Des-illusions / Warren

[Enyo]

Elena : Je n'arrive pas encore à digérer ce que tu nous as lâché l'autre jour...
Lin : C’est pas la boite avec une backroom ?
Warren : Oui.
Lin : Et tu comptes quand même y mettre les pieds ?
Warren : Oui.
Lin : C’est ta pensée du moment ? Je bande donc je suis, c’est ça ?
Warren : On peut voir ça comme ça.
Sacha : Tu serais pas là ce soir à te demander "pourquoi" si tu en avais quelque chose à foutre d'Emma !
Emma : On doit être aussi doué l'un que l'autre pour la communication.
Warren : T'as quelque chose à dire ?
... : Non.
Solène : C'est moi qui lui ait conseillé de se renseigner sur son travail. Je ne pensais pas ...
Adèle : Warren en Roméo. Je me demande ce que ça donnerait.
Mikhail : Sacha ?
Sacha : Je sais ce que j'ai à faire ... seulement ... j'ai peur de le faire ...

*
**

Le lit grinça de plus belle lorsqu'il accéléra la cadence de ses coups de reins. Il émit un gémissement de plus en plus prononcé entre chaque va-et-vient. En-dessous de lui, Warren fixait le mur en fronçant les sourcils de temps à autre. Il semblait plus prometteur que ça. Igor, comme il l'avait surnommé, était décevant. Au moins, il eut la gentillesse de lui payer sa bière dans cette boîte où ils s'étaient rencontrés deux heures plus tôt. Gentillesse ? En réalité, l'offre était clairement intéressée, un peu comme l'ampoule d'un taxi qui s'allume : la voiture vient vers vous, on vous propose une course gratuite et vous n'avez plus qu'à accepter ou refuser de monter. Comme à son habitude, Warren avait accepté de monter dans la voiture. Ce soir là, c'était plutôt Igor qui lui montait dessus.



Igor ralentit l'allure au moment de jouir. Il eut un léger frisson puis s'allongea aux côtés de Warren. Il s'alluma une cigarette, expira la fumée puis se tourna vers Warren :
- T'as pas eu trop l'air de prendre ton pied au moment où je te faisais ta fête.
- Normal, t'étais occupé à me prendre mon cul.
Igor ricana puis s'étouffa à cause de la fumée. Warren sourit intérieurement. Igor le brave avait-il saisit qu'il se moquait de lui ? Laisser planer le doute, peut-être était-ce là où il "prenait son pied". Warren se leva du lit pour enfiler son pantalon :
- Tu ne restes pas dormir ?
- Tu crois encore au Père Noël ?
- Bon ... tant pis ...
- Merde ! Où sont mes chaussures ?
- Viens les chercher si tu l'oses, répondit Igor en agitant la paire de converses sous son nez.
Warren revint sur le lit et les lui arracha brutalement des mains :
- Mais c'est qu'elle est violente avec ça !
- Appelle-moi Conan le barbare ...
- Et désagréable !
- C'est la vie.
Tandis qu'il laçait ses chaussures, Igor déposa une carte sur la veste de Warren :
- Appelle-moi si t'as envie de remettre ça.
- ...
Warren se leva, mit sa veste et adressa un salut de la tête à Igor :
- Hey, c'est pas Conan qu'on devrait t'appeler. C'est Denzel Washington. Ca serait plus cohérent.
- Mouais, si tu veux.
- A la prochaine Denzel !
La porte de l'appartement claquée, Warren soupira de soulagement : "Enfin débarrassé !".



