Prise de conscience

[Pita]

Bonjours je vous présente un de mes textes dite moi sincèrement ce que vous en pensez merci d'avance

PRISE DE CONSCIENCE.


Six heures, le réveil sonne.
Le weekend m'a habitué à la sensation du coussin sous la tête.
Péniblement, je décolle mes paupières, engluées dans des larmes tièdes.
Je tâte mon corps flasque, plus faible et plus frémissant que la vielle et je soupire, en me demandant l'utilité de dormir si c’est pour s’éveiller encore plus fatigué que le soir où l’on s’est endormi.
Mais je n'ai pas le temps de penser à ça et je dois aller travailler même si pour moi, j'en suis sûr, la journée est toute tracée et rien ne me fera douter de la tournure qu’elle prendra
Le vent a déposé du givre sur la fenêtre, tout en l'observant je descends et je salue ces gens qui me servent de famille.
Il est maintenant six heures trente.
Ça ne vaut même plus la peine d’essayer de remplir ce ventre gondolé qui crie comme s’il servait à quelque chose.
Je me contente de mâcher un chewing-gum en me persuadant que ça sert à quelque chose.

Je me rends sur mon lieu de travail et je constate avec étonnement que mon taxi a été légèrement vandalisé sur le pare-chocs, rien de très grave mais au fond de moi j'étais heureux car cet événement je ne l'avais pas prévu ce matin.

Je continue ma journée comme si rien ne s'était passé, je prends mon premier client, il avait un chapeau noir et avec lui un étui à guitare. Dans ma tête je me disais soit c'est un musicien soit un gangster has-been des années 50. Quelques minutes après cette comparaison j'étais sur la route.
Avec cet homme, j'arrive au feu, je scrute ce rouge vif en attendant avec impatience qu'il passe au vert lorsque je sentis un objet métallique rond et froid sur ma tempe (je fais allusion à un pistolet), je fixe droit devant moi en sentant la terreur monter et imaginant le pire des scenarii et j’entendis la voix de cette personne, à peine je commençais à l'entendre que je pensais qu'il allait me dire de ne pas crier et tout allait bien se passer.
Mais il s'excusa en m'expliquant que c'était la poignée de sa mallette qui m'avait touché la tête.

Après cette terreur inhabituelle je déposai mon client et allai chercher le second tel un cycle quotidien qui recommence tous les matins. Ce deuxième personnage avait une barbe coupée de façon très originale mais rien d'autre de très particulier, il rentra... et d'un air sûr de lui et intimidant me fait comprendre qu'il allait me prendre en otage.
Suite à la frayeur précédente je mis une minute à le fixer en réfléchissant à la tournure des événements.
Je fis ce qu'il me dit tout en me demandant pourquoi je ne frémis pas, je commence à rouler toujours avec ce pistolet derrière la tête.
Ce personnage à la barbe mal coupée devait être un habitué de ce genre de rémunération car il prit son téléphone et fit la procédure habituelle mais je ne fis pas attention à ce qu'il faisait je pensais aux coïncidences et aux évènements de cette journée.

Après un temps de réflexion je compris enfin que la routine n'était pas une mauvaise chose.
A peine compris-je cela qu'une voiture nous percuta sur le coté, et nous projeta dans le verre du pare-brise.

Nous étions allongés là au milieu d'une foule apeurée, et je regardai ce personnage au pistolet et bizarrement...
Ma dernière pensée fut pour lui, et je ne sus pas si je lui en voulais ou si je lui pardonnais.

[Invité]

Globalement, je vois bien l'idée et j'approuve : rien de plus tuant que la répétition !
Les variations de ces répétitions me font penser à un conte de Voltaire où tout ce qu'on croit être un bien s'avère fâcheux et inversement ( j'ai oublié le titre)

Mais tu as un problème avec les temps : on est au présent, on passa au passé simple imparfaitement, pour revenir dans la même phrase au présent et on ne sait plus dans quel temps qu'on vit ou qu'on meurt, mon pauvre Monsieur ! !
A retravailler donc !

[Pita]

merci pour ta reponse

[Invité]

Oui, c'est ce qu'il y a de plus gênant dans votre texte à mon avis : ces passages multiples, non maîtrisés, du présent au passé et inversement. Par ailleurs, la narration me paraît trop lointaine, comme désincarnée, de sorte que j'ai du mal à m'intéresser à ce qu'il arrive au gars. L'histoire, enfin, ne me paraît pas vraisemblable, ce qui ne serait pas grave si vous la racontiez avec suffisamment de conviction, ce qui pour moi n'est pas le cas (cf. deuxième remarque).

Du côté positif, je dirai que la langue est soignée, qu'il y a un effort pour restituer l'univers interne du narrateur... Il importe de continuer à écrire pour vous améliorer. Bienvenue sur Vos Ecrits, à vous lire bientôt !

