Le Poète

[Romalien]

Où logera le romanichel
Quand sera enchaînée ma main
Coupole où dorment les misères
Ma main qui chasse les nuages voraces
Ma main qui tire les navires qui coulent
Salue les victoires des martyrs
Ramasse tous les débris de liesse
Dresse des chemins dans les mangroves
Et saisit tout espoir qui vague

Qui verra les cachots où râlent les vertus
Lorsque seront fermées mes yeux
Fixés sur le portail du monde
Pour voir l’éruption des sacrilèges à la lumière qui reste
Mes yeux qui regardent au-delà des cieux
Mes yeux qui survolent les cités et les steppes
Sondent les fémurs des terres
Auscultent toutes les floralies
Et appréhendent chaque astre qui fuse

Qu’entendra le sourd
Après la sape de ma voix
Lâchée sur les désastres
Ma voix qui bourre les abîmes
Défie le rugissement du mal
Et souffle sur les supplices
Ma voix : grincement qui efface tous les vacarmes


Où partiront les suppliques
Après la capture de mon oreille
Embusquée dans tous les recoins
Pour entendre les complots
Mon oreille : écho des doléances
Mon oreille sur tous les chemins
Mon oreille qui aspire les soupirs qui naissent

[Invité]

Un poète bon samaritain ? !
Je taquine, rien de méchant.
Bien aimé : Mon oreille sur tous les chemins
Mon oreille qui aspire les soupirs qui naissent

Bienvenue ici.

[Ba]

J'aime bien la première strophe. Les " romanichels " sont l'exacte métaphore de note errance générale.

[Sahkti]

Je préfère la troisième strophe, plus forte et moins déséquilibrée, plus suggestive aussi.

Dans la dernière, la multiple répétition de mon oreille me paraît trop lourde.

Sinon au final, pas plus conquise que cela, désolée.

[Invité]

Le poète dans tous ses états...mais tous les sens ne sont pas explorés.
Agréable à lire tout de même.

[vers d'ether]

Moi, j'ai bien aimé tout l'ensemble avec cette variation qui ne m'a aucunément emmené dans un ennui quelconque, au contraire, j'ai trouvé qu'au fur et à mesure que vous avanciez, vous avez trouvé des manières différentes de continuer votre monologue tout en en changeant la teneur.

Bien à vous

[loic]

les deux premiers vers ont un rythme époustouflant..le reste m'a moins séduit..

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