Dehors, Warren alla vers la Gare Montparnasse prendre son noctilien direction Massy. 02h14. Le vent lui fouetta le visage une fois débarqué dans l'Avenue du Général Leclerc. Il commençait à prendre froid et força l'allure pour se réchauffer. En longeant le boulevard Raspail, il se demandait s'il n'aurait pas mieux fait de rester chez Igor le brave. Rien qu'à l'idée d'entendre une minute de plus Womanizer de Britney, Warren rennonça. "Plutôt crever de froid !" pensait-il. Coucher avec lui était une chose. Une chose plus ou moins plaisante. Se coltiner dès le matin des affiches d'hommes dénudés, c'était autre chose. Une chose qu'il détestait. La température devenait plus supportable en vue de la tour Montparnasse. Il pourrait bientôt grimper dans le noctilien, au chaud. 02h45. Arrivé
à la station, il consulta le panneau d'affichage. 43 minutes d'attente. Warren s'énerva. Il ne voulait pas rester là aussi longtemps. Il sortit son téléphone en pensant qu'il devait être encore debout à cette heure-ci. Son appartement n'était pas loin :
- Salut ! Quelque chose qui cloche ?
- Je suis à Montparnasse. J'ai loupé mon noctilien et j'ai la flemme d'attendre le prochain.
- Bah t'as qu'à passer à la maison si tu veux.
- Merci.
- Tu te souviens du code ?
- Ouais, pas de souci.
- A toute !



Ving minutes plus tard, Warren arriva au troisième étage de l'immeuble. Il sonna, entendit des bruits de pas et la porte de l'appartement s'ouvrit :
- Alors Mister Freeze ? On a la poisse aujourd'hui ? demanda Sacha.
- Pff, m'en parle pas.
Warren rentra s'affaler sur le canapé. Sacha ferma la porte et se dirigea vers la cuisine :
- T'as soif ? Bière ? Coca ?
- Une bière s'il te plait.
- Comment c'était ta soirée ?
Warren fit un travelling panoramique du salon l'air étonné. Sacha revint avec une bière :
- Y a un problème ?
- C'est juste que c'est ... rangé.
- Ah oui. J'ai fait le grand nettoyage de printemps hier.
- Qu'est-ce qui t'as pris ?
- Mes parents me foutent la pression vis-à-vis de l'alcool.
- Je me disais aussi. T'es pas la reine du ménage d'habitude. Et tu faisais quoi avant que j'arrive ?
- Je discutais.
- Avec qui ?
- J't'en pose des questions avec qui tu couches ?
- On s'connait depuis dix ans et tu veux pas me dire avec qui tu discutes ?
- T'es chiant à me fliquer comme ça ! On dirait mon frère ou mes parents.
- Sacha ... en fait ... je suis ton père !!
Sacha explosa de rire. Warren but une gorgée puis reprit son interrogatoire :
- Alors ! J'attends !
- J'étais en train de parler avec Alex.
- Encore en train de parler sur le net avec lui ?! Mais quand est-ce que tu vas te décider à le voir ! C'est pas compliqué de fixer une date.
- On s'est déjà vu je te rappelle.
- Oui mais ça c'était avant que tu rompes avec Lukas. Là, ça sera un rendez-vous, pas une dinette entre deux potes autour d'une bière. Un rendez-vous Sacha !
- Et bah justement ! C'est parce que ça sera un truc sérieux que ça me fait flipper !!
- Sans blague, j'aurai pas deviné tout seul.
Warren posa sa bière sur le sol et se dirigea vers la chambre de Sacha :
- Bon, il est où ton ordi ?
- Warren ! Qu'est-ce que tu fous ?
- Ah ! Trouvé !
- Warren !!
Warren s'assit devant le Mac de Sacha et prit le clavier sur ses genoux :
- Puisque tu ne te décides pas à lui demander, moi je vais le faire. Il est encore connecté ?
- Heu .. oui.
Warren ouvrit une fenêtre de discussion avec Alex sous le compte de Sacha : "Salut ! J'aimerai qu'on se voit. Tu as quelque chose de prévu Jeudi soir ?". Sacha se rongea les ongles. Warren fixa l'écran comme quelqu'un attendant les résultats du loto. Pas de réponse :
- Tu vois il répond pas.
- Vous discutez ensemble jusqu'à cinq heures du matin depuis trois mois, il t'envoie des textos régulièrement, vous avez pratiquement les mêmes centres d'intérêts, il a même lu ton dossier de 60 pages que tu avais rendu l'année dernière pour la fac. Il répondra.
- Et si ...
- Sacha, je vous aime bien toi et Emma mais lorsque vous partez en vrille sur Bachelard et Baudrillard, moi je vous suis plus. Là t'as un mec qui s'est fait chier à lire un texte incompréhensible de 60 pages !! Il répondra.
L'ordinateur émit un léger son de cloche. Alex venait de répondre : "Non. Va pour Jeudi soir. Tu n'as qu'à passer chez moi." Warren et Sacha se regardèrent avec de grands yeux puis laissèrent éclater leur joie. Ils sautillèrent et dansèrent tout en buvant et chantant : "There was something in the air that night. The stars were bright, Fernando. They were shining there for you and me. For liberty, Fernando. Though I never thought that we could lose. There's no regret. If I had to do the same again. I would, my friend, Fernando."