Quelque chose qui, pour moi, ne va pas : "un cycle quotidien qui recommence tous les matins." Ben oui, un cycle quotidien, ça recommence tous les jours, quoi.

[Pita]

comment raconter avec conviction?

[Invité]

AH, ben ça, chacun a sa méthode pour le faire... On écrit, on écrit, on rate, on réussit un peu, on rerate, et, peu à peu, on apprend à faire. Moi je ne saurais pas donner de recette, je ne peux que vous dire mon sentiment en tant que lectrice.

[Invité]

Une piste, peut-être : il n'y a aucune indication d'où se passent les choses, aucun décor, rien d'autre que ce que pense le gars et comment sont attifés ses clients ; je pense que ceci contribue à rendre l'écriture absente, en quelque sorte, mais je ne chie pas la honte en vous disant ça dans la mesure où je suis absolument infoutue de "situer" mes propres histoires ! En tout cas, voilà une piste possible ; attendez d'autres avis, vous aurez peut-être des indications intéressantes.

[Invité]

Tu écris avec conviction si tu vois tes personnages, que tu veux nous les faire voir et que ça avance... ( je crois ...!)

[Pita]

merci de vos réponse

[Invité]

Pita, une des règles incontournables ici consiste à ne pas répondre aux commentaires qu'on te fais dans ce fil, mais dans " réponse aux commentaires", pour éviter de maintenir toujours ton texte en haut de page au détriment des autres.

[Invité]

Au lieu de t'empêtrer dans les temps du passé, il me semble que tu aurais intérêt à rester au présent, cela donnerait de la vivacité au récit.
Ensuite, fournir des détails, apporter de la chaleur aux descriptions pour que le lecteur puisse s'identifier un peu aux personnages. Là, je sens le narrateur complètement à l'extérieur de sa propre vie, de ce qui lui arrive, ce qui par certains côtés est ce que tu souhaites transmettre, mais il est par moments si immatériel qu'il retient à peine notre attention.

Ensuite, encore et toujours, rester simple dans la formulation des phrases, mais je ne crois pas que ce soit ton plus gros problème. Et travailelr les enchaînements, les transitions d'une action à l'autre.
Maintenant, tu prends tout ce qui précède avec " a pinch of salt", parce que si Easter dispense des conseils, elle n'a rien d'une experte en écriture ! Un cas de "fais ce que je dis mais ne fais pas ce que je fais." !

Note : un truc qui m'a fait sourire, une redondance, un pléonasme, que sais-je : "un gangster has-been des années 50".

[silene82]

Six heures, le réveil sonne.
Le weekend m'a habitué à la sensation du coussin sous la tête.
Péniblement, je décolle mes paupières, engluées dans des larmes tièdes.
Je tâte mon corps flasque, plus faible et plus frémissant que la vielle et je soupire, en me demandant l'utilité de dormir si c’est pour s’éveiller encore plus fatigué que le soir où l’on s’est endormi.
Mais je n'ai pas le temps de penser à ça et je dois aller travailler même si pour moi, j'en suis sûr, la journée est toute tracée et rien ne me fera douter de la tournure qu’elle prendra
Le vent a déposé du givre sur la fenêtre, tout en l'observant je descends et je salue ces gens qui me servent de famille.
Il est maintenant six heures trente.

J'ai relevé quelques détails qui me gênent; les larmes tièdes: quel intérêt d'en parler si vous ne l'utilisez pas dans votre récit? Il s'est coupé un ongle? Son chien a fait une embolie? Sa copine l'a largué pour un drag queen?
faible et frémissant que la vielle: vous avez raison, sinon que la vielle fait frémir, et ne frémit point, elle. Pourquoi est-il dans cet état? En manque? Le dealer n'est pas passé? Il n'a pas pu s'enquiller sa Villageoise?
ces gens qui me servent de famille: expliquez-moi un peu, il sort de la DDASS? Il se sent étrangerdecamus?
Pour renchérir sur les coms qui vous ont été mis plus haut, votre histoire est désincarnée, effectivement, ce qui pourrait être une manière de conter. Mais alors il faut poursuivre la logique jusqu'au bout.
Comme vous dit socque, notre grande prêtresse des jolis mots, écrivez à tort et à travers, et -j'ajoute- lisez, de préférence du bon: notre façon d'écrire est agglutinative et se nourrit de nos lectures, entre autres.

[Sahkti]

Pas mal d'erreurs de concordance dans l'emploi des temps; tu passes du présent au passé et vice-versa sans que cela ne se justifie et ce n'est pas équilibré.

A part ça, l'idée de base de ton texte n'est pas mauvaise du tout et vaudrait largement la peine de la traiter autrement. Tu pourrais entrer davantage dans la psychologie des personnages, jouer sur la longueur du texte, faire ressentir autrement cette tension déjà perceptible pour que la chute soit encore plus efficacement amenée. La base est là Pita, il suffit de la revoir un peu; ça ne pourra être que meilleur.

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