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Au bout du monde §3

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Au bout du monde §3 Empty Au bout du monde §3

Message  Gév Dim 6 Sep 2009 - 21:30

Finalement je préfère ouvrir un autre fil plutôt que de remonter sans cesse le précédent. Le prologue et les chapitres 1 et 2 sont sur là : https://vosecrits.1fr1.net/forum-vos-ecrits-prose-f1/au-bout-du-monde-t4809.htm.




Au bout du monde - §3

Arrivé en bus jusqu’à Porspoder, je dus encore me rendre à pied, par le sentier côtier, jusqu'à ma petite maison. Je suis arrivé à la nuit tombante. La maison sentait un peu le renfermé, mais elle n'était pas humide : sur cette côte ventée, l'humidité est rapidement emportée, malgré la proximité de la mer. J'ai commencé par rebrancher l'électricité, vérifier que l'eau et le chauffage marchaient bien, puis je me suis assis dans mon fauteuil préféré, pour faire une pause.

Je devrais être à mon travail, mais je suis ici. Je suis parti d'une manière totalement impromptue, inattendue pour les quelques collègues qui constituent mon seul lien social. Ils ne connaissent pas l'existence de cette maison, je n'en ai parlé à personne de peur qu'ils n'aient envie de venir passer des vacances ici. Moi-même, je ne suis venu que très rarement. De plus, je n'ai jamais précisé où je partais en vacances. J'ai pour ainsi dire disparu. Il se peut même qu'un avis de recherche soit lancé. Je dois donc rester le plus discret possible. Il me faudra pourtant sortir : je n'ai pas fait de courses et la nécessité de me nourrir se fera bientôt urgente.

Suite à ces réflexions, je suis sorti faire un tour du propriétaire. La maison ne comportait pour ainsi dire pas de jardin, juste une petite terrasse à moitié dallée de vielles pierres et un minuscule terrain à l'arrière, dans lequel était empilé du bois de chauffage. Du côté de la mer, il n'y avait pas d'autres maisons. De l'autre côté j'avais deux voisins : un anglais qui venait assez souvent en hiver et une autre maison, encore plus petite que la mienne, dans laquelle je n'avais jamais vu personne. En m'avançant sur le chemin, je vérifiai que mon voisin anglais était là. Sa voiture était effectivement garée sur le bord du chemin. Je ne le vis pas, mais, sachant qu'il occupait sa retraite à peindre de jolies aquarelles, je su qu’il se trouvait un peu plus loin, sur la côte, à se remplir les yeux du coucher de soleil. Il me sembla que cet homme serait un parfait intermédiaire pour tous les besoins que je pourrais avoir. Il ne parlait pas très bien le français, il ne participait donc jamais à aucune discussion de coin de bar, il était de plus très absorbé par son art, à un tel point qu'il limitait en général ses sorties au strict nécessaire. Un sourire vint même orner mes lèvres quand je me souvins, pour l'avoir accompagné une fois déjà, qu'il allait faire ses courses au supermarché de Ploudalmézeau, à une quinzaine de kilomètres, plutôt qu'au petit magasin du bourg.
Il me serait tout à fait possible de passer quelques mois ici sans éveiller le moindre soupçon, même si ma disparition était signalée aux autorités. En cette saison, pratiquement personne ne venait sur le chemin qui passait devant la maison. Il y avait des promeneurs, bien sûr, mais ils passaient rarement ici, préférant la route au nord, plus praticable en voiture, puis ils longeaient la côte à pied, par le sentier.
Je rentrai dans la maison pour faire un rapide inventaire des quelques boîtes de conserve abandonnées lors de ma dernière visite. Je constatai, toujours avec le sourire, qu'elles n’étaient pas périmées, j'avais donc assez de provisions pour quelques jours. Il y avait même du café. Maintenant très joyeux, je mis un café en route et allai choisir un CD, une musique calme et planante, tout à fait adaptée à un début de soirée au seuil du printemps.

