Une vie ou une aprés midi

[coeur_en_verre]

Sous les draps, je vis, ou je vieillis, c’est presque pareil…y a pas mieux que vivre sous les draps, ou dans sa tète, loin du mode qu’on dédaigne sous prétexte qu’on s’est trompé d’époque ! Me suis-je trompée de temps ? Ou est-ce mon temps qui m’a trompé ?
A ce carrefour ou ce quai qu’est l’inquiétude, ma petite tête se demande si l'on pourrait trouver un chemin dépourvu de carrefours, telle un circuit continue...le carrefour c’est là ou on se réunit pour se séparer. J’ai toujours détesté les carrefours, ces choix décisifs qui engagent toute notre existence, ces décisions d’études, de boulot, de conjoint, ou même de repas ou de fringues…ces petits oui on non qu’on doit affronter tout le long de notre vie, aussi anodine qu’elle soit…
Faire le bon choix ! Si un bon choix ça se fait, je peux affirmer que pour moi ça se défait…
En attendant une résolution, je reste là blottie sous mes draps et mes folies, engloutie de ma couette comme de ma solitude, là à attendre que demain arrive pour qu’aujourd’hui parte…combien de jours et de nuits ai-je passé sous mes draps lassés de moi ? Je ne sais.
Il pleut toujours, assez de pluie pour noyer ou nouer les peines et remouiller les fringues qui essayent de sécher dans la terrasse.

« Je suis ‘rien’ » disait quelqu’un en moi.
« Même le rien refusera de te prêter son identité » répond un autre.
Quelle honte de se faire rejeter par ses propres citoyens ! Mais ils ont raison en fin de compte ces habitants de moi qui s’acharnent sur le « je » inquiet que je suis. En fait, oui, une identité ça se falsifie, ça se fabrique, mais ça ne s’approprie jamais.

Il continue de pleuvoir sur mon âme déchue. L’échec n’est pas un accident, c’est un mode de vie.

Quel temps fait-il encore ! Un temps de mélancolie, de nostalgie, un temps pas trop tentant, un temps qui attend, un temps qui s’enfuie, un temps qui fuie, un temps épuisé, un temps qui puise…un temps qui ni mesuré, ni ressenti, mais un temps fissuré et menti.

Un jour à S, un jour à T. Se réveiller et ne savoir où est ce qu’on est, ni qui on est. Seulement essayer de voir s’il y a encore du café dans la cuisine.

L’appartenance n’est pas une carte d’identité ou un lien de sang. Appartenir c’est être dedans, et je suis dehors. Je n’appartiens pas, voilà. Ni à ce « ici » ni à ce « ailleurs ».

Il pleut encore, toujours, comme à jamais. Il pleut même sur la mer qui en a assez. Le ciel pleure t-il peut être, et nous cultivons de ses larmes les champs agricoles… (Que de délire dans cette terre stérile qu’est ma vie), de toute façon, je m’en fou de ce dehors agité, je continue à vivre dans mon pays qu’est mon lit, je continue à lire en délire, à dire ou prédire des conneries, je fais des n’importe quoi et des n’importe quoi me font…
...ah et j'évite mes rêves quand je croise l'un d'eux...

[Invité]

Je n'ai pas vu l'intérêt de cette lamentation nombriliste.
En tant que lectrice, je me fiche de ce genre d'états d'âme d'une narratrice, mille fois lus ailleurs, qui m'ennuient déjà quand je les éprouve. D'autant plus, donc, quand je les lis concernant une personne fictive (puisqu'on est sur un site littéraire ici ; je lis le texte comme une fiction), décrits d'une manière banale, sans considération qui relève le tout et permette de prenne un peu de recul, de hauteur. Pas pour moi cette fois, donc, je regrette.

Des remarques de langue :
"un chemin dépourvu de carrefours, tel (et non "telle") un circuit continu (et non "continue")"
"combien de jours et de nuits ai-je passés"
"un temps qui fuit"
"Le ciel pleure-t-il peut-être"
"je m’en fous de ce dehors"

[coeur_en_verre]

bien reçue la critique, désolée pour les fautes de langues...
je veux bien m'améliorer, alors je veux bien savoir qu'est ce que vous voulez dire par "sans considération qui relève le tout et permette de prenne un peu de recul, de hauteur"

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[Invité]

Eh bien, je voulais dire par là que les réflexions dont vous avez parsemé le texte m'ont paru banales. Autant j'aime, en lisant, pouvoir me dire : "Mais c'est vrai ce que l'auteur dit ! Je n'y avais jamais pensé comme ça", autant me dire : "Purée, combien de fois je me suis dit la même chose, exprimée mieux" m'agace ; c'est comme suivre une discussion de comptoir râbachée, cela me donne l'impression de perdre mon temps.
Cela dit, j'ai bien aimé : "le carrefour c’est là où on se réunit pour se séparer"

