Mad
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Mad
Ce n'est qu'un petit bout de début censé se tenir tout seul (enfin, au moins autant que la totalité de ce que j'ai). Mais le reste n'est pas postable ;-) Enfin, ça continue pareil : du n'importe quoi ^^
Mad
Mad
Je la regarde s’en aller ; j’écoute mes larmes, de banalité, crépiter. C’est l’heure de faire une pause et de m’asseoir. Un verre et une cigarette ; dans la pièce à côté, où la fenêtre ne donne pas sur la rue le long de laquelle elle s’éloigne.
Mes joues se mouillent d’une larme audacieuse. C’est bon.
Maintenant que j’ai été triste, que j’ai pleuré comme on me l’a appris à l’école de la normalité (j’en ai été renvoyé à coups de pieds chaussés mode), maintenant je vais pouvoir goûter une douche : l’eau chaude et la solitude. Après un dernier verre. Par la fenêtre, il y a les fenêtres des autres. Je connais leurs regards et elles connaissent le mien. À cette heure-ci (il est tard), nombre ont fermé les volets de leurs paupières. Les dernières éveillées m’offrent le morse des séries télévisées ; les rideaux clignotent pour me saluer.
Le ciel est sombre et clair en même temps, d’un bleu-gris-marron-orangé, une couleur qui existe peu.
J’ai envie de sourire, un peu. Je repousse à petites gorgées le geste qui me fera exulter. Puis je me lève, prends le combiné de ce téléphone au noir fatigué, plein de traces de doigts qui ne sont pas les miennes. Je le décroche et le pose, juste à côté du socle, bien parallèle, comme si c’était sa place. Et je souris au vieil appareil de plastique noir griffé. Beau, pourtant. Galant. Tellement plus que mon téléphone portable qui s’est éteint un jour et ne s’est pas rallumé. Je ne le lui aurais jamais permis. Il était gris de l’argent effacé par les rayures et le temps. Aux touches bleu hideux ; avant, elles étaient grises, elles aussi. Le temps n’est jamais plus laid que quand il marque l’aujourd’hui ; le temps a limé les gaines des non-fils, mis les ondes à nu. Et l’écran noir se moque de sa mort de n’avoir pas été conçu pour vivre.
Et je me moque avec lui, un peu de la mort, aussi ; un peu de la vie ; et des gens. Un peu de tout, pour le plaisir.
J’ai vingt-six ans. Ce soir, vous pouvez m’appeler Mad.
Mad, comme le serveur du bar où je flânais avec elle, avant qu’elle ne parte, avant qu’elle ne renonce, tout à l’heure. Mad, qui devait se nommer Abdel-Rachid à ses heures perdues. Lui aussi a été miniaturisé par le temps. M-A-D. Made in aujourd’hui.
Et pourtant, lui n’avait pas ce regard en néon de supermarché ; ce regard que l’on voit à chaque coin de rue, associé d’un sourire ou de larmes. Toujours le même. Celui qui se maquille en lumière pour se cacher à lui-même les soirs ; comme une affiche de sex-shop élimée. Le regard des gens heureux de ce bonheur au goût de cubi ; des suicidaires qui refusent d’avoir raison et parlent d’injustice et de malédiction. Et que l’on n’écoute que quand ils ne parlent plus, les yeux grands ouverts ; que l’on peut culpabiliser, histoire de vivre un peu.
Je l’ai regardé, sa peau basanée, sa chemise amidonnée ; j’étais assis à la terrasse du bar, et je contemplais les gens. Ces jeunes agités, aux fringues faussement usées, ou faussement neuves ; toujours soldées, ou presque. Soldes. L’étymologie ne ment pas. Ce mot n’existe que pour vendre des vêtements soldés aux moins riches, et pour que les autres puissent se vanter d’avoir acheté au prix d’origine ; se glorifier de s’être fait baiser. Des jeunes à la voix claire qui oublient toujours de dire. Et ceux, moins jeunes, qui leur lancent des coups d’œil énervés. Des enfants et des touristes qui n’ont rien à faire là. Qui admirent la rue froide et se détaillent mutuellement ce qu’ils ne voient pas. Plus loin, un marchand présentait des casseroles, et ils en achetaient en guise de souvenir. Sûrement, ils souriront d’être les seuls à ne pas avoir ramené chez eux un des ces objets inutiles d’attrape-touristes.