Alors que le café finissait de couler, j'ai entendu le voisin passer sur le chemin en sifflotant, je suis sorti le saluer. Il s'appelait Jim, du moins c'est ce qu'il m'a toujours dit, je n’ai jamais connu son nom de famille. Nous avons discuté du mieux que nous permettaient nos langues respectives, de choses et d'autres, du temps de la journée et des prévisions pour la semaine. Je lui ai dit que j'avais perdu mon travail et que j'étais venu ici en retraite, le temps de reconstituer le potentiel de courage nécessaire à la recherche d'un nouvel emploi. Il m'a regardé gravement en hochant la tête, ne sachant pas s'il convenait d'être compatissant ou enthousiaste. De mon côté, j'ai essayé de garder un air neutre, comme si tout ça ne me touchait guère, ce qui était le cas, d'une certaine façon. Puis je lui ai dit que je n'avais pas de voiture, que je l'avais vendue avant de partir, et je lui ai demandé s'il allait bientôt faire des courses. Probablement apitoyé par mon histoire, il me répondit qu'il allait le lendemain à Brest, que je pouvais venir avec lui. Ce fut entendu. Je lui proposai encore de venir prendre un café ou un apéritif, comme pour le remercier, mais il refusa, promit pour une prochaine fois, et nous nous quittâmes.

Le lendemain matin fut radieux. Je fus réveillé par un rayon de soleil, passant juste par une petite fenêtre comme on n'en fait plus, ouverte dans le pignon est, pour venir éclater sur mon oreiller. J'ai vite passé un pantalon d'été et suis sorti, malgré la fraîcheur matinale, pour aller voir la mer calmée par la douceur du matin. Puis je suis revenu prendre un petit-déjeuner aussi copieux que me le permettaient mes maigres provisions. J'aurais voulu repartir marcher sur la côte, mais je me suis souvenu de la conversation avec Jim, et que nous devions aller à Brest. Considérant que c'était le plus urgent, je me résignai rapidement.
Jim n'avait pas donné d'heure, mais je savais, pour l'avoir vu plusieurs fois, qu'il avait l'habitude de se lever tôt et d'aller courir sur le sentier côtier. Il partait en général une petite heure, revenait en sueur et haletant, puis il rentrait directement chez lui, probablement pour se doucher, avant de commencer les activités de la journée. Je m'installai donc sur la terrasse, avec mon café et quelques cigarettes, et je l'attendis. Quand je le vis tourner dans le chemin, je pris un air exagérément détendu, afin de ne pas lui donner l'impression d'attendre – je ne voulais pas qu'il se sentit forcé d'une quelconque façon. Je le saluai avec un large sourire, il y répondit dans un souffle, éreinté, puis il me dit par signe qu'il devait prendre une douche avant d'engager une quelconque conversation. J'acquiesçai comme un complice de longue date.
Jim ressortit une bonne demi-heure plus tard, frais, rasé et habillé en gentleman qu'il était probablement. Cela me surprit un instant, car j'avais l'habitude de le voir dans des tenues plus détendues, plus adaptées au bord de mer. Je compris qu'une sortie en ville était pour lui l'occasion de s'habiller, peut-être de renouer avec un passé d'homme d'affaire que je pouvais entrevoir en un éclair d'imagination délirante. Je ne savais pratiquement rien de cet homme, et, pour tout dire, je n'avais pas tellement envie de le questionner sur sa vie, le savoir ici me suffisait amplement. Nous partîmes peu de temps après, il avait plusieurs courses à faire en ville, à propos desquelles il ne me donna pas de détails, puis nous passerions au supermarché.

Plutôt que d'attendre dans un bar, je descendis la rue de Siam jusqu'à une librairie et passais plus d'une heure à feuilleter des romans, à en choisir certains selon ce que m'inspiraient le titre et les quelques lignes que je parcourais au hasard. J'ai toujours laissé le destin guider ma main sur les étales des librairies, et je m'en suis toujours félicité. Un titre ou une couverture me charme, je sors alors le bouquin, l'ouvre au hasard et lis la phrase qui me tombe sous les yeux. Si elle me plaît, je continue, j'en choisis une autre, sinon je replace le livre dans le rayon et je continue de fouiner. Ce jour-là, n'ayant pas surveillé l'heure, je ressortis en hâte avec une dizaine de livres dans mon sac. J’étais d'ordinaire plus mesuré, mais la perspective de passer plusieurs semaines sur la côte me poussait à l'excès.
Jim m'attendait déjà dans la voiture. Je m'excusai platement, arguant de ma passion pour les livres en montrant mon butin. Il me regarda gentiment et répondit qu'aucune excuse n'était nécessaire, qu'il venait d'arriver et qu'il avait de toute manière tout son temps. Je crois que ma gêne l'a, ce jour-là, beaucoup amusé.

