Le fracas du monde

[mitsouko]

Ma tête reposait
Sur ton ventre si doux
Bruissant de cette houle
Que le plaisir soulève

Nos âmes murmuraient
D’étranges mélopées
Comme un rêve fragile
Que l’aube nous retire

Je sais des terres arides
Epuisées par le temps
Qui attendent l’orage
Pour abreuver l’envie

Je sais des hommes seuls
Harnachés de tristesse
Dont la trace des pas
Se perd dans des coeurs vides

Je sais des conquérants
Auréolés de gloire
Qui pour ton seul regard
Céderaient un empire

Je sais des écrivains
Qui inventent des mots
Au geyser de leur encre
Pour raconter tes yeux

Je sais des peintres rares
Bariolés de couleurs
Brûlant d’enluminer
La toile de ta peau

Pourtant, à l’aube cruelle
Mon corps s’arrachera
Du berceau de tes bras
Repartant au combat
Dans le fracas du monde

[Invité]

Alors, j'adore vraiment :
"Ma tête reposait
Sur ton ventre si doux
Bruissant de cette houle
Que le plaisir soulève"
"Je sais des conquérants
Auréolés de gloire
Qui pour ton seul regard
Céderaient un empire"

Le reste me paraît en revanche un peu fade...

[Invité]

Ah, et puis le titre, merveilleux.

[Invité]

Mon bonheur de lecture aurait été complet avec la seule première strophe :

Ma tête reposait
Sur ton ventre si doux
Bruissant de cette houle
Que le plaisir soulève

douceur et fièvre, que c'est beau !!!

et quel défi tu t'imposes par là-même pour la suite, qui si elle n'atteint pas les sommets du début, me plaît pour ce qu'elle raconte du désir d'amour, et pour le parallèle subtilement établi entre ce même désir et celui, tout aussi impérieux, du combat. Bravo de nouveau, Mitsouko.

[Arielle]

Beau, mitsouko !
La première strophe, évidemment, qui émeut ma féminité et puis :

Je sais des conquérants
Auréolés de gloire
Qui pour ton seul regard
Céderaient un empire

qui appelle le souvenir de Brel :

Je te raconterai
L'histoire de ce roi
Mort de n'avoir pas
Pu te rencontrer

[Peter Pan]

Ma tête reposait
Sur ton ventre si doux
Bruissant de cette houle
Que le plaisir soulève

Nos âmes murmuraient
D’étranges mélopées
Comme un rêve fragile
Que l’aube nous retire

Je sais des terres arides
Epuisées par le temps
Qui attendent l’orage
Pour abreuver l’envie

Je sais des hommes seuls
Harnachés de tristesse
Dont la trace des pas
Se perd dans des coeurs vides

Je sais des conquérants
Auréolés de gloire
Qui pour ton seul regard
Céderaient un empire

Je sais des écrivains
Qui inventent des mots
Au geyser de leur encre
Pour raconter tes yeux

Je sais des peintres rares
Bariolés de couleurs
Brûlant d’enluminer
La toile de ta peau

Pourtant, à l’aube cruelle
Mon corps s’arrachera
Du berceau de tes bras
Repartant au combat
Dans le fracas du monde

Bonjour mitsouko, juste quelques détails "techniques" qui me turlupinent.

Je sais des terres arides

Pour moi il y a en sept, je n'arrive pas à prononcer "tèrz arides"

Pour raconter tes yeux

La prononciation "racon" ter tes"" me gêne un peu.

Pourtant, à l’aube cruelle

sept aussi selon moi.

Pour le reste, je ne sais pas encore si j'ai aimé ou pas...

[Invité]

Moi je sais que tu es parisien, cela ne m'étonne pas que tu dises "tèrz arides" sans même t'en rendre compte, mais effectivement, sur les vers 9 et 29, il y a sept pieds et non six. Peu importe.
Le premier quatrain est de toute beauté. Ensuite, tu nous fais si bien ressentir ce désir d'amour, cette douceur, cette tendresse, et cet arrachement pour retourner se battre, "dans le fracas du monde" car la vie est une lutte constante...
Indéniablement, c'est, comme toujours, très simple et très beau, parceque profondément humain. Quel plaisir de te lire ! Merci mon ami.

[silene82]

J'aime également beaucoup, et peut-être aussi parce qu'à côté d'images fortes, il y a des repos, qui me semblent importants, et qui préparent à de nouvelles images.
Hélas, hélas, que ne suis-je poète...

[vers d'ether]

Moi par contre j'ai adoré très progressivement, de la première strophe à la 7e, la chute je n'ai pas accroché, désolé.

[Sahkti]

Je sais des terres arides
Epuisées par le temps
Qui attendent l’orage
Pour abreuver l’envie

Ceci est très beau , réussi !

Une belle déclinaison de l'amour, de l'envie, de la passion, tout en finesse et en élégance avec de la noblesse dans le propos. Ce n'est pas trop lyrique, ni chargé; ça évoque de puissantes émotions. Bravo !

[loic]

j'imagine un type un soir assis à la terrase d'un café parisien, c'est l'été, une fontaine, la seine proche; et je me dis



ce n'est pas le même qui écrit ça..


tu souffres de schizophrénie poétique, pour notre plus grand plaisir au travers de ce texte

[Rebecca]

Magnifique lent langoureux triste et envoûtant.

[Manu(manisa06)]

Bon alors comme d'habitude c'est magnifique mais j'en ai un peu marre de faire des compliments comme tout le monde !
Alors je cherche les défauts mais p...... c'est dur !

Pourquoi au début il a la tête sur son ventre et à la fin il est dans ses bras ?

Spoiler:

[Manu(manisa06)]

Mitsou

Si tu publies un livre un jour , merci de me prévenir.

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