C’est un commerce intéressant que ces magasins de n’importe quoi pour touristes antitourisme, normopathes antinormalité.
Aujourd’hui, je suis Mad et un sourire méprisant. Un clin d’œil au téléphone décroché, un ricanement pour le monde au bout du fil, et qui ne peut m’atteindre. Je me représente les ondes comme d’innombrables et minuscules araignées qui parcourent les fils enterrés jusque chez moi, jusque dans le combiné ; et qui crient et s’entassent, et je ne les entends pas. Elles sont jaune parodie avec dix pattes dont deux crocs. Dans le combiné, elles grouillent, refusent de renoncer, et je souris ; je ris. Retournez dire à ceux qui croient que j’attends leurs salutations faciles, leurs conversations débiles ; retournez leur dire que je ne suis pas là, pas joignable, pas rejoignable.
J’ai vingt-six ans et vingt-six années de livres autour de moi. Sur ces étagères que j’ai faites moi-même, dont je connais chaque planche et clou. Je n’aurais su confier toutes ces pages à des angles inconnus. Il y en a des vieux aux reliures de cuir ornées de dorures, et des livres de poche à la tranche fatiguée et l’odeur de gares. Les livres s’empilent sur le sol, aussi. Je les ai ajoutés un à un, achetés sur les quais entre deux pas précipités ou contemplés des mois durant sous le regard d’un bouquiniste aux airs de parchemin. La bibliothèque est une chose si infinie et tant toujours ébauche. On a inévitablement dix francs pour un livre au fond de sa poche, et une place au coin d’une planche. Et quelques heures pour déchiffrer les griffures noires sur le papier ; sourire à ce qu’un homme si seulement homme a déniché entre les barbules de sa plume. Et puis jeter un coup d’œil autour de soi, chercher une oreille auprès de laquelle s’émerveiller ; mais il n’y a personne et, finalement, il est bien meilleur de goûter seul les perles d’une plume d’oiseau disparu.
Pardonnez ce mot : barbule, qui ne devrait pas exister. J’ai cherché des mois durant un synonyme enjôleur ; avec des consonnes que je pourrais chanter. N’y a-t-il donc jamais eu aucun poète pour s’insurger de ce phonème agressif ? Il aurait dû être un son, doux comme une caresse à un passereau. Je l’inventerai un jour, quand j’aurai du temps pour ce qui n’existe pas encore. L’existant m’occupe trop inlassablement pour l’instant.
Mes joues se mouillent d’une larme audacieuse. C’est bon.
Maintenant que j’ai été triste, que j’ai pleuré comme on me l’a appris à l’école de la normalité (j’en ai été renvoyé à coups de pieds chaussés mode), maintenant je vais pouvoir goûter une douche : l’eau chaude et la solitude. Après un dernier verre. Par la fenêtre, il y a les fenêtres des autres. Je connais leurs regards et elles connaissent le mien. À cette heure-ci (il est tard), nombre ont fermé les volets de leurs paupières. Les dernières éveillées m’offrent le morse des séries télévisées ; les rideaux clignotent pour me saluer.
Le ciel est sombre et clair en même temps, d’un bleu-gris-marron-orangé, une couleur qui existe peu.