- Fernando. Vous ne supportez pas Britney Spears mais en parallèle vous écoutez Abba ?
- Je prends Abba au second degré. Pas comme certains.
- Pas comme certains qui collent des affiches d'hommes nus dans leur appartement ?
- Voilà. C'est pas mon tripe de mater des tablettes de chocolat.
- Vous votre tripe c'est le sexe pour le sexe.
- Ca vous pose un problème ?
- Non. Vous faites ce qui vous arrange. Tous les Igor le brave qui passe, vous ne les prenez pas au sérieux. Ce n'est qu'un jeu après tout.
- ...
- Votre dernier dépistage, il remonte à quand ?
- Je ne sais pas.
- Et votre dernier tour à la fac ?
- ...
- J'ai une question pour vous.
- Si ça vous amuse.
- Le jeu, ça stimule quelque chose en vous. C'est à la fois plaisant, ludique, libérateur et sans finalité. Mais dans le jeu, il peut arriver que l'on perde une vie si l'on n'en suit pas les règles. Imaginez qu'au cours d'un jeu vous perdiez la vie, vous préféreriez finir dans un hôpital les jambes tailladées, finir ivre mort dans votre appartement ou bien finir séropositif ?
- Je suis obligé de répondre ?
- Non, ce n'est qu'un jeu. Vous n'avez qu'à éteindre la console ou ranger la boite.



Mikhail prit un air déçu. Il croisa les bras et soupira. Adèle l'embrassa sur la joue :
- Chéri, ce n'est pas grave tu sais. Avoir un blocage, ça arrive à tout le monde.
- Mouais.
- Il serait temps d'envisager le viagra !
- Pff t'es bête !
Adèle se réfugia sous la couverture et éteignit la lumière :
- Allez au dodo. Je donne un cours à 08h00 demain. Pas comme certains qui commencent à 13h00.
- Jalouse. Adèle ?
- Oui ?
- T'es sûre que tu veux pas réessayer ?
- Mikhail ... Il est trois heures du mat', je dois me lever tôt et en plus demain il faut aller faire les courses pour préparer le dîner avec les autres. On verra ça une autre fois. D'accord ?
- Bon.
- Bonne nuit.

[Enyo]

...

Le lendemain, Warren débarqua à l'Imprévu aux alentours de 11h. Thomas vint le voir à sa table :
- Hello. La pêche a été bonne hier soir ?
- C'était pas trop mal, lorsque ce crétin ne mettait pas en boucle la compil' de Britney.
- Je vois. Au fait, tu sais qui vient ce soir chez Adèle et Mikhail ?
- C'est ce soir ? J'avais oublié.
- Et oui, on est déjà Mercredi. Entre deux coucheries, tu pourrais consulter ton calendrier histoire de savoir quel jour on est. Ca serait pas du luxe.
- Bon, y aura toi, moi, Sacha, Lin, Martin et Elena.
- En parlant d'Elena ...
Elena arriva au bar et rejoignit Warren et Thomas :
- Salut. Vous parliez de quoi ?
- Warren allait me raconter en long en large et en travers son plan cul d'hier.
Elena prit un air outré. Warren la toisa du regard :
- Quoi en-core ?
- Coucher, coucher, on dirait que tu as uniquement ce mot-là à la bouche.
- Non en général dans ma bouche il y a plutôt le pénis de mon partenaire.
Thomas explosa de rire. Elena se tourna vers lui en fronçant les sourcils puis reprit :
- Et sinon tu as un plan B dans la vie à par servir ou se servir des autres comme d'un garage à sperme ?
- Me chopper le Sida, je suis sûr que ça te ferait plaisir comme plan de carrière.
- Roh allez, ça suffit. Arrêtez de vous chamailler pour des broutilles.
Elena se leva brusquement :
- J'étais venue vous dire que je vous avais réservé des places pour le concert que je donnerai demain, mais il n'y en aura pas pour des personnes aussi vulgaires et ... et ... dépravées !
Elle sortit du bar en claquant la porte. Thomas se tourna vers Warren :
- Ne me regarde pas comme ça !
- Tu sais très bien qu'elle démarre au quart de tour à chaque fois qu'on parle de sexe. Surtout lorsque tu parles de sexe.
- Et bah elle m'emmerde avec sa morale de sainte ni touche. C'est qu'une frustrée sexuelle. Nan mais c'est vrai quoi : on dirait une gamine choquée au moindre truc corporel. Pas étonnant qu'elle n'ait rien fait avec toi !
- Boh tu sais, on a eu que deux rendez-vous et puis on a décidé d'en rester là. Ca collait pas. Elle est encore complexée par tout un tas de trucs.