Exemples :
"je vis, ou je vieillis, c’est presque pareil" : sans blague ?
"Me suis-je trompée de temps ? Ou est-ce mon temps qui m’a trompé ?" : inversion qui, pour moi, est là pour faire genre mais n'apporte rien
"ces choix décisifs qui engagent toute notre existence, ces décisions d’études, de boulot, de conjoint, ou même de repas ou de fringues…ces petits oui on non qu’on doit affronter tout le long de notre vie, aussi anodine qu’elle soit…" : banalité selon moi, qui manque en outre d'une expression ramassée et percutante pour réveiller l'idée
"Si un bon choix ça se fait, je peux affirmer que pour moi ça se défait…" : là encore, jeu sur les mots dont je ne vois pas l'intérêt.

Etc... Vous voyez l'idée, je pense.

Que cet avis négatif ne vous décourage pas, en tout cas, je serai heureuse de lire un prochain texte de vous.

[coeur_en_verre]

vous avez raison pour cette phrase :
"ces choix décisifs qui engagent toute notre existence, ces décisions d’études, de boulot, de conjoint, ou même de repas ou de fringues…ces petits oui on non qu’on doit affronter tout le long de notre vie, aussi anodine qu’elle soit…" en la relisant j'ai vu le label "banal"...

merci pour avoir lu et donné votre avis, je suis amatrice, et j'essaye de m'améliorer, d'autant plus que la langue française n'est pas la langue officielle de mon pays...

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[Invité]

Vous n'en avez que plus de mérite ! Bon courage pour la suite...

[Invité]

Pour faire dans la métaphore facile, je dirais que c'est long et ennuyeux comme un jour de pluie. Que la même idée ruisselle du début à la fin du texte. En revanche j'ai apprécié les efforts quant à l'expression, le travail sur les sonorités, la volonté de s'essayer aux jeux de mots, par ex "Si un bon choix ça se fait, je peux affirmer que pour moi ça se défait…"

[coeur_en_verre]

merci parce que vous m'avez attiré l'attention sur "la même idée qui ruisselle", j'ai saisi l'idée alors je vais essayer d'améliorer mon style en y ajoutant un dessein à mes écrits...
merci encore

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[Sahkti]

Qu'est-ce que cette narratrice est pénible ! Et si elle se bougeait un peu les fesses au lieu de contempler ses draps froissés en se complaisant dans ses lamentations? Si elle espérait un peu de compassion ou d'attachement, elle a frappé à la mauvaise porte :-)

Je crois que tu devrais essayer de faire passer plus d'empathie au personnage, changer ce ton geignard dans quelque chose de plus proche, de plus familier. Là, non seulement on reste en dehors mais en plus, ça lasse assez vite.

[Lyra will]

Qu'est-ce que cette narratrice est pénible ! Et si elle se bougeait un peu les fesses au lieu de contempler ses draps froissés en se complaisant dans ses lamentations? Si elle espérait un peu de compassion ou d'attachement, elle a frappé à la mauvaise porte :-)

on aurait dit moi, un peu, des fois :0)))

Je rejoints les commentaires des autres, c'est pénible à lire, on a envie de la secouer, je veux dire, les états d'âme, il faut les habiller un peu, ou alors rester dans le brut, mais il faut que ce soit extrêmement bien fichu, je ne sais pas, violent, spontané, jeté avec colère. Ici c'est mièvre et oui, ça s'apitoie sur son sort, ça s'étire en longueur, j'ai envie de dire, on a assez du notre :0)

Du coup, à voir si tu peux aborder ça depuis un autre angle de vue, plus... personnel ?

[boc21fr]

C'est amusant : on dirait, après nombreux commentaires, que je sois un des rares à se trouver friand de ce genre de textes un peu naïfs où des auteurs souvent jeunes s'étonnent, se révoltent ou subissent sur un ton plaintif les aléas de la condition humaine...
Celui-ci ne fait pas exception : je lui trouve de la fraicheur, de la lucidité, la qualité d'un témoignage de "grosse moule" qui ne s'ignore pas dans son refus d'une altérité qui l'inquiète et le dégoutte...

[Invité]

Je ne suis pas vraiment friand du contexte non plus. Quelque fois le style s'égare dans de drôles de choses :

Le ciel pleure t-il peut être

.

Il vous faut des encouragements à nous proposer quelque chose de mieux.
Vous avez certainement ça en stock.

Bienvenue sur ve.

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