J’ai envie de sourire, un peu. Je repousse à petites gorgées le geste qui me fera exulter. Puis je me lève, prends le combiné de ce téléphone au noir fatigué, plein de traces de doigts qui ne sont pas les miennes. Je le décroche et le pose, juste à côté du socle, bien parallèle, comme si c’était sa place. Et je souris au vieil appareil de plastique noir griffé. Beau, pourtant. Galant. Tellement plus que mon téléphone portable qui s’est éteint un jour et ne s’est pas rallumé. Je ne le lui aurais jamais permis. Il était gris de l’argent effacé par les rayures et le temps. Aux touches bleu hideux ; avant, elles étaient grises, elles aussi. Le temps n’est jamais plus laid que quand il marque l’aujourd’hui ; le temps a limé les gaines des non-fils, mis les ondes à nu. Et l’écran noir se moque de sa mort de n’avoir pas été conçu pour vivre.
Et je me moque avec lui, un peu de la mort, aussi ; un peu de la vie ; et des gens. Un peu de tout, pour le plaisir.
J’ai vingt-six ans. Ce soir, vous pouvez m’appeler Mad.
Mad, comme le serveur du bar où je flânais avec elle, avant qu’elle ne parte, avant qu’elle ne renonce, tout à l’heure. Mad, qui devait se nommer Abdel-Rachid à ses heures perdues. Lui aussi a été miniaturisé par le temps. M-A-D. Made in aujourd’hui.
Et pourtant, lui n’avait pas ce regard en néon de supermarché ; ce regard que l’on voit à chaque coin de rue, associé d’un sourire ou de larmes. Toujours le même. Celui qui se maquille en lumière pour se cacher à lui-même les soirs ; comme une affiche de sex-shop élimée. Le regard des gens heureux de ce bonheur au goût de cubi ; des suicidaires qui refusent d’avoir raison et parlent d’injustice et de malédiction. Et que l’on n’écoute que quand ils ne parlent plus, les yeux grands ouverts ; que l’on peut culpabiliser, histoire de vivre un peu.
Je l’ai regardé, sa peau basanée, sa chemise amidonnée ; j’étais assis à la terrasse du bar, et je contemplais les gens. Ces jeunes agités, aux fringues faussement usées, ou faussement neuves ; toujours soldées, ou presque. Soldes. L’étymologie ne ment pas. Ce mot n’existe que pour vendre des vêtements soldés aux moins riches, et pour que les autres puissent se vanter d’avoir acheté au prix d’origine ; se glorifier de s’être fait baiser. Des jeunes à la voix claire qui oublient toujours de dire. Et ceux, moins jeunes, qui leur lancent des coups d’œil énervés. Des enfants et des touristes qui n’ont rien à faire là. Qui admirent la rue froide et se détaillent mutuellement ce qu’ils ne voient pas. Plus loin, un marchand présentait des casseroles, et ils en achetaient en guise de souvenir. Sûrement, ils souriront d’être les seuls à ne pas avoir ramené chez eux un des ces objets inutiles d’attrape-touristes.
C’est un commerce intéressant que ces magasins de n’importe quoi pour touristes antitourisme, normopathes antinormalité.
Aujourd’hui, je suis Mad et un sourire méprisant. Un clin d’œil au téléphone décroché, un ricanement pour le monde au bout du fil, et qui ne peut m’atteindre. Je me représente les ondes comme d’innombrables et minuscules araignées qui parcourent les fils enterrés jusque chez moi, jusque dans le combiné ; et qui crient et s’entassent, et je ne les entends pas. Elles sont jaune parodie avec dix pattes dont deux crocs. Dans le combiné, elles grouillent, refusent de renoncer, et je souris ; je ris. Retournez dire à ceux qui croient que j’attends leurs salutations faciles, leurs conversations débiles ; retournez leur dire que je ne suis pas là, pas joignable, pas rejoignable.