- Quand j'étais au collège, toutes les autres filles n'arrêtaient pas de parler de garçons. Elle passait leur temps à les aguicher. Quant aux mecs, ils n'arrêtaient pas de nous reluquer. Beurk !
- La libido, vous savez ce que c'est ?
- Vous allez me faire un cours sur ce pervers de Freud et le désir sexuel ?
- Ne prenez pas cet air offusqué. Ca ne se limite pas au ça. Après tout, qu'est-ce que vous en savez du désir ? Vous êtes plutôt vierge dans le domaine.
- Merci de me le rappeler !
- Lorsque vous jouez devant une centaine de personnes, vous procurez du plaisir aux gens. A vous aussi par la même occasion. En fin de compte, vous n'êtes pas réellement vierge.
- ...
- Ce qui vous énerve chez Warren, ça ne serait pas l'absence du désir autre que sexuel ?
- Avant l'accident, Emma me disait qu'elle ne discutait jamais d'art et de ses performances avec Jonas. Plus le temps avançait et plus elle semblait insatisfaite. Je ne rencontre que des pervers ou des garçons avec qui je ne m'entends pas.
- Et vous avez choisi de vous réfugier dans la musique.
- Je crois que j'ai peur ... j'ai peur de ...
- Vous avez peur de finir comme Emma ?



Emma se réveilla en entendant les claquettes de l'infirmière pénétrer dans sa chambre :
- Vous avez une visite mademoiselle.
Une jeune femme s'assit sur la chaise à proximité du lit. Emma plissa les yeux puis prit un air étonné :
- Solène ?
- Oui, je ne me peins en rouge que dans les vitrines, répondit-elle en souriant.
- Je ne m'attendais pas à te voir ici. Je ne dois pas être très présentable, je viens de me réveiller ...
- C'est Sacha qui m'a expliqué où tu étais. Je voulais ... je voulais m'excuser de t'avoir parlé d'Orlan l'autre jour. Je pensais que ça t'aiderait dans tes recherches.
- Nan au contraire, tu as bien fait. J'avais l'impression de nager dans le vide depuis un petit bout de temps maintenant. Tu arrives au bon moment. C'est juste que ... c'est pas facile de remonter à la surface. Ca peut faire peur.
- Je comprends.
- C'est comme si ... comme si tu cherchais à toucher du doigt quelque chose mais que tu n'arrivais jamais à l'atteindre. Et personne ne t'aide. Il y a des gens qui t'entourent, puis tu te rends compte que quoi que tu fasses rien ne te satisfait vraiment. Ca n'est qu'un leur. On avait de bonnes parties de jambes en l'air avec Jonas, mais ... Arf ... Je m'embrouille ...
- Tu devrais peut-être te reposer encore un peu.
- C'est drôle. Avec toi j'ai l'impression que la conversation me paraîtra plus facile.
- Une fois que tu seras sortit, on pourrait aller discuter quelque part d'Orlan, de tes recherches et de ce que tu veux. On répondrait pas à toutes tes questions mais on peut toujours essayer.
- Ca me ferait plaisir.



