repartit sans prendre de lait. A partir de ce jour-là elle alla l'acheter tout bonnement à l'épicerie du village. Elle n'avait jamais été à l'aise d'ailleurs dans cette étable ou, un peu comme dans l'ancien temps au lavoir, les commérages allaient bon train.
Le mois de novembre passa ainsi sans qu'il y a eut de nouvelles de la gendarmerie et ce fut décembre.
Une semaine avant Noël, les enfants d'Henri vinrent rendre visite à la jeune femme. Elle les vit garer leur voiture, descendre tous trois et se diriger vers elle, l'air grave. Alors qu'elle allait vers eux, heureuse de les voir, l'aîné lui dit : "Nous avons une mauvaise nouvelle, nous nous sommes aperçus dernièrement que notre père ne prenait plus ses médicaments et, avant-hier, il a été victime d'une crise cardiaque. Il est mort".
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Message  Ba Mer 26 Aoû 2009 - 9:24

Des descriptions à la Maupassant avec une pointe de Balzac ( pour la bourse ) les esprits n'ont guère changé, c'est le plus navrant dans l'affaire.
J'ai trouvé la chute brutale par rapport à toute l'exposition soigneuse et détaillée.
" qui avait appartenu " se sent mieux sans le" e " -)
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Message  CROISIC Mer 26 Aoû 2009 - 9:36

Ha ! j'y étais bien dans votre histoire....bien écrite, personnages bien campés. J'aurais bien lu quelques pages de plus !
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Message  Invité Mer 26 Aoû 2009 - 9:49

Beaucoup aimé !
Un petit ton à la Maupassant, oui c'est vrai. Mais l'éternelle querelle entre citadins et paysans est sans époque.
Encore ?

Deux petites remarques : Pourquoi n'avait-il pas tout simplement été déposé déposer plainte

Le mois de novembre passa ainsi sans qu'il y a eut sans qu'il eut de nouvelles

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Message  mentor Mer 26 Aoû 2009 - 17:48

j'aime beaucoup ces nouvelles du terroir
le style employé et le vocabulaire, tout est fait pour qu'on se trouve vraiment dans cette ambiance particulière de cloche-merle, genre Marcel Aymé
la fin me laisse frustré
il aurait fallu, à mon avis, trouver une autre façon de conclure, même si c'est quand même par le décès naturel du pauvre citadin
difficile de faire des propositions, je ne suis pas l'auteur, mais je trouve cette conclusion un brin bâclée

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Message  abstract Mer 26 Aoû 2009 - 19:27

Désolée, mais je me suis ennuyée du début à la fin. J’ai trouvé que le tout ressemblait à une longue rédaction ou à un article de la presse régionale. Donc voilà, je n’ai rien ressenti, quelque chose a dû m’échapper. J’ai dû relire la fin, car je ne la comprenais pas bien. L’écriture était peut-être un peu trop classique à mon goût.
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Message  Invité Sam 29 Aoû 2009 - 10:03

Je ne suis pas arrivée tout à fait au bout du premier "chapitre", l'histoire ne m'intéressant pas et l'écriture m'en paraissant un peu pesante, notamment :
"Il prit la petite route qui descendait assez rapidement jusqu'à la modeste rivière qui coulait au fond de la vallée.", avec ses deux relatives, les "qui" trop proches l'un de l'autre.

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Message  Sahkti Ven 18 Sep 2009 - 15:38

A l'exception des trois dernières lignes, que je trouve bâclées et rapidement amenées, j'ai vraiment beaucoup aimé ce texte !
Cette manière de raconter par le menu, mêlant petits détails et propos plus généralistes, me semble, bien maîtrisée.
J'ai eu un sentiment d'intemporalité avec ce texte mais aussi d'universalité dans ce que l'humain peut avoir de mesquin et d'idiot. Que ce soit dans le personnage d'Henri ou dans celui de Martial. On y retrouve un peu de nous dans chacun d'entre eux, c'est bien vu.
L'écriture est soignée, le vocabulaire varié et le tout est agréable à lire, à suivre.
Merci Plotine !
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Message  Invité Ven 18 Sep 2009 - 15:55

Jusqu'à ce texte j'avais toujours eu l'impression que tes écrits étaient en-deçà de tes capacités réelles d'écriture ; ici le travail est fin, façonné, on sent que tu as pris le temps du détail, et le résultat me plaît vraiment beaucoup, sur la forme et sur le fond.

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Message  silene82 Ven 18 Sep 2009 - 18:25

Et moi je bois du petit-lait, parce que j'avais toujours dit que tu en avais sous la pédale, malgré tes protestations de midinette. Et je pense qu'après ce galop d'essai, mise en bouche, tu vas prendre ta vraie stature.
Maupassant! Mazette! A moi, on ne dit pas ça...Ah mais si, tu m'avais dit Dosto...
Décidément je t'aime
Bravo grande fille! Et bonjour à l'australien
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