J’ai vingt-six ans et vingt-six années de livres autour de moi. Sur ces étagères que j’ai faites moi-même, dont je connais chaque planche et clou. Je n’aurais su confier toutes ces pages à des angles inconnus. Il y en a des vieux aux reliures de cuir ornées de dorures, et des livres de poche à la tranche fatiguée et l’odeur de gares. Les livres s’empilent sur le sol, aussi. Je les ai ajoutés un à un, achetés sur les quais entre deux pas précipités ou contemplés des mois durant sous le regard d’un bouquiniste aux airs de parchemin. La bibliothèque est une chose si infinie et tant toujours ébauche. On a inévitablement dix francs pour un livre au fond de sa poche, et une place au coin d’une planche. Et quelques heures pour déchiffrer les griffures noires sur le papier ; sourire à ce qu’un homme si seulement homme a déniché entre les barbules de sa plume. Et puis jeter un coup d’œil autour de soi, chercher une oreille auprès de laquelle s’émerveiller ; mais il n’y a personne et, finalement, il est bien meilleur de goûter seul les perles d’une plume d’oiseau disparu.
Pardonnez ce mot : barbule, qui ne devrait pas exister. J’ai cherché des mois durant un synonyme enjôleur ; avec des consonnes que je pourrais chanter. N’y a-t-il donc jamais eu aucun poète pour s’insurger de ce phonème agressif ? Il aurait dû être un son, doux comme une caresse à un passereau. Je l’inventerai un jour, quand j’aurai du temps pour ce qui n’existe pas encore. L’existant m’occupe trop inlassablement pour l’instant.
Re: Mad
Eh bien, il ne faut pas m'en vouloir, Evanescent, mais je vous trouve rouillée tout soudain... Je ne goûte pas dans ce texte (que d'ailleurs la déception m'a empêchée de terminer) le naturel, la fraîcheur et l'intelligence que j'apprécie tant d'ordinaire dans votre écriture. Ici, j'ai une impression de laborieux, et aussi (et là j'en suis sur le cul) de "regarde-moi quand j'écris" qui me fait peine. J'ai décroché peu après ce : "nombre ont fermé les volets de leurs paupières", qui, excusez-moi, craint sec.
Je suis certaine d'entendre bientôt votre voix si charmante, comme d'une soprano douce, assurée ; pour moi, elle n'était pas là, désolée.
Je suis certaine d'entendre bientôt votre voix si charmante, comme d'une soprano douce, assurée ; pour moi, elle n'était pas là, désolée.
Invité- Invité
Re: Mad
Bonsoir Evanescent,
désolé mais je n'ai pas accroché à ce début, l'introduction ne me donne pas envie d'en savoir plus (ce n'est pas pour ça que c'est mauvais, il y a des livres d'auteurs réputés qui ne me plaisent pas non plus !).
Le (il est tard) entre parenthèses me semble superflu.
Je n'étais tellement pas dans le texte que c'est seulement à la deuxième lecture que je j'ai compris que le pardonnez ce mot : barbule, qui ne devrait pas exister... n'en faisait pas partie mais était une explication.
Je ne dis pas cela pour vous blesser gratuitement Evanescent, je vous dis seulement mes impressions, j'espère que d'autres avis seront plus positifs voire dithyrambiques...
désolé mais je n'ai pas accroché à ce début, l'introduction ne me donne pas envie d'en savoir plus (ce n'est pas pour ça que c'est mauvais, il y a des livres d'auteurs réputés qui ne me plaisent pas non plus !).
Le (il est tard) entre parenthèses me semble superflu.
Je n'étais tellement pas dans le texte que c'est seulement à la deuxième lecture que je j'ai compris que le pardonnez ce mot : barbule, qui ne devrait pas exister... n'en faisait pas partie mais était une explication.
Je ne dis pas cela pour vous blesser gratuitement Evanescent, je vous dis seulement mes impressions, j'espère que d'autres avis seront plus positifs voire dithyrambiques...
Peter Pan- Nombre de messages : 3709
Age : 48
Localisation : Pays des rêves et de l'imaginaire
Date d'inscription : 16/04/2009
Re: Mad
J'ai lu jusqu'au bout en ayant tout le long le sentiment d'une écriture précieuse, qui recherche les effets ; parfois ça marche, mais généralement ça coince, c'est cousu de fil de blanc, forcé.