De retour sur la côte, je passai presque une demi-heure à ranger mes provisions et les livres, puis je sortis humer l'air marin sur la terrasse. L'océan grondait au loin, une fine brume s'en élevait et j'avais l'impression de sentir jusqu'ici les embruns pulvérisés dans l'air et portés jusqu'à moi par le vent irrégulier. J'eus l'idée d'aller marcher sur la côte, mais je n'osai passer à l'acte. Je crois que je ne m'étais alors pas complètement habitué à ma nouvelle vie. Une sorte de décalage horaire entre mon existence de salarié et cette toute nouvelle liberté qui m'envahissait. J'avais le choix, ce n'était assurément pas la première fois, j'avais déjà expérimenté ce sentiment, en voyage ou pendant mes courtes vacances, mais il y avait là une autre échelle de liberté, une totale émancipation par rapport aux contraintes de la vie. Lors d'un voyage, la liberté reste cadrée : il y a un trajet, des horaires à respecter. Et, le plus important, il y a une date de retour. Ma situation était bien plus absolue car j'avais changé de vie sans perspective de retour. J'étais libre à l'instant mais aussi le lendemain et le surlendemain. Je compris plusieurs jours plus tard qu'il ne s'agissait plus de profiter d'un moment de liberté mais de m'organiser une nouvelle vie dans laquelle la liberté occupe une place centrale. Ce jour-là, je fus saisi d'une sorte d'ivresse. Plutôt que d'aller marcher sur la côte, de regarder les rouleaux océaniques manger peu à peu les rochers, je m'assis sur la terrasse et me mis à réfléchir aux seules contraintes qui me restaient : avoir assez d'argent pour payer ma nourriture et l'approvisionnement de la maison en eau et en électricité. Rétrospectivement, je comprends que j'ai essayé de me raccrocher à ce que mon cerveau avait l'habitude de gérer.

Je suis resté plusieurs jours sans sortir, à fainéanter dans le salon ou sur la terrasse. Je voyais Jim aller et venir par le chemin, en jogging pour aller courir, ou avec son attirail de peintre quand la lumière était bonne. D'autres fois, il passait des heures à soigner son jardin, il bêchait, binait, faisait des boutures, arrosait, arrachait les mauvaises herbes, ou encore il allait s'occuper d'un mur qui s'effritait ou d'une gouttière qui s'affaissait. Je le regardais faire comme s'il fut une fourmi industrieuse, moitié envieux de son entrain, moitié honteux de mon inactivité pathologique. Chaque fois que je m'imaginais quitter la maison ou la terrasse, j'étais pris d'une terreur sourde, d'une timidité ressurgie de mon enfance, et je m'en sentais incapable, je me rasseyais et prenais un nouveau livre, en me félicitant d'en avoir fait provision.
Jim vint dîner une ou deux fois avec moi, et il m'invita en retour plusieurs fois aussi. Nous passions nos soirées à parler de choses et d'autres. Chez moi, il n'y avait pas grand-chose à faire, nous sortions les cartes et jouions jusque tard dans la nuit, en buvant de petits verres de rhum. Chez lui, il nous arrivait de regarder la télévision, les informations ou un film, puis nous en discutions pendant des heures. Nous ne parlions jamais de nos vies respectives, c'était un sujet tabou. Ce consensus me convenait, je ne tenais toujours pas à dire que j'avais fui la vie active. Quant à lui, je ne crois pas qu'il eut quoi que ce soit à cacher, encore que je n'en eus aucune certitude, peut-être respectait-il seulement mon propre mutisme en oubliant momentanément sa famille, sa vie active maintenant révolue et sa vie de jeune retraité anglais.
Un jour, cependant, il m'annonça qu'il devait partir pour rentrer dans le Sussex jusqu'à la fin de l'été prochain. Alors que j'aurais accueilli la nouvelle avec indifférence à mon arrivée, quelques semaines plus tôt, elle me fit un effet terrible. Je m'étais tellement habitué à nos soirées, à nos discussions, que leur absence me parût insupportable. Comment arriverai-je à vivre, cloîtré ici, sans avoir la simple distraction de ces soirées ?
Gév
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Message  Invité Dim 6 Sep 2009 - 22:26

Intrigant... j'attends la suite.

Quelques erreurs, dans les formes verbales notamment, dont celles-ci :
"Je m'étais tellement habitué à nos soirées, à nos discussions, que leur absence me parut (l'indicatif s'impose ici, et non le subjonctif "parût") insupportable. Comment arriverais-je (c'est un futur dans un récit au passé, donc un conditionnel) à vivre"

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Message  Rebecca Dim 6 Sep 2009 - 22:51

Je ne suis pas douée en commentaire mais je voulais te dire que je viens de lire tes 3 chapitres et ton prologue que ce fut une lecture agréable malgré , je suis d'accord avec une autre lectrice , quelques phrases clichés et quelques lourdeurs ...Mais l'ensemble est fluide et maintenant on attend la suite !!!