- Il était temps que vous passiez me voir. En fait, je n'ai pas grand chose à vous dire.
- Pourquoi ?
- Quelque chose me dit que votre libido ne tardera pas à être satisfaite. Vous savez de quelle libido je parle. Quelque chose, ou plutôt quelqu'un devrais-je dire.
- Je crois voir où vous voulez en venir, mais ce n'est pas un peu tiré par les cheveux ? On se connait à peine.
- Si c'était réellement un leur, vous n'auriez pas commencer à communiquer. Je me trompe ?



Le soir venu, Adèle et Mikhail s'affairaient à la cuisine tandis que Sacha, Thomas, Warren et Martin discutaient au salon. Quelqu'un sonna à la porte. Martin alla ouvrir, c'était Lin :
- Bonsoir.
- Alors ? Tu me boudes encore pour l'autre jour ?
- ...
- Lin, je tenais à m'excuser. Je sais que c'est grave ce qui est arrivé à Emma. Je voulais juste ...
- Tu voulais juste faire ton intéressant comme d'habitude. Bla bla bla. Je te pardonne. On passe à autre chose, d'accord ?
Lin lui fit une bise sur la joue. Martin resta l'air ahuri un moment puis ferma la porte derrière elle. Lin alla saluer les autres. Warren la regarda l'air étonné :
- Elena n'est pas avec toi ?
- Elle a décidé de ne pas venir.
Warren soupira puis sortit de l'appartement. Adèle et Mikhail arrivèrent au salon :
- On peut savoir pourquoi Warren s'en va ? demanda Adèle.
- Il est partit régler quelque chose avec Elena, répondit Thomas.



Une demi-heure plus tard, Warren sonnait à l'appartement d'Elena et de Lin. Elena lui ouvrit la porte :
- Mais qu'est-ce que ...
- C'est quoi ton problème ? Tu supportes pas d'être encore vierge et ça t'énerve que je prenne mon pied ??
- Au moins j'ai la conscience tranquille. Je ne rentre pas chez moi en blessant l'amour propre de quelqu'un d'autre !!
- Mais tu comprends rien à rien. Quand je baise avec un mec chez lui, dans une backroom ou même aux chiottes, on est consentant tous les deux ! C'est trop difficile à rentrer dans ton p'tit crâne de bourge mal baisée ?
- Tout de suite vulgaire, hein ?!
- Continue de te comporter comme une sale petite élitiste et tu finiras vieille fille !
Warren quitta l'appartement.



Une dizaine de minutes passées, il sonnait à un autre appartement. La porte s'ouvrit :
- Je ne m'attendais pas à te revoir de si tôt ... Denzel ...

[Invité]

J'aime toujours cette ambiance de vacuité que vous savez bien exprimer, mais je trouve que vous tournez un peu en rond, ce qui est le gros risque, sans doute, avec ce genre de chronique. Les parties en italique sont une bonne idée selon moi, elles relancent l'intérêt : à qui s'adressent ainsi les personnages ? Un psy, j'ai l'impression.

Des fautes éparses, que je ne relève pas par flemme, sauf dans cet extrait où elles sont plus concentrées :
"Ça n'est qu'un leurre"
"Une fois que tu seras sortie"
"Ça me ferait plaisir"
"On se connaît à peine"
"Si c'était réellement un leurre, vous n'auriez pas commencé à communiquer"

[Sahkti]

Un peu longuet, peut-être un brin caricatural par moments mais ceci mis à part, j'ai aimé me plonger dans cet univers, dans la tête de ces personnages pas vraiment attachants mais malgré tout sympathiques à mes yeux.

[bertrand-môgendre]

Ce qui me manque c'est l'arrêt sur image devant chaque personnage, ce petit coup de patte de l'auteur qui situerait les acteurs, de manière plus littéraire. Les dialogues ne suffisent pas à les comprendre. Lumière, décor, costumes, ambiance, sentiments sont absents.

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