A mon avis, ton talent s'exprimera mieux dans la simplicité qu'en essayant de trop vouloir en faire.
Je ne sais pas si tu continueras ce texte, quoi qu'il en soit, j'ai repéré cette phrase, dont la syntaxe demande à être revue : "La bibliothèque est une chose si infinie et tant toujours ébauche."
A mon avis, ton talent s'exprimera mieux dans la simplicité qu'en essayant de trop vouloir en faire.
Je ne sais pas si tu continueras ce texte, quoi qu'il en soit, j'ai repéré cette phrase, dont la syntaxe demande à être revue : "La bibliothèque est une chose si infinie et tant toujours ébauche."
Invité- Invité
Re: Mad
C'est drôle que tu coinces sur cette phrase, Easter, moi elle m'avait accrochée positivement, au contraire !Même si peu orthodoxe grammaticalement, je lui trouve une sorte de "nécessité" justifiant la liberté prise.
Tout ne me plait pas dans ce texte : même s'il y a des touches purement "évanescentes", quelque chose ne passe pas. Je suis incapable de dire quoi.
J'ai beaucoup aimé
Le ciel est sombre et clair en même temps, d’un bleu-gris-marron-orangé, une couleur qui existe peu.
que l’on peut culpabiliser, histoire de vivre un peu.
Des jeunes à la voix claire qui oublient toujours de dire.
Elles sont jaune parodie avec dix pattes dont deux crocs.
Je n’aurais su confier toutes ces pages à des angles inconnus
La bibliothèque est une chose si infinie et tant toujours ébauche.
J'aime vraiment beaucoup les deux dernières !
Tout ne me plait pas dans ce texte : même s'il y a des touches purement "évanescentes", quelque chose ne passe pas. Je suis incapable de dire quoi.
J'ai beaucoup aimé
Le ciel est sombre et clair en même temps, d’un bleu-gris-marron-orangé, une couleur qui existe peu.
que l’on peut culpabiliser, histoire de vivre un peu.
Des jeunes à la voix claire qui oublient toujours de dire.
Elles sont jaune parodie avec dix pattes dont deux crocs.
Je n’aurais su confier toutes ces pages à des angles inconnus
La bibliothèque est une chose si infinie et tant toujours ébauche.
J'aime vraiment beaucoup les deux dernières !
Invité- Invité
Re: Mad
Je ne bloque pas que grammaticalement. J'ai aussi du mal à la comprendre.coline Dé a écrit:C'est drôle que tu coinces sur cette phrase, Easter, moi elle m'avait accrochée positivement, au contraire !Même si peu orthodoxe grammaticalement, je lui trouve une sorte de "nécessité" justifiant la liberté prise.
La bibliothèque est une chose si infinie et tant toujours ébauche.
Invité- Invité
Re: Mad
Bien que potentiellement infinie, une bibliothèque n'est jamais qu'une ébauche ( de bibliothèque idéale ou exhaustive...)
C'est comme ça que je comprends la phrase d'Eva. A elle de dire si mon interprétation est correcte. Et sa formulation me fait bien plus sentir ce côté "horizon nécessairement jamais atteint"...
C'est comme ça que je comprends la phrase d'Eva. A elle de dire si mon interprétation est correcte. Et sa formulation me fait bien plus sentir ce côté "horizon nécessairement jamais atteint"...
Invité- Invité
Re: Mad
Ok, oui, je vois bien ça. Du coup, j'ai bien l'impression que la gêne est grammaticale, on ne se refait pas ;-) (psycho-rigide, tiens !).coline Dé a écrit:Bien que potentiellement infinie, une bibliothèque n'est jamais qu'une ébauche ( de bibliothèque idéale ou exhaustive...)
C'est comme ça que je comprends la phrase d'Eva. A elle de dire si mon interprétation est correcte. Et sa formulation me fait bien plus sentir ce côté "horizon nécessairement jamais atteint"...