Car on se pose plein de questions sur ce personnage qui semble au début si misanthrope totalement lassé de vivre en société et qui dés qu'il change de paysage n'a de cesse que de se lier avec un autre humain !
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Message  Invité Lun 7 Sep 2009 - 8:42

Agréable à lire et posant des questions, mais je trouve que tu donnes presque trop de détails.

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Message  Invité Lun 7 Sep 2009 - 9:17

Gév, je suis complètement scotchée à ce passage, fascinée par ce personnage, par ses réflexions, par son absence d'activité.
Il y a dans ces lignes une ambiance qui me parle de très très loin, la mise en mots d'une aspiration personnelle. Et puis j'aime la fluidité, la simplicité de ton écriture, les maints détails me ravissent (ce qui est assez inhabituel pour moi). Enorme coup de coeur donc.

Je t'indique quelques incorrections :

je sus qu’il se trouvait un peu plus loin, sur la côte, à se remplir les yeux du coucher de soleil.

peut-être de renouer avec un passé d'homme d'affaires

J'ai toujours laissé le destin guider ma main sur les étals des librairies

Je le regardais faire comme s'il fût une fourmi industrieuse

que leur absence me parût insupportable

comment arriverais-je ?

Et une grosse lourdeur pompeuse ici :

Un sourire vint même orner mes lèvres

Il doit y avoir moyen de faire plus léger :-)

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Message  Invité Lun 7 Sep 2009 - 14:55

Le narrateur est d'un sérieux à toute épreuve. Il s'évertue à rester centré sur l'essentiel, pourvu qu'il soit situé dans le plus grand, l'existentiel, ou le plus petit, un détail ciselé. Comme si, comment dire, "le milieu" des choses n'avaient aucune espèce d'importance. Donc c'est surprenant, une écriture qui prend à contrepied la médiation que constitue la prose classique. Le prix à payer de cette progression est je n'en doute pas, un pavé de 600 pages.
Bon courage pour assembler, j'irai faire un tour chez 1 et 2 voir ce qu'il s'y passe.

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Message  Invité Lun 7 Sep 2009 - 14:58

Sur quelques phrases longues des mots sont superflus, un bel exemple là :

Quant à lui, je ne crois pas qu'il eut quoi que ce soit à cacher, encore que je n'en eus aucune certitude, peut-être respectait-il seulement mon propre mutisme en oubliant momentanément sa famille, sa vie active maintenant révolue et sa vie de jeune retraité anglais.

Pourquoi spécifier "propre" ?

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Message  Sahkti Jeu 24 Sep 2009 - 16:39

Encore une fois, Gev, une belle écriture, limpide, fluide et agréable à lire, vraiment. Avec un soin apporté au texte, ça se sent et ça renforce la qualité de celui-ci.

J'ai aimé ta manière d'approfondir le portrait du personnage, d'évoquer sa solitude et son mal-être à travers ses comportements au quotidien, mais aussi dans ses attentes, ses espoirs d'amitié et d'attention. C'est comme si désormais, cette autonomie et cette solitude qu'il revendique ne pouvaient tout de même plus exister aussi fort sans être assorties d'une relation avec quelqu'un. Et tant pis si la nature de cette relation peut passer pour particulière, étrange, presque distante.
C'est vraiment un être étonnant que tu as créé, il m'interpelle et je lui trouve beaucoup d'âme, de force.
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Message  bertrand-môgendre Mar 20 Oct 2009 - 21:27

Arrivé en bus jusqu’à Porspoder, je dus encore me rendre à pied, par le sentier côtier, jusqu'à ma petite maison. Je suis arrivé...
Le lendemain matin fut radieux. Je fus réveillé par un rayon de soleil, passant juste par une petite fenêtre comme on n'en fait plus, ouverte dans le pignon est, pour venir éclater sur mon oreiller. J'ai vite passé un pantalon d'été et suis sorti, malgré la fraîcheur matinale, pour aller voir la mer calmée par la douceur du matin

L'aventure commence au bout du chemin, celui qui ouvre des perspectives inattendues. Sur ce terrain-là, j'attends la suite.
La rencontre avec ce voisin a dynamiser ton personnage, qui enfin, coupe ses amarres.
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