Invité- Invité
Re: Mad
Moi je ne dirai rien. Il faut que je relise calmement. Demain peut-être ! J'aurais voulu découvrir ce texte la première. J'ai l'impression que quelque chose vous a échappé ! Vous me l'avez sali.
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Mad
Le point positif, c'est que c'est expérimental.
C'est souvent très bien, de la recherche et de l'inventivité.
Je suis réservé sur le chahut grammatical excessif que tu instaures par moment, ou d'autres fois par le sur-raffinement de certaines images déjà un peu alambiquées (le temps a limé les gaines des non-fils, mis les ondes à nu.).
Le problème principal est que tu ne mets pas en place réellement un personnage, une situation, un état d'esprit, pour que la partie inventive tombe à point nommé. Pour moi, il faudrait plutôt que ça m'éclaire que ça m'obscurcisse...
Du coup, ça donne un peu l'impression que tu te laisses par les mots au lieu de porter le lecteur.
Si le résultat peut paraître du coup un peu "raté", je trouve que c'est un passage important et qu'il faudrait creuser les voies que tu explores plutôt que tout rejeter, plutôt multiplier les tentatives que d'essayer déjà de tout lisser.
C'est souvent très bien, de la recherche et de l'inventivité.
Je suis réservé sur le chahut grammatical excessif que tu instaures par moment, ou d'autres fois par le sur-raffinement de certaines images déjà un peu alambiquées (le temps a limé les gaines des non-fils, mis les ondes à nu.).
Le problème principal est que tu ne mets pas en place réellement un personnage, une situation, un état d'esprit, pour que la partie inventive tombe à point nommé. Pour moi, il faudrait plutôt que ça m'éclaire que ça m'obscurcisse...
Du coup, ça donne un peu l'impression que tu te laisses par les mots au lieu de porter le lecteur.
Si le résultat peut paraître du coup un peu "raté", je trouve que c'est un passage important et qu'il faudrait creuser les voies que tu explores plutôt que tout rejeter, plutôt multiplier les tentatives que d'essayer déjà de tout lisser.
Loupbleu- Nombre de messages : 5838
Age : 52
Localisation : loupbleu@vosecrits.com
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Mad
Finalement, ça m'échappe aussi !
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Mad
La bibliothèque est une chose si infinie et tant toujours ébauche.
Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
Mais qu'est-ce que ça veut dire ?
Plotine- Nombre de messages : 1962
Age : 81
Date d'inscription : 01/08/2009
Re: Mad
Suis gênée par les larmes qui crépitent, puis plus loin par la larme audacieuse; ça ne veut pas dire grand-chose à mes yeux, sauf pour un effet de jolie formule ?
C'est d'ailleurs un reproche que je formulerais à l'égard du texte, celui d'avoir voulu jouer beaucoup sur des effets de phrases. L'eau chaude et la solitude, les volets des paupières, l'école de la normalité... tout ceci sonne un peu creux à mon oreille, désolée.
Sans compter quelques phrases qui s'étirent qui s'allongent avec lourdeur, créant un climat de pensateur qui pourrait convenir au moral du narrateur mais a tendance à en faire trop.
Ceci dit, le sujet me plaît et j'aime la détresse et l'amertume que tu esquisses à travers tes mots. J'aurais simplement aimé plus simplifié je crois.
Pas été séduite cette fois Eva, désolée
C'est d'ailleurs un reproche que je formulerais à l'égard du texte, celui d'avoir voulu jouer beaucoup sur des effets de phrases. L'eau chaude et la solitude, les volets des paupières, l'école de la normalité... tout ceci sonne un peu creux à mon oreille, désolée.
Sans compter quelques phrases qui s'étirent qui s'allongent avec lourdeur, créant un climat de pensateur qui pourrait convenir au moral du narrateur mais a tendance à en faire trop.
Ceci dit, le sujet me plaît et j'aime la détresse et l'amertume que tu esquisses à travers tes mots. J'aurais simplement aimé plus simplifié je crois.
Pas été séduite cette fois Eva, désolée
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
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